12/10/2019
Tarzanides du grenier n° 381
Après nous avoir tenu par le licou pendant tout un week-end avec le décès de Jacques Chirac, la télé d'aujourd'hui se préparait à allonger la sauce avec la capture d'un Xavier Dupont de Ligonnès par la police d’Écosse ... Mais, patatras ! le bonhomme coincé dans Glasgow n'est pas le mauvais homme recherché depuis huit ans à cause de l'assassinat de sa n'épouse et de ses quatre n'enfants.
C'est l'analyse de l'ADN du suspect qui vient de conclure qu'il y a erreur d'intervention. "Une monumentale connerie !" vient de s'exclamer un des voisins de la victime résidant à Limay dans les Yvelines.
Hop-là !, 1937
Lorsqu'en 1911-1912, en Amérique du Nord, le roman TARZAN OF THE APES fut mis au point, l'existence donc l'analyse du patrimoine génétique humain était inconnue. C'est pourquoi le romancier E. R. Burroughs quand il dut trouver la preuve de l'origine aristocratique anglaise de "Peau Nue" recourut à une science nouvelle, celle des empreintes digitales. D'abord aux États-Unis puis en France où elles servaient surtout à identifier des criminels ... N'empêche ! c'est dans notre pays que l'officier français D'Arnaud emmena TARZAN jusqu'au Quai des Orfèvres pour connaître l'identité véritable de son ami sauvage né dans la jungle africaine.
Pour moi, veinard ! c'est en 1949 lors du "mois de mai joli" et dans les numéros 139 et 140 du magazine TARZAN que je pris connaissance de la visite de l'homme-singe dans les bureaux de la P.J. parisienne. A ce moment là le commissaire Maigret n'y avait pas encore installé son bureau et sa pipe.
Je ne rentrerai pas cette nuit, Louise. "Tu seras gentille de me préparer une blanquette de veau pour demain midi. Non ! plutôt pour demain soir. Cette foutue enquête n'en finit pas.
Doc Jivaro
18:00 Publié dans Actualité, Arts, Blog, Faits-divers, Grenier de la BD, Journaux, Justice, Media, Moeurs, Société | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : maigret, georges simenon, empreintes digitales, xavier dupont de ligonnes, tarzan, e. r. burroughs, tarzan of the apes, adn, quai des orfèvres, identification criminalité, bandes dessinées de collection, doc jivaro, bar zing de montluçon
17/08/2019
Tarzanides n° 370
"C'est une vieille sonnette détraquée qui se croit le nombril du nouveau monde".
C'est un mot pas gentil du tout attribué à Salvador Dali nous donnant une caricature sur le cas de Pablo Picasso, vieux barbouilleur tout fier d'avoir été un des compagnons de route de Joseph Staline.
Doc Jivaro profite de ce portrait-charge pour vous montrer le fragment d'une photo sortie d'un des films où Lex Barker incarne, immédiatement après Johnny Weissmuller, le personnage fictif TARZAN. Mais si vous Imaginez que le nombril caché résulte d'un choix volontaire accompli par un costumier et accepté par le metteur en scène de "Tarzan et la Diablesse", film Hollywoodien années 50, vous êtes dans l'erreur. Car ce nombril caché obéit à une loi de censure alors exigée par un redoutable et redouté "Code Hays".
Hays, William Hays, sénateur américain, avait réussi en 1930 et avec l'aide d'un jésuite accompagné de comités de femmes bigotes à faire voter une loi interdisant de montrer le nombril des acteurs et actrices dans les cinémas des États-Unis. Lex Barker fut donc comme beaucoup d'autres acteurs, victime d'une pudibonderie à laquelle échappa pourtant, un autre TARZAN du cinéma : Glenn Morris.
Glenn Morris devait surtout sa célébrité occidentale au fait d'avoir remporté l'épreuve sportive du Décathlon pendant les jeux olympiques de Berlin en 1936 en présence du Chancelier du IIIe Reich.
Glenn Moris
Cette censure ne frappa pas uniquement les œuvres cinématographiques américaines : elle s'imposa également dans les bandes dessinées. Ainsi Burnes Hogarth, que ses admirateurs regardent comme le meilleur illustrateur des aventures de TARZAN, accepta t'il de soumettre son talent à la censure imposée par le Code Hays. Le nombril n'existe pas chez lui, et il semble même en avoir compensé l'absence par le développement charnel des hanches et du fessier du héros inventé par E. R. Burroughs : des hanches et un fessier de femme plantureuse.
Le plus amusant qui nous servira de terminus ici est sans doute d'apprendre que l'épouse de l'hypocrite Sénateur William Hays obtint le divorce en reprochant, entre autres perversités, à son mari de manifester de façon obsessionnelle un attrait érotique pour le nombril dans le huis-clos de la chambre conjugale.
Doc Jivaro
15:53 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Cinéma, Film, Grenier de la BD, Journaux, Media, Moeurs, Sexualité, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : code hays, sénateur william hays, e. r. burroughs, burnes hogarth, lex barker, glenn morris, johnny weissmuller, salvador dali, bandes dessinées de collection, bar zing de montluçon, tarzanides, doc jivaro, cinéma