17/09/2023
Tarzanide n° 563
BERNADETTE
Né en 1914, il exista jusqu’en 1963. Qui ça, « il ? » Eh bien : l’illustré catholique BERNADETTE édité par la Maison de Bonne Presse. Mais pourquoi ce titre-prénom BERNADETTE ? Tout bonnement inspiré par le prénom d’une gamine mythomane de la famille Soubirous : cette enfant affirmait avoir vu La Sainte Vierge, mère de Jésus Christ. Autrement dit : L’Immaculée Conception selon le dogme alors récemment établi par Pie IX en 1854.
Bayard, année 1958
BERNADETTE fut un journal destiné aux petites filles de 7 à …. devinez : à 15 ans. Rions ensemble. A ce moment là l’éducation était différente selon que vous aviez soit un zizi, soit une foufounette. Les filles apprenaient à tricoter quand les garçons apprenaient à forger et boulonner le métal …
Mon épouse et moi nous gardons plusieurs années de cette collection. Mais d’où viennent t’elles ? Tout bonnement de deux demoiselles pratiquantes catholiques, que nous dirions pieuses pour ne pas dire bigotes. Ma femme refusant de révéler son année de naissance je modifie ici le cours de mon écriture. Mais cependant j’indique que ces deux demoiselles provinciales, en leur petite jeunesse, collectionnaient l’illustré BERNADETTE, auquel, bien plus tard, elles abonnèrent Marie-France, ma future légitime confiée à leurs soins pendant sa prime enfance.
Pendant l’année 1928, l’hebdomadaire BERNADETTE était présenté sur un aspect inattendu : 8 de ses pages étaient imprimées sous leur aspect habituels tandis que les 16 autres dont 4 « tout-en-couleur » proposaient une maquette modernisée. Signalons encore que l’identité des dessinateurs n’apparaissait pas alors qu’apparaissait l’identité des rédacteurs. Il y eut même un AZNAVOUR homonyme du chanteur populaire bien connu des années 60.
Bernadette, année 1951
Vous ne connaissez sûrement pas le nom du créateur de cet illustré catholique. Moi aussi je l’ignorais jusqu’à ce qu’un encart dans le numéro 275 du 3 juin 1928 m’informa d’un décès :
Et voilà comment disparaissent les meilleurs d’entre nous.
Doc Jivaro
16:53 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Education, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Moeurs, Religion, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd bernadette, éditions bonne presse, immaculée conception, pie ix, bandes dessinées de collection, tarzanide, bar zing
10/09/2023
Tarzanide n° 562
The KIT de Billy
Garrett … Pat Garrett. Un des personnages r’américains inséparables de l’époque western, celle des vachers et des revolvers à barillet six coups.
Sans avoir égalé la réputation d’un Wild Bill Hickok ou d’un Wyatt Earp, ce Garrett reste connu pour avoir tué « à la loyale » Billy The Kid, jeune pistolero rancunier jusqu’à s’interdire toute confiance humaine.
Ma première rencontre avec un Garrett dans la bande dessinée, date des premiers numéros de l’hebdomadaire L’INTRÉPIDE. Oui : celui de l’imprimerie Georges Lang de l’an 1948. Le titre en était : LE PETIT SHERIF (Un seul F). Par la suite les épisodes furent réimprimés sous forme d’un bimensuel de « Tous les deux jeudis » et, cette fois le mot était orthographié : Shériff.
BAR ZING ne possède ni le n° 1, ni le 2. Aussi contentez-vous de la couverture du n° 3. Il y eut jusqu’à 168 albums … Notre collection n’en chiffre qu’une quarantaine en désordre.
Dans cette série, Garrett n’entre pas en conflit avec Billy The Kid. Il est le suppléant plus âgé de Kit Hodgkin, jeune homme nommé shérif de Prairie-town en remplacement de son père assassiné. Tous deux sont aidés par deux jeunes filles l’une Lisa, l’autre Flosie. Tout juste sorties de l’adolescence ces deux demoiselles ne manquent jamais de tenir des commentaires critiques sur les hommes machos qui les environnent. Lisa est la sœur du PETIT SHÉRIFF pendant que Flosie est la fille de GARRETT. Dans le journal L’INTRÉPIDE, cette BD n’était pas signée. Aussi BAR ZING dut-il attendre sa vingtième année et l’École des Beaux Arts de Paris pour connaître l’identité italienne de l’auteur du PETIT SHÉRIFF : Dino Zuffi. Mon père lisait de temps en temps ce PETIT SHÉRIFF dont il jugeait intéressant le scénario mais « mollasson » le graphisme.
Quant à ( Bertrand ? ) l’histoire réelle d’un Pat Garrett confronté à Billy The Kid en plein nouveau Mexique à la fin du XIXe siècle, elle donna naissance à bien des romans et des bandes dessinées en France. Regardez en deux exemples ci-dessus. A droite dessinée par le créateur de Lucky Luke, dans un album devenu rare : Billy The Kid encore bébé dans un berceau, suce le canon d’un revolver. L’image fut censurée dans les rééditions. A gauche : une interprétation inattendue puisque le même Billy The Kid n’est plus un outlaw entêté mais un brave ranch-man qui vole au secours de la veuve et de l’orphelin. Cette version était produite par Marijac, l’increvable éditeur de BD.
Allez ! Ce soir, sur TCM, vous devez voir ou revoir Paul Newman alors débutant interpréter le rôle de Billy The Kid dans le film LE GAUCHER réussi par Arthur Penn en 1958. Bonne soirée à Marie et Anne.
Doc Jivaro
16:06 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Cinéma, Fanzine, Film, Journaux, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : billy the kid, patt garrett, arthur penn, le gaucher, le petit shériff, dino zuffi, morris et goscinny, bandes dessinées de collection, tarzanide, bar zing
21/08/2023
Dôme de chaleur
Dessiner un glaçon ? Impossible ! A peine commencée sa forme va fondre, Marianne.
Montluçon se chauffe à 35°. Alors Bar Zing se souvient d’une de ses anciennes bandes dessinées (année 1988 ou 1989 ?). Celle-ci titrée « Les D’Oeufs n’Orphelines », est relative à la recherche d’une fraîcheur par temps caniculaire. En voici la dernière image extraite de mes archives.
Alors à bientôt si je ne suis pas fondu.
Bar Zing
15:24 Publié dans Actualité, Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : dôme de chaleur, les deux orphelines, mandrake, bar zing
13/08/2023
Tarzanide n° 560 destiné à Bob, fidèle lecteur, pour son voyage éternel.
LA NUIT DES ÉTOILES
- Regarde ! Regarde : des étoiles filantes !
Monsieur mon père que j’appelais Papa, désignait du doigt le ciel nocturne. Effectivement des étincelles, des filaments lumineux allaient et venaient, inhabituels. Nous marchions alors au beau milieu de la rue du repos déserte, à l’endroit même où elle enjambe le ruisseau des Étourneaux. C’était le quinze août et nous revenions de la gare SNCF après avoir fait l’aller et retour visiter la sœur cadette de ma mère : Camille. Celle-ci était mariée au forgeron Rougeon dans le gros bourg de Chenérailles en Creuse.
Bien sûr, papa savait fort bien qu’il ne s’agissait pas d’étoiles faisant la course dans l’obscurité du ciel. Mais moi …
Je ne me souviens pas d'une BD ayant pour sujet « La Nuit des étoiles filantes ». C'est ce qui m'amène à recourir à une page illustrée humoristique traitant des phénomènes célestes parmi lesquels s'aventure une certaine NOUNOUCHE.
Mais qui est Nounouche ? Une petite ourse bien sympathique, voyez ça. Son créateur s’appelait : DURST et répondait au prénom : André. La première édition des aventurlures turlututu de Nounouche date de 1938 en Belgique. Même créée pour les « Enfants de France » à Liège. Puis dix années après ii y eut une seconde réédition de moindre qualité et imprimée à Lyon par Giraud-Rivoire. L’édition originale compte trente numéros. Autre différence entre la première et la seconde formule : la première contient une double page intérieure non numérotée et présentant un dessin « à système » : le personnage de Nounouche est découpé, devenant mobile à l’ouverture de l’album.
Ce personnage Nounouche est aujourd’hui complètement méconnu des jeunes lecteurs de Dragon Ball et autres mangas. Il faut avouer que Nounouche, La Petite Ourse, était plutôt destinée à un public de fillettes … mais ça ne me gênait pas étant petit garçon.
- On va se moquer de toi, Jean la fille !!
Doc Jivaro
16:45 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : :nounouche, andré durst, la petite ourse édition des enfants de france, bandes dessinées de collection, tarzanide, bar zing, chenérailles famille rougeon
30/07/2023
Tarzanide n° 558
Quel Nyctalope ?
Pas besoin de beaucoup de baratin ces deux couvertures se rattachent à la littérature illustrée populaire souvent méprisée. Mais voila la question : l’une est a destination des adultes, l’autre des enfants. Devinez un peu laquelle s’adressait aux grandes personnes.
A Tout Cœur, 1956 Jean Lynx, 1949
Eh oui : la plus mièvre des deux, celle du couple en promenade champêtre chaste, c’est celle destinée aux femmes en âge d'être mariées. Mais ne croirait-on pas que les deux hommes se bagarrant jusqu’à mort sur l’autre couverture s’adressait non pas aux enfants mais plutôt aux personnes adultes en âge d’affronter les risques de la vie ? Mais il faut savoir qu'à l'époque que les romances destinées à l’attention des jeunes filles proches du mariage, devaient être, comme on dit « a l’eau de rose » et que cette tendre coloration ne devait en aucun cas résulter d’une goutte de sang humain mêlée à l’eau.
Les éditions Ray–Flo éditaient ce JEAN LYNX le nyctalope, (ce qui n’est pas une expression cochonne). Si des copains en culottes courtes ne m’avaient pas prêté des exemplaires tels que : Sogor le corsaire ou encore JIM CARTOUCHE, je n’aurais pas connu les Editions RAY-FLO lorsqu’en pantalon de golf je jouais aux billes.
Au jeu de billes j’appartenais à la catégorie des « tireurs » : je devais à bonne distance lancer successivement plusieurs billes pour démolir un petit paquet pyramidal de quatre billes. Et celui qui installait le petit paquet attendait tranquillement que nous perdions nos billes en ratant la cible. C’était presque toujours lui qui repartait le soir avec ses poches pleines de billes quand nous autres « tireurs » retournions chez nous les poches vides. C’est comme ça que je pressentis qu’il valait souvent mieux être commerçant que client. Mais je n’en ai pas tenu compte au cours de ma vie.
Doc Jivaro
17:38 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Moeurs, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean lynx le nyctalope, éditions ray-flo, a tout cœur magazine, bandes dessinées de collection, tarzanide, doc jivaro
23/07/2023
Tarzanide n° 557
CYCLONE CONTRE JUMBO
Comme vous êtes tous friands de la Collection MARVEL COMICS alors forcément vous appréciez Spider man, Hulk, Iron man, ou encore … ou encore CYCLONE.
- Qui ça : CYCLONE ?
- Ah ! Je me trompe c’est vrai. CYCLONE n’est pas de naissance r’américaine. Surtout pas de votre génération d’a présent. Cet « Homme Atomique » est d’origine italienne, mettons de 1947, lorsque j’étais gamin.
D’abord imprimé sur un format dit « a l’italienne » c.a.d. sur des feuilles rectangulaires dont la longueur constitue l’horizontale de la lecture, CYCLONE, ensuite, conserva ce même format mais en le basculant pour que l’écriture se fasse parallèle à la largeur devenue la base.
En France la parution de la BD CYCLONE fut périodique : Il fallait guetter chez le marchand de journaux sa présence imprévisible. Toutefois, en 1947, nous pouvions aussi rencontrer CYCLONE dans un journal illustré hebdomadaire intitulé PARIS–JEUNES AVENTURES. C’est d’ailleurs dans le numéro 54 de 1947, que le formidable CYCLONE se fait momentanément « mettre la tête au carré » par un autre colosse nommé JUMBO.
- JUMBO ? Mais c’est un éléphant !
- Ouais ! Les pachydermes n’étaient pas rares dans les bandes dessinées de notre enfance. Nous connaissions DUMBO, JUMBO, TANTOR, etc … Il y eut même un écolier de l’école Voltaire que nous surnommions JUMBO à cause de ses oreilles qui nous paraissaient trop larges pour sa tête.
Contrairement aux super héros des comics MARVEL, généralement vêtus d’un collant moulant leur musculature, CYCLONE se présente sous l’aspect d’un gaillard en habits civils. Parfois même il arrive avec une chemisette à manches courtes et une culotte courte : le short. Et c’est par un écolier d’origine italienne que j’appris l’identité du dessinateur de cet « Homme Atomique » : c’était COSSIO. Très productif COSSIO travaillait aidé de ses deux frères. Nous lui devons aussi un des monuments de la bande dessinée transalpine de l’époque de Mussolini : ALAIN LA FOUDRE (Dick Fulmine). Ce champion toutes catégories devait disparaître comme beaucoup d’autres par l’effet de la maudite loi du 16 juillet 1949 votée par une alliance contre nature, celle communiste-catholique.
Mais peut-être ignorez-vous qu’un Abbé Pierre colporteur d’immigrés plus ou moins clandés en France, eut souvent de la sympathie pour certains staliniens du Parti qui ne part jamais.
Doc Jivaro
15:41 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cossio, alain la foudre, cyclone l’homme atomique, paris-jeunes aventures 1947, bandes dessinées de collection, tarzanide, doc jivaro