07/10/2020
Tarzanides n° 453
Une fois, une seule fois …
S'il fallait résumer en s'aidant d'un personnage mythique l'Histoire de la Bande Dessinée ainsi que les changements des styles graphiques qui la composent depuis un siècle … ce serait sûrement TARZAN qui servirait le mieux d'exemple approprié.
Né en 1912 sous l'aspect d'un roman populaire américain le thème « Darwinien » de l'homme singe fut transcrit en BD à partir de ….. D'abord par Harold Foster puis par Rex Maxon, suivis d'une centaine d'autres où d'anonymes tâcherons n'essayèrent pas de rivaliser avec de célèbres talents tels que ceux de Bob Lubbers ou Joé Kubert.
La caractéristique de TARZAN est qu'il a une haute idée de lui-même.
- Agenouillez-vous, TARZAN ! Ce monarque couronné de diamants va vous faire mettre à mort si vous ne courbez pas le dos devant lui.
- TARZAN ne plie le genou devant aucun homme ni aucun dieu.
Devant ni un homme, ni un dieu, peut-être … Mais devant une jolie et jeune femme ? Ici le roi de la jungle s'agenouille devant Nakonia, reine d'un palais dont les souterrains sont des mines d'or. En réalité elle l'élève au rang de chef de toutes ses armées.
Cette scène rarissime date du 23 mai 1937. A ce moment là Burnes Hogarth remplace Harold Foster depuis le 9 mai 1937, dont il imite les dessins. Eh, oui, mes amis. Mais je ne vous quitte pas avant d'avoir attiré vos yeux sur une bizarrerie. Observez mieux : les jambes de T. ne semblent pas s'agenouiller mais semblent plutôt courir. C'est ça une maladresse de débutant chez celui qu'abusivement beaucoup surnomment : Le Michel Ange de la BD.
Doc Jivaro
18:48 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarzan, burnes hogarth, harold foster, bob lubber, bandes dessinées de collection, bar zing, doc jivaro, tarzanides
15/09/2020
Tarzanides n° 449
Savez-vous que … non ! Vous ne savez probablement pas qu'il arrivât que TARZAN figura imprimé en tout première page de l'hebdomadaire SPIROU. Ce fut pourtant le cas - et pour une seule fois - dans la huitième année de parution du journal en son numéro 444 du 17 octobre 1946.
A cet instant là, TARZAN était dessiné par Rubimor en remplacement de Hogarth démissionnaire de n'avoir pas obtenu une augmentation de paiement à juste titre demandé. La planche BD ci-dessus appartient à l'épisode Tarzan et le vieux sorcier (23 juin 1946).
SPIROU publiait aussi les exploits de SUPERMAN, lequel portait aussi pour appellation : « MARC COSTA, Hercule moderne ». Les séries américaines de grand renom réussissaient leur retour en Europe de l'Ouest comme une des conséquences de la victoire armée des alliés contre l’hégémonie nazie. RED RYDER et BRICK BRADFORD, eux aussi, réapparaissaient devant le regard des petits français.
Doc Jivaro fait aussi des commentaires sur Bibi Fricotin, Les Pieds Nickelés, voire Bécassine et même Nounouche la petite ourse. Moins souvent qu'à propos de ce TARZAN dont la présence plus fréquente se justifie par le titre de la rubrique : Les Tarzanides. Voilà ce que signale au plus fidèle de mes lecteurs.
Doc Jivaro
16:22 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarzan, spirou, rubimore, red ryder, bandes dessinées de collection, bar zing, doc jivaro, tarzanides
12/09/2020
Tarzanides n° 448
Lorsque l'anglais Darwin énonça des liens de parentés entre le singe et l'homme, d'aucun s parmi ses contemporains préférèrent s'en moquer. Toutefois le plus grand nombre des civilisés s'en offusqua bruyamment. Les traditions religieuses refusaient tout héritage entre l'humain et l'animal. Mais voyez-vous, aujourd'hui, c'est un phénomène plutôt bien accepté chez nous que d'avoir pour ancêtre l'animalité, la génétique excluant le « chaînon manquant » qui longtemps servit d'argument à ceux qui veulent exclure toute animalité à quatre pattes dans le bipède pieds nus auquel ils attribuent une valeur métaphysique en le qualifiant « être humain ».
Le romancier E.R. Burroughs ne s’embarrassa d'aucune subtilité spirituelle lorsqu'il écrivit son roman TARZAN OF THE APES en 1914, inventant ainsi un homme fier d'être assimilé à un grand singe. Qui mieux est : un homme blanc. Plus fort encore si possible : un aristocrate : Lord John Greystoke.
Personnellement, je me fiche bien d'être comparé à un singe dans une conversation un peu vive et je ne vais pas porter plainte parce qu'un caricaturiste me fait grimper ou descendre d'un arbre mais je doute qu'une femme libérée accepte que je dise d'elle qu'elle est guenon lorsqu'elle singe l'homme dans ce qu'il a de moins brillant. Qu'en pense la monsieur Muriel Robin ? … AÏE !… J'ai retrouvé dans le numéro 227 de l'hebdomadaire TARZAN, année 1951, l'image que je vous présente ci-dessous.
Comme quoi un homme comparé à un singe peut parfois régner sur des hommes.
Attention les yeux !
Doc Jivaro
18:05 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Moeurs, Politique, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : tarzan, del duca, editions mondiales, bob lubber, darwing, bandes dessinées de collection, bar zing, doc jivaro, tarzanides, guy deluchey
15/07/2020
Tarzanides n° 439
En guise de suite au numéro 438
Cette nuit écoulée le Petit Jésus nous a modifié le ciel. Hier l'était solaire. Aujourd'hui en matinée c'est la dégringolade. Une pluie drue, verticale. Après cette saucée il ne faudra pas écraser les escargots qui vont ramper dans l'escalier extérieur.
J'ai bien vérifié : William Juhré, l'un des premiers à avoir converti en BD certains des romans TARZAN, n'apparaît pas dans le quatrième volume de l'éditeur Graph Zeppelin. Il n'apparaît pas là où nous devrions le trouver après Rex Maxon, Foster et Hogarth, années 1936 à 1938.
De mon côté pendant ma scolarité je ne connus que quelques unes des planches BD créées par Juhré et je ne les connus qu'en ignorant l'identité de l'artiste car celle-ci n'est pas imprimée dans les numéros mensuels 18 et 20 de 1947 des Éditions Mondiales.
Ce fut donc Francis Lacassin, plus tard, beaucoup plus tard et dans la revue trimestrielle BIZARRE de 1963 qui m'informa de l'existence de William Juhré dont il écrivait que l'originalité graphique venait d'une "dilatation des pupilles" chez les personnages. Sans blague ?
Dans la grande planche BD ci-dessus prélevée dans la page centrale de l'hebdomadaire HURRAH ! année 1940, se vérifie une fois de plus la loi de guerre par laquelle Lord John Greystoke protège son existence : on ne doit jamais laisser vivant un ennemi derrière soi.
Enfin la couverture numéro 18 de 1947 des Éditions Mondiales montre un agencement pour le moins incongru : ne croirait-on pas que TARZAN bloque sans sa main droite le projectile qui vient de traverser le crâne du noir ?
Allez : bonne soirée à tous !
Doc Jivaro
17:56 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Cinéma, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarzan, william juhré, francis lacassin, editions mondiales, bandes dessinées de collection, doc jivaro, tarzanides du grenier
11/07/2020
Tarzanides n° 438
LORD JOHN GREYSTOKE
Avec le quatrième volume de l'intégrale de la réédition des trips américains créés par RUSS MANNING, l'éditeur Graph Zeppelin vient de clôturer la période 1967 à 1979 pendant laquelle les aventurlures de TARZAN retrouvèrent une qualité abandonnée depuis 1954 quand John Celardo remplaça Bob Lubbers pour les BD relatives au héros inventé par E. R. Burrougs.
Doc Jivaro vient de parcourir brièvement ce quatrième volume. Il se montrera plus attentif demain mais il lui semble bien que l'éditeur, dans la liste des dessinateurs, a négligé de mentionner un certain William Jurhé, lequel était pourtant apprécié par Francis Lacassin, grand spécialiste du Roi de la Jungle. Nous vérifierons ça dans un proche avenir.
Doc Jivaro
18:40 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarzan, william jurhé, francis lacassin, éditeur graph zeppelin, russ manning, bandes dessinées de collection, doc jivaro, tarzanides du grenier
04/07/2020
Tarzanides n° 436
Puisqu'il n'est pas encore interdit dans le pays de Bugeaud et de Leclerc d'afficher des images BD montrant des arabes guerriers, donc musulmans, attaquant des villages africains peuplés de familles noires, profitons en encore un peu. Voici un exemple de razzia édité pour la première fois en France dans l’hebdomadaire SPIROU numéro 517 du 11 mars 1948. Doc Jivaro en a tout simplement escamoté le texte.
Pour ceux-celles qui souhaitent mieux s'informer sur le commerce des esclaves noirs en Afrique subsaharienne nous conseillons, entre autre, un gros bouquin bien documenté publié chez Fayard en 2007. Il a pour auteur Malek Chebel. Oui : Doc Jivaro et Bar Zing ont de mauvaises lectures.
Aux dernières nouvelles la façade superbe artistiquement modelée en bas relief de l'ancien Musée des Colonies est toujours bien visible Porte Doré à l'orée du Bois de Vincennes. Aussi je renouvelle mon conseil : courez vite l'apprécier avant que les nouvelles populations des "territoires perdus de la République" ne la fassent tomber en gravats et poussière pour lui substituer une mosquée salafiste garante de l'actuelle démocrassie.
Doc Jivaro
18:05 Publié dans Actualité, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Histoire, Livre, Moeurs, Politique, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : razzia, esclavage en terre d'islam, malek chebel, burnes hogarth, spirou, bandes dessinées de collection, tarzan