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21/05/2023

Tarzanide n° 552

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Me semble que les aventurlures de Johnny COMET débutèrent avec le n° 63 du magazine mensuel GARRY des Editions Impéria. Elles allaient se terminer dans le n° 69. GARRY était un illustré français inspiré de la guerre américano-nippone, 1941-1945. En cela il ressemblait aux premiers scénarios du BUCK DANNY mais sans vraiment en posséder la documentation de l’époque. Quant à Johnny COMET pilote de course automobile il devient stuntman (casse-cou) pour des exhibitions populaires qui le rendent si célèbre qu’un impresario l’incite à réussir une carrière à Hollywoodland.

 

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J’étais âgé de 11 ans … la censure s’abattait sur nos bandes dessinées, et un certain Abbé Pihan s’acharnait à faire interdire nombres d’images jugées inconvenantes selon la morale catholique. Cet Abbé Pihan, né en 1912, devait disparaître en 1996 sans avoir jamais fait preuve de charité pour la sexualité des enfants.

 

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Les jolies filles pulpeuses ne manquaient pas parmi les rencontres que faisaient Johnny COMET ; et leur présence nous vengeait quelque peu de la disparition totale de nos Sheena et de nos Tarzella, toutes sauvageonnes, blondes et reines des jungles.

 

Jonny COMET était dessiné efficacement par Frazetta. Des personnages très animés et qui ne refusaient pas le caricatural dans les expression physionomiques. L’identité de Frazetta n’apparaît pas dans les magazines GARRY de l’année 1953. Ou alors elle est rudement bien cachée. Mais aujourd’hui regardez sur le Web la place importante que ce même Frazetta occupe dans l’art artistique populaire.

 

Doc Jivaro

 

14/05/2023

Tarzanide n° 551

Pâté fourré de haché

 

L’employé salarié d’un fast-food vient d’être tué alors qu’il intervenait essayant de protéger la caisse commerciale. Les restos rapides d’alimentation s’installent de plus en plus nombreux mais sans substantielle moelle dans le pays de Rabelais.

 

Moi, ou plutôt nous deux : ma femme et moi gardons le souvenir d’une des premières installations de d’un self service d’inspiration américaine. C’était en face de la parisienne Gare du Nord en 1962 me semble t’il. L’enseigne s’affichait Wimpy. Nous nous y risquâmes plusieurs fois : On y mangeait mal pour pas couteux, comme on dit.

 

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Popeye et ses amis dans le n° 1 de HOP-LA !, en décembre 1937

 

Ce self était installé en remplacement d’un des cafés Biard dont l’écrivain Céline parle brièvement dans l’un de ses premiers romans. Cherchez lequel. Quant aux messieurs âgés d’une quarantaine d’années, en 1960, ils pouvaient avoir déjà connu pendant leur enfance un Wimpy personnage américain de bandes dessinées, sauf que ce nom était modifié par la version française : Il s’y appelait Gontran. C’était un des compagnons du célèbre Popeye mais un compagnon quelque peu encombrant. Ventru, gourmand, jamais rassasié d’avaler de petits pâtés fourrés à la viande hachée qu’il mangeait sans couteau ni fourchette, à la main donc : le hamburger. Cependant, ici encore, l'interprétation française refusait le mot anglais dans l’illustré HOP-LA !

 

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WIMPY GONTRAN guette l’arrivée d’un petit pâté

au sortir d’une flûte magique chapardée à la vieille sorcière

 

Le magazine HOP LA ! Venait de Paul Winkler, un frère maçon qui faisait traduire dans la langue de Léon Daudet les comics de Walt Disney.

 

Quant à Jacques Borel, le promoteur de la restauration rapide Wimpy, il fut questionné pour la TV française et la fin de l’échange se termina à peu près de la façon suivante :

 

- comprenez bien que j’ai installé mon self service pour les gens dynamiques qui doivent manger en vitesse et ne pas perdre leur temps à digérer devant la table.

 

- Donc vous mangez dans votre Wimpy ?

 

- Non, je n’ai pas le temps.

 

Si vous vous souvenez de ce genre de dialogue faites le moi savoir.

 

Doc Jivaro

 

07/05/2023

Tarzanide n° 550

Lord John Greystoke couronné

 

 

Hier et pour le repas officiel du couronnement de Charles III, la quiche était cuisinée végétarienne et non pas à la mode lorraine avec des lardons. Les lardons sont des morceaux de viande de porc : du cochon, quoi ! Et si tu es musulman c’est de l’hallouf, c’est à dire de l’interdit à l’alimentation humaine. Et comme le couronnement royal se voulait dans une atmosphère œcuménique, pas question de faire un mauvais gag aux maîtres prochains de l’Europe de l’Ouest.

 

Longtemps, longtemps, avant que les poètes … etc. etc. il y eut un autre couronnement celui d’un personnage fictif : Lord John Greystoke, anglais, lui aussi. C’était le roi de la jungle en même temps que le roi des grands singes. Et comme la jungle était la jungle africaine, il s’élevait aussi comme roi des hommes de couleur.

 

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L’image que nous affichons deux fois ici est prélevée sur la page 12 du n° 227 (janvier 1951) de l’hebdomadaire TARZAN des Éditions Mondiales, lesquelles fournissaient des versions françaises de l’éditeur r’américain. Le dessin est signé Bob Lubbers.

 

Le roman de TARZAN fut édité en 1912, époque à laquelle l’Angleterre et la France par leurs colonies paraissaient deux puissances planétaires, l’une de la royauté, l’autre de la république. C’est ce qui explique que dans le roman TARZAN le héros principal est anglais et que son éducation lui vienne d’un français : le lieutenant d’Arnot.

 

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L’image de TARZAN reconnu comme roi parmi les hommes, termine un épisode pendant lequel le fils d’Alice aide la tribu des Durus à se débarrasser définitivement d’une bande d’arabes esclavagistes venus faire une razzia de jolies jeunes femmes noires.

 

Allez ! Allons déguster une vraie quiche : une lorraine avec de savoureux morceaux de cochon.

 

Doc Jivaro

 

23/04/2023

Tarzanide n° 549

 

HOPPY pour les copains

 

 

Paraît que les confitures industrielles d’a présent demeurent bourrées de pesticides …

 

Les confitures de mon enfance, elles, n’étaient pas réputées empoisonnées. Elles étaient fabriquées maison, en famille.

 

Rue Championnet, un grand jardin. Une de mes deux grand-mères réussissait toutes les confitures : cerises, fraises, pêches, etc. Je n’appréciais pas la crudité des groseilles pendues à leurs arbrisseaux ; mais je les adoraient cuites renforcées de sucre. En matinée une fois, alors que se déroulait la cuisson des confitures il y eut un assaut d’insectes dans la maison : des guêpes par dizaines, Madame !

 

- Elle vont finir par nous piquer ! S’exclama la mère de mon père. Vas-y ! re-fiche les dehors à coups de torchon.

 

J’engageais le combat contre l’invasion ailée. J’écrasais même quelques unes des ennemies qui me paraissaient ne pas s’apercevoir de ma présence guerrière. Avais je atteint mes onze années ? Non Docteur.

 

- Elles ont dû encore faire leur nid sous les tuiles de la cabane à lapins. Tu te rappelles !

Non, je ne me rappelais pas.

 

- Ton grand-père à dû nous en débarrasser en y mettant le feu.

 

Lorsque à l’approche de midi nous fumes vainqueurs, je reçus quelques pincées de monnaie pour me récompenser. « Tiens ! Tu vas aller encore t’acheter des guignols. »

 

Les guignols c’étaient des histoires en images selon ma grand-mère et des bandes dessinées selon moi. Je me rendis rue Miscailloux, la rue mise en cailloux selon son origine. J’allais choisir parmi les journaux exposés dans l’un des trois bistros dont le commerce s’expliquait sans doute par le grand cimetière tout proche, non pas à cause des morts mais en raison des vivants allant les visiter.

 

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Hopalong Cassidy, shériff de Twin-River, nous venait des r’américains et il y avait alors beaucoup de publicités sur les radios. Je ne connaissais le nom d’aucun des dessinateurs, sauf celui de la couverture lequel était un habitué de l’Editeur IMPERIA. Il s’agissait de Robert BAGAGE qui simplifiait parfois sa signature en ROBBA.

 

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Hopalong Cassidy daté de 1949

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Hopalong Cassidy daté de 1953

 

 

Dans l’édition datée de 1953, je repérais tout de suite l’absence d’un objet. Une fumée à l’horizontale au-dessus du titre ne s’expliquait que par la disparition d’un revolver. Cette arme dessinée je la connaissais bien l’ayant déjà vue dans de petits journaux édités en format italien, en 1949, et qui nous venaient de MARIJAC le créateur de COQ HARDI. Une partie de l’image était donc censurée dans l’édition de 1953.

 

Signalons que Marijac dans quelques chapitres de ses mémoires déclara ne pas du tout apprécier les petits scénarios américains bâclés en trois ou quatre pages. Eh ! Eh ! C’est pourtant à de tels expédients r’américains qu’il avait parfois recours pour garnir à la hâte quelques unes des vingt pages de quelques uns des suppléments de son célèbre COQ HARDI.

 

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Supplément n° 51 du COQ HARDI n° 154 (1949)

Doc Jivaro

 

16/04/2023

Tarzanide n° 548

PAF SUR LE PIF

 

L’Emmanuel Macron faisant le gadget de PIF, les politiciens actuels nous en ont parlé. Mais d’où vient PIF LE C … ? Pif le Chien fut inventé dès 1948 par l’espagnol Arnal, celui-ci converti au communisme version Staline. Mais une signature Arnal figurait déjà depuis longtemps dans l’hebdomadaire L’EPATANT édité par la famille Offentald pendant l’enfance écolière de mon père rue Damiette. C’est ça : Ville de Montluçon.

 

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Pif le Chien apparaît d’abord, disent certains commentateurs, dans un journal pour adultes malgré la puérilité de ses gags BD. On croirait pas : c’est l’HUMANITE qui en fait journellement en bas de page et sur une seule bande généralement divisée en quatre images la, disons, promotion. En voici un exemple daté du 7 octobre 1959 sous le contrôle strict des camarades Cachin Marcel et Thorez Maurice.

 

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Par la suite ce Pif le Chien occupera une page entière, voire deux dans l’hebdomadaire VAILLANT, et sera même mis en couleurs. Puis Vaillant assurera sa continuité en devenant Le Journal Le Pif, ce qui préparera le succès de PIF-GADGET mais aux dépends des bandes dessinées de moins en moins attractives.

 

Pif le Chien symbolise la vie en société tandis que son ennemi, le chat Hercule est sans relâche mal traité comme en errance, sans domicile fixe, le SDF incarnant un danger permanent pour les deux propriétaires Tata et Tonton, deux retraités légalement fainéants selon un code marxiste interprété pour le militant de base. Et remarquez bien le mot Hercule du chat malfaisant : est-il une allusion discrète à l’ennemi germanique de Moscou pendant la Seconde Guerre Mondiale : Un Herr Kul ?

 

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Toutefois, pour connaître le détail du journal Vaillant depuis son n° 1 jusqu’à son dernier publié en grand format vous pouvez toujours consulter Histoire du Journal VAILLANT racontée par Filippini et édité en septembre 1978.

 

De mon côté j’eus le plaisir de connaître le créateur de Totoche et de la série BD fameuse IZNOGOUD, à savoir Jean Tabary.

 

Doc Jivaro

 

19/03/2023

Tarzanide n° 547

ENCORE EUX, TOUJOURS EUX

 

Chez nous, jeunes ou vieux, tout un chacun connaît PIM PAM et POUM, je préfère le croire.

 

D’origine allemande (Max und Moritz) ils s’américanisèrent (aïe !) par les dessins de Rudolph Dirks dans l’un des journaux dont le propriétaire était Citizen Kane. Comprenez : HEARST William, né en 1863.

 

Mon père connut dès le 7 avril 1935 les personnages BD Pim Pam et Poum. C’était en cinquième page de l’hebdomadaire Mickey, un dimanche matin. Et pour moi ce fut dans l’album numéro six de DONALD, année 1949.

 

« Je sais que tu aimes beaucoup les images, alors je t’offre ce gros livre illustré » m’avait dit Marthe Tourneau, notre cousine dont le fils déjeunait chaque jeudi chez ma grand-mère paternelle avant de jouer jusqu’en soirée avec moi. Toutefois …

 

Toutefois, quoi ? Pim Pam et Poum furent édités sous plusieurs titres en version française dont le moins connu d’entre eux est probablement CAP’TAIN LOUF.

 

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C’est Pierre Mouchot, l’adulte terrible de la bande dessinée destinée à la jeunesse du pays de Landru et Casque d’Or, qui se risquait à produire cette nième interprétation des KATZENJAMMER . La parution était trimestrielle mais ne dura, semble t’il, que pendant huit numéros, année 1948. Ces huit numéros furent reliés en un album. Ci-dessous vous trouvez le scan de la couverture cartonnée dont les dimensions réelles sont : 17,5 X 26 cm.

 

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L’exemplaire que je possède est fort endommagé. Quelques-unes des pages intérieures ont été coloriées maladroitement en bleu et rouge par je ne sais quel gamin ou gamine.

J’avoue que ce sont Pim et Pam et Poum qui m’inspirèrent une de mes bandes dessinées dont le titre oscilla entre : « Les Soeurs Jumelles d'eux » ou encore « Les d’Oeufs n’Horphelines » et dont j’ai déjà fourni un exemple dans mon blog en date du 05 mai 2012. Libre à vous de vous y reporter ou pas.

 

Bonne fin de dimanche à tous.

 

Doc Jivaro