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02/10/2023

Tarzanide n° 565

 

A Cheval sur le bidet

 

Tout au long de leur vie de dessinateurs de bandes dessinées, Marijac (créateur du Coq Hardi) et Le Rallic bédéiste entretinrent une amitié renforcée à une admiration réciproque. Tous deux, à leur début, se connurent d’abord en illustrant les pages d’un hebdomadaire alors fameux : Pierrot. C’était avant-guerre comme on dit. Aussi eurent-ils l’idée de réaliser ensemble un album qu’ils intitulèrent Flic et Piaff. C’est ce que raconte Marijac dans le tome IV des Éditions Glénat publié en 1978.

 

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Année 1935, ≅ 30 cm X 21,5 cm

 

Plic est le shériff tenant les rennes de Piaff le mustang « Le plus rapide du Far West ». Ce qu’il y a de remarquable dans l’ouvrage c’est coordination entre Marijac dessinant les personnages ET Le Rallic dessinant les chevaux. On remarque même que les personnages sont d’une forme comique quand les chevaux, eux, conservent une vraisemblance naturelle. C’est alors certain : Le Rallic sera longtemps apprécié comme le plus habile dessinateur de chevaux de toute la bande dessinée française. Lui même se comportait en cavalier excellent dans la forêt de saint Germain-en-Laye.

 

 

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Toujours chez l’Éditeur Glénat de 1978 Marijac confie qu’il ignore si ce premier album imprimé en Belgique en 1935 « eut du succès ou non ». Quoiqu’il en soit de mon côté, en 1989, j’en achetais un exemplaire proposé par un marchand ambulant aux abords du périphérique de la Porte de Vanves.

 

Le Rallic décéda durant l’année 1968, Marijac, lui, attendit 1994 pour nous quitter tout en rejoignant son cher vieux complice.

 

Doc Jivaro

 

24/09/2023

Tarzanide n° 564

 

MASQUE BLANC, l’oublié

 

J’en fais le pari : En votre jeunesse vous ne connûtes pas Masque Blanc. Gagné, non ? … Moi, étant gamin, je n’en feuilletai que trois exemplaires datés 1948. L’un titré Expédition Nocturne, l’autre l’Évasion ; quant au troisième disparu depuis belle lurette, je ne sais plus !

 

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C’est ça : celui-ci est victime de mon enfance. J’eus pendant une période une manie : découper à coups de ciseaux certains personnages de bandes dessinées qu'en suite je m’amusais à rassembler en scènes imaginées. « Enlève moi tes guignols !  s’exclamait ma mère. C’est l’heure de manger ».

 

Ni Maman, ni Papa ne contrôlaient mes BD. Masque Blanc était incorporé dans une collection appelée Aventuriers d’Aujourd’hui. C’était un des produits dépendants des Éditions Mondiales alors situées 2 rue des Italiens et dans Paris bien sur. Tout cela nous venait d’un certain Del Duca dont on disait qu’il avait débuté sur une bicyclette rouillée pour s’asseoir finalement dans une Roll Royce. C'est qu'il avait fait fortune grâce à une Presse du Cœur, des romans photos principalement destinés aux demoiselles ainsi qu’aux femmes mariées populaires. A l’époque vous pouviez chaque matin dans le métro, vérifier le sexe du lectorat. C'est pourquoi le Parti Communiste détestait Del Duca d’autant que les épouses de nombres de militants staliniens se régalaient des amourettes racontées page après page dans, par exemple : Nous Deux.

 

 

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Une BD pour l’enfance est ce bien sur ?

 

Combien Masque Blanc compta-t’il de numéros ? J’avoue ne pas savoir. Mettons une douzaine. Les dessins provenaient probablement de Miloc, dessinateur qui illustra surtout une série éditée dans l’hebdo Tarzan, série évoquant les camps de concentration et de mises à mort par le système politique nazi.

 

- Dites donc Bar Zing : Hier, le Pape, vicaire du Christ, a obtenu un beau succès populaire dans le vélodrome de Marseille. Vous auriez dû nous parler d’un journal illustré ayant trait à la religion.

 

- Oui : J’aurais dû m’en divertir en vous parlant de la manière dictatoriale dont siècle après siècle les deux églises chrétiennes d’origine, l’Occidentale et l’Orientale, s’efforcèrent de transformer l’iconographie païenne d’Aphrodite et Éros, tous deux nus et érotiques, de transformer dis-je cette iconographie panthéiste en celle, pudibonde et stérile, d’une vierge et d’un petit jésus condamnés à la chasteté.

 

 

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Bon terminus du dimanche pour vous.

 

Doc Jivaro

17/09/2023

Tarzanide n° 563

 

BERNADETTE

 

 

Né en 1914, il exista jusqu’en 1963. Qui ça, « il ? » Eh bien : l’illustré catholique BERNADETTE édité par la Maison de Bonne Presse. Mais pourquoi ce titre-prénom BERNADETTE ? Tout bonnement inspiré par le prénom d’une gamine mythomane de la famille Soubirous : cette enfant affirmait avoir vu La Sainte Vierge, mère de Jésus Christ. Autrement dit : L’Immaculée Conception selon le dogme alors récemment établi par Pie IX en 1854.

 

 

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Bayard, année 1958

 

BERNADETTE fut un journal destiné aux petites filles de 7 à …. devinez : à 15 ans. Rions ensemble. A ce moment là l’éducation était différente selon que vous aviez soit un zizi, soit une foufounette. Les filles apprenaient à tricoter quand les garçons apprenaient à forger et boulonner le métal …

 

Mon épouse et moi nous gardons plusieurs années de cette collection. Mais d’où viennent t’elles ? Tout bonnement de deux demoiselles pratiquantes catholiques, que nous dirions pieuses pour ne pas dire bigotes. Ma femme refusant de révéler son année de naissance je modifie ici le cours de mon écriture. Mais cependant j’indique que ces deux demoiselles provinciales, en leur petite jeunesse, collectionnaient l’illustré BERNADETTE, auquel, bien plus tard, elles abonnèrent Marie-France, ma future légitime confiée à leurs soins pendant sa prime enfance.

 

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Pendant l’année 1928, l’hebdomadaire BERNADETTE était présenté sur un aspect inattendu : 8 de ses pages étaient imprimées sous leur aspect habituels tandis que les 16 autres dont 4 « tout-en-couleur » proposaient une maquette modernisée. Signalons encore que l’identité des dessinateurs n’apparaissait pas alors qu’apparaissait l’identité des rédacteurs. Il y eut même un AZNAVOUR homonyme du chanteur populaire bien connu des années 60.

 

 

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Bernadette, année 1951

 

Vous ne connaissez sûrement pas le nom du créateur de cet illustré catholique. Moi aussi je l’ignorais jusqu’à ce qu’un encart dans le numéro 275 du 3 juin 1928 m’informa d’un décès :

 

 

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Et voilà comment disparaissent les meilleurs d’entre nous.

 

Doc Jivaro

 

13/09/2023

L'avenir n'arrête pas le dépassé

Actuellement : 

« Bernadette de Lourdes »

Comédie musicale

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Sûrement vous avez entendu parler de cette demoiselle prétendant avoir vu « La Sainte Vierge ». Mais savez-vous qu’exista un journal illustré, en somme une BD, répondant au prénom de BERNADETTE ? Nous pourrions bien en reparler dimanche prochain dans nos Tarzanides.

21/08/2023

Dôme de chaleur

Dessiner un glaçon ? Impossible ! A peine commencée sa forme va fondre, Marianne.

 

Montluçon se chauffe à 35°. Alors Bar Zing se souvient d’une de ses anciennes bandes dessinées (année 1988 ou 1989 ?). Celle-ci titrée « Les D’Oeufs n’Orphelines », est relative à la recherche d’une fraîcheur par temps caniculaire. En voici la dernière image extraite de mes archives.

 

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Alors à bientôt si je ne suis pas fondu.

 

Bar Zing

13/08/2023

Tarzanide n° 560 destiné à Bob, fidèle lecteur, pour son voyage éternel.

 

LA NUIT DES ÉTOILES

 

- Regarde ! Regarde : des étoiles filantes !

 

Monsieur mon père que j’appelais Papa, désignait du doigt le ciel nocturne. Effectivement des étincelles, des filaments lumineux allaient et venaient, inhabituels. Nous marchions alors au beau milieu de la rue du repos déserte, à l’endroit même où elle enjambe le ruisseau des Étourneaux. C’était le quinze août et nous revenions de la gare SNCF après avoir fait l’aller et retour visiter la sœur cadette de ma mère : Camille. Celle-ci était mariée au forgeron Rougeon dans le gros bourg de Chenérailles en Creuse.

 

Bien sûr, papa savait fort bien qu’il ne s’agissait pas d’étoiles faisant la course dans l’obscurité du ciel. Mais moi …

 

Je ne me souviens pas d'une BD ayant pour sujet  « La Nuit des étoiles filantes ». C'est ce qui m'amène à recourir à une page illustrée humoristique traitant des phénomènes célestes parmi lesquels s'aventure une certaine NOUNOUCHE.

 

 

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Mais qui est Nounouche ? Une petite ourse bien sympathique, voyez ça. Son créateur s’appelait : DURST et répondait au prénom : André. La première édition des aventurlures turlututu de Nounouche date de 1938 en Belgique. Même créée pour les « Enfants de France » à Liège. Puis dix années après ii y eut une seconde réédition de moindre qualité et imprimée à Lyon par Giraud-Rivoire. L’édition originale compte trente numéros. Autre différence entre la première et la seconde formule : la première contient une double page intérieure non numérotée et présentant un dessin « à système » : le personnage de Nounouche est découpé, devenant mobile à l’ouverture de l’album.

 

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Ce personnage Nounouche est aujourd’hui complètement méconnu des jeunes lecteurs de Dragon Ball et autres mangas. Il faut avouer que Nounouche, La Petite Ourse, était plutôt destinée à un public de fillettes … mais ça ne me gênait pas étant petit garçon.

 

- On va se moquer de toi, Jean la fille !!

 

Doc Jivaro