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31/05/2014

Les Tarzanides du Grenier n° 67

Depuis quelque temps nous acceptons comme Tarzanide tout personnage de BD dont les mouvements corporels sont tant bien que mal copiés sur ceux que Foster et Hogarth créèrent pour rendre inoubliable la silhouette de TARZAN. 

Parmi ces Tarzanides repérés à cause d'un simulacre gestuel imité des actions du Roi de la Jungle, existe un FULGOR. Le grand éditeur ARTIMA de Tourcoing en assura la publication. Trente neuf numéros parurent sans réussir a égaler le succès de beaucoup d'autres titres de la même maison : Tim l'audace, Tex Bill, Cyclone, etc, etc,. Autant dire que les enfants des années 50 boudèrent ce FULGOR qui leur arrivait de l'immensité russe pendant l'époque des tsars. 

Les couvertures, elles aussi, s'inspiraient souvent d'attitudes de Tarzan. Ici, le numéro 31, année 1957. Le champion ataman plongeant sur une panthère est tout bonnement imité de Tarzan se portant au secours de Ta'Ama, belle musulmane de retour d'Istanbul où elle prit la mauvaise habitude de se promener en public sans cacher son visage. La honte sur elle, ma sœur !

 

BD, Fulgor,-1957 (1).jpg

 

Toujours dans ce numéro 31, presque toutes les images comportent des fragments d'anatomie prélevés dans le style de Burne Hogarth.

 

BD-Fulgor,-1957-3-pages.jpg

A gauche : Buste de Tarzan extrait de la troisième manière de Hogarth

Au centre : Bagarre sortie du Prince Vaillant de Foster, n° 70 (année 1939) deHOP LA !

A droite : Ce groupe en lutte ne vient ni de Hogarth, ni de Foster. Il vient d'Alex Raymond pour son Flash Gordon

 

Ces quatre exemples suffisent pour prouver les maraudes auxquelles s'adonna le FULGOR d'Artima-Tourcoing. Et l'on comprend que les dessinateurs débutants se soient abstenus de signer leurs larcins. 

A partir du numéro 36, FULGOR conserva son titre de journal mais au prix de perdre le récit de ses aventures. Celles ci furent remplacées par celles d'un AYMERI le Téméraire, jeune chrétien combattant l'une des invasions guerrières que les turcs islamisés lançaient à l'assaut de l'Europe. Ont-ils renoncé de nos jours ? Et ne renonceront-ils que lorsque Istanbul sera redevenue Constantinople ? 

Docteur Jivaro n'a retrouvé dans l'escalade de ses cartons ni le numéro 1, ni le numéro final 39 de FULGOR. Ce sera peut-être pour un autre samedi. 

Durant la décennie 1950, Artima-Tourcoing, alors triomphant, eut la bonne idée de présenter en dernière page de chacun de ses journaux la panoplie complète de tous ses titres mis en vente chaque mois.

 

BD, Ouragan,-3-1956.jpg

4e de couverture de TEMPEST, n° 15-1956.

 

Quant à TOUNGA … Ah ! Hélas pour TOUNGA, gros bras des temps préhistoriques … Votre serviteur en a encore négligé la naissance.

 

Docteur Jivaro

 

 

24/05/2014

Les Tarzanides du Grenier n° 66

ROBIN l'Intrépide et TOUNGA

 

Ces deux là ne sont jamais listés dans l'équipe des Tarzanides certifiés. Méritent-ils d'y figurer ne fut-ce qu'en bout de piste, en dernier repêchage ? Pourquoi pas ? Leurs périples parmi les fauves et les ethnies hostiles ne sont pas moins dangereux que ceux vécus par d'autres personnages reconnus depuis longtemps comme rejetons de TARZAN.

 

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Tounga année 1967    -    Robin année 1955 

 

Robin est d'origine française, publié sous Copyright ARCADIE en page intérieure de ZORRO, hebdomadaire qui fit suite à « Jeudi magazine » au numéro 56 du 26 juin 1947.

 

OULIÉ, qui inventa en 1947 la silhouette du ZORRO de l'éditeur Arcadie, sera le dessinateur attitré de Robin. Cependant, deux autres artistes le remplacèrent occasionnellement. L'un, Pierre Chivot, assez incertain dans son graphisme (depuis le numéro 212 jusqu'au numéro 220 du Zorro année 1950). Et l'autre, Roubinet, un des fidèles de la maison dirigée par Jean Chapelle ; et qui publia 10 planches BD de Robin dans le Zorro Zig-Zag, depuis le numéro 1 jusqu'au numéro 5, année 1952. Mais pour cet épisode Robin s'aventure dans le Riff, au Maroc, au lieu de combattre en errance et selon son habitude dans les jungles immenses de l'Inde.

Quant à Tounga …

  

BD-Robin-3-images.jpg

 A gauche : Roubinet un Robin pas convainquant.

Au centre : Le Robin de Oulié. Un candidat au diplôme de Tarzanide

A droite : Robin atrophié par Pierre Chivot.

 

Quant à Tounga, nous le retardons jusqu'à samedi prochain puisque la femme légitime du Docteur Jivaro signale qu'il nous faut démarrer tout de suite pour être à l'heure à Saint Désiré, pour un repas collectif en compagnie d'anciens combattants débauchés des usines Dunlop.

 

 - Surtout qu'il faut prendre de l'essence. On est presque à vide.

 - J'arrive, j'arrive, chérie !

 

26/04/2014

Les Tarzanides du grenier n° 63

Question : dans le fourre-tout des BD ayant T. pour personnage principal, y a-t-il au moins un moment où le champion-né mérite réellement son nom (rappelez-vous que Tar-Zan signifie « Peau Nue » dans le langage des gomanganis).

La vignette suivante, prélevée dans le numéro 22 du TARZAN de la Sagédition, année 1974 répond positivement : l'homme singe se tient réellement à poils ! Malgré l'avancée d'une touffe de feuilles que l'hypocrite qualifie de providentielle.

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Approximativement à la même époque (1975 dans la traduction française Editions Mondiales), une autre déculottée, mais de survie celle-ci, permet à l'invincible Seigneur de la Jungle de ne pas périr dans une tempeste de sable. La girafe qu'il chevauchait vient de tomber morte, détruite par le simoun. Malgré cette perte aggravant le danger, un sourire malicieux anime le visage de notre sempiternel héros. Ses narines ne se refermant pas comme se referment naturellement celles d'un dromadaire, Tarzan utilise son cache-sexe pour filtrer l'air tout empli des violences du Sahara.

 

Tarzan-numéro-78,-1975.jpg

Pour conclure et pour justifier son pseudonyme, votre serviteur Jivaro vous présente la couverture de tête numéro 1 de la série « tout en couleurs » des Éditions Mondiales – Del Duca, année 1963. Série complète avec ses 91 numéros mais ne bénéficiant pas d'une bonne réputation auprès des collectionneurs pointilleux.

 

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Docteur Jivaro

12/04/2014

Les Tarzanides du grenier n° 61

Tarzan, 1947-Bandeau.jpg

Tarzan,1947-p-4.jpg

 

Certes, ce n'est ni la première ni la dernière fois que T. affronte à mains nues un grand carnassier. Une de ces panthères d'Afrique dont la dépouille pouvait servir de bonnet à tel ou tel roitelet du temps où le chef FOULAH s'écriait : « Quel nez long, trop long ! les blancs européens ont ! ».

 

 Mais cette fois, à la fin du combat mortel, la peau du fauve servira à tout autre chose que de couvre-chef pour le couple Lord GREYSTOKE et Jane PORTER. A quoi donc ? L'image, sortie du numéro 36 de l'année 1947 du TARZAN mensuel des Éditions Mondiales, précède une réponse dont Docteur Jivaro vous entretiendra prochainement.

 

 TARZAN, fréquemment moqué, ridiculisé, etc. doit malgré tout une partie de sa célébrité à ses plus hargneux détracteurs. De la même manière et paradoxalement, le caricaturiste MOI-SAN du boulevardier Canard Enchaîné participa t'il pendant les années 60, à l'omniprésence de Charles de Gaulle dans l'espace public.

 

 Le bédéiste Marijac, en bon français d'Auvergne, combattit les surhommes et autres supermen de provenance américaine. Il refusa tout autant les « gros bras » venus des BD italiennes, les Jim Taureau, Kansas Kid, Dick Fulmine et ainsi d'autres à la queue leu leu. Cependant, sa « bête noire » obsessionnelle semble avoir été Tarzan. Non seulement il en tourna en dérision le personnage dans une assez longue BD (voir notre Tarzanide n° 41 du 26-10-2013) ; mais encore il en moqua le nom ici ou là, à l'occasion de telle ou telle autre série en images dont il se faisait le scénariste. Ainsi, dans le numéro 228 de COQ HARDI, année 50.

 

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Un singe pour rire, Tarzanide rigolo.

 

 

 Vignette sortie de PATOS, une Bédé imprimée économiquement en bichromie rouge et bleue. Des difficultés financières ayant obligé Marijac à recourir à une épargne de fabrication pendant six numéros successifs.

  

Docteur Jivaro

19/02/2014

Afrique du Sud : la peau du léopard ...

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... remplacée par du

  simili  de  Prisunic

 

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15/02/2014

Les Tarzanides du grenier n° 53

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De 1946 jusqu'à 1956, Del Duca édita deux séries mensuelles TARZAN ; la première complète avec ses 102 numéros et la seconde limitée à 25 mensualités. Étrangement, les numéros 100, 101 et 102 de la première série sont affectés comme numéros 1, 2 et 3 de la seconde … C'est dans celle-ci que nous pouvons remarquer une petite bizarrerie, laquelle n'empêche pas les collectionneurs de dormir sur leur oreiller de nostalgie.

 

Dans le cours du numéro 14 – page 7 exactement – de la seconde série le dessinateur Bob Lubbers cède sa place à John Célardo. Une décision arbitaire, prise par les responsables italiens et qui n'est pas conforme à la chronologie des BD originales américaines. 

 

Bob Lubbers avait fini par attribuer au Seigneur de la Jungle une physionomie aimable et souriante de tonton gâteau, celle d'un paisible boy scout invité chez le dernier curé du village. Tout ça fort contraire aux réactions d'un orphelin susceptible et n'assurant sa survie qu'à grands coups de couteau. John Célardo, lui, essaya de redonner à Tarzan les attitudes d'une méfiance prompte à la plus brutale des ripostes. 

 

A présent, regardons les deux images ci-dessous. Elles appartiennent à la même aventure l'une succédant à l'autre ; mais leur dessin ne vient pas de la même main. Celle de gauche correspond bien au style de John Célardo tandis qu'à droite le tracé résulte d'un talent moindre et anonyme.

 

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A plusieurs reprises cet inconnu installe comme en catimini son graphisme alors que parfois rien n'en motive la présence. 

 

Ci-après les deux bandes en couleur sont réellement créées par John Célardo, étant extraites du numéro 23 des Éditions Mondiales publiées en 1966. Par contre, dans celles en noir et blanc du numéro 19 des « Publications périodiques modernes » année 1966, on surprend une image que nous taxerions d'intruse si l'on ne voyait pas qu'elle fait oublier tout un groupe de singes agressant des guerriers noirs. Mais, une fois encore, quel nom donner à l'auteur de cette image ? Étant adolescent je la supposai venue de Brantonne, artiste à tout faire chez beaucoup d'éditeurs des lendemains de la guerre mondiale.

 

 

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A défaut de présenter la couverture de Tarzan n° 25 – que je retarde d'acheter à chaque fois que j'aperçois qu'elle me manque –, je scanne celle du n° 24. Elle est évidemment due à l'atelier Milloco, qui réalisa quasiment toutes les couvertures des brochures et des reliures pour Del Duca, depuis 1946 jusqu'à … jusqu'à ce que mort s'en suive.

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Docteur Jivaro