Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/05/2014

Tarzanides du grenier n° 65

 

Semaine précédente, Docteur Jivaro présentait l'exemplaire 23 par lequel le Tarzanide TARGA engagea la deuxième série de ses aventures tropicales. 

Les numéros 1 à 22 comptent chacun 16 pages ; toutes les couvertures sont aménagées en couleurs par Robba. Le dynamisme des situations, malgré plusieurs maladresses d'anatomie, captivaient les enfants de ma génération, vous vous en doutez bien.

Targa-1,-1947.jpg

 

D'abord commercialisé au prix de 15 frs (1947), TARGA passe à 16 frs dès le numéro 2. Puis à 20 avec son 5e titre. Quant au numéro 22, il fallait débourser 25 frs. Puisqu'il plaisait, autant qu'il rapporte du blé ! 

 Targa-1948.jpg

 

Les images intérieures sont réalisées par Stèv'Son qui signait aussi Estève. Contrairement à beaucoup d'autres manipulateurs de tarzanides copiant sans vergogne Foster et Hogarth dans le choix des mouvements du héros, Stèv'Son – Estève inventait ses propres attitudes musculaires (il lui arriva néanmoins de s'aider de photos extraites des films tournés avec Weissmuller). 

 

Ray-Sugar-Robinson-1951.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

Ray Sugar Robinson, 1951

 

 

Dans les années 50 l'éditeur IMPERIA entreprit de raconter en BD et à l'attention d'un jeune public, la vie de grands champions sportifs. En traduction édulcorée, évidemment. Ce fut alors l'occasion pour Stev'Son - Estève d'utiliser systématiquement des documents photographiques.

 

 

Docteur Jivaro

 

10/05/2014

Les Tarzanides du grenier n° 64

 TARGA

 

Le nom de TARGA n'évoque généralement rien chez les jeunes passionnés de BD actuelles. Il fut pourtant un des tarzanides les mieux accomplis de tous ceux qui naquirent inspirés du modèle créé par E.R. BURROUGHS. 

 

Le dépôt légal de TARGA date de 1947 ; sa fin s'effectuant en 1950, au numéro mensuel 39. 

 

Bob Roc, dont le Docteur Jivaro parla dans sa rubrique du 22 mars 2014, en fut l'un des dessinateurs principaux. 

 

TARGA se répandit sous deux formats successifs, l'un de dimensions 25 X 33 (nos 1 à 22) et l'autre sous un format quelque peu réduit (19 X 25) mais compensé par la quantité de pages élevée de 16 à 36 (et non pas simplement 32 contrairement à ce qu'écrivit le BDM). 

 

Ci après, la couvrante du numéro 23, laquelle débute la seconde série totalisant 17 numéros. C'est Bob Roc qui couvre le plus d'espace BD. Outre les vignettes de TARGA, il dessine, aussi, une « Escale à Tampico » dans laquelle plusieurs des postures des personnages sont calqués sur le DRAGO de Burne Hogarth.  

 

 

Targa-n°-23.jpg

 

 La quasi totalité des couvertures en couleurs de TARGA est imprimée à partir du talent de Robba ; lequel de Robba finit par accompagner d'un logo « cocotte en papier » sa signature. Ce logo symbolisa plusieurs dessinateurs français qui rivalisaient contre l'abondante concurrence américaine et italienne dans le domaine des histoires en images. 

 

Ah ! Tiens, oui, j'allais oublier : TARGA désigne un des formats de conversion en mode informatique. Ce n'était évidemment pas le cas en l'an de grâce 1947.

 

Docteur Jivaro

 

05/04/2014

Les Tarzanides du grenier n° 60

 Comme signalé dans notre commentaire précédent (N° 59) POUR VENGER SA RACE s'inspire au maximum des constructions graphiques réalisées dix ans plus tôt par Hogarth. Celui-ci dessinait alors TARZAN accourant au secours d'immigrés européens s'installant en Afrique du Sud.

 Trois épisodes américains furent accomplis. Le premier depuis le 14 novembre 1937 jusqu'au 29 mai 1938. Le deuxième commençant en juillet 1939 et s'achevant en avril 1940. Enfin, un troisième, tardif, allant de octobre 1943 à janvier 1944. Les colons hollandais Boërs en sont les protagonistes essentiels.

 Seuls, les deux épisodes du début furent édités en albums cartonnés dans la fameuse collection française HACHETTE. L'un sous le titre TARZAN TRAHI année 1939. « Attention à ne pas ajouter un t à trahi ! » Et l'autre en 1949, appelé TARZAN ET LE TRAÎTRE. Ces exemplaires dont la valeur marchande s'est affaissée depuis une quinzaine d'années, ont toujours eu pour défaut de n'être composés que de planches BD démembrées ; HACHETTE ayant parfois supprimé deux images sur trois dans les originaux reçus des États Unis.

 Ce sont les deux premiers épisodes qui influencèrent l'Auguste LIQUOIS. Sûrement en connut-il les traductions intégrales publiées dans le grand hebdomadaire JUNIOR (1937-1942). Et c'est ce qui doit expliquer que le chef indien Jaguar ressemble bien à un de nos tarzanide. Un tarzanide en somme aventuré dans le Far West, et auquel, pour faire couleur locale, on a couronné la tête d'un panache de plumes d'aigle.

 

BD-Pour-venger sa race.jpg

 

 

 

 

 

 

Page N° 5.

La brochure Pour Venger Sa Race compte vingt pages dont seize en noir sur blanc constituent la BD proprement dite.

Au moment de sa parution, des enfants enthousiasmes du style de Hogarth purent d'abord confondre cette planche avec une des œuvres du célèbre illustrateur de Tarzan.

 

 

Plus bas et à gauche, une reproduction de l'avant dernière vignette de la cinquième page, vignette visant à nous apitoyer sur l'épuisement de Jaguar-Tarzan. 

BD-Pour-venger-sa-race.jpg

 

En réalité, l'attitude du personnage a été calquée non pas sur le travail de Hogarth mais sur celui de Foster. Dans PRINCE VAILLANT version française datée du 2 avril 1939 pour le numéro 69 du journal HOP-LA ! Quant à l'autre copie à droite, elle est isolée du mensuel MARCO POLO Éditions CHOTT, année 1949. Son auteur ? J'ai hésité entre Bertolo et Almay, une paire d'italiens assez prolixes. Gérard Thomassian, spécialiste des « petits formats », désigne Bertolo pour dessinateur du MARCO POLO douzième et dernier numéro. Or le dessin présenté ici ne nous vient-il pas du numéro douze ?

 

Marco-Polo-N°-1.jpg

 

Tenez, et même si vous n'en sentez pas la curiosité, voici la couverture du numéro 1 de la réédition année 1953 des aventures de Marco Polo. Il y eut deux volumes brochés regroupant mais de façon incomplète les douze fascicules commercialisés en 1948 et 1949.

 

Docteur Jivaro

08/02/2014

Les Tarzanides du grenier n° 52

 Samedi précédent, j'ai posé une devinette à propos d'un fouillis graphique.

 

Il s'agit d'une voiture Renault dont la carrosserie est entièrement remodelée pour servir de support publicitaire à la stature puissante de TARZAN.

 

Pendant le Tour de France année 1955.

 

Caravane-Tarzan (2).jpg

 

A ce moment, les Éditions Mondiales de l'omniprésent Del Duca avaient dû renoncer à éditer leur Tarzan hebdomadaire ; mais un Tarzan mensuel imprimé en noir et blanc continuait de captiver la jeunesse. Il allait bientôt permettre de connaître les dessins de John Célardo, lequel accompagna d'abord Bob Lubbers dans l'épisode « Tarzan et les égyptiens » (réédition Bologne 1966) avant de le remplacer entièrement jusqu'à l'arrivée applaudie en 1967 de Russ Manning, élève doué de l'illustre Hogarth.

 

D'anciens témoins pensent que l'enseigne automobile Tarzan participa jusqu'en 1962 à la Grande Boucle.

 

Qu'est devenu ce véhicule célèbre pendant la seconde moitié des années 50 ? A t'il été livré à la destruction ? Ou alors enfermé, oublié dans quelque hangar dont la toiture a cessé d'être imperméable ? Ou encore acheté par un collectionneur passionné autant qu'anonyme ? Mystère pour moi.

 

En pianotant sur le web « Hourra Tarzan Tour de France » vous obtiendrez plus de détails sur le sujet.

 

Docteur Jivaro

 

 

 

 

 

11/01/2014

Les Tarzanides du grenier n° 48

De quel R.O. de BD ne parlerez vous pas t'aujourd'hui ? C'est dit : je retarde à semaine prochaine mes propos sur un jeune gaucho d'Argentine que nous ne rangeons en compagnie des Tarzanides que par son scénariste et dessinateur : HOGARTH. 

Hogarth, l'américain Burne Hogarth, mort en 1996, à Paris, alors qu'il était l'invité d'honneur du salon BD d’Angoulême. 

Quant à son personnage, il s'agit de DRAGO (1945) dont la première version française fut tôt publiée en 1947 dans un magazine pour enfants dès le lendemain de la seconde guerre mondiale : COQ HARDI.  

 

bandes dessinées,BD,Drago,Hogarth,Tarzan,Tarzanides,Coq Hardi,Salon BD Angoulême









 





Traduction espagnole, Barcelone. 

 

 

Lorsque le fils rebelle de la riche maison des Delombu, tombe la chemise, la musculature d'un Tarzanide adolescent apparaît, s’exhibant. De quoi faire un envieux chez le gringalet de la famille d'à côté. 

 

Docteur Jivaro



21/12/2013

Les Tarzanides du grenier n° 45

L'ensemble de cette image est influencé par les travaux de Hogarth, lequel succéda à Foster dont il amplifia le style pour couronner d'une réputation mondiale TARZAN.

 

bandes dessinées,BD,Yak,Cezard,Hogarth,Tarzan,Tarzanides,Milibar

 

 

Dans ce dessin qu'ici nous trouvons isolé de la BD à laquelle il appartient, les motifs en sont tous influencés par Hogarth. La grosse branche tordue, noueuse et saccadée dans son parcours ; le personnage acrobate lancé en plongée (doté d'un bras gauche surdimensionné) et formant comme la pupille d'un œil géant délimité tout autour par l'abondance des feuillages … etc, etc. Mais surtout, une erreur fréquente dans les illustrations populaires : la liane est suspendue à la cime des arbres alors qu'en réalité toute liane possède sa racine dans le sol. Elle monte, ne descend pas.

 

YAK n'est pour ainsi dire jamais mentionné parmi les Tarzanides. Cependant, beaucoup des péripéties auxquels il survit offrent des ressemblances avec celles du héros de Burrough. Même si Yak ne se présente pas quasi dénudé, n'ayant pour seul vesture qu'un pagne de pudeur auquel s'accroche un couteau-poignard, symbole d'une indépendance que l'adolescence gagne au détriment du père. Dans le domaine d'une royauté débutante, on hérite peu, on usurpe beaucoup. 

 

bandes dessinées,BD,Yak,Cezard,Hogarth,Tarzan,Tarzanides,Milibar



 

 

 

 

 


Couverture numéro 1 de Yak, 1949.

 

Aujourd'hui, chez nos enfants gavés de surhommes et d’animaux fantastiques (au fond ce sont les mêmes), l'existence révolue des dinosaures est devenue comme contemporaine. Il n'en fut pas de même pour nous qui naquîmes pendant l'affrontement armé entre américains et japonais (d'où résulta la seconde guerre mondiale). Les « Lézards terribles » étaient alors rares, de peu d'importance dans les scénarios de la bédé. Ce qui explique que cette couverture de grand format numéro 1 de YAK – 1949 – impressionna fortement les petits écoliers de la quatrième république. Scandalisant en même temps – eh, oui ! - nos vieux instituteurs dont l'enfance ne fut souvent amusée que par « Zoé Plouf, femme à poigne » ou encore « Le bain de pieds de Monsieur MILIBAR » - Faites bien dodo les petits n'enfants !

 

Docteur Jivaro

 

Semaine prochaine, nous rappellerons les mutations dévalorisantes qui frappèrent YAK, celui-ci mutilé par l'infecte censure 1949.