13/08/2023
Tarzanide n° 560 destiné à Bob, fidèle lecteur, pour son voyage éternel.
LA NUIT DES ÉTOILES
- Regarde ! Regarde : des étoiles filantes !
Monsieur mon père que j’appelais Papa, désignait du doigt le ciel nocturne. Effectivement des étincelles, des filaments lumineux allaient et venaient, inhabituels. Nous marchions alors au beau milieu de la rue du repos déserte, à l’endroit même où elle enjambe le ruisseau des Étourneaux. C’était le quinze août et nous revenions de la gare SNCF après avoir fait l’aller et retour visiter la sœur cadette de ma mère : Camille. Celle-ci était mariée au forgeron Rougeon dans le gros bourg de Chenérailles en Creuse.
Bien sûr, papa savait fort bien qu’il ne s’agissait pas d’étoiles faisant la course dans l’obscurité du ciel. Mais moi …
Je ne me souviens pas d'une BD ayant pour sujet « La Nuit des étoiles filantes ». C'est ce qui m'amène à recourir à une page illustrée humoristique traitant des phénomènes célestes parmi lesquels s'aventure une certaine NOUNOUCHE.
Mais qui est Nounouche ? Une petite ourse bien sympathique, voyez ça. Son créateur s’appelait : DURST et répondait au prénom : André. La première édition des aventurlures turlututu de Nounouche date de 1938 en Belgique. Même créée pour les « Enfants de France » à Liège. Puis dix années après ii y eut une seconde réédition de moindre qualité et imprimée à Lyon par Giraud-Rivoire. L’édition originale compte trente numéros. Autre différence entre la première et la seconde formule : la première contient une double page intérieure non numérotée et présentant un dessin « à système » : le personnage de Nounouche est découpé, devenant mobile à l’ouverture de l’album.
Ce personnage Nounouche est aujourd’hui complètement méconnu des jeunes lecteurs de Dragon Ball et autres mangas. Il faut avouer que Nounouche, La Petite Ourse, était plutôt destinée à un public de fillettes … mais ça ne me gênait pas étant petit garçon.
- On va se moquer de toi, Jean la fille !!
Doc Jivaro
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30/07/2023
Tarzanide n° 558
Quel Nyctalope ?
Pas besoin de beaucoup de baratin ces deux couvertures se rattachent à la littérature illustrée populaire souvent méprisée. Mais voila la question : l’une est a destination des adultes, l’autre des enfants. Devinez un peu laquelle s’adressait aux grandes personnes.
A Tout Cœur, 1956 Jean Lynx, 1949
Eh oui : la plus mièvre des deux, celle du couple en promenade champêtre chaste, c’est celle destinée aux femmes en âge d'être mariées. Mais ne croirait-on pas que les deux hommes se bagarrant jusqu’à mort sur l’autre couverture s’adressait non pas aux enfants mais plutôt aux personnes adultes en âge d’affronter les risques de la vie ? Mais il faut savoir qu'à l'époque que les romances destinées à l’attention des jeunes filles proches du mariage, devaient être, comme on dit « a l’eau de rose » et que cette tendre coloration ne devait en aucun cas résulter d’une goutte de sang humain mêlée à l’eau.
Les éditions Ray–Flo éditaient ce JEAN LYNX le nyctalope, (ce qui n’est pas une expression cochonne). Si des copains en culottes courtes ne m’avaient pas prêté des exemplaires tels que : Sogor le corsaire ou encore JIM CARTOUCHE, je n’aurais pas connu les Editions RAY-FLO lorsqu’en pantalon de golf je jouais aux billes.
Au jeu de billes j’appartenais à la catégorie des « tireurs » : je devais à bonne distance lancer successivement plusieurs billes pour démolir un petit paquet pyramidal de quatre billes. Et celui qui installait le petit paquet attendait tranquillement que nous perdions nos billes en ratant la cible. C’était presque toujours lui qui repartait le soir avec ses poches pleines de billes quand nous autres « tireurs » retournions chez nous les poches vides. C’est comme ça que je pressentis qu’il valait souvent mieux être commerçant que client. Mais je n’en ai pas tenu compte au cours de ma vie.
Doc Jivaro
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23/07/2023
Tarzanide n° 557
CYCLONE CONTRE JUMBO
Comme vous êtes tous friands de la Collection MARVEL COMICS alors forcément vous appréciez Spider man, Hulk, Iron man, ou encore … ou encore CYCLONE.
- Qui ça : CYCLONE ?
- Ah ! Je me trompe c’est vrai. CYCLONE n’est pas de naissance r’américaine. Surtout pas de votre génération d’a présent. Cet « Homme Atomique » est d’origine italienne, mettons de 1947, lorsque j’étais gamin.
D’abord imprimé sur un format dit « a l’italienne » c.a.d. sur des feuilles rectangulaires dont la longueur constitue l’horizontale de la lecture, CYCLONE, ensuite, conserva ce même format mais en le basculant pour que l’écriture se fasse parallèle à la largeur devenue la base.
En France la parution de la BD CYCLONE fut périodique : Il fallait guetter chez le marchand de journaux sa présence imprévisible. Toutefois, en 1947, nous pouvions aussi rencontrer CYCLONE dans un journal illustré hebdomadaire intitulé PARIS–JEUNES AVENTURES. C’est d’ailleurs dans le numéro 54 de 1947, que le formidable CYCLONE se fait momentanément « mettre la tête au carré » par un autre colosse nommé JUMBO.
- JUMBO ? Mais c’est un éléphant !
- Ouais ! Les pachydermes n’étaient pas rares dans les bandes dessinées de notre enfance. Nous connaissions DUMBO, JUMBO, TANTOR, etc … Il y eut même un écolier de l’école Voltaire que nous surnommions JUMBO à cause de ses oreilles qui nous paraissaient trop larges pour sa tête.
Contrairement aux super héros des comics MARVEL, généralement vêtus d’un collant moulant leur musculature, CYCLONE se présente sous l’aspect d’un gaillard en habits civils. Parfois même il arrive avec une chemisette à manches courtes et une culotte courte : le short. Et c’est par un écolier d’origine italienne que j’appris l’identité du dessinateur de cet « Homme Atomique » : c’était COSSIO. Très productif COSSIO travaillait aidé de ses deux frères. Nous lui devons aussi un des monuments de la bande dessinée transalpine de l’époque de Mussolini : ALAIN LA FOUDRE (Dick Fulmine). Ce champion toutes catégories devait disparaître comme beaucoup d’autres par l’effet de la maudite loi du 16 juillet 1949 votée par une alliance contre nature, celle communiste-catholique.
Mais peut-être ignorez-vous qu’un Abbé Pierre colporteur d’immigrés plus ou moins clandés en France, eut souvent de la sympathie pour certains staliniens du Parti qui ne part jamais.
Doc Jivaro
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19/06/2023
Tarzanide n° 554
18 Juin 1940
Le séisme magnitude 5,8 survenu dans le grand ouest français incitait Bar Zing à chercher dans les BD quelques réalisations graphiques inspirées de la maladie de Parkinson de la croûte terrestre … Mais la date du 18 juin d'hier dimanche, nous oblige à rappeler un fait historique d’importance.
Le magazine de bandes dessinées COQ HARDI publia son numéro 1 alors même que l’armée française de Leclerc n’avait pas encore libéré la ville de Strasbourg. Dans ce premier exemplaire qui ne comptait que 4 pages, la page 3 présentait Charles de Gaulle. Dessiné à la hâte d’après une photo par Jacques Dumas alias MARIJAC, lequel dans Clermont Ferrand venait de créer le titre qui allait devenir l’un des plus prestigieux illustrés destinés aux enfants.
- Mais le Père de Gaulle à ce moment là il fumait la cigarette !
- Tu la fermes, gamin !
Au tout début MARIJAC fut aidé par un dessinateur humoristique qui signait FLIP. Les pieuses lectrices du magazine Les Veillées des Chaumières en connurent le talent modeste. Mais le gag ci après publié dans n° 2 de COQ HARDI ne pouvait évidemment pas paraître sur l’une des pages de l’ennuyeux « Veillée des Chaumières ». Une gamine aussi volage et qui glisse, jambes ouvertes, à cheval sur la rampe d'un escalier, ah ! mais vous n’y pensez pas mes vieilles demoiselles !
Il y eut 10 premiers numéros COQ HARDI édités au départ dans Clermont Ferrand. L’adresse en était 21 rue Blatin. (Y a t’il une plaque commémorative ?). Après une interruption de publication, le n° 11 de COQ HARDI fut enfin édité mais son adresse se situait désormais à Paris.
Signalons que les 10 premiers numéros sont pratiquement introuvables chez les libraires professionnels. Toutefois, en septembre 1981, il y eut la parution d’une reliure groupant la réimpression de cette dizaine d’exemplaires. Cette réimpression se fit sous contrôle de MARIJAC qui resta actif parmi nous jusqu’en 1994. Il était né en 1908, le gaillard !
Toute mon enfance remercie MARIJAC.
Doc Jivaro
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21/05/2023
Tarzanide n° 552
Me semble que les aventurlures de Johnny COMET débutèrent avec le n° 63 du magazine mensuel GARRY des Editions Impéria. Elles allaient se terminer dans le n° 69. GARRY était un illustré français inspiré de la guerre américano-nippone, 1941-1945. En cela il ressemblait aux premiers scénarios du BUCK DANNY mais sans vraiment en posséder la documentation de l’époque. Quant à Johnny COMET pilote de course automobile il devient stuntman (casse-cou) pour des exhibitions populaires qui le rendent si célèbre qu’un impresario l’incite à réussir une carrière à Hollywoodland.
J’étais âgé de 11 ans … la censure s’abattait sur nos bandes dessinées, et un certain Abbé Pihan s’acharnait à faire interdire nombres d’images jugées inconvenantes selon la morale catholique. Cet Abbé Pihan, né en 1912, devait disparaître en 1996 sans avoir jamais fait preuve de charité pour la sexualité des enfants.
Les jolies filles pulpeuses ne manquaient pas parmi les rencontres que faisaient Johnny COMET ; et leur présence nous vengeait quelque peu de la disparition totale de nos Sheena et de nos Tarzella, toutes sauvageonnes, blondes et reines des jungles.
Jonny COMET était dessiné efficacement par Frazetta. Des personnages très animés et qui ne refusaient pas le caricatural dans les expression physionomiques. L’identité de Frazetta n’apparaît pas dans les magazines GARRY de l’année 1953. Ou alors elle est rudement bien cachée. Mais aujourd’hui regardez sur le Web la place importante que ce même Frazetta occupe dans l’art artistique populaire.
Doc Jivaro
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16/04/2023
Tarzanide n° 548
PAF SUR LE PIF
L’Emmanuel Macron faisant le gadget de PIF, les politiciens actuels nous en ont parlé. Mais d’où vient PIF LE C … ? Pif le Chien fut inventé dès 1948 par l’espagnol Arnal, celui-ci converti au communisme version Staline. Mais une signature Arnal figurait déjà depuis longtemps dans l’hebdomadaire L’EPATANT édité par la famille Offentald pendant l’enfance écolière de mon père rue Damiette. C’est ça : Ville de Montluçon.
Pif le Chien apparaît d’abord, disent certains commentateurs, dans un journal pour adultes malgré la puérilité de ses gags BD. On croirait pas : c’est l’HUMANITE qui en fait journellement en bas de page et sur une seule bande généralement divisée en quatre images la, disons, promotion. En voici un exemple daté du 7 octobre 1959 sous le contrôle strict des camarades Cachin Marcel et Thorez Maurice.
Par la suite ce Pif le Chien occupera une page entière, voire deux dans l’hebdomadaire VAILLANT, et sera même mis en couleurs. Puis Vaillant assurera sa continuité en devenant Le Journal Le Pif, ce qui préparera le succès de PIF-GADGET mais aux dépends des bandes dessinées de moins en moins attractives.
Pif le Chien symbolise la vie en société tandis que son ennemi, le chat Hercule est sans relâche mal traité comme en errance, sans domicile fixe, le SDF incarnant un danger permanent pour les deux propriétaires Tata et Tonton, deux retraités légalement fainéants selon un code marxiste interprété pour le militant de base. Et remarquez bien le mot Hercule du chat malfaisant : est-il une allusion discrète à l’ennemi germanique de Moscou pendant la Seconde Guerre Mondiale : Un Herr Kul ?
Toutefois, pour connaître le détail du journal Vaillant depuis son n° 1 jusqu’à son dernier publié en grand format vous pouvez toujours consulter Histoire du Journal VAILLANT racontée par Filippini et édité en septembre 1978.
De mon côté j’eus le plaisir de connaître le créateur de Totoche et de la série BD fameuse IZNOGOUD, à savoir Jean Tabary.
Doc Jivaro
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