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19/10/2019

Tarzanides du grenier n° 382

Bien sur que Bar Zing alias Doc Jivaro savait que ce DVD existe depuis 2004 ; mais le respect en présence des romans signés E.R. Burroughs l'empêcha d'acheter le produit industriel Walt Disney. Par contre, Il se le laissa volontiers offrir par un voisin de table lors d'un repas tête de veau à Bizeneuille, treize kilomètres de Montluçon en direction de Vichy.

 

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Walt Disney excella toujours à infantiliser l'enfance en refusant à celle-ci tout instinct de sexualité. Voyez le petit bonhomme Tarzan qui cache déjà son petit zizi dans une jungle naturellement obscène de plumes et de poils. Bref ! la cause est tout de suite entendue : c'est l'enfance d'un héros, surtout pas celle d'un Éros.



L'excellent dessinateur Harold Foster lorsqu'il nous transmit en bandes dessinées les aventurlures de l'enfance de Tarzan ne se conforma pas à l'hypocrisie bigote : il arrondissait le jeune fessier de John Greystoke, à croire qu'il en était à répondre à l'antique attirance que les grecs du temps de Socrate ... etc, etc.



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Si vous n'êtes pas à l'arrêt sur le quai d'une gare SNCF à cause d'une grève qui violente le Service Public, je vous souhaite un bon samedi. Tiens, j'y pense : à Montluçon côté rive droite de la rivière Le Cher nous avons une impasse de la Grève. Mais celle-ci n'a rien de politique en rappelant les bords jadis caillouteux de notre cours d'eau familier. Remarquez que nous avions aussi une rue du Pet-en-l'Air. Une rue aujourd'hui remplacée par la rue du Furet. Comme quoi nous avons échappé à une rue de la Civette, si vous sentez ce que je sous-entends !

 

Doc Jivaro

 

05/10/2019

Tarzanides du grenier n° 379

 

Semaine écoulée, Tout un ramdam à propos de la vente record d'une peinture d'art représentant le Parlement Anglais sous l'aspect d'une assemblée de singes gueules béantes ... C'est signé Banksy.

 

Bransky-assemblée-des-singe.jpg

 

Des singes substitués aux hommes ? pas de quoi étonner le lecteur des romans rédigés par E.R. Burroughs, non plus que surprendre les amateurs de bandes dessinées.



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Dans la collection des Éditions Mondiales de l'année 1948 deux numéros, 48 et 49 existent ayant Tarzan pour acteur principal. Nous y assistons comme à la résurrection du monarque Charles VIII d'Angleterre dont le visage se métamorphose en un faciès de gorille. Il s'agit d'un savant humain expérimentateur en biologie et qui a la prétention de reconstituer autour de lui tout un royaume de courtisans pareil à celui du XVIe siècle anglican. Bien entendu toute la population ressemble à un monde simiesque.



BD-Tarzan-Lutte-sans-merci,.jpg

 

Les dessins signés de Rex Maxon à ses débuts sont assez médiocres, et le critique français Lacassin écrivant dans le numéro spécial de BIZARRE, année 1963 reprochait à ce même Rex Maxon des "gambades insipides". Et, sois dit pour ceux qui l'ignoreraient encore, Lacassin décédé en 2008 était le grand spécialiste français du TARZAN de E.R. Burroughs.

Eglise-Montmarault-peinture.jpg

 

 

Doc Jivaro lorsqu'il ne flatte pas le cul des vaches dans Montmarault, visite l'église Saint Etienne du bourg. C'est pourquoi, récemment, il a retrouvé en dedans et au-dessus de l'entrée-sortie du bâtiment religieux une peinture absolument invisible dans la pénombre qui vous colle sur les yeux. C'est un Saint Michel terrassant le dragon-démon, une copie réussie de l'original créé par l'atelier de Raphaël Sanzio pendant la première moitié du XVIe siècle.



Il fallut toute la sensibilité de la fonction photo de mon smartphone pour obtenir cette image en regard plafonnant.

 

Doc Jivaro

 

02/03/2019

Les Tarzanides du grenier n° 340

 

LE MONSTRE

DES ABYSSES

 

" Ses nœuds garrottent ; son contact paralyse.
Elle a un aspect de scorbut et de gangrène ;

c'est de la maladie arrangée en monstruosité "

 

S’il fallait imprimer un manuscrit ayant pour sujet le lutte d’un homme aux prises avec quelque pieuvre envoûtante, sûrement la description que Hugo le Victor dans son roman « les travailleurs de la mer », donne du combat de Gilliatt contre un céphalopode aurait sa place parmi nos Tarzanides. Mais Doc Jivaro va se simplifier le travail en limitant les exemples à quelques images populaires extraites de bandes dessinées.

 

Ci-dessous, sorties de HOPPY n° 10 année 1955 deux pages sur lesquelles un Prince des Bois aidé d’une blonde viking trucide une pieuvre gigantesque.

 

 

BD Hoppy,-Octobre-1955.jpg

  

Des exemples semblables abondent dans les illustrés de notre jeunesse. Deux preuves : Black Boy dans Rancho, année 1955 (couverture du n° 1) ET Rahan dans une réédition en mai 1979.

 

BD-Rancho,-Rahan.jpg

 

 Pour la grande histoire de la BD, BLACK BOY est le fils de Fantax, RAHAN étant le « Le fils des âges farouches »

 

BD-Tarzan-montage-1.jpgBD-Tarzan-montage-2.jpg

 

Cependant le plus étonnant reste que TARZAN, fameux pour triompher de toutes sortes de bêtes sanguinaires : lions, hyènes, requins et crocodiles, et même plantes carnivores et cannibales (l’homme étant un animal bipède comme la grue et l'autruche) le plus étonnant, ai-je dit, est que TARZAN n'a jamais été confronté à une pieuvre pendant les trois séries de ses aventurlures commercialisées en France. Ses journaux hebdomadaires débutèrent en 1941 et s'achevèrent en 1953, après deux interruptions, la première à cause de l’envahisseur hitlérien, la seconde à cause d'une censure française. Eh bien ! à aucun moment le fils des grands singes n’est attaqué par les huit tentacules d'un octopus marin.

 

  

Les écoliers durent patienter jusqu’à l’édition Hachette du 2e trimestre 1952 et intitulée TARZAN JUSTICIER pour assister, enfin ! au seigneur de la jungle mettant à mort une des créatures abyssales.

 

N.B. : De nos jours on en vient à imaginer que ce serait des tourbillons de sacs en plastique qui menaceraient la vie du héros créé par E.R. Burroughs.

 

Doc Jivaro

 

19/12/2018

Tarzanides du grenier n° 328 bis

 

BD-Cardy-truc.jpg

 

Le 14 octobre 1950, en page 12 du magazine TARZAN, une image fut supprimée par la censure dans les aventurlures du héros de E.R. BURROUGHS ; et remplacée par un dessin de faussaire.

 

Doc Jivaro, ici, a restitué la véritable vignette d'origine américaine. Laquelle est-ce ?

 

 

01/07/2017

Les Tarzanides du grenier n° 258

  

Les héros BD inventés par le capitalisme des Etats-Unis influencèrent les dessinateurs plus ou moins encartés communistes travaillant pour l’hebdomadaire VAILLANT, en France de l’après 1945.

 

Parmi eux, Bastard, René Bastard (1900-1975) s’inspira principalement de PRINCE VAILLANT mais en limitant généralement les exploits de son YVES LE LOUP aux seuls halliers et rocailles humidifiés par les brumes marines de Bretagne.

 

La planche de bandes dessinées suivante pourrait avoir été prélevée dans l’un des exploits de TARZAN où le héros de E.R. Burroughs voyage périlleusement jusqu’au centre de la terre. … Pellucidar, vois-tu, jouvencelle, toi sortie des forêts de Brocéliande ?

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Observons que cette séquence BD est absolument démunie de bulles ou de fumetti … Les dialogues demeurent inclus dans le récit conformément à la littérature d’un roman traditionnel. Mais en raison de ce choix, nous pourrions croire que cette histoire provient d’un journal édité en France pendant les quatre années où domina un « régime fasciste » incarné par le maréchal Pétain promenant ses chaussures et sa canne dans le grand parc de Vichy.

 

N’en est rien pourtant.

 

VAILLANT, logé au 5 boulevard Montmartre, dépendait entièrement des collaborateurs de l’Union Soviétique. Cependant, sa décision de refuser les bulles dans l’imagerie de la bande dessinée resta longtemps conforme à la censure édictée par les « collabos du nazisme ». En réalité, les bataillons communistes de l’après-guerre 1940-45 répartissaient la BD en deux catégories bien distinctes l’une de l’autre : l’une sérieuse, l’autre humoristique. La sérieuse excluait l’emploi de bulles jugées trop américaines. Par contre celle amusante donc pas sérieuse pouvait recourir à l’emploi de bulles. Ainsi chez les communistes, utiliser des bulles désignaient une histoire à ne pas prendre au sérieux. Exemples : les deux n’animaux Placid et Muzo ou encore, mais avec plus de drôleries, la Pension Radicelle.

 

La planche BD Yves Le Loup est imprimée sur la page 14 du n° 481 du 1er août 1954. A l’intérieur de ce même journal la propagande communiste se manifeste (page 15) en dépit de la loi française interdisant toute agitation politique dans les journaux destinés à l’enfance.

 

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Scannez ici

 

Quoi de plus beau pour un adolescent de 1954 que de rester pionnier puceau de l’URSS ?

 

 

Doc Jivaro

 

12/03/2016

Les Tarzanides du grenier n° 203

 

Alerte ! Les touristes font défection en France. Leur raréfaction est principalement enregistrée dans Paris, zone de ralliement des immigrations communautaires clandestines. Et l'on comprend que l'étranger détenteur d'un passeport légal n'ait aucun goût à se retrouver victime d'agressions dans les sous-sol d'une « grande pyramide » qui n'a de pharaonique que la courtisanerie d'un ministre démissionné. En plus, en pire, les récents attentats islamiques qui ont mutilé Paris by night. Ce sont eux la cause des 40 % de nos pertes touristiques. Prépareriez-vous d'un cœur paisible des vacances dont vous craindriez de revenir sans jambes ?

 

Heureusement pour Lui, pour sa curiosité comme pour sa sécurité, TARZAN se fit touriste dans notre pays quand la ville de Paris se sentait fort bien de se sentir française. Cet intermède parisien peu connu de l'existence de l' « homme singe », nécessite une explication aussi courte soit-elle.

 

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Daté de 1912, le roman « Tarzan Of the Apes » raconte l'enfance d'un bébé européen orphelin dans les régions africaines inexplorées du Cap. Ce n'est qu'au terme du récit qu'est confirmée l'origine britannique du jeune « peau sans poil » auxquels les Mangani poilus ont décerné la couronne de Roi de la Jungle.

 

Les lecteurs populaires s’enthousiasment ; les ventes s'accroissent. C'est ce qui incite les directeurs de journaux a réaliser toujours davantage de bénéfices en commercialisant sous la forme d'une suite de dessins une variante artistique du produit littéraire. Le très talentueux Foster se charge du travail, réussissant à promouvoir la bande dessinée dans le domaine de l'art réaliste alors que par habitude elle était cantonnée dans la dérision.

 

On est alors en 1929, dix sept ans après la première parution écrite romancée. Ce n'est que vingt ans plus tard encore, donc en 1949, que l'éditeur italien Del Duca décide de ré-éditer dans l'hebdomadaire TARZAN la version bande dessinée de 1929. Cette BD va occuper le journal depuis le numéro 126 jusqu'au 140. Mais, pour la circonstance, le titre est modifié, devenant « Tarzan à Paris ». Or, les dessins anciens de Foster ne comportent qu'une seule vue montrant l'Arc de Triomphe au loin. C'est insuffisant ! On réagit en faisant appel à Brantonne, spécialiste du tripatouillage des œuvres d'autrui. Brantonne invente, aussitôt, quarante et une images qu'il va intercaler d'un coup entre deux images jadis signées Foster. C'est elles, ces 41 intruses qui servent à légitimer le nouveau titre : « Tarzan à Paris ». Nous y voyons l'homme singe coiffé d'un canotier et s'émerveillant de nos monuments historiques en compagnie de son ami le Lieutenant français Paul D' Arnaud.

 

Tarzan-24-04-1949.jpg

 

 

 

  

 

 

 

Même lorsque Tarzan déambule tranquillement, le destin l'oblige à accomplir des exploits retentissants. (Extrait du numéro 139 du 22 mai 1949).

 

  

Il semble bien que TARZAN ait parcouru pendant plusieurs jours les grands boulevards tracés par le génie d'Haussmann. En tout cas, notre héros africano-british resta bien plus longtemps dans Paris que n'y resta Adolph Hitler lors d'une visite-éclair le 28 juin 1940.

 

Profitons en pour nous souvenir que si Hitler appréciait le film américain « Autant en emporte de vent », il n'appréciait pas la filmographie consacrée à TARZAN. Devons-nous en juger que l'invincible créature née de E.R. Burroughs ne correspond pas à l'übermeusch dont le Troisième Reich faisait son idéal ?

 

 Doc Jivaro (MFCL)

 

Post-scriptum : Dans le livret paru en 2009 à l'occasion de l'importante exposition TARZAN ! dans les locaux du Musée du Quai Branly, l'éditeur L' Étrave attribue à Rex Maxon ce qui appartient à Brantonne (page 59). Erreur à ne pas excuser par l'anonymat sous lequel Brantonne travailla.