02/01/2021
Tarzanide n° 472
Mettons qu'avec les années 1964-65 l'hebdo (Madère ?) SPIROU ait publié une rubrique ayant pour sujet un neuvième art présentement admis comme 9e Art : celui de la bande dessinée. C'était un choix risqué puisqu'à ce moment-là l'opinion était plutôt de mépriser les petits guignols imprimés dans nos illustrés. Semaine après semaine, donc, Messieurs Morris et Vankeer nous remettaient en mémoire des personnages dont l'existence avait diverti au moins deux générations avant la nôtre. Morris nous était bien connu comme créateur de Lucky Lucke, mais Vankeer ? … Vankeer, je l'appris plus tard, était Directeur Des Chemin de Fer. Oui, Madame !
Dans le numéro ,1422 de SPIROU les deux adultes nous parlèrent de la naissance d'un des personnages BD les plus internationaux : SUPERMAN. D'autant mieux méritoire dans leur choix qu'au moment où ils le célébraient celui-ci était interdit de parution en France à cause de la Loi votée en 1949.
Comment savoir si vous êtes ou pas un surhomme ? La réponse est facile : pour entrer ou sortir d'un domicile, entrez-vous ou sortez-vous par la porte ? Auquel cas, vous n'êtes qu'un homme normal, mon pauvre ami. Car tout Superman authentique entre ou sort par la fenêtre, j'espère que vous avez remarqué ça depuis votre plus tendre enfance.
Toutefois, être né sur la planète Crypton avant sa destruction ne vous protégera pas de la mauvaise humeur d'une jeune et jolie femme libérée. C'est un fait qui se vérifie dans le numéro 15 de L'ASTUCIEUX du 10 août 1947.
La rubrique réussie du 9e Art de Messieurs Morris et Vankeer n'a toujours pas été rééditée en album, si je ne me trompe. Regrettable, regretté.
Doc Jivaro
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12/09/2015
Arizona
Cet album arrangé sous quatre plats de carton souple, assemble quelques-unes des premières adventures humoristiques de LUCKY LUKE. Son copyright date de 1951, en Belgique, pays des moules-frites et des derniers Bars à Hôtesses légalement prospères.
Ce graphisme de couverture est de 1951 pendant que celui des pages intérieures date de 1946.
Sa cote peut s'élever jusqu'à 250 euros ! C'est exagéré, mes amis. Lucky Luke n'étant alors qu'un nouveau venu démuni de parrain capable de le pousser-hausser du cul, son nom ne figure même pas en couverture.
Pareil en cela au débutant Mickey ainsi qu'aux premières heures de Betty Poop, Lucky Luke ne possède que huit doigts pour deux mains. Cette infirmité par laquelle votre psychanalyste interprétera quelque castration symbolique, s'explique surtout par une recherche de facilité pour le dessin lorsqu'il s'agit d'animer des mouvements manuels d'un personnage dessiné pour le cinéma. Elle n'a donc pas réellement de justification dans une image inerte comme le sont toutes celles de la Bédé proprement dite.
Ah ! vous y constaterez aussi qu'au commencement de ses chevauchées esseulées, le cow-boy fantaisiste créé par MORRIS (1923-2001) ne pince pas le mégot d'une cigarette entre ses lèvres. En somme, la censure pratiquée depuis les années 70 n'a rien à lui reprocher, sauf peut-être, de ne jamais prévoir une démocratique « remise de peine » en faveur des canailles frères Dalton.
La quinzième page de cet Arizona de 1951 fut précédemment publiée dans le numéro 451 de SPIROU du 5 décembre 1946. Les teintes en sont identiques à leur base colorimétrique, mais plus vives en saturation dans l'album.
Docteur Jivaro ne met pas en vente le sien d'album ARIZONA. Par contre, il propose à prix réduit la collection complète de L’ÉTOILE NOËLISTE (1914-1938). Hâtez-vous de lui adresser une proposition d'achat.
Avant que disparaisse le dernier curé désertant volontairement l'église pour que s'y installe le muezzin vrai protecteur des prépuces et des clitoris.
Ryal
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16/06/2015
El Diablo Manuel Valls
L'homme qui tire
plus vite que son nombre
09:56 Publié dans Actualité, Blog, Dessin humoristique, François Hollande, Media, Politique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : assemblée nationale, 49.3, sénat, parti socialiste, p.s., vote de confiance, manuel valls, cambadélis, franc-maçonnerie, lucky luke, loi macron
30/05/2015
Les Tarzanides du grenier n° 111
- Ce n'est pas vrai, dis moi : je ne vais plus pouvoir fumer une cigarette dans mon bac à sable favori ?
Alarme chez nos enfants. Marisol Touraine vient d'interdire la consommation de tabac dans les aires de jeux enfantins. Même ceux ouverts en plein vent ? même ceux-là, oui. Notez que cette répression ne me gène absolument pas : j'ai renoncé depuis plus de trente ans à « en griller une ». Ou plus précisément à en griller UNE quarantaine en UNE seule journée.
C'est le moment, ici, de rappeler que la présence des cigarettes dans les bandes dessinées n'était pas du tout interdite pendant mes jeunes lectures, lorsque j'allais dans une culotte courte suspendue à deux bretelles. Ah ! la mode mal commode !
Et voici, accroc au tabagisme, Bill Tornade affiché en couverture d'un des titres d'ARTIMA, éditeur sérieux – numéro 43, année 1956 – ou encore la tête de P'tit – Gars, sorte de gavroche grandi parmi les pygmées (Éditeur Mouchot, 1952).
Tout l'inverse d'à présent où POPEYE a perdu son brûle-gueule qui lui allait si bien au visage, et le faux cow-boy LUCKY LUKE qui mâchouille un brin de misère depuis que le mégot lui est tombé du bec.
Donc, mon enfance ne connut pas dans ses BD la censure contre la fumée nocive de l'herbe à Nicot. Les volutes bleues circulaient librement depuis que l'européen avait ramené le remède-poison de chez les Caraïbes, là-bas, où les hommes marchaient tout nus, ne portant en guise de vêtements que les cicatrices de leurs tatouages.
Pas de censure contre le tabac, non plus que contre l'alcool. Dans nos illustrés du passé, il vous suffit de regarder Les trois mousquetaires du maquis scénarisés et dessinés par l'illustre MARIJAC, pour vous éberluer aux saouleries collectives entre maquisards quand ce n'est pas, aussi, des beuveries jusqu'au coma entre vrais français et vrais allemands.
Coq Hardi du Premier août 1948
Néanmoins, plusieurs fois dans nos BD d'écoliers du jeudi, on eut tendance à nous faire croire que la cigarette tenue par un personnage était comme un indice, une prévention désignant un menteur, un méchant, un traître … Mais ce ne fut pas le cas, heureusement ! pour Pierre Perrin dans l'une des meilleures BD de COQ HARDI, année 1950.
Coq Hardi 243, n° 243 du 23 novembre 1950
Pierre Perrin dans JACQUES CANADA par Dick FLETCHER.
Docteur Jivaro
17:50 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Education, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Moeurs, Santé, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coq hardi, marijac, mouchot, bd, bande dessinée ancienne, tabagisme, marisol touraine, audax, jacques canada, dick fletcher, popeye, lucky luke, bill tornade