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15/04/2017

Les Tarzanides du Grenier n° 249

  

- Vous fîtes erreur, Doc Jivaro ! Hontavous ! La première planche BD des ad’ventures de GROMABOUL n’est pas …

- KRÔMAGOUL. Pas gros maboul.

- La première planche BD de ce « singe qui parle » n’est pas celle que vous présentâtes samedi 8 avril.

- Vraiment ? Désolé ! … Regrets par milliers. Ou avais-je ma tête ?

- Sûrement pas dans le numéro 27 du mensuel ARDAN de 1954 là où commence l’écriture d’un épisode intitulé « Au pays des gorilles ». Nous y apprenons que c’est dans l’ancien Sénégal que DUROC, médecin colonial français, explique à un confrère comment une intervention chirurgicale dans le cerveau d’un anthropoïde permit à celui-ci d’articuler bel et bien un langage humain.

 

On peut toujours réver.

 

Aujourd’hui et sans espérer être pardonné pour son erreur d’hier, Doc Jivaro présente le final des exploits de KRÔMAGOUL (numéro 58, année 1956, de ARDAN TIM L’AUDACE).

 

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D’abord dessiné par le très expérimenté mais vieillissant Auguste LIQUOIS, KRÔMAGOUL s’achève sous les crayons de deux remplaçants dont la manière médiocre autorise Doc Jivaro à taire les identités.

 

Les enfants apprécièrent mais seulement à ses débuts ce nouveau personnage.

 

- Tu crois qu’il aura bientôt un journal avec pour titre son nom en grosses lettres sur la couverture, le singe qui parle ? me demandait un jeune voisin devant lequel je paraissais presque adulte et auquel je demandais de temps en temps, d’aller acheter pour moi un paquet de cigarettes.

 

- Des Gauloises dans un paquet bleu ?

- Exactement ! il n’existait pour moi d’autre tabac que celui de nos Gauloises. Leur odeur imprégnait la veste de mon père, grand fumeur en rivalité avec les cheminées, c’était à croire. Je fournissais au gamin un peu plus que le prix d’achat. Il économisait la petite différence jusqu’à pouvoir s’offrir un illustré BD.

 

L’un des épisodes de ce «  singe qui parle » se déroule dans l’Algérie française, lors d’un tremblement de terre. L’animal-boy du Docteur DUROC sauve la vie d’un arabe réfugié en haut d’une mosquée. Une scène évidemment fictive mais impossible à recommencer depuis qu’une propagande « Droits de l’homme » fait applaudir aux écoliers en France tous les vieux collaborateurs « porteurs de valises » pour qui la vie d’un civil français dans Oran valait toujours moins que celle d’un tortionnaire soviétique.

 

KRÔMAGOUL ayant cessé d’exister, les pages ainsi libérées furent occupées, entre autres, par RUGHA, jeune tarzanide pas folichon.

 


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Assez faiblard 

RUGHA 

dans ARDAN, n° 103

 

 

 

 

Rugha fut rapidement surpassé par un certain AKIM, né en Italie en 1950 et qui triompha en France avec son numéro UN daté de 1958.

 

 

Doc Jivaro et Mfcl

 

08/04/2017

Les Tarzanides du grenier n° 248

 

 

A trois ou quatre reprises passées (dont le n° 71 du 28-06-2014) Doc Jivaro a attiré votre attention sur un personnage BD édité pendant la seconde moitié des années 1950 : KRȎMAGOUL.

 

Un Tarzanide poilu-velu de chez ARTIMA.

 

Publié dans un mensuel doté d’un double titre : ARDANT-TIM L’AUDACE ; à partir du n° 30, sauf erreur.

 

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Intitulé «  Les tribulations de KRȎMAGOUL ».

 

Tribulation ! Un mot presque disparu d’un vocabulaire français encombré, contaminé d’anglicismes jadis dénoncés par Etiemble. Que voulez-vous ? Les médecins de Molière dissimulent leurs doutes et impressionnent le malade en lui déversant dans l’oreille tout un récitatif en latin. Mais à présent, on trouve mieux pour dissuader les professeurs d’avoir à enseigner la langue de Mauriac à certains écoliers écœurés d'apprendre qu’en France la viande de cochon est un met apprécié. « Burn out » remplace : « j’en ai marre de boulonner ! »

 

Ci après, la planche première de KRȎMAGOUL. Le texte signé de Lortac escamote le nom d’un vieux et célèbre dessinateur parfois politiquement déprécié : Auguste LIQUOIS. LIQUOIS l’inventeur d’une « cocotte en papier » censée garantir la qualité française dans les BD.

 

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Au jour d’aujourd’hui, nous respirons une très belle journée printanière. Alors coupons court : la langue qui bavarde et la main qui écrit, et nous voici, ma femme et moi partant consommer des rafraîchissements à la terrasse du dernier grand café de Néris-les-Bains. D’où question : le serveur mille fois reconnu qui rallume son bout de cigarette entre deux clients servis, est-il encore fidèle au poste ?

 

Semaine prochaine, peut-être la suite commentée sur le cas de KRȎMAGOUL, le « singe qui parle ».

 

 

Doc Jivaro et Mfcl

 

11/02/2017

Les Tarzanides du grenier n° 241

 

Inutile de chercher cette brochure carton souple chez un commerçant spécialiste d’anciens journaux de BD ! … Ni auprès de collectionneurs aussi vieux que mézigue. Elle existe, oui ; mais seulement en un exemplaire unique. 

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Sans prétendre faire ouvrage de faussaire, Doc Jivaro façonna cette reliure pendant l’année 1994. L’illustration de couverture a été réalisée à l’aide de matériel informatique (Studio 8, impression sur HP) assemblant deux dessins coloriés, l’un venu de Melliès, l’autre de Bob Dan, tous deux assidus autrefois auprès de l’Éditeur ARTIMA – Tourcoing. Il s’agit d’un relié dit « relié amateur » groupant cinq exemplaires hebdomadaires, individuellement doté d’un titre BD très connu des petits français de la décennie années 1950.

 

- JACK SPORT par Bob Dan, n° 69.

- JACK HILSON par Gosselin, n° 20.

- LUC HARDI par Melliès, n° 70.

- JACK SPORT par Bob Dan, n° 66.

- JACK HILSON par Gosselin, n° 10.

 

Chaque fascicule inclut un récit complet dont l’écriture et le dessin peuvent naître de deux auteurs travaillant de concert. Ainsi, exemple : le dessinateur Gosselin œuvrant avec pour référence un texte écrit par André François.

 

Le plus intéressant du point de vue d’une documentation relative à la bande dessinée, c’est le label « Cocotte de papier » présent en bas de la page de couverture de trois des numéros.

Souvenons nous qu’après le Débarquement anglo-américain en Normandie, les bandes dessinées américaines devenaient de plus en plus envahissantes sur le marché français. Une riposte cocardière s’effectua par diverses aspects (Loi de juillet 1949) où la création d’une « Académie du dessin français » joua son rôle avec moins d’importance que celui ambitionné.

 

 

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Image extraite de SALVATOR (Tarzan n° 64, année 1947). Signature de Auguste LIQUOIS. La « cocotte de papier » est imprimée. Elle ne sera pourtant jamais d'une longue durée dans les illustrations populaire françaises.

 

  

Doc Jivaro et Mfcl

 

13/02/2016

Les Tarzanides du grenier n° 200

 

BOUM ! … Dans les Histoires en Images françaises d'avant la Bande Dessinée officialisée sous influence américaine, cette onomatopée : Boum ! faisait du bruit. Trop de bruit ? Sûrement pas pour nos jeunes d'à présent raffolant de films ou le fracas des explosions ne sert souvent qu'à faire oublier l'indigence du scénario.

 

Le 17 juin 1937, la Société Parisienne d’Édition lançait sur le marché des journaux pour enfants, un titre nouveau : BOUM ! … Nous écrivons bien : pour les enfants. Nous n'écrivons pas : pour les écoliers. Car l'école d'avant-hier méprisait les lectures et les images de cet art tant célébré maintenant qu'il s'attire trop de superlatifs dans le compliment.

 

Boum-17-juin-1937.jpg

 

N° 1 – 8 pages dont 4 colorées.

 

Outre des personnages venus du cinéma Hollywoodien (Charlot, Laurel et Hardy) l'hebdomadaire BOUM ! employait de jeunes dessinateurs français dont il permettait de développer le talent naissant. Il y avait LIQUOIS, il y avait GIFFEY.

 

GIFFEY possédait, déjà, de l'expérience, et les caractéristiques de son style apparaissaient. Par contre Liquois n'affirmera son habileté que plus tard, pendant les quatre années où l'armée allemande exploitait nos terres. Il participa à la qualité du journal National-Socialisme LE TÉMÉRAIRE, ce qui lui causera quelques désagréments après 1944. Néanmoins il parvint à oeuvrer pour des hebdomadaires issus de la Résistance : VAILLANT (Fifi, gars du Maquis) COQ HARDI (Guerre à la terre) TARZAN (Salvator). A cet Auguste Liquois, nous devons aussi une sorte de Tarzanide publié in-extremis chez ARTIMA. Il s'agit de KROMAGOUL (croc-ma-gueule ?), un gorille qui parle comme vous et moi, et se montre secourable pour l'espèce humaine quoiqu'elle détruise la sienne d'espèce. De ce KROMAGOUL nous en reparlerons, promis.

 

Les affaires de BOUM ! ne fonctionnant pas avec des bénéfices suffisants pour la famille Offenstadt gérante efficace de la SPE, l'arrêt de la parution de cet hebdomadaire fut décidé après 22 numéros parus de juin à novembre 1937. Pendant cette période, la SPE publiait, simultanément à BOUM ! un autre illustré de bandes dessinées : L'AS. C'est ce qui explique que quelques-uns des personnages du disparu BOUM ! survécurent hébergés dans L'AS.

 

L'As.jpg

Extrait de Boum ! N° 22 page 5.

 

L'annonce de la présence de Tarzan dans l'AS facilita certainement la migration des jeunes lecteurs de BOUM ! vers l'AS.

 

Il n'est pas aisé pour le collectionneur de se procurer séparément, un à un, les 22 exemplaires de BOUM ! Ces journaux de petite lecture souvent décriés par des adultes lettrés, finissaient généralement brûlés pour allumer le poêle du matin. Et gardons une pensée forcément rabelaisienne pour tous les illustrés qui terminaient froissés et souillés dans le trou des latrines au fond du jardin potager.

 

Donc ce qui est le mieux conservé de BOUM ! ce sont des reliures groupant ses 22 numéros sous les quatre plats d'une couverture en carton souple. C'est sous cet aspect que je connais BOUM ! depuis une quarantaine d'années.

 

 

Doc Jivaro (MFCL)

 

 

28/06/2014

Les Tarzanides du grenier n° 71

- Tu ne possèdes pas le n° 1 du FULGOR d'Artima puisque tu te résignas à ne présenter que la couverture du n° 31 dans ton article du 31/05/2014. Et tu as joué quelque peu au fumiste, utilisant les similitudes entre les dessins de Hogarth et ceux de ce n° 31, pour faire entrer coûte que coûte dans ton répertoire de Tarzanides un cosaque complètement étranger à l'orphelin de Lady Alice.

 

Que voici bien une provocation lancée contre le brave Docteur Jivaro ! ... Le numéro 1 de FULGOR, je ne l'avais pas retrouvé immédiatement car le désordre règne dans les souterrains de mon palais fortifié. Mais de ce manque, Docteur Jivaro se corrige sur l'instant.

  

Fulgor n° 1-1955.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est une BD brouillée d'une main maladroite par Bild.

Complètement oublié de nos jours, Bild demeura presque inconnu lorsqu'il sévissait entre Bob Leguay et Robert Hugues. Imprudemment il tenta de remplacer Bob Leguay dans la phase terminale de TIM L'AUDACE, toujours pour Artima qui allait décliner dans Aredit.

 

 

A l'intérieur de ce FULGOR, les jeunes lecteurs de 1955 rencontrèrent « MARC du Réseau Marianne ». Seize planches dues au crayon d'un vieux de la vieille : Liquois. L'inoxydable, l'increvable, l'Auguste Liquois. Un des rescapés du journal d'influence nazie LE TEMERAIRE et qui mangea sans réticence aux râteliers les plus rivaux : COQ HARDI, VAILLANT, TARZAN, etc, etc. Nous lui devons néanmoins un étonnant KROMAGOUL.

 

Après dieu fait homme chez les chrétiens, il y eut l'homme fait singe chez E. R. Burroughs. Puis vint Liquois avec un singe fait homme : KROMAGOUL. Encore un tarzanide ! Mais velu. Donc un tarzanide à poil – Enfin !

 

Tim-l'Audace n° 62-1957.jpg

 

En deux images, la preuve qu'un gorille peut se comporter en Tarzan.

 

Alors, à bientôt, en compagnie de KROMAGOUL « le singe qui parle ».

 

Docteur Jivaro

05/04/2014

Les Tarzanides du grenier n° 60

 Comme signalé dans notre commentaire précédent (N° 59) POUR VENGER SA RACE s'inspire au maximum des constructions graphiques réalisées dix ans plus tôt par Hogarth. Celui-ci dessinait alors TARZAN accourant au secours d'immigrés européens s'installant en Afrique du Sud.

 Trois épisodes américains furent accomplis. Le premier depuis le 14 novembre 1937 jusqu'au 29 mai 1938. Le deuxième commençant en juillet 1939 et s'achevant en avril 1940. Enfin, un troisième, tardif, allant de octobre 1943 à janvier 1944. Les colons hollandais Boërs en sont les protagonistes essentiels.

 Seuls, les deux épisodes du début furent édités en albums cartonnés dans la fameuse collection française HACHETTE. L'un sous le titre TARZAN TRAHI année 1939. « Attention à ne pas ajouter un t à trahi ! » Et l'autre en 1949, appelé TARZAN ET LE TRAÎTRE. Ces exemplaires dont la valeur marchande s'est affaissée depuis une quinzaine d'années, ont toujours eu pour défaut de n'être composés que de planches BD démembrées ; HACHETTE ayant parfois supprimé deux images sur trois dans les originaux reçus des États Unis.

 Ce sont les deux premiers épisodes qui influencèrent l'Auguste LIQUOIS. Sûrement en connut-il les traductions intégrales publiées dans le grand hebdomadaire JUNIOR (1937-1942). Et c'est ce qui doit expliquer que le chef indien Jaguar ressemble bien à un de nos tarzanide. Un tarzanide en somme aventuré dans le Far West, et auquel, pour faire couleur locale, on a couronné la tête d'un panache de plumes d'aigle.

 

BD-Pour-venger sa race.jpg

 

 

 

 

 

 

Page N° 5.

La brochure Pour Venger Sa Race compte vingt pages dont seize en noir sur blanc constituent la BD proprement dite.

Au moment de sa parution, des enfants enthousiasmes du style de Hogarth purent d'abord confondre cette planche avec une des œuvres du célèbre illustrateur de Tarzan.

 

 

Plus bas et à gauche, une reproduction de l'avant dernière vignette de la cinquième page, vignette visant à nous apitoyer sur l'épuisement de Jaguar-Tarzan. 

BD-Pour-venger-sa-race.jpg

 

En réalité, l'attitude du personnage a été calquée non pas sur le travail de Hogarth mais sur celui de Foster. Dans PRINCE VAILLANT version française datée du 2 avril 1939 pour le numéro 69 du journal HOP-LA ! Quant à l'autre copie à droite, elle est isolée du mensuel MARCO POLO Éditions CHOTT, année 1949. Son auteur ? J'ai hésité entre Bertolo et Almay, une paire d'italiens assez prolixes. Gérard Thomassian, spécialiste des « petits formats », désigne Bertolo pour dessinateur du MARCO POLO douzième et dernier numéro. Or le dessin présenté ici ne nous vient-il pas du numéro douze ?

 

Marco-Polo-N°-1.jpg

 

Tenez, et même si vous n'en sentez pas la curiosité, voici la couverture du numéro 1 de la réédition année 1953 des aventures de Marco Polo. Il y eut deux volumes brochés regroupant mais de façon incomplète les douze fascicules commercialisés en 1948 et 1949.

 

Docteur Jivaro