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30/01/2021

Tarzanide n° 480

 

Un festival, des « festivaux »

 

 

"L'Accident de Chasse" voilà le titre BD couronné par le jury du festival d'Augoulème annoncé pour le mois de juin de l'an 2021.

 

450 pages d'imprimées ! pourquoi pas 350 ou 550 ?

 

Doc Jivaro ne voyagea qu'une seule fois jusqu'à Angoulême au départ de Paris pour un retour sur Paris. c'était en 1983 et pendant deux journées. Il dormit du sommeil du juste dans une maison religieuse des Sœurs Dominicaines de Royan. Comme quoi la famille …

 

Pour ce qui est d'Angoulême, un restaurant d'assiettes marocaines m'a laissé un souvenir mieux marqué que les petits et les grands stands de l'exposition BD même si, à l'époque, l'AJBD, notre Association, publiait notre revue trimestrielle "RECTO-VERSO".

 

A titre d'exemple voyez le graphisme de notre n° 2 pour ce qui est de sa couverture signée de Stanislas Barthélémy.

 

 

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Les collectionneurs ne doivent pas ignorer que ce fut dans le cadre de notre équipe que Stanislas rencontra Jean-Christophe Menu lequel préparait alors son premier fanzine : Le Lynx à Tifs, quelque peu pipi-caca d'ambiance d'un dortoir de collège.

 

Ah ! Tenez : un gag dessiné en 1983 par votre serviteur.

 

 

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Mais que sera à venir le 47e Festival d'Angoulème selon ce que prépare la Covid-19 et ses multiples rejetons ?

 

Doc Jivaro

 

27/01/2021

Tarzanide n° 479

 

BD-Coq-Hardi,-bandeau.jpg

 

 

« Mon imprimeur devint intraitable. Il alla, par économie, jusqu'à imprimer COQ HARDI en deux couleurs ...».

 

On se doute que ce n'est pas Doc Jivaro qui se plaint ici, c'est MARIJAC. Autrement dit : le fondateur de l'illustré COQ HARDI dont le premier numéro doté de deux seules pages fut publié en novembre 1944. Vous avez bien lu : 1944. L'extrait vient d'être prélevé dans la série Documents des Editions Jacques Glenat datée de 1978.

 

Marijac témoigna souvent de toutes les difficultés qu'il dut vaincre pour réussir à maintenir à flot son journal préféré qui était en même temps le préféré de dix fois dix mille jeunes lecteurs. Mais à partir du jeudi 30 août jusqu'au jeudi 7 septembre 1950, une surprise bien mauvaise marqua notre scolarité : l'hebdomadaire de seize pages dont quatre colorées en quadrichromie devenait tristounet réduit, appauvri à deux couleurs, l'une rouge, l'autre bleuâtre.

 

- S'il continue comme ça, je ne l'achèterai plus.

 

C'était la déception de tout notre groupe dans la cour de récréation, à l'abri du gros feuillage d'un platane. Mais non, mais non nos commentaires ne pouvaient pas s'entendre dans l'école puisque le mois d'août appartient aux grandes vacances traditionnelles d'été, celles dont on disait qu'elles devaient permettre aux enfants des familles paysannes d'aider aux travaux pour les moissons.

 

Marijac, dans le numéro 232 de son Coq Hardi, avait lancé comme un appel au secours dont voici le texte intégral.

 

BD-Coq-Hardi,-1950,-S.O.S..jpg

 

Ce même numéro 232 attire encore notre attention par certaines autres particularités à propos desquelles Doc Jivaro tiendra commentaires dans les semaines qui suivront. Cependant, il indique que c'est au n° 234 du jeudi 14 septembre que Coq Hardi retrouva les belles couleurs de la quadrichromie.

 

Comme quoi il n'y eut guère que six numéros malheureusement capables d'attrister nos yeux d'enfant s'approchant de ses huit années d'âge.

 

- Déjà huit de moins à vivre !

 

Doc Jivaro

 

24/01/2021

Tarzanide n° 477

TINTIN VAILLANT

 

Pas eu la peine de se creuser les méninges pour trouver le sujet BD d'aujourd'hui : l'actualité mortuaire nous le donne : le décès de Jean Graton.

 

Jean Graton créa en 1957 et pour l'hebdomadaire TINTIN le titre MICHEL VAILLANT. Un pilote course formule 1. Seulement voilà votre serviteur Doc Jivaro, pendant son adolescence, avait négligé pour ne pas dire abandonné la BD et c'est ce qui peut expliquer que Michel Vaillant ne figure pas au Panthéon de ses souvenirs de jeunesse.

 

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Ce n'est qu'avec Mai 68 et sa production BD pour adultes où se mêlèrent le monde politique et l'influence Underground des fanzines américains qu'il reprit vraiment contact avec les petits mickeys cette fois sexués de son enfance. Donc ce fut en 1973 et dans le trimestriel format de poche LES ROIS DE L'EXPLOIT, a ses numéros 69 à 74, qu'il approcha mieux les exploits de Michel Vaillant après les avoir presque ignorés.

 

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Les Rois de l'Exploit était publié par l'Editeur MON JOURNAL, et j'ai plaisir à rappeler que cet éditeur fut créé à partir d'un des premiers titres Bédé hebdomadaires publiés après la date politique de LA LIBERATION 1945, par une authentique résistante : Bernadette Ratier, l'une des fondatrices du groupe "Combat".

 

Michel Vaillant signé de Graton compte parmi les piliers  les plus fameux publiés dans le TINTIN de R.G., en compagnie de BLack et Mortimer, et autres ALIX de païenne fréquentation.

 

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On peut encore s'amuser, non ?

 

Doc Jivaro

 

10/01/2021

Tarzanide n° 475 du 10-01-2021

 

LA PROTÉGÉE DE D'ARTAGNAN

 

Regardons … Mieux encore : apprécions. De cape et d'épée, la lame traverse de part en part l'adversaire. On n'est pas ici pour faire semblant. On est en 1945, un mort est un mort. Les éditions S.A.E.T.L.E. dans Paris outragée mais libérée publient LA PROTÉGÉE DE D'ARTAGNAN, une version scolaire venue après les « Trois Mousquetaires », ceux mêmes qui rendirent célèbre la famille Dumas père et fils.

 

 

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Une telle illustration pour la jeunesse, montrant comment occire un ennemi n'était plus possible à éditer en France pendant la quinzaine d'années qui suivit le dessin ci-dessus signé de Le Rallic. Celui-ci, page après page, avait à ses débuts toute liberté de montrer comment se débarrasser d'un voyou récidiviste. Un  exemple confirmé par une seconde illustration ci-après. On les crève les saligots !

 

 

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Le Rallic fut l'ami de Marijac dès avant que celui-ci donne naissance à plusieurs titres de journaux BD parmi lesquels les plus retentissants sont COQ HARDI, pour les garçons, et MIREILLE pour les filles (puisqu'à ce moment là la mode unisexe n'existait pas, le sexe masculin franchement distingué du sexe féminin, de quoi faire enrager la virago à moustaches de votre quartier).

 

Lorsque Le Rallic et Marijac devinrent complémentaires, tous deux travaillaient pour l'un des premiers journaux de BD français : PIERROT, chaque dimanche, en 1938. Le Rallic dessinait alors « Le réveil des sioux » pendant que Marijac inventait de façon humoristique « Onésime Pellicule ».

 

 

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C'est ma grand-mère, qui n'était surtout pas une « mammy » américanisée, qui me ramena avec d'autres illustrés un lot acheté le dimanche matin sur le marché alimentaire de la Place Saint Paul de Montluçon.

 

- Tu ne sais pas bien lire encore. Ton grand-père te les lira le soir il n'a rien d'autre à faire.

 

Pépé m'en lut quelques passages, tenant le livre au-dessus de son assiette emplie de soupe chaude, pain et patates. « Tu n'as jamais été mousquetaire, pépé ? ».

 

Pépé avait parfois l'habitude, une fois son assiette redevenue creuse après plusieurs allers et retours de cuillère, de s'exclamer sur le ton d'un souvenir : encore une que les boches n'auront pas !

 

- Pourquoi tu ne t'enfuyais pas quand ça tirait partout en 14-18 ?

- Parce que les nègres tirailleurs sénégalais recevaient l'ordre de tuer tout soldat français qui essayait de sauver sa peau.

 

A propos, avez vous remarqué que les mousquetaires dans les romans populaires ne manient pas le mousquet mais l'épée ?

 

Doc Jivaro

 

20/12/2020

Tarzanide n° 469

 

Les politiciens ont oublié de vous le rappeler que le septennat de Giscard d’Estaing fut aussi une période dite « Libération des mœurs » dans l’espace public : cinémas, librairies, théâtres, clubs échangistes, etc, etc. Prenons l’exemple d’un kiosque à journaux de 1978 et comparons le à celui d’aujourd’hui : le kiosque à journaux 1978 serait sûrement interdit de séjour maintenant.

 

Voyez la couverture des PIEDS NICKELÉS en 1975. Le trio de pseudo-anarchistes depuis 1908 n’avait jamais affiché un titre pareil.

 

 

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Rappelez-vous Tintin en culotte de golf : jamais une fille autour de lui ! La seule femme qui apparaisse tardivement c’est la grosse Castafiore, peut-être une allusion à La Callas et de quoi vous décourager le zizi dès l’âge de treize ans. Par contre, elle s’exhibe de la gueule. Un étudiant à l’écoute d’un cours de psychanalyse de l’ancienne université de Vincennes m’avait même amusé, disant : « c’est un vagin qui vocalise ».

 

Dans les dessins de l’infatigable Pellos, l’un des PIEDS NICKELÉS – Croquignol – porte une haute coiffe sur laquelle s’exhibe une paire de ciseaux. Allusion évidente à la perte de ses bijoux naturels. Comme quoi nos amis africains noirs esclaves chez les musulmans ne pouvaient pas conserver entre leurs jambes les objets que les esclaves noirs dans les champs de coton américains conservaient malgré le racisme des familles blanches chrétiennes.

 

- C’était pour qu’ils se reproduisent, familles esclaves génération après génération.

- Mais c’était surtout chez le Sultan une façon radicale de s’éviter tous les ennuis politiques à venir à cause d'une révolte générale raciale analogue à celle qui suivit LA NAISSANCE D’UNE NATION.

 

Dans la collection complète d’origine ce numéro des PIEDS NICKELÉS DANS LE HAREM porte de numéro 86.

 

Doc Jivaro

 

12/12/2020

Tarzanide n° 464

 

KIWI : Mieux qu’un mot, un nom. Celui d’un oiseau en même temps que celui d’un fruit pas du tout apprécié par Doc Jivaro. Mais aussi celui d’une marque de cirage … Celui, enfin, d’un format de poche BD dont la carrière commença en 1955. Doc Jivaro en acheta le numéro 1 qu’aujourd’hui encore il regrette d’avoir échangé contre d’autres journaux venus d’un collégien du même âge que lui et qu’il connût en cinquième du collège technique alors récemment construit « à Fonbouillant ». Cet adolescent habitait en haut des côtes de Châtelard. Pour y accéder il fallait appuyer fort sur les manivelles d’une bicyclette. C’est même au sortir d’un des virages que je faillis percuter de face une automobile dont je n’avais encore jamais vu la forme. Une DS à capot « aérodynamique ».

 

Mardi précédent j’ai tenu un commentaire assez bref sur le cas de Antonio De Vita, créateur de MIRKO le Petit Duc. Je récidive ici, feuilletant non plus son numéro 15 mais son numéro 50.

 

 

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J’ai souligné, comme beaucoup avant moi, les invraisemblances, disons : le fantastique de certaines architectures dessinées par Devi. Il y avait chez lui une forte tendance à étirer comme à l’infini les perspectives. Cette exagération à pu s’exprimer, aussi, dans un combat à mort entre deux adversaires : STENKA, précepteur de MIRKO, et le père de MIRKO, le duc de Milloutintin (Babinet comprendra). C’est un combat dessiné sur au moins dix pages, ce qui constitue un record dans l’histoire de bande dessinée. Tout y passe : coups de poings, prises de jiu-jitsu, gréco-romaine, jusqu’à se lancer des rochers et un animal fauve … De « l’homérien » ou, si vous préférez, comme dans la nuit de noces de l’Irlandais, de l’homérique.

 

 

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Mais le plus étonnant n’est-il pas que la censure pendant les années 50, refusant toutes images de violence dans les journaux pour la jeunesse, ait laissé publier telle quelle cette série d’images ?

 

Doc Jivaro, pour un de ces prochains jours, vous reparlera de MIRKO le Petit Duc : Savez-vous qu’un des éléments (le robot Robby) du film américain, année 1956, « Planète Interdite » fut employé par Devi pendant l’une des aventurlures du fils du Duc Méloupin et que j’ai rattaché DEVI aux Surréalistes tout simplement parce qu’à ses débuts MIRKO dut déserter la République de Maldoror dont le nom est aussi celui du roman célèbre signé sous le pseudonyme d'un Comte de Lautréamont.

 

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Doc Jivaro