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14/07/2021

Tarzanide n° 505

 

Citoyen JEANTET

 

Encore publiée en 1955 dans le journal BD communiste VAILLANT la rubrique politique CITOYEN JEANTET cumulait diverses interprétations relatives aux évènements révolutionnaires survenus à partir de 1789. Toutes n’avaient qu’un seul but : faire croire aux enfants, en particulier ceux venus de la classe populaire, que toute l’Histoire de France passée conduisait de façon rationnelle à une prise de pouvoir politique totalitaire par le seul Parti Communiste alors Stalinien.

 

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Mais peut-être croyez vous que tout débat politique était et est encore interdit dans les journaux pour enfants en France. Auquel cas vous n’étiez pas écolier lorsque Maurice Thorez promettait d’ouvrir les portes de Paris à l’arrivée de l’armée soviétique et que l’illustré VAILLANT éditait « Fils de Chine », une apologie de Mao Tsé-Toung.

 

« Le Citoyen Jeantet » est écrit par un certain Pierre Castex sans que je me donne la peine de savoir si oui ou non ce PIERRE était apparenté à notre Premier Ministre actuel Jean Castex. Mais parmi les exploits révolutionnaires le Pierre Castex du Parti a-t-il raconté l’assassinat de la Princesse de Lamballe par un groupe de Citoyens Jeantet,  celle-ci finalement décapitée puis coupée en morceaux sur lesquels urinaient et se masturbaient les ancêtres politiques des rédacteurs de l’HUMANITE ?

 

Mais le plus malin, récemment et à propos du bicentenaire du 14 JUILLET 1789 ce fut le camarade Mitterrand : sur l’un des quais de la station de métro Bastille il fit réaliser une imagerie célébrant non pas 1789 mais 1830 et ses dites « Trois Glorieuses ».

 

Nous parlerons prochainement - plus en détail – de ce Citoyen Jeantet longtemps présent sur une des pages de l’hebdomadaire VAILLANT « Le Journal le plus captivant », lequel utilisait parfois des gamins et des gamines pour se commercialiser en recrutant de nouveaux lecteurs et lectrices.

 

Doc Jivaro

 

15/12/2020

Tarzanide n° 465

 

Ceux – celles se préoccupant de la Presse illustrée à l’attention de la jeunesse n’ont pas manqué de réagir : Qu’un politicien de Droite achète le titre PIF GADGET, journal de Gauche communiste, fait jaser – et pas forcément en bien.

 

 

PIF est un chien anthropomorphique humoristique d’abord dessiné par Arnal, espagnol politisé. Je connus sa bestiole dès ma petite enfance en bas d’une des pages du quotidien stalinien L’HUMANITÉ : Eh ouais ! Chaque midi, sauf le dimanche. Il y avait quatre images amusantes : PIF le bon chien-chien domestique avait pour devoir de tenir éloigné de la maisonnette de Tata et Tonton un chat noir vagabond, donc maraudeur surnommé HERCULE. Un chat à mine patibulaire dont la physionomie était encore rendue plus menaçante par un pansement collé en forme de croix, comme cela se faisait aussi pour les gangsters américains caricaturés. Ce petit félin incarne l’individu asocial, celui qui se plie mal aux contraintes d’une collectivité prônée par Karl Marx plus de deux mille ans après celle théorisée par l’académicien Platon surnommé « Le Boeuf » par ses contemporains. Lorsque je lisais PIF c’était l’époque où sur la première page de L’HUMANITÉ les camarades foulard rouge s’énervaient entre eux, de formules imprimées du genre : Eisenhower prépare la Troisième Guerre Mondiale ! L’époque où Montant Yves et Signoret Simone se préparaient à jouer les « couillons utiles » en faveur des soviétiques.

 

 

Par la suite, PIF LE CHIEN fut affiché comme une tête de gondole dans le bandeau-titre  VAILLANT, un hebdomadaire complètement inspiré des grandes sunday pages américaines. Mais, chut ! Il ne fallait surtout pas en parler.

 

 

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C’est en 1969 que le Parti des travailleurs grévistes en perte de vitesse dans ses adhérents autant que dans ses journaux, fabriqua PIF GADGET en remplacement de son VAILLANT déficitaire.

 

Doc Jivaro

 

13/08/2019

Tarzanides n° 369

Tomates inodores autant qu'insipides. Moissons surabondantes mais sans faire baisser le prix au kilo de farine. Pesticides, conservateurs + ou - toxiques ... Mes grands parents paternels qui sont couchés sous une dalle sur laquelle se repose un crucifix, avaient pour habitude de jardiner en engraissant la terre avec du fumier fait maison. Ils cultivaient "Bio" sans savoir que c'était du "Bio". Tout au plus, pour se rassurer quant à la prochaine récolte, ils vaporisaient de la Bouillie Bordelaise sur les plantations. Le joli bleu de ce fongicide paraissait devant mes yeux d'enfant plus important que sa qualité de tueur de tous les parasites qui font enrager le plus important des parasites : l'homme.

 

Ce matin, j'ai tourné et retourné non pas la terre mais les pages d'un album VAILLANT daté 1952. Je me suis arrêté devant une photo de gamin, photo imprimée et dont la légende indique qu'il s'agit d' "Un petit Mitchourinien de l'Ain".

 

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Mitchourine, trépassé en 1935, était le plus génial agronome de tous les temps puisqu'il savait que les résultats faramineux qu'il obtenait s'expliquaient par la philosophie sociale de Marx, Lénine et Staline tout autant que par l'expérience du praticien. Grâce à quoi, les fruits obtenus étaient des fruits géants de même que les légumes étaient, eux-aussi, frappés de gigantisme. En lisant ces choses, vous comprenez bien que les lois de la génétique énoncées par Georges Mandel ne sont que des subterfuges imaginés par le capitalisme afin d'exploiter les peuples.

 

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Les deux images ci-dessus sont extraites d'une série Bédé dessinée par Poïvet et scénarisée par Lécureux : "Les Pionniers de l'Espérance", dans VAILLANT le journal le plus captivant. Nous constatons qu'une coccinelle, elle aussi, a amplement profité de la science du glorieux camarade Mitchourine.

 

Allons ! sans doute Doc Jivaro n'aurait-il pas écrit ces lignes s'il n'avait pas, hier soir, regardé sur l'écran TV et en replay le film "Good bye, Lenin !" réussi en 2003 par Wolfgang Becker et toute son équipe.

 

Doc Jivaro

 

10/08/2019

Tarzanides 368

Alertovent

 

Z'avez sans doute lu, vu mais j'espère pas subi les mauvaises nouvelles d'une météo en crise : pluie, vent, orages. Une tornade dans le nord du pays, frontière du Luxembourg. Tornade, cyclone, tempête ou encore tempest, voire ouragan et patatras les arbres arrachés, les toitures envolées. Ces mots par lesquels nous lisons les fureurs du dieu Éole étaient très familiers pendant notre enfance puisqu'ils servaient souvent à identifier les personnages de nos bandes dessinées.

 

Nous connaissions Tony Cyclone, Bill Tornade, d'autres encore parmi lesquels un JIM OURAGAN.

 

 

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Regardez la couverture de JIM OURAGAN à son numéro 1 publié par ARTIMA - Tourcoing. Le format est à l'italienne mais ne comporte aucune date de parution, ce qui n'était pas rare au lendemain d'une guerre mondiale. Chaque exemplaire ne compte que huit pages dont sept imprimées noir sur blanc et nous pouvions acheter ce journal le jeudi, jour de repos de l'écolier.

Les dessins sont signés de Dupuich, lequel dessinait également Wonderman pour le même éditeur.

 

Une deuxième série Jim Ouragan exista mais, cette fois imagée par Gire. Oui : Gire qui créait simultanément "La Pension Radicelle" dans l'illustré communiste VAILLANT, le dimanche, un illustré qui promettait aux petits français de vivre bien plus heureux en Hongrie, pays colonisé par l'URSS.

 

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Image de Ouragan, n° 15, Mars 1956

 

Tenez, juste à cet instant, ma n'épouse me fait remarquer que dans l'un de nos placards nous gardons en réserve un produit déboucheur surpuissant dont le nom est le même que celui du prénommé Jim. Sauf qu'il ne s'agit pas d'un cow-boy, donc pas d'un des amants de ma n'épouse dont j'ai l'habitude de mettre les dépouilles à sécher dans le grenier.

 

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Doc Jivaro

 

14/01/2018

Les Tarzanides du grenier n° 282

 

T’hier, samedi en tout début d’après-midi la chaîne TV “ Toute l'Histoire ” a raconté en la résumant la prise de pouvoir par les communistes en Chine année 1949.

 

On sait que le Parti Communiste en France apporta son aide stalinienne au camarade Mao Tsé Toung. On sait encore que le même parti stalinien des « Sans Dieu » aida l’Église catholique a obtenir le vote d’une loi du 16 juillet 1949 et qui interdisait toute propagande dans les journaux français destinés à la jeunesse de notre pays.

 

A peine cette loi était-elle votée que l'hebdomadaire communiste VAILLANT affectait de la croire inopérante contre le militantisme en provenance d’URSS, et publiait une BD intitulée FILS DE CHINE bourrée d’ambiance « des soviets partout ! ».

 

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 Images extraites du n° 303 de l'année 1951 pour l'illustré VAILLANT

 

Généralement groupée sur six dessins par page cette BD résultait du talent de Paul Gillon lequel œuvrait à partir de modèles photographiés.

 

Le journal VAILLANT entretenait semaine après semaine toute un rédactionnel de genre amitié France-URSS. On y militait pour la paix dans le monde en compagnie de la Hongrie soviétique et de la soviétique Pologne et l’on y travaillait contre la bombe atomique.

 

Contre la bombe atomique made in USA.

Pas contre celle de l'URSS.

 

Lorsque j'étais gamin d’autres gamins se disaient « foulards rouges ». C’était en même temps des copains. Mais j'avais aussi des amis louveteaux dont l’un était le fils d’un des boulangers de Montluçon.

 

Preuve que j’avais des relations diverses, moi.

 

Doc Jivaro – mfcl * 

 

* Doc Jivaro a dû reporter sa page Tarzanides du samedi à dimanche

 

 

23/09/2017

Les Tarzanides du grenier n° 269

 

 

« Malheureusement méconnu » affirme le BDM des z’ans z’ans 2009-2010. « Méconnu » c’est vrai. Mais, « malheureusement », est ce bien certain ?

 

Et le même BDM d’ajouter « bi-mensuel puis hebdomadaire ».

 

Non ! Mes amis, non ! Le petit journal BD VAILLANTE naquit d'abord avec une parution mensuelle.

 

De quinze en quinze : numéro 1 du 15 novembre 1946, numéro 2 du 15 décembre 1946 … etc.

 

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Vaillante n° 1 du 15 novembre 1946

 et Vaillante n° 3 du 15 janvier 1947

 

 

Doté d’un sous titre « Magazine des petites filles de France », ce sous titre est modifié sur le bandeau du numéro 3 pour devenir : Le Journal des fillettes. A croire que nos mouflettes avaient cessé d’être françaises …

 

Semaine dernière, Doc Jivaro s’étant empressé de trouver un emplacement digne du gros carton empli de TINTIN donnés par un ami, il tomba tout à fait par hasard sur onze des premiers exemplaires de VAILLANTE qu’il avait depuis longtemps oubliés posséder.

 

Si vous ne le savez pas, VAILLANTE fut la sœur cadette du fameux VAILLANT édité pendant 888 numéros « grands formats » par le Parti Communiste.

 

Dans les huit pages de VAILLANTE les filles rencontraient des dessinateurs BD déjà connus par leurs frangins pas forcément foulards rouges. Il y avait ARNAL, GIRE, BASTARD, BOURLES … en même temps qu’un HENRICRESPI dont les connaisseurs disent que trop modeste il laissa quelque peu ignorer son talent.

 

Signalons qu’à l’occasion de ce nouveau journal pour nos copines, GIRE métamorphosa en casimages BD le roman boîte à malices d’Alice de Lewis Carroll - roman dont les psychanalystes firent souvent leur gourmandise favorite sur canapé.

 

Encartée dans le numéro 3 de VAILLANTE du 15 janvier 1947, une page volante annonçait un « grand concours » mais réservé aux seules demoiselles celles-ci devant réaliser un joli napperon carré de 14 cm de côté. En somme, l’éducation classique voulue par l’Église était également appliquée par le Parti Communiste dans ses journaux. Bleu pour les garçons, rose pour les filles. Maman surveille t'à la maison le biberon du bébé pendant que Papa visse virilement les boulons dans l’usine. Étonnant non ? Étonnant surtout de la part de militants athées.

 

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D’autant qu’à cette époque la camarade stalinienne Jeannette Vermeersch Thorez portait la culotte à braguette dans le couple. Et que cette Jeannette qui n’était pas celle de ma barboteuse … Et que cette Jeannette interdisait absolument l’utilisation de méthodes contraceptives aux filles du peuple.

Libération sexuelle de la femme ? Mon cul ! s’exclamaient alors les marxistes politisés made in URSS.

 

Le BDM (encore lui) indique 58 numéros VAILLANTE publiés.

 

Doc Jivaro