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18/09/2016

Dimanche, jour du Seigneur n° 23

 

La pratique religieuse sur le lieu d'un travail salarié ? … Les chrétiens d’obédience catholique l’ont dévotement respectée surtout pendant la période des cathédrales ; puis l’ont revendiquée à défaut de pouvoir la maintenir officiellement après deux siècles de lois issues de la Franc-Maçonnerie. D’où la présence tardive de prêtres ouvriers dans les usines (années 1950). Présence qui fut précédée par les initiatives syndicales de la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) à partir de 1920-25.

 

A ce propos, Doc Jivaro, a rouvert pour vous les pages du numéro 7 du Dimanche 15 février 1959 du journal catholique CŒURS VAILLANTS. Un illustré BD dont le succès auprès d’une jeunesse classée bien pensante résulta surtout de l’action de l’Abbé Jean PIHAN, adversaire trop vindicatif de l’éditeur français Pierre Mouchot.

 

En page 17 de ce CŒURS VAILLANTS édité chez Fleurus, nous voyons neuf images dessinées au lavis grisâtre, chacune soulignée par un texte édifiant. Nous ne retenons ci-après que deux d’entre-elles.

 

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 Imagerie : L’écriture est grossie par nos soins.

   

Comme on le voit, prier chrétiennement sur un lieu de travail salarié est réprouvé par la surveillance socialo-communiste. Mais il semble qu’aujourd’hui et depuis la récente implantation massive de familles étrangères musulmanes en France prolétarienne, une tolérance de collaboration entre laïcité politique et mosquées de propagande religieuse se développe sous prétexte d’un « vivre ensemble ».

 

Doit-on comprendre, camarades marxistes et trotskistes, que la religion cesse d’être l’opium du peuple lorsqu'elle s’impose par l’Islam ?

 

Ryal

 

17/09/2016

Les Tarzanides du grenier n° 226

 

 

Lorsqu’il faut citer des auteurs de BD ayant conté en vignettes les prouesses de Tarzan, les collectionneurs du 9e art énumèrent généralement Maxon, Foster, Hogarth ou encore Vis-cardy, Celardo et Russ Manning etc …. Mais quasiment tous oublient ou dédaignent de mentionner GOSSELIN.

 

André GOSSELIN. Une paire de cavaliers genre western (Jack Hislon auquel succéda Red Canyon) permit à André GOSSELIN d’occuper une place de choix chez l’éditeur ARTIMA jusqu’à la disparition de cette maison en 1987. Toutefois, GOSSELIN fournissait, dès 1947 et pour l’hebdomadaire BOB et BOBETTE, les interprétations imagées de deux films MGM ayant TARZAN pour figure centrale. L’un « Le Trésor de TARZAN », l’autre « TARZAN s’évade ».

 

Bob-et-Bobette 1947.jpg

 

Peu habile lorsqu’il faut crayonner l’anatomie humaine, GOSSELIN n’eut jamais la prétention de rivaliser avec Frazetta ou Cheret, non plus qu’avec un ALLEN SAINT JOHN dans le maniement libre d’une nudité masculine appliquée aux Arts Graphiques. Il se contenta de démarquer passablement tout un ensemble de photos / cinéma.

 

Participant à l’épopée des Tarzanides GOSSELIN créa MOHA pendant la décennie qui suivit la fin de la Seconde guerre mondiale. De ce Tarzanide métissé, nous avons déjà parlé dans notre rubrique n° 4 du 22-09-2012.

 

Est-ce par manque de persévérance que Doc Jivaro n’a pas trouvé la biographie détaillée d’ANDRE GOSSELIN ? Il s’est arrêté sur un nom similaire mais d’orthographe différente : André Gosselain. Un musicien œuvrant en compagnie de Robert Hossein pour un des films de 1958 : TOI LE VENIN. Doc Jivaro se souvient que bien des adolescents de sa jeunesse préféraient dans le rôle d’une pin-up non pas la talentueuse Marina Vlady mais la sculpturale Dominique Wilms …

 

Doc Jivaro et Mfcl

 

 

10/09/2016

Les Tarzanides du grenier n° 225

 

Lorsque j’atteignis ma trentaine d’années j’imaginais l’abbé PIHAN sous l’aspect d’un jeune religieux fana et qui se consolait de sa chasteté forcée en interdisant chez les couples toute relation sexuelle avant le sacrement du mariage. Mais qui était donc cet abbé PIHAN ? L’un des plus acharnés partisans de la loi du 19 juillet 1949, loi de censure principalement hostile aux magazines illustrés américains. Or, cet abbé PIHAN, patron de presse catholique, avait cessé d’être jeune depuis longtemps quand j’appris qu’à cause de lui et de ses partisans laïques mon enfance avait été démunie de ses plus attrayantes bandes dessinées.

 

- Fallait vous venger en regardant la télé M’sieur !

- La télé, en France, en 1950 ?

 

L’abbé PIHAN, parmi ses nombreuses cibles qu’il menaçait de l’enfer, s’était comme réservé une proie personnelle : l’Éditeur français Pierre MOUCHOT.

 

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 Bip Fiction n° 1

 

Dans la quinzaine de publications BD fournies par la Société des Éditions Rhodaniennes créée par Mouchot, l’une des dernières fut BIP Fiction. Petit format BD qui ne parut, hélas ! que sur un temps de vie écourté par son manque de succès. Seulement 6 numéros commercialisés, pas un de plus ! Il s’agit de mensuels d’avril à septembre 1958. A ce moment là, les pockets deviennent très à la mode mais leur quantité amplifiait entre eux la concurrence. D’autant que chaque éditeur s’efforçait de compenser par l’augmentation du nombre de pages la diminution de chaque format. Aussi, BIP FICTION paraissait-il sur cent pages mais en limitant souvent à deux ou trois les images sur la page.

 

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Reliure n° 1

 

Il n’existe qu’une seule reliure, assemblant les quatre premiers numéros

(L’éditeur s’est dispensé de faire dessiner une couverture originale puisqu’il a ré-utilisé la couverture du numéro six mensuel). Je me suis laissé dire que cette reliure est assez rare sur le marché.

 

Quant aux deux BD présentes à l’intérieur, l’une est produite par un de nos oncles d’Amérique (Art Sansom dessinant Chris WELKIN) et l’autre, un italien Renzo Orru réalisant Ted Leclair. (source : Thomassian. Encyclopédie … petit format Tome 3).

 

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L’épaisseur érotique d’un rouge à lèvres au premier plan, rappelle que bien des comics américains adressés à un public adulte pouvaient se retrouver devant le regard de petits n’enfants français. Ce qui faisait beaucoup enrager l’abbé Pihan épiant les mœurs de ses contemporains.

 

Pierre Mouchot, après avoir été harcelé pendant six années, fut finalement condamné à un mois de prison, tous les frais étant à sa charge (janvier 1961). Il ne lui restait plus qu’a être cité devant le tribunal suprême du dieu des honnêtes gens. Ce fut fait pendant l’année 1966, année de son décès.

  

 

Doc Jivaro et Mfcl

 

 

03/09/2016

Les Tarzanides du grenier n° 224

 

En 1958, à partir du 25 février, les éditions françaises IMPERIA dirigées par Robert Bagage mirent en vente le numéro 1 d’un banal journal de poche ayant pour titre OLIVER.

 

BD Oliver 1958.jpg

 

 

De ce produit, il y eut 456 numéros chacun de 68 petites pages. Seule la première page d’ouverture et la soixante huitième de fermeture sont colorées en quadri. Le premier numéro se vendit 25 francs (avant la dévaluation de notre monnaie survenue en 1960). Aujourd’hui, comptez trente ou quarante euros pour acquérir cet exemplaire en bon état. Non je ne vends pas le mien. Je le donne encore moins.

 

OLIVER n’est qu’un surgeon faiblard du rebelle saxon ROBIN des BOIS. Et si toi, l’inconnu, tu es intéressé par quelques uns des exploits plus ou moins réels de ce personnage dans l’Angleterre de la fin du XIIIe siècle, je te conseille de regarder les 66 bandes dessinées publiées dans l’ancien hebdomadaire TARZAN, depuis le numéro 54 de l’année 1947 jusqu’au numéro 128 de l’année 1949. Le graphisme est dû à Jacques SOURIAU (1886-1957). A ma connaissance ces soixante six bandes n’ont jamais été republiées, ce qui est fort regrettable.

 

BD-Robin-des-bois 1947.jpg

 

 

Oyez ! Oyez ! bonnes gens : Les quatre premières bandes dessinées réalisées par SOURIAU pour ROBIN HOOD

 

Doc Jivaro et mfcl

 

06/08/2016

Les Tarzanides du grenier n° 223

 

Tout à fait par hasard, mon regard s’est arrêté sur une brochure d’aspect roman photo dont j’avais oublié jusqu’à l’existence parmi de vielles piles de journaux délaissés.

 

Voici l’objet tel qu’il m’apparut, c.a.d. oublié dans un emballage en plastique transparent trop large pour lui.

 

BD-Tarzan-s'évade-couv.jpg

 

Mais le plus inattendu c’est l’étiquette collée sur l’enveloppe plastifiée. On y lit un avertissement en deux langages. Mon instituteur et mon curé en auraient bien été satisfaits puisqu’il s’agit d’un conseil incitant les parents à tenir leur enfant éloigné de toute fréquentation mauvaise. Et, TARZAN, à coup sûr, fut longtemps une compagnie honnie par mes éducateurs, autant qu’elle l’avait déjà été par les maîtres de mon père lorsqu’il portait tablier d’écolier.

 

Qui donc rangea TARZAN dans cette pochette, et oublia l’y avoir rangé ? Forcément l’auto proclamé Docteur Jivaro. Fut-ce de sa part un clin d’oeil humoristique ? Mais d’abord, d’où provenait l’emballage ? … J’interrogeai ma femme, qui calma mon angoisse métaphysique. « Si tu avais eu la curiosité de regarder au dos, tu aurais vu la deuxième étiquette sur laquelle est marqué : Jupe Taupe. C’est moi qui ai acheté une fringue. Où ça ? En tout cas pas à Montluçon. Il ne faut pas laisser ce sac à portée des enfants qui risqueraient de s’étouffer en s’amusant à fourrer leur tête dedans. Voilà, Monsieur ! ».

 

En réalité, cette brochure de 52 pages n’est pas une brochure : ni agrafe, ni même épingle à nourrice. Ses feuilles pliées se tiennent entre elles cousues par un fil blanc. Les photographies imprimées en Belgique sont sélectionnées d’un film fourni par la MGM durant l’année 1936. Quel titre ? « Tarzan escapes » … C’est le troisième film joué par le couple WEISSMULLER / MAUREEN O SULLIVAN. C’est aussi, malheureusement, celui qui prépare le déclin du genre, sous le couperet d’une censure obsédée de pudibonderie et baptisée Code Hays.

 

En couverture de cette revue cinématographique, le visage d’un beau garçon. Visage calme abritée sous une chevelure figée. On voit que le peigne est passé après la douche matinale qui vous pleut dessus jusqu’à ce que la raie du cul serve de gouttière. Allez ! Je parie qu'à l'époque l’Editeur voulut principalement s’attirer un public féminin. Celui de midinettes sentimentales rêvassant devant la physionomie d'un acteur plutôt que de se compliquer la cervelle avec les méandres d’un scénario.

 

Toutefois, sur la treizième page, un peu de lecture apporte une précision quant à la qualité du personnage principal.

 

- C’est Tarzan ! … Le grand singe blanc … Il est JU-JU ! …

 

Dans le parler d’européens coloniaux s’entretenant des croyances religieuses de traditionnels peuples noirs animistes, Yu-Yu’ signifie ‘sacré’.

 

Que TARZAN ait accumulé des victoires jusqu’à mériter d’être couronné « sacré » vous n’en fûtes jamais informé par vos bandes dessinées d’enfance, avouez-le.

 

BD-Tarzan-s'évade-fragment.jpg

 

 

Rendons-nous à l’évidence : une sorte d’OVNI peut rester suspendu entre les cuisses d’un acrobate.

 

 Doc Jivaro

 

 

30/07/2016

Les Tarzanides du grenier n° 222

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La proximité des Jeux Olympiques du prochain mois d’août 2016, est l’occasion pour nombre d’opinions politiques de ramener sur le devant de la scène le souvenir des Jeux Olympiques de 1936 à Berlin, lorsque l’Allemagne était gouvernée par le Chancelier Hitler escorté de tout son Parti National Socialiste. Un anniversaire de quatre vingts ans en quelque sorte.

 

Cependant vos média oublient de signaler la présence de TARZAN dans ce même stade berlinois de 1936. En effet, le « Roi de la Jungle » participa à l’épreuve sportive qui les symbolise toutes : le Décathlon. Une participation incognito, sous l’identité américaine de Glenn MORRIS. Ce fut donc sous un nom d’emprunt que TARZAN remporta – cela va de soi ! la compétition la plus épuisante. C’est ce que relate plaisamment Guy Deluchez dans son ouvrage : Moi, Tarzan, publié en octobre 2010 chez l’Éditeur SEUIL.

 

 

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Lorsqu’il s’en retourna dans sa forêt africaine natale, TARZAN / Glenn Morris souffrait des pieds qu’il s’était malmenés dans des chaussures citadines auxquelles il n’était pas habitué.

 

  

Mais, attendez, ce n’est pas tout ! Glenn Morris, sans même s’être lavé de sa sueur sous une bonne douche, se lança au cou d’une jolie femme qui le photographiait d’une façon glamour.

 

- Moi, Tarzan ! Toi, Jane ! s’écria t’il tout heureux.

 

C’était une erreur de casting ! Il venait d’aborder impétueusement Léni RIEFENSTAHL. Une artiste cinéaste de très grand style, tout autant jolie fille que sportive habituée aux rudes bourrades de la S.A. Elle était surtout la protégée d’Hitler. Aussi remit-elle énergiquement de l’ordre dans l’échange verbal :

 

- Moi Léni ! Toi pas Tarzan !

 

Et, effectivement, à ce moment là, Glenn Morris n’avait pas encore endossé (si je puis dire) le fameux cache-sexe en peau de léopard. Car cet homme n’incarna qu’en 1938 et dans le film TARZAN’S REVENGE, le personnage inouï créé par E. R. Burroughs.

 

Léni RIEFENSTAHL vivra jusqu’à l’âge de 101 ans, gardant une activité positive dont s'enrageaient ses ennemis. Notamment, elle réalisa, en Afrique, au Soudan, un reportage cinématographique sur la tribu des Nuba de KAU.

 

Nous aimerions bien apprendre que ce beau reportage en date de 1975 fut réalisé en souvenir d’un certain Glenn Morris/Tarzan mort en 1974.

 

Doc Jivaro