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24/04/2016

Dimanche, jour du Seigneur n° 7

 

Une des premières choses à retenir c’était d’apprendre LE signe de LA croix.

 

- Au nom du Père, du Fils, du Saint Esprit, amène !

 

- Non ! c’est pas « amène ». C’est AMEN. Si tu viens pour plaisanter tu vas déchanter.

 

Notre famille ne pratiquait pour ainsi dire jamais.

 

Le baptême, la confirmation, le mariage, l’enterrement et ça y était, hop ! Hop ! 2000 ans de christianisme étaient franchis en trois ou quatre enjambées.

 

Dimanche-jour-du-Seigneur-7.jpg

 

La situation de ce brave gars était vraiment désespérée. Aussi m’efforçais-je en pensée de lui apporter un supplément de courage.

 

Ryal

 

 

16/04/2016

Les Tarzanides du grenier n° 208

 

 

Figurez-vous qu’il existe une « Collection 13 » de bandes dessinées mise sur le marché de l’année 1946. Les « Éditions Paris-Solde » en assuraient la production sans un tambour, sans une trompette, chaque numéro étant écoulé au prix de 5 francs de l’époque.

 

Par comparaison et toujours en 1946, l’hebdomadaire TARZAN (de retour après quelque cinq années d’absence) se commercialisait au prix de 10 francs. Les BD qu’il exposait étaient d’une qualité fort supérieure à celles éditées par PARIS-SOLDE, cela va sans dire.

 

Veangeance-des-Thugs.jpg

C’est l’orthographe qui doit tirer « Veangeance » des Thugs – Tueurs religieux.

 

Aucune image n’est signée. Le scénario, plus bref qu’un Pépin, reste aussi anonyme. En fait, il ne s’agit que d’une grande feuille à l’italienne et de dimensions 65 X 25 cm pliée perpendiculairement en deux sur sa longueur. Les vignettes sont rapetissées afin d’en faire tenir un bon nombre sur trois pages.

 

Mystère-Commodore.jpg

Lecture ouverte du « Mystère du Commodor »

 

Les exemplaires ne sont pas numérotés. Ce qui permet à certains marchands « en ligne » d’à présent de proposer tel ou tel exemplaire comme étant numéro 0 et, donc, faire croire qu’il est rare. Ainsi pour le titre « Le mystère du Commodor » ou encore pour le titre « Infernal complot » le prix pouvant grimper jusqu’à 10 euros chaque. Libre à vous de jouer au dindon.

 

Docteur Jivaro ne détient que 11 exemplaires de cette « Collection 13 ». Un lot d’occasion qu’il trouva, il y a longtemps « au cul du camion », sous l’éclairage remuant d’une lampe de poche, quand la nuit n’en finissait pas de reculer l’arrivée de l’aube sur le marché aux Puces de Montreuil.

 

 

Doc Jivaro (MFCL)

 

 

09/04/2016

Les Tarzanides du grenier n° 207

 

De tous les journaux illustrés publiés en France dans l’immédiat de l’après Seconde Guerre Mondiale, le plus alimenté en bandes dessinées américaines fut certainement DONALD, acheminé chez nous par l’Agence Opéra Mundi.

 

Ma petite enfance y trouva des séries fameuses devenues des classiques du genre, et que mon père avait appréciées, lui aussi ayant été enfant mais en un temps où Clemenceau avait cessé depuis peu d’importuner les jeunes femmes. J’appréciais Guy l’Éclair et le Roi de la Police montée, Brick Bradford et les autres, tous les autres depuis le « Dernier des Fédérés » jusqu’au magicien Mandrake en passant par l’illustre héros de Milton Caniff : TERRY, lequel était à peine grimé en BARRY. Il y avait aussi Raoul et Gaston d’un courage égal à celui de Gaston et Raoul, là-bas en Afrique du Sud.

 

Donald-1947.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

Ne la cherchez plus, elle est ici au bout de votre nez la première page du numéro 1 de DONALD daté du dimanche 23 mars 1947.

 

 

 

 

 

 

Or, c’était cette qualité dans la diversité qui, en France, faisait de DONALD la cible à détruire par des concurrents éditeurs jaloux. Ceux-ci fortement épaulés par des politiciens de gauche et des académiciens de droite qui, incapables de rivaliser en succès auprès d’un public populaire, ne savaient rivaliser que par des mensonges parfois exagérés jusqu’à la calomnie. Nous vîmes alors les communistes mécréants et les soutanes confessionnelles, précédemment alliés en maquisards pendant quatre années d’une guerre terminée, recommencer à combattre côte à côte mais, cette fois, pour vaincre une bande dessinée américaine jugée trop influente auprès de la jeunesse française. En résulta la LOI de Juillet 1949 qui abattit dans le dos DONALD et plusieurs de ses semblables, dont TARZAN.

 

C’était Don Camillo et Peppone signant une trêve entre eux deux afin de s’unir momentanément dans la chasse au canard DONALD. N’est-ce pas que c’aurait pu devenir le sujet d’un nouveau livre humoristique écrit par Guareschi ?

 

Doc Jivaro (MFCL)

 

12/03/2016

Les Tarzanides du grenier n° 203

 

Alerte ! Les touristes font défection en France. Leur raréfaction est principalement enregistrée dans Paris, zone de ralliement des immigrations communautaires clandestines. Et l'on comprend que l'étranger détenteur d'un passeport légal n'ait aucun goût à se retrouver victime d'agressions dans les sous-sol d'une « grande pyramide » qui n'a de pharaonique que la courtisanerie d'un ministre démissionné. En plus, en pire, les récents attentats islamiques qui ont mutilé Paris by night. Ce sont eux la cause des 40 % de nos pertes touristiques. Prépareriez-vous d'un cœur paisible des vacances dont vous craindriez de revenir sans jambes ?

 

Heureusement pour Lui, pour sa curiosité comme pour sa sécurité, TARZAN se fit touriste dans notre pays quand la ville de Paris se sentait fort bien de se sentir française. Cet intermède parisien peu connu de l'existence de l' « homme singe », nécessite une explication aussi courte soit-elle.

 

Tarzan-à-Paris-24-04-1949.jpg

 

Daté de 1912, le roman « Tarzan Of the Apes » raconte l'enfance d'un bébé européen orphelin dans les régions africaines inexplorées du Cap. Ce n'est qu'au terme du récit qu'est confirmée l'origine britannique du jeune « peau sans poil » auxquels les Mangani poilus ont décerné la couronne de Roi de la Jungle.

 

Les lecteurs populaires s’enthousiasment ; les ventes s'accroissent. C'est ce qui incite les directeurs de journaux a réaliser toujours davantage de bénéfices en commercialisant sous la forme d'une suite de dessins une variante artistique du produit littéraire. Le très talentueux Foster se charge du travail, réussissant à promouvoir la bande dessinée dans le domaine de l'art réaliste alors que par habitude elle était cantonnée dans la dérision.

 

On est alors en 1929, dix sept ans après la première parution écrite romancée. Ce n'est que vingt ans plus tard encore, donc en 1949, que l'éditeur italien Del Duca décide de ré-éditer dans l'hebdomadaire TARZAN la version bande dessinée de 1929. Cette BD va occuper le journal depuis le numéro 126 jusqu'au 140. Mais, pour la circonstance, le titre est modifié, devenant « Tarzan à Paris ». Or, les dessins anciens de Foster ne comportent qu'une seule vue montrant l'Arc de Triomphe au loin. C'est insuffisant ! On réagit en faisant appel à Brantonne, spécialiste du tripatouillage des œuvres d'autrui. Brantonne invente, aussitôt, quarante et une images qu'il va intercaler d'un coup entre deux images jadis signées Foster. C'est elles, ces 41 intruses qui servent à légitimer le nouveau titre : « Tarzan à Paris ». Nous y voyons l'homme singe coiffé d'un canotier et s'émerveillant de nos monuments historiques en compagnie de son ami le Lieutenant français Paul D' Arnaud.

 

Tarzan-24-04-1949.jpg

 

 

 

  

 

 

 

Même lorsque Tarzan déambule tranquillement, le destin l'oblige à accomplir des exploits retentissants. (Extrait du numéro 139 du 22 mai 1949).

 

  

Il semble bien que TARZAN ait parcouru pendant plusieurs jours les grands boulevards tracés par le génie d'Haussmann. En tout cas, notre héros africano-british resta bien plus longtemps dans Paris que n'y resta Adolph Hitler lors d'une visite-éclair le 28 juin 1940.

 

Profitons en pour nous souvenir que si Hitler appréciait le film américain « Autant en emporte de vent », il n'appréciait pas la filmographie consacrée à TARZAN. Devons-nous en juger que l'invincible créature née de E.R. Burroughs ne correspond pas à l'übermeusch dont le Troisième Reich faisait son idéal ?

 

 Doc Jivaro (MFCL)

 

Post-scriptum : Dans le livret paru en 2009 à l'occasion de l'importante exposition TARZAN ! dans les locaux du Musée du Quai Branly, l'éditeur L' Étrave attribue à Rex Maxon ce qui appartient à Brantonne (page 59). Erreur à ne pas excuser par l'anonymat sous lequel Brantonne travailla.

 

 

30/01/2016

Les Tarzanides du grenier n° 198

 

Samedi précédent, l'existence parfois mise en doute de DARZAN, notre Tarzanide figurant dans le numéro 2 de RECTO VERSO, a été rappelée par le Docteur Jivaro.

 

DARZAN « The Jéhova fait singe » fut publié par photocopieuse sur les pages 16, 17, 18, 19 avec suite sur les pages 22 et 23 du fanzine RECTO VERSO qui comptait 42 pages. Chacune des trois grandes planches BD d'origine – 50 X 65 cm – était divisée en deux au milieu de sa verticale, ce qui correspond à une disposition imprimée pareille à celle adoptée par le magazine SPIROU des années 1946-47 et 48, lorsque celui-ci éditait sur sa double page centrale LE Tarzan de Hogarth.

 

Signalons que le graphisme et le texte de notre DARZAN profitaient d'une liberté d'expression porno encore possible en 1983 ; mais de moins en moins tolérée aujourd'hui. C'est pourquoi la sélection d'images ci-dessous est présentée en raison de sa modération acceptable pour chaque public.

 

Cependant, tiens ! peut-être notre DARZAN n'appartient-t'il pas à la catégorie des Tarzanides et que sa place est plutôt celle d'une parodie.

 

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Doc Jivaro (MFCL)

 

 

16/01/2016

Les Tarzanides du grenier n° 196

 

Pour le monde restreint mais passionné des collectionneurs d'anciens journaux français dans lesquels sont imprimés les aventures de Tarzan, il en est un devenu rare à dénicher sans que sa rareté augmente son prix d'acquisition.

 

Il s'agit, en quelque sorte, d'un numéro 1 qualifié de « Numéro hors série 9 bis  » et dans lequel nous suivons, dessiné par Joë Kuber, un résumé trop succinct du premier épisode de la créature « homme singe » engendrée par l'américain E. R. Burroughs.

 

Cet exemplaire BD de - 32 pages - présenté sur un format de grandes dimensions rectangulaires, devenu inhabituel en 1973, était plié en deux sur sa hauteur, et cela pour être rangé commodément à l'étalage des marchands de journaux.

 

Tarzan-Hors-série-9-bis-1.jpgComment ignorer que l'Histoire des Bandes Dessinées est aussi l'histoire de l'apetissement de leurs formats de publication ? La fin des années 50 prépara le triomphe du « pocket », le petit bouquin qui tient tout entier dans la poche étroite du blouson en simili cuir des adolescents de l'époque. Mon père, en 1936, lorsqu'il lisait JUNIOR, ouvrait entre ses bras un illustré de 55 X 39 cm de taille. Moi, en 1955, j'ouvrais un KIWI à peine plus large que mes deux mains.

 

TARZAN EXTRA de 1973 correspond à une période transitoire pendant laquelle les amateurs, entre eux, disputaient à savoir qui des deux dessinateurs, de Kubert ou de Manning, hériterait de la couronne de Tarzan-Hors-série-9-bis-2.jpgBurnes Hogarth démissionnaire.

 

Outre la présence de TARZAN, il y a aussi celle de son fils KORAK, et plusieurs de leurs images sont imitées de celles inventées par Fosters lorsque celui ci remplaça Rex Maxon. L'exemplaire contient aussi des rubriques du genre « Radiographie d'une moto » ou encore une fiche technique : Trois points pour voler sur l'eau. Enfin, pages 10 et 11, l'amateur peut lire une biographie simplifiée relative à Johnny Weissmuller, incarnation hollywoodienne du TARZAN durant les années 30.

 

Ce TARZAN EXTRA est imprimé toutencouleur (ce qui était encore rare pour le début des années 70 en France). La double page centrale est ornée « façon poster » d'un assemblage de figures agrandies. Ni une pin-up de Play Boy, ni un footballeur de l’Équipe, l'obsédé pouvait toujours punaiser sur le mur de sa chambre d'étudiant ou coller sur le revers de la porte de son placard de fonctionnaire libéré, un Tarzan tout gonflé de muscles en boulettes de papier journal.

 

Au cours de l'année 1973, Docteur Jivaro qui n'existait pas encore en tant que pseudo, épousait une jeune femme sans laquelle il serait probablement devenu un mauvais garçon en péril, ou quelque pauvre clodo d'avant l'homologation SDF.

 

 Doc Jivaro (MFCL)