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18/05/2019

Tarzanides du grenier n° 352

  

L'hommage que notre nation vient de rendre à deux de ses guerriers : Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello dans la Cour des Invalides, m'a soudainement remis en mémoire la rubrique nécrologique que publia le magazine TARZAN à partir de septembre 1946. Cette rubrique était consacrée aux militaires ainsi qu'aux civils résistants français "Morts pour que vive la France". Le récit, simplifié, s'adressait à un lectorat d'âge scolaire.

 

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Souvent présenté sur une demi-page, chaque résumé biographique était accompagné d'un portrait dessiné à partir d'une photo. Le dessinateur, Brantonne, s'assurait alors une grande réputation dans divers domaines artistiques : illustrations, affiches de cinéma, etc., etc. à tel point que par erreur, je n'ose dire par usurpation, il s'attribua une fois les scénarios et les dessins de La Chauve Souris alias Batman.

 

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Une héroïne de la résistance évoquée dans le numéro 61 de l’hebdomadaire TARZAN. En dessous, le titre "Sacrifices inconnus". Cette bande dessinée italienne signée du diminutif Miloc (Milocco) rendait compte de beaucoup des atrocités commises pendant la guerre à outrance 1939-1945. Ici, une fosse commune où s'entassent et se décomposent les cadavres d'hommes et de femmes assassinés.

 

La rubrique "Morts pour que vive la France" fut publiée de façon intermittente jusqu'au numéro 95 du célèbre magazine, édité par Del Duca. Elle se termina avec le nom de Auguste Bruschi, tué au combat en 1941, le 15 Mars.

 

Preuve que le dieu de la guerre n'est jamais rassasié.

 

Doc Jivaro

 

 

09/04/2019

Présence d’un souvenir

 

Ce jour Bar Zing a offert à Doc Jivaro
deux rééditions
l'une de TARZAN
l'autre d’un de ses ersatz de 1947

 

 

BD-Tarzan-1967-1969.jpg

 

BD-Tim-L'Audace.jpg

 

Un commentaire devrait paraître
dans l'un de nos prochains
Tarzanides du Grenier.

06/04/2019

Les Tarzanides du grenier n° 345

 

J’allais l’écrire … Je l'écris : ma naissance eut lieu pendant le dernier mois de l'année. Ma mère m’en faisait la remarque : « Tu auras toujours un an de retard à l’école par comparaison d’avec ceux nés en janvier ».

 

En 1950, je me tenais assis sur un banc devant le plateau en pente d’une lourde table que je partageais avec un autre élève qui n’était pas automatiquement un de mes copains. Heureusement, nous ne plongions pas dans le même encrier d'encre violette. L’instituteur se nommait Servan et, nous classant pour la première fois, il troussa la manche de chemise de son bras gauche comme pour en exhiber la pilosité : avec moi vous apprendrez à lire et à compter et aussi à dessiner. Mais si vous n’êtes pas attentifs je vous obligerai à l’être. À ce moment-là les punitions corporelles se pratiquaient encore.

 

Mon père m’informa : « C’est un vrai militant soviétique ! ». Cela indiquait que le bonhomme était stalinien. Les camarades du moment publiaient un bouquin : L’homme que nous aimons le plus c’est Staline.

 

L’époque était à la mise en procès des bandes dessinées publiées en France, notamment lorsqu’elles étaient traduites de l’américain. Bien entendu TARZAN en était la cible sans cesse accablée.

 

L’illustré TINTIN, par l’intermédiaire de ses auteurs, participait à l’hallali du fils mythique des grands singes, et contribuait à faire disparaître l’hebdomadaire TARZAN. Le but n’étant pas simplement de démunir les enfants d’une de leurs lectures favorites, mais de pousser la victoire jusqu'à supprimer le TARZAN alias « Peau nue » dans la mémoire de toute une génération.

 

Tintin-page publicitaire,1961.jpg

 

 

L’extrait précédent sélectionné dans la page 20 du n° 664 du 13 juillet 1961 de TINTIN nous montre que tout en dénigrant TARZAN on ne manque surtout pas d’employer son nom pour s’assurer la retombée financière d’une publicité.

 

Numéro 664 viens-je de dire. Ajoutons donc deux unités pour obtenir 666. Autrement dit : LE NOMBRE DE LA BESTE. Doux Jésus, est-ce possible ?

 

Doc Jivaro

 

23/03/2019

Les Tarzanides du grenier n° 343

 

Hésitant entre trois ou quatre sujets de BD, Doc Jivaro se replie finalement sur un objet aussi humble qu’inattendu : un album NESTLÉ des années 1935-1936. Jugez-en.

 

Album-Nestlé-1935-1936-couv.jpg

 

 

Tu achetais du chocolat sous emballage, tu trouvais une image colorée. Il te restait à t'en débarrasser soit en l'échangeant pour quelques miettes, soit en la collant dans un bel album qui, une fois totalement empli, te permettait de mériter un cadeau « offert » par le généreux chocolatier : une douzaine de cuillers à café, par exemple. Tu pouvais toujours la refiler à ta copine pour qu’elle t’invite à la dînette.

 

Quel rapport avec les bandes dessinées ? Aucun. Enfin presque aucun.

 

Isolons plutôt une des vignettes de la page 23.

 

Vignette-Johnny-Weissmuller.jpg

 

 

Devinez un peu : qui est ce ? ce jeune gaillard présenté par un dessin copié d’après photo, n’est pas du tout identifiable. Qui reconnaîtrait Johnny Weissmuller Champion de natation, qui incarna au cinéma le mythique TARZAN ? Eh, ouais ! avant de connaître une célébrité mondiale par la bande dessinée, Lord John Greystoke s’assura une carrière  nationale des plus enviables d'abord grâce au cinéma muet américain de l'année 1912. Tenez lisons ensemble la légende accompagnant la vignette.

 

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Doc Jivaro vous recommande trois titres de film afin de vous faire une opinion favorable quant au jeu de Weissmuller débutant dans le septième art.

 

– Tarzan The Ape Man (1932)

– Tarzan Escapes (toujours incomplet, les scènes dites d’horreur ayant été supprimées pour ne pas choquer une clientèle familiale).

– Tarzan and His Mate (Tarzan et sa compagne).

 

Vidéo-Tarzan-et-sa-compagne.jpg

 

 

Ci-dessus : très exactement le genre de situation qui fait enrager les lesbiennes et les vieilles militantes du MLF.

 

Mais ce sont parfois les mêmes, non ?

 

Doc Jivaro

 

 

09/03/2019

Les Tarzanides du grenier n° 341

 

Place aux femmes !

 

 

Évidemment dérivé de TARZAN le mot Tarzanide n'est surtout pas un mot générique n'englobant que des hommes plus ou moins imitateurs de Lord John Greystoke en pagne de léopard ou en caleçon de bain taillé dans une peau de lion. Je veux dire par là que nos amies les filles ont également droit de présence dans notre répertoire de Tarzanides. Ainsi, bien le bonjour chez nous aux Sheena, aux Loana, aux Liana et autres Panthères blondes ou brunes dont la silhouette évoque celle de Tarzella ; Tarzella étant une créature inventée par Rex Maxon lorsque celui-ci en 1940, œuvrait pour les BD américaines et journalières consacrées au phénoménal TARZAN.

 

 

BD--Tarzella,-1946.jpg

Tarzella, 1946

 

À peine plus près de nous notre Pellos national créa en 1947 une sauvageonne parmi les bêtes fauves : DURGA-RANI.

 

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 Le plus inattendu était que cette fougueuse bagarreuse assommant aussi bien les tigres que les pillards, se voyait publiée dans l’hebdomadaire FILLETTE auquel étaient abonnées les petites filles les plus sages (du moins les qualifiait-on ainsi). On comprend alors que beaucoup de parents d'une époque où les gamines avaient interdiction de se vêtir comme les garçons d'un pantalon long pour se rendre dans les écoles bien pensantes, que beaucoup de parents, ai-je dit, aient été récalcitrants quant à laisser leurs demoiselles en présence d'une Durga-Rani demi-nue.

 

D’abord publiée chaque jeudi, l’héroïne fut ensuite rééditée en 1949 sous la forme de trois albums aujourd’hui très recherchés par les amateurs.

 

Doc Jivaro n’en possède aucun et ça l’apprendra à en avoir raté deux ou trois occasions parisiennes.

 

N.B : J'ai déjà parlé de Durga-Rani dans une notre antérieure : le 8 juin 2013.

 

Doc Jivaro

 

 

02/03/2019

Les Tarzanides du grenier n° 340

 

LE MONSTRE

DES ABYSSES

 

" Ses nœuds garrottent ; son contact paralyse.
Elle a un aspect de scorbut et de gangrène ;

c'est de la maladie arrangée en monstruosité "

 

S’il fallait imprimer un manuscrit ayant pour sujet le lutte d’un homme aux prises avec quelque pieuvre envoûtante, sûrement la description que Hugo le Victor dans son roman « les travailleurs de la mer », donne du combat de Gilliatt contre un céphalopode aurait sa place parmi nos Tarzanides. Mais Doc Jivaro va se simplifier le travail en limitant les exemples à quelques images populaires extraites de bandes dessinées.

 

Ci-dessous, sorties de HOPPY n° 10 année 1955 deux pages sur lesquelles un Prince des Bois aidé d’une blonde viking trucide une pieuvre gigantesque.

 

 

BD Hoppy,-Octobre-1955.jpg

  

Des exemples semblables abondent dans les illustrés de notre jeunesse. Deux preuves : Black Boy dans Rancho, année 1955 (couverture du n° 1) ET Rahan dans une réédition en mai 1979.

 

BD-Rancho,-Rahan.jpg

 

 Pour la grande histoire de la BD, BLACK BOY est le fils de Fantax, RAHAN étant le « Le fils des âges farouches »

 

BD-Tarzan-montage-1.jpgBD-Tarzan-montage-2.jpg

 

Cependant le plus étonnant reste que TARZAN, fameux pour triompher de toutes sortes de bêtes sanguinaires : lions, hyènes, requins et crocodiles, et même plantes carnivores et cannibales (l’homme étant un animal bipède comme la grue et l'autruche) le plus étonnant, ai-je dit, est que TARZAN n'a jamais été confronté à une pieuvre pendant les trois séries de ses aventurlures commercialisées en France. Ses journaux hebdomadaires débutèrent en 1941 et s'achevèrent en 1953, après deux interruptions, la première à cause de l’envahisseur hitlérien, la seconde à cause d'une censure française. Eh bien ! à aucun moment le fils des grands singes n’est attaqué par les huit tentacules d'un octopus marin.

 

  

Les écoliers durent patienter jusqu’à l’édition Hachette du 2e trimestre 1952 et intitulée TARZAN JUSTICIER pour assister, enfin ! au seigneur de la jungle mettant à mort une des créatures abyssales.

 

N.B. : De nos jours on en vient à imaginer que ce serait des tourbillons de sacs en plastique qui menaceraient la vie du héros créé par E.R. Burroughs.

 

Doc Jivaro