Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/06/2021

Tarzanide n° 500

 

Gibier humain dans la Bédé

 

 

Je ne sais plus quand mais je sais encore où : « Les Chasses du Comte Zaroff », film en noir mêlé de blanc de 1932 et film r’américain. Je le vis dans la petite salle de cinéma LE CHAMPOLLION, là où la pellicule faisait comme l’aller-retour entre le projecteur et l’écran. Mais était-ce avant ou après Mai 68 ? Toujours est-il qu’aujourd’hui ce bâtiment du Quartier Latin est classé Monument Historique.

 

Échappé des massacres que les bolcheviques firent subir à la Russie, le Comte Zaroff s’est réfugié sur une île où il s’adonne à son sport : la chasse au gros gibier, à savoir non pas le rhinocéros non plus que l’éléphant mais l’homme, mammifère réputé le plus intelligent du genre, donc le mieux capable de déjouer les pièges.

 

 

comte zaroff,king kong,tarzan,cinéma le champollion,École voltaire montluçon

 

 

J’appris alors que les décors d’une jungle estompée de brouillard confectionnés pour le film-colosse King-Kong servaient en même temps pour la réalisation du film signé de Ernest B. Schoedsak et Irving Pichel et que c’était pour cette raison que Zaroff malgré la simplicité de son scénario demeurait dans la mémoire des cinéphiles.

 

La bande dessinée, bien plus tard, s’empara du thème d’un homme chassant à mort un autre homme. Les aventurlures de Lord Greystoke m’en offrit un exemple dès que j’eus gagné mes neufs années d’âge. C’était dans le grand magazine TARZAN à partir du 16 février 1952 et sur sa douzième page toutencouleur. A ce moment là, nos BD se lisaient périodiquement, se succédant précédées d’un « à suivre ». C’était bien de la véritable BD.

 

 

comte zaroff,king kong,tarzan,cinéma le champollion,École voltaire montluçon

 

 

Toutefois, ici, le chasseur n’est pas Zaroff aidé d’une meute de moujiks et d’une patrouille de chiens friands d’un gargouillis de tripes. Le chasseur, ici, se nomme Malcom Ward. Il est accompagné de guerriers africains, des noirs, les Lébos, lesquels sont rendus serviles par l’absorption d’une drogue dont le nom ne nous est pas signalé dans la version française. L’épisode s’achève par la mise à mort du chasseur que Lord Greystoke jette en pâture à une plante carnivore en forme de pieuvre. Le scénario de Dick Van Buren est illustré par Bob Lubber auquel nous devons le Tarzan le plus souriant.

Deux autres présentations des chasses de Malcom Ward existent chez nous. Une première par les Editions Mondiales mensuelles du deuxième trimestre 1953 et une seconde, plus proche, chez SAGEDITION pendant l’année 1973. C’est celle-ci qui nous permet de connaître quelques unes des images qui n’apparurent pas dans l’édition hebdomadaire de 1952.

 

- Tu ne devrais pas permettre à ton fils de lire ce Tarzan !

 

Ce fut la réflexion que l’instituteur stalinien Servan de l’école Voltaire adressa à mon père alors que celui-ci était venu lui expliquer la cause de mon absence pendant la matinée de je ne sais plus quelle journée.

 

- Dis donc ! Répliqua mon père, ce n’est pas toi qui vas me dire ce que doit lire mon fils !

 

Papa et l’instituteur se connaissaient de longue date, l’un des deux fréquentant l’enclave communiste récemment bâtie Place de la Poterie dans Montluçon la rouge.

 

Doc Jivaro

07/04/2021

Chez les "m'as-tu-vu" de la comédie

GERARD DARMON
se noircit pour sembler Othello


ET


OMAR SY
se blanchit pour sembler TARZAN


MAIS ...

Gérard-Darmon-en noir.jpg

 

04/04/2021

Tarzanide n° 491

Nombreux furent les écoliers de ma génération feuilletant et re-feuilletant le titre TARZAN édité par Del Duca dans ses Éditions Mondiales. Il en commercialisa 102 numéros mensuels, le premier en février 1946 le dernier en 1952 (si j’en crois l’ Officiel BDM des années 2001-2002). Cependant beaucoup de nous autres gamins négligèrent de remarquer que le titre TARZAN faillit bien disparaître au profit d’une TARZELLA. Eh oui : la concurrence féminine, déjà ! … C’était avec le numéro 5 : une jolie blonde remplaçait soudainement le grand macho créé par Edgar Rice Burroughs en l’an 1912.

 

 

BD Tarzella-couv,-1946.jpg

 

 

Cette jeune sauvageonne était créée dessinée par l’américain Rex Maxon. Elle surgissait dans une jungle africaine de fantaisie où, sacrément culottée ! Elle osait lancer des défis au seul vrai roi des grands gorilles, le fils unique d’Alice Greystoke.

 

 

BD-Tarzella-pg-3,-1946.jpg

 

 

Les numéros BD périodiques 6, 7 et 8 qui suivirent dans la « Collection Tarzan » de Del Duca affichent donc TARZELLA pour titre principal et ce n’est que sur la couverture du numéro 9 que le titre TARZAN reparaît pendant que la jolie TARZELLA est reléguée au second plan. Ouf ! Nous autres les garçons l’avions échappé belle ! Pour un peu la cour de récréation de l’École Voltaire aurait été encombrée de cordes à sauter, de jeux de marelle et de jupes plissées ! Le comble !

 

En ce moment certains musées, dont le Musée Carnavalet de la Ville de Paris, suppriment la numération en chiffres romains auprès des œuvres historiques exposées. Les conservateurs et leurs sous-fifres démocrasseux d’aujourd’hui espèrent-ils contribuer ainsi à nous faire renoncer à l’origine historique gréco-romaine de notre civilisation ? Quoiqu’il en soit, dans la série des TARZAN mensuels, de l’Éditeur Del Duca, les numéros de publication étaient indiqués de la manière antique suivante :

 

 

tarzan,tarzella,rex maxon,éditions del duca,bandes dessinées de collection,doc jivaro,bar zing de montluçon,chiffres romains musée carnavalet

 

Quarante et un écrit XXXXI et non pas XLI ça nous rappelle le cadran d'anciennes pendules sur lequel le chiffre quatre est écrit IIII plutôt que IV, non ?

Tiens ! Rappelons que les prétendus chiffres arabes de notre arithmétique viennent de l’Inde antique, et que ce sont les Hindouistes qui inventèrent le zéro longtemps avant que les musulmans envahissent l’ancien moyen-orient où ils trouvèrent les fondements abstraits de ce qu’ils appelèrent Algèbre.

 

 

Doc Jivaro

 

20/03/2021

Tarzanides n° 489

NUIT R’AMERICAINE

 

 

Réalisé sinon réussi par Truffaut (François) ce film français bourré de simulacres, de mensonges entre personnages tire son titre d’un procédé cinématographique visant à tromper le spectateur : lui faire croire qu’il assiste à une scène nocturne alors qu’elle se déroule en pleine journée. Pour obtenir cette illusion optique trompeuse, les techniciens d’Hollywood utilisaient différents filtres placés devant l’œil de la caméra pour uniformiser en les assombrissant les décors et les acteurs. Nous avons tous connu cette supercherie, notamment dans les westerns : Kirk Douglas, Alan Ladd, Mitchum, etc, etc, … Tous sous un soleil lunaire.

 

Cependant, le pays de Clémenceau et Landru utilisa dans des histoires en images colorées un procédé simple suggérant une ambiance nocturne, longtemps avant les simulations r’américaines. Vérifions ça dans un épisode des PIEDS-NICKELES daté du 23 avril 1914 (eh ouais : 1914).

 

 

BD-Pieds-Nickelés,-l'épatant 1914.jpg

 

 

Le bleu transparent domine et l’on sait que le bleu dans l’inconscient collectif de notre pays a comme une signification de peur (bleue) et d’aveuglement (n’y voir que du bleu). Une telle constante trouve peut-être son origine dans les antiques affrontements entre guerriers gaulois et légionnaires latins : les hommes et les femmes de la Gaule souvent entièrement nus pour batailler, se teignaient parfois de bleu le corps.

 

Dans les BD de notre jeunesse il se pratiquait aussi, pour suggérer la nuit la division oblique d’une image en deux parties : jaune, bleue. Par exemple, Buffalo Bill dessiné par René Giffey, du 13 janvier 1951 et dans Le Grand Magazine TARZAN.

 

 

BD-Buffalo-Bill,-Tarzan,-1951.jpg

 

 

Doc Jivaro peut bien évoquer ces publications anciennes mais la question aujourd’hui est la suivante chez les producteurs de BD américaines de Marvel : quel acteur va-t-on choisir pour incarner le super héros CAPTAIN AMERICA ? Ce personnage virtuel fut créé dès le début de l’entrée en guerre des Etats-Unis, affrontant simultanément et le IIIe Reich et l’Empire Japonais. Pourvu de lui conserver son bouclier rond invulnérable, les petits blancs décadents d’à présent sont capables de le présenter sous l’aspect d’un Mohammed Ali enroulé dans un tapis à prières, nouveau rouleau compresseur pour écraser tous les infidèles.

 

Eh bien ! Ça suffira. N’aggravons pas trop notre cas clinique.

 

Bouclier Captain America.jpg

 

Doc Jivaro

 

 

29/01/2021

Ouvrir ou fermer l'école ?

 

La réponse de l'écolier :

 

Ecoles-fermées ou ouvertes.jpg

 

29/11/2020

Tarzanide n° 462

 

 

Lion d’Or (Le) dans la mémoire de la Cité Montluçonnaise c’est un établissement situé sur la rive droite de la rivière le Cher. On y dansait, on s’y restaurait et pendant leur jeunesse deux de mes tantes y avaient leurs habitudes durant la période dite « entre deux guerres ». Plus tard, donc plus proche de nous, lorsque j’étais adolescent, ma grand-mère paternelle me racontait que : « Marthe, elle dépensait le pognon de son mari pour faire la belle sur le boulevard. Puis elle venait me demander de lui prêter de l’argent pour l’aider à élever son fils. Remarque, je ne lui en veux pas : elle t’a fait cadeau de la petite voiture rouge dans laquelle tu pédalais à toute vitesse dans les allées du jardin. Tu te souviens ?

 

D’un autre côté, Le Lion d’Or permettait à mon père de faire un jeu de mots adapté à ma cervelle de cinq ans : « Ce soir on est de sortie : On va au lit on dort ».

 

The Golden Lion est un film muet daté de 1929. Muet et américain. J’en connaissais l’existence mais sans avoir assisté au déroulement de sa pellicule. Un replay fourni par Drive in Movie Chanel vient de d’éprouver ma patience, non pas à cause de la simplicité du scénario qu’à cause du bruitage sans tam-tam et beaucoup trop de piano.

A mon sens ce film doit être compris comme un documentaire de l’histoire du cinéma quant à ses techniques et non pas comme une œuvre d’art valable par son scénario.

 

 

BD-Tarzan-and-the-Golden-Lion.jpg

 

 

Les connaisseurs des romans réussis par Burroughs ont toujours été étonnés par la présence d’une Betty Greystone dans ce film de 1927. Il s’agit d’une sœur soudainement attribuée à TARZAN, laquelle n’a jamais existé sous la plume du romancier Burroughs. Néanmoins, la tenue vestimentaire de cette demoiselle éphémère, col fermé du corsage et cheveux courts taillés « à la garçonne », servira à fixer le premier aspect de Jane Porter, épouse de TARZAN, dans les bandes dessinées américaines pour adultes qui suivront les films de 1927 et 1929.

 

 

BD-Tarzan,-1931-et-1932.jpg

 

 

Avec TARZAN et le Lion d’Or (1927) suivi de TARZAN The Tiger (1929), deux hommes de haute stature James Pierce puis Frank Merrill pensèrent sûrement avoir fixé définitivement la silhouette de l’homme singe Lord Greystone : un athlète sauvagement vêtu d’un short en peau de léopard suspendu à une bretelles bandoulière appuyée sur l’épaule gauche. C’est d’ailleurs ainsi que le représentèrent les bandes dessinées r’américaines dans leurs débuts, voyez-ça ci-dessus : à droite celle par Rex Maxon en juillet 1931 ; celle de gauche de Hal Foster en juin 1932.

 

- Et alors ?

- Et alors c’est Johnny Weissmuller qui fera disparaître la bretelle bandoulière tout en réduisant le méchant grossier short à un petit pagne suggestif qui ne manqua pas de séduire la jeune jolie Maureen O’Sullivan en l'an 1932.

 

Doc Jivaro