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21/07/2024

Tarzanide n° 603

 

UNE FOIS ENCORE,

SAUVONS LA PLANÈTE ! 

 

Je vais vous étonner, vous n’allez pas me croire : pendant mes lectures BD d’écolier 1949 j’ignorais l’existence de FLASH GORDON. Par contre je connus très tôt les aventurlures d’un Guy L'éclair. C’était ainsi : les séries américaines étaient traduites en patois français.

 

Si je m’en souviens bien je venais d’être malade d’une coqueluche carabinée … L’une de mes tantes prénommée Marthe venait visiter chaque semaine ma grand-mère paternelle rue Championnet. 

 

- Alors comme-ça, Christian a attrapé la coqueluche ? Je lui apporte de la lecture et des images.

 

C’était l’album DONALD de la troisième année, celui des numéros 131 à 156. Gloire à ma tante Marthe ! Et c’est ainsi que je fis la connaissance de Guy L'éclair.

 

- Et sa température ça va mieux ?

 

Marthe et mon père, à peu près du même âge, se blaguaient l'un l'autre. Marthe travaillait alors dans le Dispensaire situé quai Rouget de L'Ile, sur la rive droite du Cher traversant Montluçon.  Papa ne manquait pas de demander des nouvelles d'une dame : « Et la Grande Marcelle, ça va toujours ? ». Nos montluçonnais traditionnels apprécieront.

 

Ma température diminuait tout comme était diminuée l’attraction terrestre de Newton grâce à l’action d’un gravitateur dans les exploits de Guy L'éclair emportant la jolie Camille (Dale) dans les espaces célestes. Puisque les filles nombreuses de cette BD possédaient les reliefs des vedettes d’Hollywoodland.

 

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Extrait de Donald, n° 148, 22 janvier 1950

 

Ce n’est que plus tard, beaucoup plus tard que j’appris que les images BD présentes dans DONALD 1949-1950 ne venaient pas du créateur de Guy L'éclair mais d’un de ses suppléants attitrés : Mac Raboy. Et du même coup j’appris l’identité réelle du héros créé par Alex Raymond : FLASH GORDON.

 

Une première réédition française de ce FLASH GORDON fut fournie par l’Éditeur SERG en 1973. En voici la couverture.

 

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Vous m’avez compris j’espère : En ce moment votre télévision vous adresse une publicité relative à Hachette par laquelle elle vous incite à acheter le n° 1 de la série Flash Gordon - Collector rééditant les aventurlures de ce fameux personne de bandes dessinées. Et prière de ne pas le confondre avec Flesh Gordon, petit film érotico-parodique, année 1974.

 

BAR ZING

 

16/07/2024

Tarzanide n° 602

 

BEAUX MASQUES

 

Toute une suite d’images exposant les phases d’un combat « à mort » entre deux ennemis … Un tel étalage de violences n’était pas rare dans quelques-unes des BD de ma scolarité d’avant l’épreuve du C.E.P. notamment dans les séries de provenance américaine. Avec en plus certaines présences féminines qui ne ressemblaient pas à la mémère de l’épicerie du coin : des « vamps » c.à.d. des vampires car on oublie trop qu’à l’origine par le cinéma, être vampire c’est d’abord être une fille.

 

BD-Fantôme-Bengale,-1950.jpg

AVENTURES

Hebdomadaire n° 11, 5e année, Mars 1950

 

La Loi de censure française du 16 juillet 1949 utilisa forcément ce genre d’imagerie américaine pour être votée à l’unanimité et pour la grande satisfaction des instituteurs, à l’encontre de nos journaux préférés. Je vous assure ici même que nos anciens maîtres d'école comme celle de l’École Voltaire de Montluçon demeuraient dans une totale ignorance des titres des publications illustrées de mon enfance. Aussi  essayaient-ils vainement de nous faire acheter leur journal « Francs-Jeux », machin ennuyeux pratiquant la séparation entre garçons et filles conformément à la tradition religieuse des églises.

 

Nos héros masqués furent les premières victimes de cette Loi de 1949 : Tous disparurent. Il y eut même un éditeur français contre lequel s’acharnèrent tout particulièrement les censeurs : celui-ci se nommait Pierre Mouchot. Et les deux personnages principaux qu’il avait créés : L’un FANTAX, l’autre BIG BILL étant masqués, il dut renoncer à les éditer.

 

Une dizaine d’années s’écoula, mettons jusqu’en 1959. C’est alors que se produisit un évènement inattendu qui allait relancer l’intérêt du public populaire pour des champions dont le visage est caché sous un masque. Sur les toitures, autour des cheminées refroidies par l’installation du chauffage central remplaçant les poëles à charbon, on attachait des antennes de télévision nouvellement accessible. Et alors, chaque vendredi soir, après les informations gouvernementales, une potiche de service à côté d’un bouquet de fleurs nous annonçait le programme suivant : match de catch. Ce soir L’Ange Blanc contre le Bourreau de Bethune (ou tout autre phénomène de foire). Gros succès : l’Ange Blanc, justicier  toujours vainqueur, était masqué.

 

L'Ange Blanc.jpg

 

Du coup, l’éditeur de BD Pierre MOUCHOT à dû se dire : tiens, tiens ! Les enfants regardent en famille, maintenant, un champion masqué à la Télé ! C’est le moment de relancer mon personnage FANTAX parmi les revues  de  bandes dessinées !

 

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FANTAX, n° 1, Mars 1959

 

Nous n’exagérerons pas en témoignant que de tous les éditeurs français de BD Pierre MOUCHOT fut le plus harcelé par la censure Loi 1949. Il semblerait même qu’il eut un adversaire particulièrement hostile : L’Abbé Pihan. Cet Abbé Pihan décédé en 1996 après s'être allié aux musulmans du MRAP, fut obligé de constater le triomphe dans la Bande Dessinée de tout ce qu’il avait combattu avec acharnement.

 

Pour ceux et celles qui souhaitent une information complète sur les créations signées de Pierre Mouchot, Bar Zing conseille la lecture de :

 

ENCYCLOPEDIE des Bandes Dessinées de PETIT FORMAT Tome 3

 

par Gérard THOMASSIAN, décembre 1996

 

BAR ZING

 

04/07/2024

Tarzanide n° 601

 

ET FANTINE ENGENDRA COSETTE

 

Certains jours, le matin de certains jours je prolonge la lecture d’un ouvrage que m’a offert récemment Georges Costecalde. Ouvrage sérieux, documenté. J’en suis à la visite officielle – brève mais officielle – que l’Empereur Napoléon III, en 1864, fit dans Montluçon alors en voie d’industrialisation.

 

Je suis de ceux qui n’ont toujours pas compris pourquoi Hugo le Victor s’efforça de disqualifier l’héritier politique de Bonaparte en le caricaturant comme « Petit ». Etait-ce donc se comporter en nabot que d’organiser la salubrité publique dans un Paris resté d’’insalubrité moyenâgeuse ? … Mais le romancier Hugo, autant imaginatif que superstitieux, fonctionnait selon un imaginaire noir et blanc, jour et nuit, les contrastes se valorisant les uns les autres … La jolie Esméralda et le bossu laideron Quasimodo, en opposition complémentaire romantique, c’est à dire irréelle. Il y eut aussi « L’Homme qui Rit » un enfant défiguré mais comme devenu « Beau Masque ». Hugo le Victor fonctionnait ainsi : l’adolescent voyou gavroche se montrant généreux mieux encore qu’un garçon bourgeois éduqué par des religieux. Mais le record de ce genre d’absurdité est détenu par le bagnard Jean Valjean qui, par son comportement sous une fausse identité, enseigne à tout le monde autour de lui comment se bien comporter dans les échanges civiles d’une société.

 

Certains historiens évoquent ce que furent les funérailles de Hugo le Victor : deux trois nuits d’une débauche collective populaire, toutes les sortes de putasseries publiques pendant que certains hommes et certaines femmes se déguisaient en personnages imités de ceux et celles imaginés par Hugo : une telle jouait à être La Thénardier, un autre se grimait en Javert. Il y eut même des gueuses troussées qui rigolaient en minaudant comme la chaste et embourgeoisée Cosette.

 

BD-Fantine,-Tarzan-1946.jpg

Pages 6 et 7 du n° 9, année 1946 du magazine TARZAN des Editions mondiales.

Les vignettes sont signées René Giffey

 

Tiens ! et parlons-en de cette hypocrite Cosette ! Une petite gamine abandonnée, mal torchée, dans la gargote des Thénardier ! Et qui circule à quatre pattes sous des tables d’une étable d’alcooliques, les « rouliers » à grosse(s) braguette(s), tous obscènes dans leurs gestes et leurs propos … Une gamine dans cette ambiance et qui se comporte en grandissant comme une bien sage jeune-fille pour devenir une épouse "paupières baissées, cuisses serrées" fidèle, à son mari, le bécassou Marius : vous y croyez-vous ? Moi non.

 

Le seul personnage féminin vraiment crédible apparu dans Les Misérables c’est Fantine. Celle que tout le monde oublie après avoir lu Les Aventurlures abracadabrantes d’un Jean Valjean hugolien fantasmé. Fantine la prostituée populaire qui vend réellement des morceaux de son corps pour survivre et pour que vive sa fille dont le père n’est pas identifiable parmi tant de clients.

 

Bon ! J’arrête. J’arrête avant d’être arrêté.

 

Et je remercie Georges Costecalde puisqu’avec lui me voici moins orphelin de l’un des ancêtres de mon pays : Charles Eugène Cadier baron de Veauce.

 

Bar Zing

 

03/07/2023

Dans Montluçon aussi ...

Monsieur le maire 

dit s'être réfugié

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montluçon,laporte maire,émeutes dans la ville de dormoy,daniel duglery

 

01/07/2022

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de plus en plus de femmes libérées

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Le-grand-remplacement-2022.jpg

06/02/2022

Tarzanides n° 519

 

SEPPUKU

 

Apprenez qu’à ce jour je n’ai jamais possédé ni même feuilleté le numéro 1 de défunt le journal HARA KIRI ?

 

- On s’en fiche !

 

Vous avez raison autant que d’autres n’ont pas tort. Et si j’écris pour l’instant ça ici c’est que mes yeux viennent de mettre leurs mains sur cinq exemplaires de ce mensuel daté de 1962 et oublié dans un tiroir lui même oublié.

 

En 1962, des dessinateurs satiriques tels que Fred, Topor, ou encore Gébé participaient au premier succès du premier journal d’humour noir français, lequel allait rapidement rendre désuets des titres devenus traditionnels mais dont le mordant s’était trop émoussé d’avoir trop servi. Tenez je me rappelle Le Hérisson, hebdomadaire amusant posé sur une des quatre chaises de la petite salle d’attente de mon coiffeur d’enfance : le père Revidon.

 

« Je vais lui mettre de la gomina et vous verrez, demain, ses cheveux vont tenir pour sa communion solennelle ».

 

La boutique du merlan donnait directement par un petit couloir sur un bistro encore ouvert aujourd’hui au croisement des rues Miscailloux et du Repos, cette dernière conduisant au cimetière Saint Paul. Et ne croyez pas que je plaisante !

 

Qu’est ce que l’humour noir ? C’est l’humour qui se moque de toutes les bienséances civiles. Il ne faut pas rire de la mort ? rions un bon coup ! Ne nous moquons pas des infirmes : ils sont vraiment trop marrants ! Avez vous entendu parler de ce reportage européen relatif aux morts dans les camps nazis ? On en projeta un film devant une tribu africaine mais la vue des maigreurs squelettiques d’hommes et de femmes déclencha l’hilarité dans le public. Nietzsche n’écrivit-il pas que pas s’attarder devant un malheureux était plutôt une preuve de bonne santé morale et physique chez celui qui passe son chemin ?

 

Hara-Kiri-mars-1962.jpg

 

Dans les évènements de mai 68 l’équipe de Hara Kiri, le Wolinski et le Bernier allias « Choron » en tête, s’orienta de plus en plus dans une politique gauchiste mélangeant sans aucun Mélenchon la pornographie en même temps que la caricature politique poussée jusqu’à l’appétit du coprophage. Mais entre temps les Gébé, Topor et nombre d’autres avaient déserté cet Hara Kiri dont l’affichage devenait problématique malgré un relâchement momentané de la censure à partir de la décennie des années 70.

 

Par la suite cet Hara Kiri, braguette ouverte sur un braquemard simili pénis, ne dut son prolongement de parution jusqu’en octobre 1989 qu’en multipliant des photographies ordurières. Coluche participa à cette rapide agonie qui se termina par un seppuku.

 

- Tu sais, t’es au courant : Coluche vient de se tuer en moto.

 

Une jeune femme tarifée du quartier des anciennes halles parisiennes en compagnie de laquelle nous consommions dans un grand café disparu depuis, à l’angle des rues Saint Denis et Réaumur nous apportait une bonne nouvelle. Oui : une nouvelle bonne puisque malgré son rendement érotique elle n’appréciait pas la grosse rigolade à base de pipi-caca.

 

Tiens ! pendant que j’écris, le camarade Roussel Fabien achève son meeting nostalgique sans l’avouer des anciennes gueulantes de Maurice Thorez, lequel de Thorez Maurice avait déserté l’armée française pour ne pas avoir à tirer un coup de fusil contre un soldat nazi. Souvenir, souvenir ...

 

Ryal