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11/03/2017

Tarzanides du Grenier n° 245

  

L’événement est aujourd’hui archi-claironné par les média : le navigateur Sébastien Destrémau arrivé dernier de la Course du « Vent des Globes » se retrouve quasiment célébré comme s’il venait d’arriver en premier. Or, il cumule plus d’une quarantaine de jours de retard.

 

Cependant faisons nous comme l’écho d’une de ses confidences : « Je n’avais pas emmené assez de nourriture ! j’ai dû essayer de pêcher du poisson. Mais je ne suis pas bon pêcheur ».

 

Lorsque Tarzan entreprit de franchir de longues distances océanes, il le fit en équilibre sur un radeau. Et lorsqu’il dut s’alimenter il se montra aussi bon pêcheur qu’il était bon chasseur de gibier. Il ne manqua aucune des proies filant de toutes leurs nageoires.

 

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La preuve dans les trois images ci-dessus que Doc Jivaro vient de sortir du numéro 1 du TARZAN hebdomadaire daté du 28 mars 1953.

 

A ce moment là, l’écolier que j’étais s’approchait de ses onze ans, et le fameux « Grand Magazine d’Aventures » était interdit de publication depuis bientôt toute une année en France. Les curés de Pie XII et les cellulars de Staline s’étaient réjouis par la Loi de 1949 de, méchamment nous démunir d’un de nos personnages fictifs préférés.

 

De TARZAN, mes jeunes amis et moi avions fait notre deuil. Quand, soudainement, une affiche apposée tout à côté du bâtiment des douches municipales, square Dunand, nous annonçait le retour inespéré de l’hebdomadaire TARZAN. Une annonce qui nous rendit heureux mais qui renfrogna un de nos instituteurs : le camarade Servent, qu’un bonhomme de la rue Raquin avait entrepris de surnommer abusivement « L’œil de Moscou ».

 

Dès les premiers battements de ferraille de la cloche de l’école autorisant notre sortie, je m’empressais vers le domicile parental, là où trois assiettes d’un ménage à trois attendaient d’être garnies pour le repas de midi.

 

- M’man ! File moi 25 francs.

- Et pour quelle belle raison s’il te plaît ?

- Tarzan est de retour.

 

Je filai en vitesse jusqu’au bar-café-tabac’presse Le Miscailloux. La patronne, dont je ne me souviens ni le visage, ni le nom, s’exclama amusée : tu as de la chance ! Il ne m’en reste plus qu’un seul ; Tous tes petits capains m’ont dévalisée.

 

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Le grand format de ce nouveau numéro 1 était de mêmes dimensions (28,5 cm X 38,5 cm) que l’ancien disparu à son numéro 293 du 3 mai 1952. Douze pages avec la moitié toutencouleur et les six autres simplement imprimées de nuances de rouge accompagnées d’une teinte grisâtre. Je n’y retrouvai pas LE Buffalo Bill de René Giffey : un Duck Hurricane lui avait piqué sa place centrale. Quant à l’adolescent Nat, mousse du Santa Cruz, il avait changé de nom devenant Yann du Goléand.

 

Toutefois, cette troisième série de l’hebdomadaire TARZAN ne parvint pas à prolonger son existence au-delà du numéro 31. Son éditeur italien Del Duca ayant encore été persécuté par la trinité du goupillon, de la faucille et du marteau.

 

Un matin ou un soir, mon père me donna une inquiétude : " Dis donc, puisque ton TARZAN est revenu on va arrêter de t’acheter ton INTREPIDE et ton COQ HARDI. Ça nous fera des économies ".

 

- C’est pô juste !

 

Heureusement pour mon bien être, Papa et Maman n’étaient pas pingres même s’ils n’étaient pas riches. Ce fut finalement moi dans l’année suivante qui renonçai à plusieurs de mes illustrés de petit garçon.

 

Doc Jivaro et Mfcl

 

 

10/12/2016

Les Tarzanides du grenier n° 235

Publié mensuellement et, semble t’il, seulement pendant huit numéros GUERRE ET MAQUIS n’offre rien de bien excitant ni par ses récits simplets, ni par sa graphie rudimentaire tracée à coups de pinceau épais. Deux auteurs : Polsis pour l’écriture, Alex pour le dessin.

 

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Année de parution 1949

 

L’Europe vient d’être ravagée par le conflit Hitléro-Stalinien. La Suisse des banquiers ainsi que l’Espagne de Francisco Franco ont su s'en épargner.

 - Paris brûle t’il ? aurait demandé, impatient comme le veut la tradition, le Fuhrer.

 René Clément repose la question dans un de ses films où la quantité de comédiens célèbres n’améliore en rien un spectacle sans qualité artistique notable.

 - Paris brûle t’il ?

- Non ! Paris ne brûle pas. Paris n’a jamais brûlé. Jamais sauf en 1871 lorsque les Communards tant et tant admirés par tout politicien de gauche incendièrent quelques-uns des bâtiments historiques les plus prestigieux.

 Doc Jivaro ne conservent que les quatre premiers numéros de Guerre et Maquis

 En les feuilletant à nouveau une remarque d’importance est à faire : En dépit d’uniformes allemands aucune croix gammée n’est visible. Ni sous forme d’un drapeau, ni sous forme d’un brassard. A croire que l’emblème Swastika sous mouvement lévogire n’existait pas pendant le troisième Reich ! Toutefois Guerre et Maquis ne fut pas la seule bande dessinée en France à ne pas montrer l'emblème hitlérien : deux autres séries et d’une longue durée chacune - Colonel X et René La Riposte - en furent pareillement exemptées. Était-ce d’un commun accord que nos éditeurs avaient renoncé à exhiber devant les enfants un symbole dont le souvenir pénible leur était encore très proche ?

 

Tarzan-Jonathan-Croix-gammée.jpg

 

En Amérique du Nord les maisons d'éditions ne se médusaient pas d’une telle retenue. Regardez une image extraite de TARZAN et les Vikings où l’aviateur espion nazi exhibe à la fois fièrement et malicieusement la croix gammée tatouée sur sa poitrine. Mais le plus inattendu chez ce vilain pas beau éhonté c’est son prénom : Jonathan.

 Sans blague ? Sans blague.

 Doc Jivaro

12/11/2016

L’ogre de Barbarie

 

Le milliardaire américain épouvante jusqu’en France les familles musulmanes immigrées sans lesquelles nous demeurerions incapables d’alimenter nos petits enfants.

 

 

Donald-Trump.jpg

 

Bien sur que BAR ZING ne renonce pas à jouer la carte (biseautée ?) du Doc Jivaro et de ses Tarzanides du grenier. Mais en ce moment il prépare une nouvelle série BD qui devrait avoir pour titre :

 

TARZAN

et les

FEMMES

 

 Tarzan-N°-16-Sagédition.jpg

Dessin américain de John Lehti.

 

Cette image fut censurée dans la version française de 1949.

 

  

Doc Jivaro et Mfcl

24/09/2016

Les Tarzanides du grenier n° 227

  

D’emblée, L’ASTUCIEUX se classa parmi les meilleurs périodiques BD en France au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Il vécut 81 numéros hebdomadaires (14 mai 1947 à décembre 1948). Une première feuille distribuée gratuitement et dite feuille de lancement existe. Mais ce genre de feuille publicitaire à laquelle les enfants de l’époque n’accordaient pour ainsi dire aucune importance, est devenu difficile à retrouver pour les vieux collectionneurs même les plus têtus. 

 

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Éventuellement, on peut rencontrer cette feuille de lancement n° 0 ou n° 00 dans l’un des albums de TARZAN : l’album assemblant les numéros 29 à 38. (1er avril à mai 1947). Cependant, tous les exemplaires de cet album ne la contiennent pas.

 

Précisons qu’après son numéro 61 de juillet 1948 L’ASTUCIEUX modifia son titre pour devenir BUFFALO BILL.

 

 Doc Jivaro et Mfcl

 

 

17/09/2016

Les Tarzanides du grenier n° 226

 

 

Lorsqu’il faut citer des auteurs de BD ayant conté en vignettes les prouesses de Tarzan, les collectionneurs du 9e art énumèrent généralement Maxon, Foster, Hogarth ou encore Vis-cardy, Celardo et Russ Manning etc …. Mais quasiment tous oublient ou dédaignent de mentionner GOSSELIN.

 

André GOSSELIN. Une paire de cavaliers genre western (Jack Hislon auquel succéda Red Canyon) permit à André GOSSELIN d’occuper une place de choix chez l’éditeur ARTIMA jusqu’à la disparition de cette maison en 1987. Toutefois, GOSSELIN fournissait, dès 1947 et pour l’hebdomadaire BOB et BOBETTE, les interprétations imagées de deux films MGM ayant TARZAN pour figure centrale. L’un « Le Trésor de TARZAN », l’autre « TARZAN s’évade ».

 

Bob-et-Bobette 1947.jpg

 

Peu habile lorsqu’il faut crayonner l’anatomie humaine, GOSSELIN n’eut jamais la prétention de rivaliser avec Frazetta ou Cheret, non plus qu’avec un ALLEN SAINT JOHN dans le maniement libre d’une nudité masculine appliquée aux Arts Graphiques. Il se contenta de démarquer passablement tout un ensemble de photos / cinéma.

 

Participant à l’épopée des Tarzanides GOSSELIN créa MOHA pendant la décennie qui suivit la fin de la Seconde guerre mondiale. De ce Tarzanide métissé, nous avons déjà parlé dans notre rubrique n° 4 du 22-09-2012.

 

Est-ce par manque de persévérance que Doc Jivaro n’a pas trouvé la biographie détaillée d’ANDRE GOSSELIN ? Il s’est arrêté sur un nom similaire mais d’orthographe différente : André Gosselain. Un musicien œuvrant en compagnie de Robert Hossein pour un des films de 1958 : TOI LE VENIN. Doc Jivaro se souvient que bien des adolescents de sa jeunesse préféraient dans le rôle d’une pin-up non pas la talentueuse Marina Vlady mais la sculpturale Dominique Wilms …

 

Doc Jivaro et Mfcl

 

 

06/08/2016

Les Tarzanides du grenier n° 223

 

Tout à fait par hasard, mon regard s’est arrêté sur une brochure d’aspect roman photo dont j’avais oublié jusqu’à l’existence parmi de vielles piles de journaux délaissés.

 

Voici l’objet tel qu’il m’apparut, c.a.d. oublié dans un emballage en plastique transparent trop large pour lui.

 

BD-Tarzan-s'évade-couv.jpg

 

Mais le plus inattendu c’est l’étiquette collée sur l’enveloppe plastifiée. On y lit un avertissement en deux langages. Mon instituteur et mon curé en auraient bien été satisfaits puisqu’il s’agit d’un conseil incitant les parents à tenir leur enfant éloigné de toute fréquentation mauvaise. Et, TARZAN, à coup sûr, fut longtemps une compagnie honnie par mes éducateurs, autant qu’elle l’avait déjà été par les maîtres de mon père lorsqu’il portait tablier d’écolier.

 

Qui donc rangea TARZAN dans cette pochette, et oublia l’y avoir rangé ? Forcément l’auto proclamé Docteur Jivaro. Fut-ce de sa part un clin d’oeil humoristique ? Mais d’abord, d’où provenait l’emballage ? … J’interrogeai ma femme, qui calma mon angoisse métaphysique. « Si tu avais eu la curiosité de regarder au dos, tu aurais vu la deuxième étiquette sur laquelle est marqué : Jupe Taupe. C’est moi qui ai acheté une fringue. Où ça ? En tout cas pas à Montluçon. Il ne faut pas laisser ce sac à portée des enfants qui risqueraient de s’étouffer en s’amusant à fourrer leur tête dedans. Voilà, Monsieur ! ».

 

En réalité, cette brochure de 52 pages n’est pas une brochure : ni agrafe, ni même épingle à nourrice. Ses feuilles pliées se tiennent entre elles cousues par un fil blanc. Les photographies imprimées en Belgique sont sélectionnées d’un film fourni par la MGM durant l’année 1936. Quel titre ? « Tarzan escapes » … C’est le troisième film joué par le couple WEISSMULLER / MAUREEN O SULLIVAN. C’est aussi, malheureusement, celui qui prépare le déclin du genre, sous le couperet d’une censure obsédée de pudibonderie et baptisée Code Hays.

 

En couverture de cette revue cinématographique, le visage d’un beau garçon. Visage calme abritée sous une chevelure figée. On voit que le peigne est passé après la douche matinale qui vous pleut dessus jusqu’à ce que la raie du cul serve de gouttière. Allez ! Je parie qu'à l'époque l’Editeur voulut principalement s’attirer un public féminin. Celui de midinettes sentimentales rêvassant devant la physionomie d'un acteur plutôt que de se compliquer la cervelle avec les méandres d’un scénario.

 

Toutefois, sur la treizième page, un peu de lecture apporte une précision quant à la qualité du personnage principal.

 

- C’est Tarzan ! … Le grand singe blanc … Il est JU-JU ! …

 

Dans le parler d’européens coloniaux s’entretenant des croyances religieuses de traditionnels peuples noirs animistes, Yu-Yu’ signifie ‘sacré’.

 

Que TARZAN ait accumulé des victoires jusqu’à mériter d’être couronné « sacré » vous n’en fûtes jamais informé par vos bandes dessinées d’enfance, avouez-le.

 

BD-Tarzan-s'évade-fragment.jpg

 

 

Rendons-nous à l’évidence : une sorte d’OVNI peut rester suspendu entre les cuisses d’un acrobate.

 

 Doc Jivaro