13/05/2017
Les Tarzanides du grenier n° 252
Si vous déteniez le numéro 1 de KANSAS KID (année 1948) vous n’auriez même pas l’illusion de lire le début des chevauchées du fils de Will Bill Hitchcok. Bien au contraire. Car le récit en images commence en pleine action, lorsque le héros est depuis longtemps engagé dans une phase déterminante de sa vie batailleuse. C’est à dire dans la phase où il découvre que son vieil ami FURTH le trahit pour l’assassiner.
Couverture n° 1, année 1948
La stature « gros bras » de KANSAS KID fut imaginée par l’italien Carlo Cossio, lequel de Cossio Carlo, né en 1903, œuvra jusqu’à l’orée des années 1960.
KANSAS KID occupa deux collections BD dont le copyright était détenu par la S.A.G.E.
- Une collection Victoire
- Une collection Wild West
Coups de feu, coups de poing, coups de poignard, Bilan : des morts partout.
- Mais que s’est-il passé ? Qui a tué tout ce monde ? Interroge la jolie demoiselle Aline, horrifiée.
- C’est nous ! s’exclame fièrement FURTH jamais au refus de recevoir des compliments.
Aline aime Kansas Kid ; Kansas Kid aime Aline. Charmante réciprocité mais rendue dangereuse par le papa de la non moins charmante amoureuse. En effet, l’homme est un gros notable, refusant à sa jeune progéniture la fréquentation d’un vulgaire scout, pourchasseur d'indiens hurleurs.
Signalons encore que les petites brochures de KANSAS KID de douze pages chacune présentaient souvent sur leurs deux pages finales une autre histoire, celle de pistoléros et de vaquéros. C’était une des aventures de … ZORRO. Mais aucun titre n’indiquait la présence du justicier masqué. (On aurait voulu protéger sous un double anonymat DON DIEGO, on ne s’y serait pas pris autrement).
La brutalité répétitive des images ainsi que la désinvolture de dialogues échangés devant des monceaux de cadavres humains, obligèrent à interrompre la version française de cette BD importée d’Italie.
Cinq années passèrent jusqu’à ce qu’une entreprise dite « Périodiques et Éditions illustrés » assure à son tour une longue réédition des anciens périples de KANSAS KID. De cette réédition débutée en 1954, le numéro mensuel 78 constitue le dernier grand format (18 X 26 cm) avant qu’un format réduit (13 X 18 cm) prenne le relais jusqu’au terme d’une re-parution de moins en moins demandée par la nouvelle génération de jeunes lecteurs.
Toutefois, et pour en revenir au comportement félon de FURTH, que nous avons dénoncé, la vérité apportée par la suite du scénario est heureusement bien différente. Car le fils de Will Bill n’a pas été trahi par le fidèle FURTH. C’est le frère jumeau de celui-ci, qui a sournoisement usurpé la place auprès du héros. Ce frère jumeau se prénomme AMERWELL tandis que FURTH n’est que l’abréviation de FURTHACHER.
En 1967 le pocket mensuel Robin Des Bois (Edition Jeunesse et Vacances) republia sous le titre falsifié de « KING Justicier de la Prairie » quelques-uns des épisodes de KANSAS KID pendant lesquels l’ami FURTH se trouve rebaptisé FOX. Il s’agit d’une tromperie médiocre réalisée au dépend des planches BD d’origine.
Doc Jivaro et Mfcl
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03/09/2016
Les Tarzanides du grenier n° 224
En 1958, à partir du 25 février, les éditions françaises IMPERIA dirigées par Robert Bagage mirent en vente le numéro 1 d’un banal journal de poche ayant pour titre OLIVER.
De ce produit, il y eut 456 numéros chacun de 68 petites pages. Seule la première page d’ouverture et la soixante huitième de fermeture sont colorées en quadri. Le premier numéro se vendit 25 francs (avant la dévaluation de notre monnaie survenue en 1960). Aujourd’hui, comptez trente ou quarante euros pour acquérir cet exemplaire en bon état. Non je ne vends pas le mien. Je le donne encore moins.
OLIVER n’est qu’un surgeon faiblard du rebelle saxon ROBIN des BOIS. Et si toi, l’inconnu, tu es intéressé par quelques uns des exploits plus ou moins réels de ce personnage dans l’Angleterre de la fin du XIIIe siècle, je te conseille de regarder les 66 bandes dessinées publiées dans l’ancien hebdomadaire TARZAN, depuis le numéro 54 de l’année 1947 jusqu’au numéro 128 de l’année 1949. Le graphisme est dû à Jacques SOURIAU (1886-1957). A ma connaissance ces soixante six bandes n’ont jamais été republiées, ce qui est fort regrettable.
Oyez ! Oyez ! bonnes gens : Les quatre premières bandes dessinées réalisées par SOURIAU pour ROBIN HOOD
Doc Jivaro et mfcl
19:08 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : robin des bois, robert bagage, editions impéria, jacques souriau, oliver bd, tarzan 1947
13/09/2014
Les Tarzanides du grenier n° 80
Le numéro 1 de FANTAX première formule en l'an 1946 est d'autant plus valorisé par les vieux collectionneurs qu'ils lui font la réputation de rester introuvable. En revanche, venu du même éditeur (Société d’Éditions Rhodaniennes – SER), le dernier numéro de Robin des Bois se laisse facilement poser la main sur l'épaule de son habit en peau de rebelle anglais.
C'est ce mensuel 32 de l'année 1948 qui clôture les aventures plus imaginées que réelles de Lord Robin Hood ou encore de Lord de Nottingham, parues sous la responsabilité de CHOTT soutenu par son dessinateur Charlas. Celui-ci pilla sans vergogne dans le registre des américains Fosters et Hogarth. Un graphiste tarzanine méconnu, dirons nous.
FLAMMARION.
Réédition 1951
La jeunesse de notre pays se familiarisa avec les exploits vrais ou faux de Robin des Bois en lisant, dès 1938, un ouvrage illustré par Pierre Noury et édité par FLAMMARION sur une adaptation de Charles Tritter. Cette même année, Heroll Flynn incarna le rôle principal dans le film joliment coloré et réussi par Michaël Curtiz. Film insurpassé jusqu'à présent dans le genre, n'en déplaise à deux des rivaux : Walt Disney – 1953 – et Scott – 2010.
Couverture du numéro 32, terminus du Robin des Bois de la SER, celle-ci brusquement concurrencée par les Editions Aventures et Voyages que le scénariste Melwyn-Nash renforça en abandonnant sa collaboration avec Pierre Mouchot.
On identifie la tête, le rire vainqueur de Heroll Flynn, sortie du film devenu film-culte. Les habitués du style Harold Foster, de leur côté, repèrent tout de suite que les personnages secondaires sont imités de ceux présents dans une des grandes images de Prince Vaillant. (Hop-La !, n° 100 et année 1939 pour la parution française).
Mouchot – Chott puisa tant et tant dans les BD américaines de TARZAN qu'il fut mis en procès par les ayant-droits du personnage.
Comme quoi on court des risques en se travestissant en un tarzanide.
Docteur Jivaro
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