Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/04/2022

Tarzanides n° 525

 

Sa seigneurie de haut-en-bas

 

Signé par Léonard de Vinci, ce dessin petit par la taille est fameux par son auteur. On le date du XVe siècle aux alentours de 1485. Aussi appartient-il à l’ensemble des recherches plus ou moins rationnelles auxquelles le maître florentin s’adonnait pour comprendre la mécanique du vol des oiseaux. Il s’agit de l'esquisse d’un parachute pyramidal.

 

Parachute-Léonard-de-Vinci-.jpg

 

Mais dès le siècle précédent, disons pendant la période médiévale, on pouvait trouver des improvisations quant aux moyens de ralentir une chute humaine depuis un très haut perchoir. En voici une où un chevalier utilise sa grande cape pour freiner un trop rapide atterrissage qui aurait dû l’écraser contre le sol.

 

BD-Tanneguy,-13-02-1947.jpg

 

On a compris : ces trois images sont extraites d’une Bédé publiée en février 1947 dans le journal hebdomadaire JEUDI MAGAZINE dont l’éditeur était CHAPELLE. Cette BD a pour titre TANNEGUY L’IMPRENABLE. Il n’y eut qu’un seul épisode distribué du n° 33 jusqu’au n° 41, sur des pages d’un grand format : 28 cm X 38 cm. Par la suite, JEUDI MAGAZINE modifia son titre pour devenir ZORRO. Un Zorro dessiné par Oulié à partir du n° 41 jusqu’au dernier numéro : le 333. Il n’y eut donc jamais de numéro 1 de ce célèbre hebdomadaire locataire du 22 de la Rue Bergère dans Paris 9e. 

 

BD-Tanneguy,-06-03-1947.jpg

Aperçu réduit de la page publiée dans le n° 40 du jeudi 6 mars 1947

 

Doc Jivaro a encore pu récemment constaté à regret que les bandes dessinées françaises de parution périodique ont complètement disparu de nos kiosques.

 

Doc Jivaro

 

15/10/2020

Tarzanides n° 455

 

Z comme ZORRO

 

 

La période comprise entre la capitulation nazie et le vot'en France de la loi de censure datée du 19 juillet 1949, laissa libres les éditeurs de journaux quant au choix des récits et des illustrations destinés à divertir le bon peuple. Il leur suffisait de se conformer aux mœurs communes : pas de pornographie, pas d'incitation à la criminalité. Un comportement public qui de temps en temps et dans des publications destinées à mon enfance laissait parfois filtrer une séquence plutôt créée pour de grands adolescents en âge de copuler. Par exemple en page 5 de l'hebdomadaire JEUDI MAGAZINE, n° 13 du 29 août 1946.

 

 

Zorro,Jeudi Magazine,lutte des classes,bandes dessinées de collection,Bar Zing,Doc Jivaro,Tarzanides,

 

Après cette imagerie, je n'allais plus chercher le bébé dans l'un des choux du potager familial.

 

JEUDI MAGAZINE devait réussir un coup fumant : re-créer le personnage de ZORRO le héros masqué californien dont l'acteur de cinéma Douglas Fairbanks s'était fait comme une spécialité en 1920, dans un film muet mais presque bruyant à force de grimaces et d'acrobaties : Le signe de ZORRO.

 

 

Zorro,Jeudi Magazine,lutte des classes,bandes dessinées de collection,Bar Zing,Doc Jivaro,Tarzanides,

 

 

A son numéro 41 du 13 mars 1947 ZORRO remplaça JEUDI MAGAZINE et son succès lui attira les foudres des ecclésiastiques et des communistes : le masque, comprenez bien, risquait de traumatiser les petits écoliers lorsqu'il était porté par un justicier et non pas par un bandit. Malgré cette hostilité, le journal hebdomadaire ZORRO, de grand format 280 x 380 cm, fut publié jusqu'en octobre 1952. Il faisait parti de nos conversations du jeudi et du dimanche dans l'attente de nos trois mois de vacances d'Eté : juillet, août et septembre, qui rendaient les ouvriers et les paysans, c'est à dire le marteau et la faucille jaloux de ces privilégiés d'instituteurs « payés à ne rien foutre pendant trois mois ».

 

Était-ce aussi ça la lutte des classes ?

 

Doc Jivaro

 

02/02/2019

Tarzanides du grenier n° 337

 

À aller trop vite, à vouloir bâcler le travail, on s’expose à être fautif d’un oubli. Effectivement ! Doc Jivaro présentant le ZORRO hebdomadaire de Oulié et Chapelle de 1947 comme le premier du titre édité en France, était dans l’erreur.

 

Bien avant, en 1939, ZORRO le Renard apparaissait dans le grand magazine JUNIOR des frères Offenstadt (SPE).

 

 

BD-Zorro-décembre-1939.jpg

 

 

Sous l’aspect d’une feuille volante de moitié grande du format habituel de JUNIOR, ce Zorro le Mystérieux fut momentanément le supplément du journal. (Ici Doc Jivaro présente le supplément au n° 196, du 26 décembre 1939).

 

Bien sûr on voit tout de suite que les vêtements civils des protagonistes ne sont pas ceux du Mexique du XIXe siècle…

Si ZORRO ne devint pas un personnage de BD important dès après la Première Guerre Mondiale, il devint une des figures les plus populaires du cinéma muet américain :

 

Film-La-marque-de-Zorro.jpg

 

 

Rompez les rangs ! Tous à la gamelle tas de pékins !

 

Doc Jivaro

 

26/01/2019

Tarzanides du grenier n° 336

 

Semaine précédente, Doc Jivaro bavarda à propos des petits formats de BD devenus rapidement envahissants pendant les années 60.

 

Créé en 1947, un 13 mars, dans le prolongement d’un Jeudi Magazine né en mai 1946, ZORRO devint rapidement le titre-phare de l’éditeur Arcadie logé dans la Parisienne rue Bergère au numéro 22.

 

  

jeudi magazine,zorro magazine,zorro,éditeur arcadie,bd,bandes dessinées de collection,formats bandes dessinées anciennes,doc jivaro,bar zing,rue miscailloux montluçon

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Veinards que vous voici ! ce n'est pas tout le monde qui connaît la première page française BD de ZORRO.

 

 

 

 

 

 

 

De grandes dimensions traditionnelles, (28 X 38) ZORRO dut se résoudre à rapetisser ses pages afin de ne pas être abandonné comme vieillot par une génération nouvelle de lecteurs séduits par les « petits formats de poche » apparus pendant les années 50. D’hebdomadaire il devint mensuel, réduit à 13 cm X 18 cm tout en perdant ses couleurs vives.

 

Une simple approximation visuelle suffit à prendre conscience que le petit format n'égale que le un quart du grand.

 

 

jeudi magazine,zorro magazine,zorro,éditeur arcadie,bd,bandes dessinées de collection,formats bandes dessinées anciennes,doc jivaro,bar zing,rue miscailloux montluçon,cimetière saint paul

 

Mais à ce moment-là, celui qui devait plus tard incarner Doc Jivaro avait cessé de faire des allers et retours entre son domicile et le bar tabac journaux de la rue Miscailloux.

 

– Miss Caillou ?

– Oui Mademoiselle Caillou !

 

Il s’agit réellement d’une rue « mise en cailloux » à la fin du XIXe dans Montluçon et à proximité du cimetière que le laïc nomme  : « Cimetière de l'Ouest » pendant que les religieux le baptisent « Cimetière Saint Paul » . Sur ce sujet je fis un rêve bizarre comme tous les rêves, il y a bien au moins 50 ans d’ici, et une des séquences m’est restée en mémoire.

 

- Nous en parlerez vous ?

- Je ne sais pas.

 

Doc Jivaro

 

 

07/02/2015

Les Tarzanides du grenier n° 98

Depuis toute une décennie qu'il est de retour dans la Cité de Marx Dormoy et de Daniel Dugléry, Docteur Jivaro manque rarement d'aller chiner en début février dans le Centre Albert Poncet de Domérat.

 

Une brocante de vieux journaux, philatélie et boîtes anciennes de méccano ancêtre du Légo.

 

La pêche n'eut rien de miraculeuse. Docteur Jivaro a dû se suffire d'acheter sans folle dépense deux reliures en assez bonne état, les numéros 3 et 4 de JEUDI MAGAZINE suivi de ZORRO, année 1947. Il les possédait déjà, mais bah ! Il rencontrera bien l'occasion de les échanger auprès d'un géronte dont la collection demeure incomplète comme est incomplet le gruyère vendu plein de trous – le voilà, l'humour cantine !

 

Zorro-27-mars1947.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JEUDI MAGAZINE, n° 43 du 27 mars 1947.

 

 

Exemple d'une juste violence de guerre impossible à éditer pour un public d'enfants d'aujourd'hui. Et vos démocrates qui vous donnent à croire que la censure n'existe quasiment plus en l'actuelle année 2015 !! Alors qu'elle revient tout azimut, y compris sur le web.

  

Doc JIVARO

 

19/07/2014

Les Tarzanides du grenier n° 74

L'éphémère, tel aurait dû être le surnom dépréciatif de Roll, prétendu « Roi des détectives » et dont les aventures simplettes étaient éditées dans JEUDI MAGAZINE, année 1946.

En une seule page précipitamment bouclée bâclée. 

BD-Jeudi-29-août-1946.jpg

Planche dans le numéro 13 du 29 août 1946.

 

Et pourquoi ranger ce héros zéro parmi nos tarzanides ? Tout simplement parce que les mouvements corporels de ce minus ne sont que les décalques vulgaires de mouvements que Burne Hogarth créa pour TARZAN dans son épisode fameux d'originalité graphique : Peuple de la mer et Peuple du feu. Hogarth s'y délivrait enfin des préoccupations documentaires de Harold Foster, son prédécesseur, et s'orientait vers une gestuelle théâtrale devenue célèbre mais dont l'appartenance à la bande dessinée demeure discutable. 

 

Un écolier, rue Voltaire, me donna à connaître JEUDI MAGAZINE, alors que je touchais à mes huit ou neuf ans. Je tais son nom sans me retenir d'indiquer que ce nom est à l'opposé de grand. Cet enfant habitait rue Albert Thomas. Mais nous pouvions parvenir à son domicile par une petite cour arrière que je suppose être encore accessible aujourd'hui par la rue de Montcourtais. 

 

Une femme revenant de faire ses courses aux abords de la cité Pierre Leroux, empruntait de temps en temps ce passage. Cette dame tenait un petit bar rue de Bretonnerie. Alain Bisson dit brièvement s'en souvenir dans La Semaine de l'Allier on line (24-05-2013). 

 

Il s'y rappelle aussi une imaginaire grande Micheline dont je me demande s'il ne s'agit pas plutôt d'une vraie grande Marcelle, prostituée dont mon père racontait qu'elle fut heurtée par un véhicule alors qu'elle s'adonnait au stop sur la route conduisant à Néris-les-Bains. 

 

Mais où sont les neiges d’antan.

 

Bd-Zorro-22-mai-1947.jpg

 

 

C'est avec son numéro 51 du Jeudi 22 mai 1947 que le titre JEUDI MAGAZINE se changea en ZORRO l'homme au fouet.

 Docteur Jivaro