12/06/2019
Un tigre de papier
Je viens d’acquérir le numéro DEUX de la réédition des aventurlures de Lord John Greystoke dessinées par Russ Manning d'octobre 69 jusqu'à janvier 71.
Quatre volumes grouperont la collection complète.
Doc Jivaro en préfère le graphisme bien avant les scénarios et leurs dialogues.
L'imprimeur est en Chine, ce qui ne nous étonne en rien, Glorieux Camarade Mao !
Doc Jivaro
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25/05/2019
Tarzanides du grenier n° 353
Alors elle se porte bien ta Danièle ?
Le Père Martin, visiblement amusé, avait lancé cette question à travers toute la classe en brandissant une feuille de papier quadrillée qu'il venait de trouver dans le cahier de mes devoirs scolaires.
C'était donc à moi qu'il s'adressait.
La veille, jeudi, j'avais reproduit au crayon noir et tant bien que mal le portrait d'une jolie jeune femme blonde présente sur la couverture d'un illustré. En fait, il s'agissait d'une des aventurlures périlleuses de Lord John Greystoke. Le titre en était : TOGLAT LE TERRIBLE. Sa parution mensuelle datait du quatrième trimestre 1947, son numéro de série étant imprimé en chiffres romains : XXXXII.
Au moment ou je copiais le modèle j'étais âgé de onze, peut être douze ans. Le Père Martin, directeur de l'école Voltaire, avait prévenu mes parents : "Il est du mois de décembre. Il n'a pas encore l'âge requis pour passer l'épreuve du Certificat d’études Primaires. Il va falloir qu'il redouble sa classe de première".
C'était la tuile.
- Alors elle se porte bien ta Danièle ?
Sous la figure imitée j'avais dessiné une flèche en direction de la jolie femme pour lui attribuer un prénom de mon goût : Danièle.
Trois ou quatre écoliers que j'imaginais être de bons copains s'éclatèrent de rire à mes dépens. Ah ! les traîtres ! D'autant que l'un s'écria : "M'sieur ! M'sieur ! c'est pas vrai, c'est pas sa copine ! il a piqué l'image sur un journal que je lui ai donné.
C’était juste mais ce qui n'était pas juste c’était que le journal ne m'avait pas été donné puisque je l'avais échangé contre je ne sais plus quel autre hebdomadaire d'images.
Quant à Danièle, elle existait réellement, elle. Nous avions pris l'habitude de nous promener aux abords broussailleux du terrain d'aviation de Villars alors totalement libre d'accès.
- On recommence comme l'autre fois ?
- ...
- Oui ou non ?
- Dac ! mais je t'interdis d'en parler à tes copains.
Les lettrés en parlent : les verts paradis de l'enfance.
Bien entendu l'exemplaire de l'illustré que j'eus en ma possession a disparu depuis belle lurette. Doc Jivaro a dû s'en acheter un nouveau pour sa collection.
Sur le fragment de couverture, on remarque une signature crayonnée dont le paraphe se termine par une sorte de fleur marguerite. C'est ce qui m'amène à supposer que le propriétaire qui me précéda était une propriétaire.
Doc Jivaro
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18/05/2019
Tarzanides du grenier n° 352
L'hommage que notre nation vient de rendre à deux de ses guerriers : Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello dans la Cour des Invalides, m'a soudainement remis en mémoire la rubrique nécrologique que publia le magazine TARZAN à partir de septembre 1946. Cette rubrique était consacrée aux militaires ainsi qu'aux civils résistants français "Morts pour que vive la France". Le récit, simplifié, s'adressait à un lectorat d'âge scolaire.
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Souvent présenté sur une demi-page, chaque résumé biographique était accompagné d'un portrait dessiné à partir d'une photo. Le dessinateur, Brantonne, s'assurait alors une grande réputation dans divers domaines artistiques : illustrations, affiches de cinéma, etc., etc. à tel point que par erreur, je n'ose dire par usurpation, il s'attribua une fois les scénarios et les dessins de La Chauve Souris alias Batman.
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Une héroïne de la résistance évoquée dans le numéro 61 de l’hebdomadaire TARZAN. En dessous, le titre "Sacrifices inconnus". Cette bande dessinée italienne signée du diminutif Miloc (Milocco) rendait compte de beaucoup des atrocités commises pendant la guerre à outrance 1939-1945. Ici, une fosse commune où s'entassent et se décomposent les cadavres d'hommes et de femmes assassinés.
La rubrique "Morts pour que vive la France" fut publiée de façon intermittente jusqu'au numéro 95 du célèbre magazine, édité par Del Duca. Elle se termina avec le nom de Auguste Bruschi, tué au combat en 1941, le 15 Mars.
Preuve que le dieu de la guerre n'est jamais rassasié.
Doc Jivaro
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09/04/2019
Présence d’un souvenir
Ce jour Bar Zing a offert à Doc Jivaro
deux rééditions
l'une de TARZAN
l'autre d’un de ses ersatz de 1947
Un commentaire devrait paraître
dans l'un de nos prochains
Tarzanides du Grenier.
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06/04/2019
Les Tarzanides du grenier n° 345
J’allais l’écrire … Je l'écris : ma naissance eut lieu pendant le dernier mois de l'année. Ma mère m’en faisait la remarque : « Tu auras toujours un an de retard à l’école par comparaison d’avec ceux nés en janvier ».
En 1950, je me tenais assis sur un banc devant le plateau en pente d’une lourde table que je partageais avec un autre élève qui n’était pas automatiquement un de mes copains. Heureusement, nous ne plongions pas dans le même encrier d'encre violette. L’instituteur se nommait Servan et, nous classant pour la première fois, il troussa la manche de chemise de son bras gauche comme pour en exhiber la pilosité : avec moi vous apprendrez à lire et à compter et aussi à dessiner. Mais si vous n’êtes pas attentifs je vous obligerai à l’être. À ce moment-là les punitions corporelles se pratiquaient encore.
Mon père m’informa : « C’est un vrai militant soviétique ! ». Cela indiquait que le bonhomme était stalinien. Les camarades du moment publiaient un bouquin : L’homme que nous aimons le plus c’est Staline.
L’époque était à la mise en procès des bandes dessinées publiées en France, notamment lorsqu’elles étaient traduites de l’américain. Bien entendu TARZAN en était la cible sans cesse accablée.
L’illustré TINTIN, par l’intermédiaire de ses auteurs, participait à l’hallali du fils mythique des grands singes, et contribuait à faire disparaître l’hebdomadaire TARZAN. Le but n’étant pas simplement de démunir les enfants d’une de leurs lectures favorites, mais de pousser la victoire jusqu'à supprimer le TARZAN alias « Peau nue » dans la mémoire de toute une génération.
L’extrait précédent sélectionné dans la page 20 du n° 664 du 13 juillet 1961 de TINTIN nous montre que tout en dénigrant TARZAN on ne manque surtout pas d’employer son nom pour s’assurer la retombée financière d’une publicité.
Numéro 664 viens-je de dire. Ajoutons donc deux unités pour obtenir 666. Autrement dit : LE NOMBRE DE LA BESTE. Doux Jésus, est-ce possible ?
Doc Jivaro
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23/03/2019
Les Tarzanides du grenier n° 343
Hésitant entre trois ou quatre sujets de BD, Doc Jivaro se replie finalement sur un objet aussi humble qu’inattendu : un album NESTLÉ des années 1935-1936. Jugez-en.
Tu achetais du chocolat sous emballage, tu trouvais une image colorée. Il te restait à t'en débarrasser soit en l'échangeant pour quelques miettes, soit en la collant dans un bel album qui, une fois totalement empli, te permettait de mériter un cadeau « offert » par le généreux chocolatier : une douzaine de cuillers à café, par exemple. Tu pouvais toujours la refiler à ta copine pour qu’elle t’invite à la dînette.
Quel rapport avec les bandes dessinées ? Aucun. Enfin presque aucun.
Isolons plutôt une des vignettes de la page 23.
Devinez un peu : qui est ce ? ce jeune gaillard présenté par un dessin copié d’après photo, n’est pas du tout identifiable. Qui reconnaîtrait Johnny Weissmuller Champion de natation, qui incarna au cinéma le mythique TARZAN ? Eh, ouais ! avant de connaître une célébrité mondiale par la bande dessinée, Lord John Greystoke s’assura une carrière nationale des plus enviables d'abord grâce au cinéma muet américain de l'année 1912. Tenez lisons ensemble la légende accompagnant la vignette.
Doc Jivaro vous recommande trois titres de film afin de vous faire une opinion favorable quant au jeu de Weissmuller débutant dans le septième art.
– Tarzan The Ape Man (1932)
– Tarzan Escapes (toujours incomplet, les scènes dites d’horreur ayant été supprimées pour ne pas choquer une clientèle familiale).
– Tarzan and His Mate (Tarzan et sa compagne).
Ci-dessus : très exactement le genre de situation qui fait enrager les lesbiennes et les vieilles militantes du MLF.
Mais ce sont parfois les mêmes, non ?
Doc Jivaro
18:13 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Cinéma, Film, Sport, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : maureen o'sullivan, weissmuller, mgm, tarzan, doc jivaro, album nestlé, cinéma, mgm, bandes dessinées de collection, tarzanides, bar zing, lord john greystoke