28/06/2014
Les Tarzanides du grenier n° 71
- Tu ne possèdes pas le n° 1 du FULGOR d'Artima puisque tu te résignas à ne présenter que la couverture du n° 31 dans ton article du 31/05/2014. Et tu as joué quelque peu au fumiste, utilisant les similitudes entre les dessins de Hogarth et ceux de ce n° 31, pour faire entrer coûte que coûte dans ton répertoire de Tarzanides un cosaque complètement étranger à l'orphelin de Lady Alice.
Que voici bien une provocation lancée contre le brave Docteur Jivaro ! ... Le numéro 1 de FULGOR, je ne l'avais pas retrouvé immédiatement car le désordre règne dans les souterrains de mon palais fortifié. Mais de ce manque, Docteur Jivaro se corrige sur l'instant.
C'est une BD brouillée d'une main maladroite par Bild.
Complètement oublié de nos jours, Bild demeura presque inconnu lorsqu'il sévissait entre Bob Leguay et Robert Hugues. Imprudemment il tenta de remplacer Bob Leguay dans la phase terminale de TIM L'AUDACE, toujours pour Artima qui allait décliner dans Aredit.
A l'intérieur de ce FULGOR, les jeunes lecteurs de 1955 rencontrèrent « MARC du Réseau Marianne ». Seize planches dues au crayon d'un vieux de la vieille : Liquois. L'inoxydable, l'increvable, l'Auguste Liquois. Un des rescapés du journal d'influence nazie LE TEMERAIRE et qui mangea sans réticence aux râteliers les plus rivaux : COQ HARDI, VAILLANT, TARZAN, etc, etc. Nous lui devons néanmoins un étonnant KROMAGOUL.
Après dieu fait homme chez les chrétiens, il y eut l'homme fait singe chez E. R. Burroughs. Puis vint Liquois avec un singe fait homme : KROMAGOUL. Encore un tarzanide ! Mais velu. Donc un tarzanide à poil – Enfin !
En deux images, la preuve qu'un gorille peut se comporter en Tarzan.
Alors, à bientôt, en compagnie de KROMAGOUL « le singe qui parle ».
Docteur Jivaro
14:53 Publié dans Arts, BD, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Media, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fulgor, artima, b ob leguay, robert hugues, aredit, auguste liquois, tarzanide, tarzan, le téméraire, vaillant, coq hardi, kromagoul, e.r. burroughs, hogarth, liquois
15/05/2009
BD
Un de mes visiteurs m'ayant prévenu de son désaccord d'avec quelques-uns des aspects de mon blog du 12/05, j'avais aussitôt pensé le contacter personnellement par courriel. Cependant, comme le sujet traité intéresse certainement d'autres internautes c'est par l'intermédiaire de Bar-Zing que je donne une réponse publique.
Oui, allez, c'est exact : l'expression "assez bien innocenté" s'est trop vite formée sur mon clavier. Hergé fut, en effet, repêché d'un marécage et non pas réhabilité bien au sec par R. Leblanc.
Je réagissais à un article paru dans Marianne, à propos de l'album où Spirou et Fantasio sont présentés comme deux résistants à l'occupation allemande de la Belgique. Et j'insiste encore là dessus : deux résistants tellement secrets qu'ils en sont restés inconnus pendant plus de soixante années après le suicide de l'amant terrible d'Éva Braun. Reconnaissons donc que ça fait un sacré temps d'hibernation aux abonnés absents !
Aussi maintiens-je l'avis selon lequel le journal Spirou fut toujours très avare de scénarios montrant des héros réels ou fictifs engagés contre l'Hitlérisme et la Weichmart. Mon visiteur signale, comme pour fournir une indulgence aux anciens équipiers de l'hebdomadaire franco belge, la bande dessinées Svaztika, que je me souviens avoir appréciée. Mais ainsi que le précise Jean G. ce récit date de 1983. C'est donc reconnaître indirectement que Spirou attendit fort longtemps après « La Chute » pour faire de cette époque féroce le thème d'une BD.
Enfin, quand je scanne une vieille image BD montrant Fantasio en présence d'un artisan tailleur « nez crochu » croyez que ce n'est pas pour dénigrer à titre posthume, Franquin. J'en suis bien incapable.
Franquin était gentil, affirmez vous. Ne m'en voulez pas si je ne suis pas entièrement persuadé de la qualité du mot. Beaucoup trop de gentils distribuent des gentillesses à égalité entre le bourreau et sa victime. Certes, tous les gentils ne s'élèvent pas jusqu'au pyrrhonisme vénal pratiqué par des courtisanes ; mais ils ont une façon bien à eux de croire s'épargner tous les ennuis en ménageant et la chèvre et le chou.
Quant au fait qu'un des plus célèbres créateurs de BD ait quelque peu collaboré avec d'autres collaborateurs de l'Allemagne nazifiée, c'était « dans l'air du temps » comme on dit à la sauvette. C'est de l'histoire humaine. Et vous savez, du côté gauche aussi, en politique, on s'accommode parfois des « erreurs de jeunesse » de tel ou tel nouveau camarade recruté.
Entre autres, voyez les bédéistes Liquois et Poïvet. Le second nommé prolongea l'aventure "Vers des Mondes Inconnus" que le premier avait débuté, tous deux plaçant leur talent au service du journal Le Téméraire, celui ci connu comme magazine insidieusement hitlérien. Or, immédiatement après la destruction de Berlin, ces deux braves gaillards se retrouvèrent travaillant pour le compte de … de Vaillant, illustré classé communiste intransigeant.
J'ai toujours plaisir à lire les commentaires qui me parviennent, même s'ils me mordent le mollet que j'ai plutôt dur.
Bien amicalement à l'internaute qui vient de rappeler mon attention sur les qualités exemplaires du dessinateur Franquin, duquel je possède environ une dizaine d'autographes accompagnés de petits dessins années 60.
Ryal
15:46 Publié dans BD | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : spirou, franquin, le téméraire, hitler