Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/09/2024

Tarzanide n° 611

 

FRIVOLET ?

 

Pas frivole du tout. Ennuyeux

 

Un hebdomadaire oublié édité chaque jeudi, d’octobre 1946 à mai 1947. Il y eut 26 numéros de huit grandes pages alors conformes à presque tous les formats des publications BD hebdomadaires.

 

BD Frivolet,Bernadette Ratier,Mon Journal,Résistance Combat,J. Chesnais,  Tarzanide du grenier,bandes dessinées de collection,Bar Zing,Montluçon,

 

Mais difficile de croire que cet illustré ennuyeux pouvait prétendre répondre à la curiosité aventurière des « Petits Français » de l’après Seconde Guerre mondiale. En réalité sa maquette correspondait à l’idéologie des collaborateurs du régime nazi visant à abolir ce qu’ils méprisaient le plus dans les bandes dessinées américaines : Les paroles des personnages imprimées dans une bulle dotée d’un bec dirigé vers la bouche de celui qui parle.

 

BD Frivolet,Bernadette Ratier,Mon Journal,Résistance Combat,J. Chesnais,  Tarzanide du grenier,bandes dessinées de collection,Bar Zing,Montluçon,

N° 15, Huitième page, aucune bulle, aucun pyilactère, aucun ffuméti

 

26 numéros FRIVOLET avons-nous dit. Ce fut ensuite et d’une façon tout à fait inattendue qu’un autre journal illustré adopta comme sous-titre le mot Frivolet. Il s’agissait alors de MON JOURNAL fondé par Bernadette RATIER une résistante authentique ayant appartenu au groupe COMBAT.

 

Et dans MON JOURNAL, les jeunes lecteurs de Frivolet pouvaient suivre la suite des aventurlures de Frivolet et de Jean-François Baba, par Chesnais.

 

BD Frivolet,Bernadette Ratier,Mon Journal,Résistance Combat,J. Chesnais,  Tarzanide du grenier,bandes dessinées de collection,Bar Zing,Montluçon,

 

BD Frivolet,Bernadette Ratier,Mon Journal,Résistance Combat,J. Chesnais,  Tarzanide du grenier,bandes dessinées de collection,Bar Zing,Montluçon,

 

Celle-ci (la suite) continua jusqu’au n° 49 de MON JOURNAL.

 

A son tour, le 22 avril 1948, le titre MON JOURNAL devait cesser de paraître avec son dernier numéro, le 86.

 

La carrière d’éditrice de Bernadette Ratier (1899-1992) fut remarquable. Nombreux étant les titres de BD percutants produits par Elle et ses principaux collaborateurs pendant la IVe République française.

 

Bar Zing

25/08/2024

Tarzanide n° 610

 

AMOK ! AMOK !

 

Créé par Canale qui signait Tony Chan AMOK série BD connut quelque succès en France dès qu’elle fut présente en page une du numéro 81 du 22 décembre 1947 de l’hebdomadaire Aventures de Paris Jeunes.

 

BD-Aventures,-14-10-1948-D.jpg

Aventures de Paris Jeunes, 14 octobre 1948

 

Pour ma part c’est un garçon deuxième d’une fratrie de cinq enfants demeurant dans la montluçonnaise rue Championnet, qui me fit connaître ce personnage BD dans un album auquel il manquait le premier et deuxième plats de couverture cartonnée. Lui et moi nous nous connaissions bien nous adonnant à quelques jeux de mains, jeux de vilains tout en allant chercher des pissenlits pour les lapins, chaque lapins évidemment promis en civet.

 

- Ton Amok lui avais-je dit : on dirait une imitation du Fantôme du Bengale en moins bien.

- Tu trouves ?

 

Les aventurlures de cet AMOK sont prétendues se passer en Malaisie … Mais la Malaisie à beau avoir été convoitée par les communistes, il n’en est pas question dans les récits de la BD dessinée par Tony Chan. Reste que le héros est un athlète masqué qui crie : Amok ! Amok ! Lorsqu’il assomme ses ennemis. Comme tous les gamins de l’école j’ignorais alors que cette expression signifie : A mort ! A mort ! … Il faut dire aussi que dans sa mission justicière AMOK est aidé par une jeune panthère appelée KYO : et qui égorge dans sa gueule quiconque l’affronte.

 

BD-Amok-et-Kyo.jpg

AMOK  - SAGE, 3e trimestre 1947            Société Anonyme Générale Editions,

2e trimestre. 1966

 

Forcément, avec beaucoup d’images de bagarres et de jolies jeunes femmes, chacune en robe simulée transparente, une telle série BD ne pouvait que traumatiser les enfants si l’on en croyait les catholiques et les communistes, lesquels se hâtèrent de censurer en totalité (Loi 1949) le géant AMOK victorieux contre les bandits.

 

Une décennie s’écoula avant que Sagédition se décide à faire reparaître les aventurlures de cet AMOK en reprenant les images publiées auparavant mais en leur donnant une nouvelle dynamique de mise en page par d’importantes modifications des formats.

 

BD-Amok,-n°-14.jpg

S.A.G.E., 3e trimestre 1966

 

Supposons qu’aujourd’hui vous souhaitiez faire du tourisme en Malaisie : l’Islam y étant majoritaire, si vous êtes une femme, nous ne vous conseillons pas la tenue topless … Par contre, à l'inverse de la France(((((((((, si vous êtes un petit dealer vous courrez le risque de finir précocement votre existence terrestre.

 

Bar Zing

 

17/08/2024

Tarzanide n° 607

 

QUELLE « VARIOLE DU SINGE » ?

 

Tout comme le SIDA, la dite actuelle Variole du Singe résulte probablement d’émigrations africaines non contrôlées par les « démocrassies » du continent occidental, l’ancienne URSS exceptée. Mais ne politisons pas le débat, s'il vous plait ! Toutefois un personnage de race blanche ayant vécu dans nos anciennes colonies, résista à toutes les pandémies subsahariennes : TARZAN. Oh ! bien sûr, il ne s’agit que d’un roman populaire totalement inventé de 1912 par un romancier américain …

 

tarzan,superman,edgard rice burroughs,sieger et shuster,super-héros,tarzanide du grenier,bandes dessinées de collection,bar zing,montluçon

 

 

 

 

 

 

 

Vignette extraite de la

BD TARZAN,

par Harold Foster, année 1929

 

 

 

 

 

Et nous pouvons imaginer qu’élevé dans les jungles par une femelle anthropoïde ce futur héros fut très tôt légèrement attaqué par toutes sortes de bestioles microscopiques dont les faibles contaminations lui servirent définitivement de vaccins naturels. On peut encore rêvasser, non ?

 

Avec SUPERMAN inventé par deux grands adolescents américains en 1933, TARZAN est le deuxième mythe devenu mondial malgré ou en raison des quantités phénoménales de critiques dirigées contre lui par des milieux politiques et religieux.

 

Bar Zing

 

15/08/2024

Tarzanide n° 606

QUINZE AOÛT

 

J’hésitais : allais-je bavarder de l’Assomption fête chrétienne d’une maman juive exemptée du Pêché Originel selon un Nouveau Testament, ou alors bavarder de la Commémoration de l’offensive française victorieuse contre l’occupant nazi en août 1944 ? finalement je me rabats sur un souvenir d’enfance infiniment plus modeste.

 

Je revenais de me balader je ne sais plus où, pas loin sans doute, mais nous étions tout proche d’un 15 août car je me souviens bien de la première page d’un de mes journaux de BD : COQ HARDI. Encore Marijac !

 

Coq Hardi,Marijac,15 août Fête de l’Assomption,Lourdes,de Lattre de Tassigny,  Tarzanide du grenier,bandes dessinées de collection,Bar Zing,Montluçon,

Coq Hardi, jeudi 14 août 1952

 

Il faisait chaud, la sueur de mon crane coulait dans ma tignasse. A peine avais-je franchi la porte du domicile de mes grands-parents, que ma grand-mère m’arrêtait sur place, s’exclamant : « Ton grand-père vient de m’en faire une belle ! Devine laquelle ».

 

- … ?

- Il vient de tomber dans le réservoir ! Tu te rends compte ? Je ne le reconnaisais pas : il dégoulinait, tout couvert de verdure.

 

A cette époque nous disposions dans le grand jardin, mieux qu’un trou de vase : une vraie retenue d’eau de source de presque trois mètres de plongeon dans sa partie la plus proche du remblais du chemin de fer. En plein été, la surface se couvrait de je ne sais quelle végétation aquatique.

 

- Oui ! Il a voulu puiser de l’eau avec son arrosoir et, vlan ! Il est tombé dedans. Pas dans l’arrosoir. Dans la flotte. Heureusement pour lui il s’est raccroché aux grosses pierres cimentées sur le côté. Tu te rends compte : lui qui a travaillé dès son adolescence sur une des péniches du canal, il n’a jamais appris à nager.

 

Et c’est de ce genre d’anecdote familiale dont on s’amuse après, que peuvent être composées les dernières années d’une existence montluçonnaise rescapée de la Guerre de 14-18 puis de celle de 40-45, jusqu’à la décennie 1950 lorsque mon grand-père paternel se rendait une fois par an au dîner des Anciens Combattants.

 

- Et tache de ne pas trop boire : tu n’as plus vingt ans, lui recommandait son épouse.

 

Bar Zing

 

30/07/2024

Tarzanide n° 604

 

TARZAN ET LENI RIEFENSTAHL

 

Comme vous savez … Non ! Vous ne savez pas !

 

Vous ne savez pas que TARZAN participa aux Jeux Olympiques dans Berlin, année 1936. C’est qu’en vérité il prit le pseudonyme Glenn Morris pour affronter des concurrents sportifs de haut niveau mais inférieur au sien. Et, bien sur pour garder l'incognitot, il restreint sa force dans les épreuves. Ce fut la réalisatrice allemande Léni Riefenstahl qui le filma pour la réalisation de la super-production cinématographique nazie : Les Dieux du Stade d'abord affichée OLYMPIA. Elle même sportive de homologuée, la jolie Léni racontera même plus tard avoir eu une relation très intime (OH ! OH !) avec celui qu’elle ne connut que sous le pseudo Glenn Morris. Tenez la voici en sa compagnie.

 

Glenn-Morris,-Léni Riefenstahl.jpg

 

Quelques temps plus tard, ayant repris sa véritable identité, Tarzan accepta de figurer dans un film et sous son propre rôle « Tarzan’s Revenge » daté de 1938. Malheureusement une photo de Lui circula, le montrant comme quelqu’un de fragile craignant de se blesser les pieds : on l’avait affublé d’une paire de pantoufles ! … Je connus cette photo imprimée en page 2 de l’Almanach, année 1950, de TARZAN ; que j’achetais dans le kiosque à journaux du Bar Tabac Le Miscailloux.

 

- Avec quel argent je vous prie ?

- Avec des pièces de monnaie fournies par ma grand-mère paternelle.

 

Et remarquez bien que sur la photo de Glenn Morris n’est pas encore appliquée la censure exigée par le Code Hays  : on voit le nombril.

 

léni riefenstahl,glenn morris,tarzan,code hays,j.o. 1936,j.o. 2024,tarzanide du grenier,bandes dessinées de collection,bar zing,montluçon

 

Avez-vous déjà visualisé en entier les films signés de Léni Riefenstahl ? Moi pas.

 

 

Bar Zing

 

21/07/2024

Tarzanide n° 603

 

UNE FOIS ENCORE,

SAUVONS LA PLANÈTE ! 

 

Je vais vous étonner, vous n’allez pas me croire : pendant mes lectures BD d’écolier 1949 j’ignorais l’existence de FLASH GORDON. Par contre je connus très tôt les aventurlures d’un Guy L'éclair. C’était ainsi : les séries américaines étaient traduites en patois français.

 

Si je m’en souviens bien j'étais malade d’une coqueluche carabinée … L’une de mes tantes prénommée Marthe venait visiter chaque semaine ma grand-mère paternelle rue Championnet. 

 

- Alors comme-ça, Christian a attrapé la coqueluche ? Je lui apporte de la lecture et des images.

 

C’était l’album DONALD de la troisième année, celui des numéros 131 à 156. Gloire à ma tante Marthe ! Et c’est ainsi que je fis la connaissance de Guy L'éclair.

 

- Et sa température ça va mieux ?

 

Marthe et mon père, à peu près du même âge, se blaguaient l'un l'autre. Marthe travaillait alors dans le Dispensaire situé quai Rouget de L'Ile, sur la rive droite du Cher traversant Montluçon.  Papa ne manquait pas de demander des nouvelles d'une dame : « Et la Grande Marcelle, ça va toujours ? ». Nos montluçonnais traditionnels apprécieront.

 

Ma température diminuait tout comme était diminuée l’attraction terrestre de Newton grâce à l’action d’un gravitateur dans les exploits de Guy L'éclair emportant la jolie Camille (Dale) dans les espaces célestes. Puisque les filles nombreuses de cette BD possédaient les reliefs des vedettes d’Hollywoodland.

 

flash gordon,guy l'éclair,éditions hachette,marc raboy,tarzanide du grenier,bandes dessinées de collection,bar zing,montluçon

Extrait de Donald, n° 148, 22 janvier 1950

 

Ce n’est que plus tard, beaucoup plus tard que j’appris que les images BD présentes dans DONALD 1949-1950 ne venaient pas du créateur de Guy L'éclair mais d’un de ses suppléants attitrés : Mac Raboy. Et du même coup j’appris l’identité réelle du héros créé par Alex Raymond : FLASH GORDON.

 

Une première réédition française de ce FLASH GORDON fut fournie par l’Éditeur SERG en 1973. En voici la couverture.

 

flash gordon,guy l'éclair,éditions hachette,marc raboy,tarzanide du grenier,bandes dessinées de collection,bar zing,montluçon,donald album n° 6,editions serg,claude moliterni

 

Vous m’avez compris j’espère : En ce moment votre télévision vous adresse une publicité relative à Hachette par laquelle elle vous incite à acheter le n° 1 de la série Flash Gordon - Collector rééditant les aventurlures de ce fameux personnage de bandes dessinées. Et prière de ne pas le confondre avec Flesh Gordon, petit film érotico-parodique, année 1974.

 

BAR ZING