11/07/2020
Tarzanides n° 438
LORD JOHN GREYSTOKE
Avec le quatrième volume de l'intégrale de la réédition des trips américains créés par RUSS MANNING, l'éditeur Graph Zeppelin vient de clôturer la période 1967 à 1979 pendant laquelle les aventurlures de TARZAN retrouvèrent une qualité abandonnée depuis 1954 quand John Celardo remplaça Bob Lubbers pour les BD relatives au héros inventé par E. R. Burrougs.
Doc Jivaro vient de parcourir brièvement ce quatrième volume. Il se montrera plus attentif demain mais il lui semble bien que l'éditeur, dans la liste des dessinateurs, a négligé de mentionner un certain William Jurhé, lequel était pourtant apprécié par Francis Lacassin, grand spécialiste du Roi de la Jungle. Nous vérifierons ça dans un proche avenir.
Doc Jivaro
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04/07/2020
Tarzanides n° 436
Puisqu'il n'est pas encore interdit dans le pays de Bugeaud et de Leclerc d'afficher des images BD montrant des arabes guerriers, donc musulmans, attaquant des villages africains peuplés de familles noires, profitons en encore un peu. Voici un exemple de razzia édité pour la première fois en France dans l’hebdomadaire SPIROU numéro 517 du 11 mars 1948. Doc Jivaro en a tout simplement escamoté le texte.
Pour ceux-celles qui souhaitent mieux s'informer sur le commerce des esclaves noirs en Afrique subsaharienne nous conseillons, entre autre, un gros bouquin bien documenté publié chez Fayard en 2007. Il a pour auteur Malek Chebel. Oui : Doc Jivaro et Bar Zing ont de mauvaises lectures.
Aux dernières nouvelles la façade superbe artistiquement modelée en bas relief de l'ancien Musée des Colonies est toujours bien visible Porte Doré à l'orée du Bois de Vincennes. Aussi je renouvelle mon conseil : courez vite l'apprécier avant que les nouvelles populations des "territoires perdus de la République" ne la fassent tomber en gravats et poussière pour lui substituer une mosquée salafiste garante de l'actuelle démocrassie.
Doc Jivaro
18:05 Publié dans Actualité, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Histoire, Livre, Moeurs, Politique, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : razzia, esclavage en terre d'islam, malek chebel, burnes hogarth, spirou, bandes dessinées de collection, tarzan
15/06/2020
Tarzanides n° 432
Hier, Doc Jivaro fouillant dans les vieux illustrés de Bar Zing, "est tombé" en arrêt sur un des exemples de la censure infligée en France dans le domaine des BD. Tenez ci-après l'image américaine réussie en 1949 par Hogarth.
Et ensuite l'image de remplacement éditée en France mais dessinée en Italie par l'atelier de MILOCCO (Pascal). Les ONONO créés par Hogarth sont transformés en des pygmées pendant que d'autres modifications sont introduites dans le décor. Ceux et celles d'âge âgé qui connurent dans le quotidien FRANCE-SOIR le jeu des sept erreurs peuvent ici s'amuser au jeu des sept falsifications. Bien entendu les Onono parfois appelés "Têtes rondes" qui intriguèrent tant les psychanalystes n'ont rien en commun avec les "Têtes rondes" partisans du sanguinaire républicain anglais Cromwell.
Vous attendiez une image d'ironie à propos de l'actualité ; vous voilà bien déçus braves gens !
Doc Jivaro
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14/06/2020
Tarzanides n° 431
Goudron et plumes
1967 est l'année de l'Exposition BANDE DESSINÉE ET FIGURATION NARRATIVE qui se produisit dans le Musée des Arts Décoratifs du Louvre, boulevard de Rivoli.
- A Paris ?
- C'est ça : à Paris ville ouverte.
C'était la preuve officielle que la BD si longtemps méprisée par l'instituteur socialo-coco et par le prêtre catholique, recevait - Et ce n'était pas trop tôt ! - une reconnaissance artistique, donc culturelle.
Lors de ma visite je pris connaissance d'une des images les plus fameuses de l'histoire de la BD et à laquelle mes yeux d'enfant n'avaient pas eu droit, sauf sous un aspect partiel. Une image américaine imaginée par Burnes Hogarth en 1950.
Image extraite des Éditions Azur Offentald, Éditions Mondiales, 1967
Cette image comme beaucoup d'autres de sa classe aurait dû figurer dans le numéro 208 de l'année 1950 du magazine hebdomadaire TARZAN publié en France. Mais elle disparut sous l'effet d'un "Drop". Elle disparut également du fascicule mensuel 94 du quatrième trimestre 1951 du même éditeur Del Duca.
- Pourtant vous dîtes l'avoir partiellement connue à cette époque !
- Effectivement ! et c'était dans le recueil périodique cartonné numéro 17 chez HACHETTE en 1951. Visez ci-après.
Cette bagarre, fut parfois surnommée : Tourniquet des lutteurs, ne suggère-t'elle pas une hélice - objet projetant d'autres objets en dehors de sa rotation ?
Doc Jivaro apprend à cet instant que le cinéma REX parisien doit déprogrammer le film chef-d’œuvre AUTANT EN EMPORTE LE VENT afin d'obéir aux maîtres noirs nouveaux de l'espace français. Nietzsche expliquait avec raison que ce qui fait la force de votre ennemi c'est la complaisance avec laquelle vous le complimenter de déclarer la guerre ? ... Doc Jivaro propose de programmer le film LE CARNAVAL DES DIEUX de l'année 1957, avec pour acteurs principaux ROCK HUDSON et SIDNEY POITIER, en remplacement du film de 1939 qui rappelle les pillages et les destructions commis par l'armée nordiste dans les territoires du Sud-Américain.
Allez ! assez de temps perdu : faites chauffer la colle et plumez les poules mouillées pour déguiser en volaille ce Doc Jivaro décidément trop mal pensant.
Doc Jivaro
16:35 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarzan, burnes hogarth, autant en emporte de vent, rock hudson, sidney poitier, éditions del duca, editions hachette, bandes dessinées de collection, bandes dessinées anciennes, tarzanides, doc jivaro, bar zing de montluçon
09/06/2020
Tarzanides n° 430
Pour le profane l'expression "plaquage ventral" évoque souvent l'arrêt brutal d'un joueur dans un sport agressif tel que le rugby. Il en est pourtant rien. Son origine se trouve dans le Jiu-jitsu, technique de "combat de rue" popularisé en France par l'athlète Ernest Régnier celui-ci formé en Angleterre à cette lutte guerrière samouraï. Il simula même une allure japonaise en orthographiant Ré-nié son patronyme.
Son livre "Les Secrets du Ju-jitsu" de 1907 fut réédité en 1931 suivi de plusieurs autres titres augmentés de photos imprimées montrant deux bonhommes à grosses moustaches s’exerçant à se causer le moins de mal possible en faisant des démonstrations de prises capables d'étrangler ou de briser la colonne vertébrale d'un ennemi. Le Jiu-jitsu n'est donc pas un sport. Il ne le devint qu'après avoir été pacifié sous une forme civile appelée Judo et que l’on prononça d’abord juido
Plusieurs variantes de ce que l'on appelle "plaquage ventral" sont utilisées en Jiu-jitsu et c'est elles, une fois débarrassées de leur complément meurtrier par le judo, qui sont appelées "immobilisations".
Dessin signé Séguin, année 1929
La politique garde ses droits : l'agresseur porte une casquette ouvrière, l'agressé un chapeau petit bourgeois. Eh ouais : celui qui gagne c'est finalement l'agressé.
Dans les bandes dessinées - encore elles ! - les affrontements entre deux hommes sont loin d'être rares, tantôt à coups de poing, tantôt sous des aspects improvisés semblant venir dont ne sait trop quel « attrape comme tu peux » .d’en dehors d’un ring de catch. De son côté, Tintin, toujours pour ne pas endommager les méchants, n'utilise guère qu'un judo réduit à des mouvements d'épaule. Cependant existe un dessinateur chez qui la lutte corps a corps se change en de grandes voltiges ressemblant à des acrobaties réussies par des trapézistes de cirque. De quoi, épater les gamins ! Ce dessinateur c’est Burnes Hogarth. Les exemples d’outrance gestuelle chez lui étant abondants, nous n'en retiendrons ici qu'un seul ,quand TARZAN dans l' Île de Mua-Ao doit vaincre un colosse lathian : Soros. L'une des images datée 1949 et maintes fois rééditée chez nous, n’a pas manqué d’être contrariée dès 1966 par un certain Steve Parisot : « Lors de son duel avec Soro, il utilise un mouvement proche du premier et du troisième d’épaule de la méthode Kawaïschi, exécutée de telle façon qu’il ne saurait être efficace en dehors du monde des bandes dessinées ».
Doc Jivaro a choisi de sélectionner cette image dans une des dernières rééditions françaises, celle présente dans le tome n° 6 (année 1994) chez l'Editeur SOLEIL. Amusons nous à voir que le ou la coloriste a emmêle ses pinceaux, ou désordonné la fonction couleur de son logiciel graphique. Regardez : Le bras droit de TARZAN est colorié comme la peau sombre de Soros pendant que l'autre bras droit - celui de Soros - se colorie de la peau plus claire de Tarzan. Bref ! prête moi ton tien je te prête mon mien !
Doc Jivaro
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16/05/2020
Tarzanides n° 425
- Ca va le gêner ! ça va s'accrocher aux branches et ça va l'étrangler !
Les commentaires étaient vifs, nous les échangions entre écoliers. Le sujet en était une des images publiées dans l'hebdo TARZAN n° 218 du 25 novembre 1950. Le dessin représentait le Seigneur de la Jungle contemplant un médaillon ayant appartenu à sa mère qu'il ne connut pas. (Au moins eut-il une maman lui, contrairement à Tintin qui naquit sans doute par l'Opération du Saint Esprit).
C'est au dessinateur Bob Lubbers que nous devons d'avoir quelque peu civiliser l'homme singe en lui enroulant autour du cou une chaînette accrochant un médaillon. Bob Lubbers conserva pendant une dizaine d'années cet attribut inhabituel au personnage créé par E. R. Burroughs. Mais son successeur John Célardo se hâta de supprimer ce même pendentif que pour ma part j'ai toujours jugé parasitaire dans la silhouette de T.
Les artistes continuateurs parmi les plus connus, tels Joë Kubert et Russ Magnin ne rétablirent jamais le médaillon pendentif autour du cou de TARZAN. C'est pourquoi Bob Lubbers, aujourd'hui encore, tire toute son originalité d'avoir suspendu une breloque au niveau de la poitrine de l'un des personnages les plus célèbres de l'histoire de la bande dessinée. Ce fut aussi pour lui l'occasion d'évoquer une scène sentimentale : la jeune et jolie SHA, reine des fleuves souterrains, admirant le médaillon, ce qui ne pouvait que provoquer la jalousie de OOZU, guerrier chef de la garde personnelle du roi.
- Et en plus, vous avez vu ça les gars : elle a les mains palmées !
- Je vais vous en mettre, moi, une main palmée ! s'exclama l'instituteur. Alignez-vous en rang, prenez vos distances, la récréation est terminée.
Évidemment en 1951, le coronavirus n'était pas connu ... ce qui nous empêchait pas d'avoir à tenir un espace entre nous : le bras tendu à l'horizontale jusque dans le dos de l'écolier qui précédait.
Doc Jivaro
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