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11/06/2024

Tarzanide n° 595

 

COQ HARDI, enfin ! !

 

Ca y est ! La commémoration relative au D. DAY 1944 s’est achevée. Et notez bien : a peine à t’on rappelé que le Président américain Roosevelt s’était d’abord abstenu de faire connaître à Charles de Gaulle la date du débarquement OVERLORD sur les côtes françaises …

 

Toutefois pendant l’occupation nazie de quatre années de la France, la situation des journaux illustrés pour enfants qu’elle était elle ? Les séries américaines ayant disparues, les bandes dessinées françaises proprement dites durent renoncer à utiliser les « bulles » ou « phylactères ». lorsque parlaient les personnages. Autant dire que presque tous les titres d’avant-guerre cessèrent leur parution à l’exception d’un ROBINSON dans les pages duquel PELLOS se tailla la part du lion. Tandis qu’apparaissait un inattendu LE TEMERAIRE d’inspiration fasciste.

 

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          ROBINSON, 25 JUIN 1944                   LE TEMERAIRE, n° 38, 1er AOÛT 1944                                            

Et alors, et après ? Retournons par imagination d’enfance jusqu’au mois de novembre 1944. Toujours en France, bien sur, où nous y rencontrons le numéro 1 de COQ HARDI créé par MARIJAC en novembre toujours de l’année 1944.

 

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COQ HARDI semble avoir été le premier magazine destiné aux enfants français à avoir signalé l’importance historique du « Grand Charles » lequel par la suite fut tant et tant dénigré par la Presse de gauche et qui …

 

- Dites donc, Bar Zing : stop ! stop ! Ne pensez vous pas qu’aujourd’hui mardi 11 juin 2024 mieux vaudrait nous parler de la déculottée subie par Macron ?

 

Doc Jivaro

 

19/05/2024

Tarzanide n° 593

POW WOW

 

Même si cette expression verbale donne à penser à de l’anglais-américanisé, la réalité en fait une grande fête indienne (Doit-on forcément dire amérindienne ?) en souvenir de la défaite des tribus « Peaux Rouges » finalement envahies par des populations immigrées de race blanche chrétiennes et venues d’Europe. L’État du Montana passe toujours pour être le plus fervent à pratiquer cette festivité mémorial : tambours et danses, coiffures emplumées et vêtements traditionnels, chants et récits nostalgiques de l’époque où d’immenses troupeaux de bisons voyageaient dans de vastes prairies.

 

Pour ma part, le petit écolier que je fus après la Seconde Guerre Mondiale, n’eut connaissance de l’épopée Far-West que dans les interprétations destinées à la jeunesse et sur lesquelles surnageaient des patronymes de chefs indiens disparus : Sitting Bull, Grazy Horse, Red Cloud, Yellow Hand (Hélas oui, pas ici écrit en langage indien !). Mais vous vous en doutez déjà : c’était l’hebdomadaire BéDé COQ HARDI qui me fournissait le plus régulièrement des informations sur le monde perdu des Amérindiens. En cela Marijac, le créateur de ce journal, se trouvait fort bien aidé par un ancien et authentique cow-boy français répondant au nom d'artiste : Joë Hamman.

 

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Notre JOË HAMMAN va t'il défier John Wayne ?

 

Mais mieux encore de la part de Marijac : la création d’un club pour les jeunes et moins jeunes lecteurs de son journal BD : la tribu des Coqs-Hardis dont le premier appel publié me paraît avoir été celui du 26 décembre 1946 dans le n° 40 du déjà cité COQ HARDI.

 

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Sitting Bull, médecin'man réfugié au Canada sous la protection de la Reine Victoria, aurait été l’inventeur d’une danse la « ghost dance » destinée à revigorer les derniers guerriers de la cause indienne. Une danse à ne pas confondre avec le POW WOW.

 

Mais souvenons-nous aussi comment nous autres enfants étions jadis peu éduqués par nos parents en ce qui concerne les vraies relations entre l’homme et la femme. Ainsi dans COQ HARDI le grand chef Sitting Bull (….) était condamné au célibat alors qu’il me semble bien qu’il pratiqua la polygamie jusqu’à épouser trois squaws pour le réchauffer sous sa tente. Ben mon gaillard !

 

Mais les amérindiens d'aujourd'hui auraient préférés, sans doute, que je vous parlasse de … Lakota Tȟatȟáŋka Íyotake ou Tatanka Youtonga.

 

Doc Jivaro

 

05/05/2024

Tarzanide n° 590

 

EN SOUVENIR ...

 

Débutée en 1947 dans le n° 81 de l’hebdo COQ HARDI de Marijac, et s’achevant dans le n° 11 de la nouvelle série le 8 février 1951 la série BD du COLONEL X fut illustrée d’abord par Poïvet suivi de Mathelot. Ce Colonel x, officier français anonyme affronte l’envahisseur nazi et accomplit des exploits parfois inspirés par des faits réels dus à nos maquisards.

 

Une seconde période succéda à partir du 3 avril 1952 avec pour titre « COLONEL X EN EXTRÊME ORIENT »

 

BD-Coq-Hardi,-03-04-1952.jpg

 

Cette fois le dessinateur en était Noël Gloesner, remarquable dans l’expression des visages comme dans l’animation des groupes combattants.

 

Toutefois les envahisseurs allemands ont disparu, remplacés par de nouveaux ennemis.

 

- Attention, sergent ! Des nha-qué !!

 

ou encore : « des viets ! ».

 

Ah ! ça y est : vous comprenez pourquoi j’ai choisi pour aujourd’hui 5 mai l’épisode d'un des anciens COQ HARDI : « En Extrême Orient ». Car il s’agissait plus vraisemblablement, historiquement même, de l’Indochine. Eh oui : le mois de mai 1954, pour nous, c'est la défaite sous la mitraille communiste et stalinienne de Hô Chi Minh accumulée tout autour de Diên Biên Phu.

 

Ce qui ne manqua pas de réjouir trois des valets de l’URSS : Thorez, Duclos et Waldeck Rochet.

 

Doc Jivaro

 

03/12/2023

Tarzanide n° 572

 

En rose et noir

 

 

Ah ! Vous n’allez pas me croire … Ah ! La publicité que je préfère en ce moment sur notre TV c’est, « La Petite Robe Noire ». Son rythme, mais surtout sa coloration carminée/noire me ramène en mémoire bien des récits imagés de la seconde moitié des années 1940.

 

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AH !

 

La coloration des BD en bichromie, particulièrement celle rouge et noire semble avoir connue ses premiers succès en Belgique dès avant la Seconde Guerre Mondiale. Tenez exemple : Les aventurlures d’un petit singe ZOZO dessiné par Franchi dès 1935 pour les éditions Touret. Un sacré petit bouchon de Liège.

 

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Editions Touret, Belgique, 1935

 

Mais pour ce qui est du pays de De Gaulle et du Chanoine Kir, il fallut atteindre la décennie 1950 pour que se généralise dans nos bandes dessinées l’emploi des teintes rouges et sombres, parfois bleuâtres, dont le prix de revient restait inférieur à celui de la quadrichromie qui n’allumait alors, souvent, que quatre pages dans nos illustrés d’une moyenne de douze pages.

 

Ci-dessous trois titres en guise de rappel.

 

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Spirou Blondin et Cirage, 1951 - Pipo, 1955 - Au Galop !, Éd. Rouff, 1954

(Proportions non respectées des formats)

 

Le cas le plus remarqué fut celui de COQ HARDI – Ah ! Son créateur Marijac éprouva de fortes difficultés financières au début des années 50. Il lui fallut alors choisir pour bien assurer la continuité de son journal hebdomadaire : soit diminuer le nombre de pages, soit augmenter le prix de vente de chaque numéro. Il opta pour une réduction des couleurs, se suffisant d’une bichromie : carmin alterné de noir.

 

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Les jeunes lecteurs furent étonnés, voire déçus. Du coup, Marijac se résolut à revenir à l’impression quadri tout en augmentant de 2 frs le prix de vente de chacun des numéros qui suivirent à partir du 234 de septembre 1950 (20 frs au lieu de 18 frs.)

 

Ah ! Que voila bien des problèmes archi-petits pour la jeunesse d’aujourd’hui gavée de multitudes produits « tout en couleur » et qui assiste à la disparition de la bande dessinée contrairement à une autre jeunesse, la mienne, celle du passé, qui se régala de la victoire de tous les « p’tits Mickey BD » finalement vainqueurs contre leurs deux adversaires originels : le prêtre catholique et l’instituteur de la laïque. - AH !

 

Doc Jivaro

 

29/10/2023

Tarzanide n° 570

 

Pas BUFFALO BILL : FRANÇOIS VEYRAC

 

V’oui ! Je devine ce que vous allez maugréer : Nous sommes au ras d’affronter une guerre civile en France à cause d’un mélange, d’une tambouille indigeste entre socialo-communistes et islamistes, mais lui, Bar Zing nous parle d’un François Veyrac.

 

Feuilletez donc un dictionnaire de noms propres français répondant à celui de Veyrac. Allez y : vérifiez : Les Veyrac pullulent. Même les Françoise Veyrac. Existe aussi une commune Veyrac située en Haute Vienne.

 

BD-François-Veyrac-2.jpg

 

Toutefois le François Veyrac dont je vous bavarde ici, me vient d’une BD lue dans un journal pendant mon adolescence. Journal illustré appelé FAR WEST. C’était l’histoire dite véridique d’un des premiers colons français dans le monde des cowboys et des indiens. L'homme signalé mort en 1901 était né en 1814. Je n’y attachais aucune importance jusqu’à ce que j’appris, beaucoup plus tard, que ce récit en images était la réédition d’un original édité en 1949 … Pardon ! je veux dire en 1939 et créé par Marijac pour le magazine PIERROT.

 

Pendant mon enfance les journaux de BD n’étaient pas publiés dans de ridicules « Petits formats » : Ils mesuraient jusqu’à 40 X 30 cm. Pour être tenus à bout de bras et non pincés entre dix petits doigts malingres. Tenez : pendant la jeunesse de mon père fut même édité le plus grand journal de BD commercialisé en France. C’était JUNIOR d’un format de 55 X 39 cm.

 

La BD intitulée François Veyrac compte trente neuf planches. Aucune d’entre-elles ne possède une bulle. Ni phylactère ni nuage de fumée lorsque parle tel ou tel personnage. Marijac resta marqué par le nom Veyrac tout au long de sa longue carrière. Plusieurs de ses héros portent la même identité. Ainsi dans « Guerre à la terre » on retrouve un Veyrac ou encore, plus tard, un autre Veyrac dans des aventures de commandos français combattant des communistes acharnés à ruiner notre pays en Extrême-Orient.

 

BD-La-Caravane,.jpg

 

Il existe une version (année 1947 ?) sur format italien éditée par Marijac et reprenant la première partie des aventures de François Veyrac, dans le Far-West ; mais sous une appellation modifiée : « La Caravane sans piste ». Aucune date de publication n’y figure : Il s’agit d’un supplément de l'hebdomadaire COQ HARDI, supplément n° 19. A ce moment là COQ HARDI devenait le journal illustré le plus apprécié par les écoliers.

 

- Et alors ? 

- Et alors, ce matin encore, j'ai déplacé les deux aiguilles sur le circuit de de ma vieille horloge dont les engrenages se réaniment avec une clé. Le changement saisonnier d'horaire, vous savez bien.

 

Plusieurs années qu'on nous promet de nous débarrasser de cette intervention. Mais c'est comme l'horizon : Plus vous avancez vers lui, d'autant il recule devant vous.

 

Doc Jivaro

 

26/10/2023

Tarzanide n° 569

DRAGO, DRAGON

 

Il n’est pas rare, il est même fréquent que les médias nous disent que : « des kamikazes musulmans ont commis un attentat terroriste ».

 

Des « kamikazes », vraiment ?

 

Il n’y a pas de kamikaze musulman. Ce mot nous vient des avions-suicides japonais pendant le final de la guerre américano-nippone. Entendez : lorsque le Japon enrageait d’avoir a constater sa défaite prochaine il eut recours à un geste ultime de fanatisme : Lancer des avions avec leur pilote sur des cibles navales américaines. La carlingue était soudée pour empêcher le kamikaze de s’échapper en parachute avant l’impact et ça y était, une dernière petite tasse d’alcool saké, et tout était dit.

 

Mais dans le monde musulman, le missionnaire religieux chargé de tuer un ennemi était nommé HASHASHIN. Autrement dit : un consommateur de chanvre indien appelé hachisch dont il existe plusieurs orthographe. D’où est dérivé l’actuel mot : assassin. Des historiens s’accordent pour nommer la Perse des Chiites comme pays d’origine dès le XIe siècle.

 

La première fois que je lus deux mots évocateurs de ce fait historique c’était dans une bande dessinée américaine partiellement traduite en patois français. Et c’était dans le journal COQ HARDI, n° 82 du 16 octobre 1947.

 

BD-Drago,-Hass-Assein,-1947.jpg

 

- 1947 ? mais vous êtes vieux m’sieur !

- Plus vieux encore étant né en 1942.

 

La version française fournie par Marijac était loin d’être intégrale. L’original yankee, lui s’adressait à un lectorat adulte. Mais pas en France où il était limité à un public d’enfants. D’où des censures nombreuses. Il fallut attendre, en tout cas pour moi, que l’éditeur SERG réalise, en 1971, une traduction complète avec ce qu’il faut de jolies filles en tenue légère … comme on disait du temps de l'excellente Joséphine BAKER.

 

La couleur restait absente mais le nom du turc complice des nazis revanchards demeurait le même que dans la première apparition.

 

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Le scénariste et le dessinateur de cette série titrée DRAGO se nomme Burnes Hogarth, un des noms les plus fameux de la bande dessinée : il venait de cesser d’illustrer les aventurlures de TARZAN et se cherchait un nouveau personnage.

 

Doc Jivaro