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09/03/2020

Tarzanides du grenier n° 412

Hurler avec les louves d'un féminisme lesbien acharné à dépecer le très talentueux Polanski ET ressasser le danger international d'un vilain pas beau coronavirus, tout ça n'intéresse que peu Doc Jivaro. Il préfère sur le tard de sa vie rêver parmi ses souvenirs.

 

C'est dans le numéro 52 de Paris-Jeunes, année 1947 que recommencèrent les exploits d'un certain Fantôme du Bengale. En cette circonstance Paris Jeunes modifiait son titre l'allongeant mot à mot pour devenir :

 

 

BD-Paris-Aventures,-05-06-1947.jpg

 

 

Quelque cinq années plus tard, Emile Moreau, directeur de la publication, devait abandonner les aventurlures "américaines" du héros masqué dont l'anneau TOTENKOPF porté à la main droite déplaisait fortement au camarade Thorez Maurice. Ainsi la loi 49956 du 16 juillet 1949 fit-elle disparaître momentanément en France le mythe créé par Lee Falk et Ray Moore.

 

 

BD-Fantôme-du-Bengale,-1951.jpg

 

 

Quant à l'hebdomadaire PARIS JEUNES AVENTURES il subsista cahin-caha jusqu'à son numéro 44 de 1951, abandonnant sa place à PECOS BILL, le cavalier légendaire du Texas. Les aventurlures de celui-ci n'avaient pourtant débutées que modestement sur une demi-page du numéro 27 de l'année 1950.

 

BD-Pecos-Bill,-n°-20,-1951.jpg

 

 

PECOS BILL d’abord mensuel puis bi-mensuel mérita un vif succès auprès des gamins de mon âge et ne disparut qu'en 1957.

 

1957, l'année même ou j'agaçais mes parents en leur demandant d'accepter mon entrée dans une école de Beaux-Arts.

 

Doc Jivaro

 

22/07/2017

Les Tarzanides du grenier n° 261

  

Lorsque Doc Jivaro n’œuvre pas à accélérer la disparition de l’espèce humaine, il se repose. Se reposant il feuillette divers paquets de journaux vieillots, tous écornés, déchirés poussiéreux.

 

- Tu cherches à périr empoisonné ? Interroge son n’épouse.

 

Doc Jivaro s’attarde sur un journal populaire pour les adultes année 1955 : LA PRESSE MAGAZINE dont la Rédaction se tenait au 142 rue Montmartre Paris 2e.

 

En bas de la deuxième page de l’exemplaire numéroté 505, une photo-montage affichant la tête d’une gamine avalant un restant … de banane.

 

« Elle en mange 10 000 par an » c’est ce qui est imprimé dans le texte.

 

Est ce vraiment un appétit pantagruélique ? Ou alors … Ou alors une incitation à récidiver avec toutes les insinuations obscènes relatives à ce fruit originaire des pays chauds. Vous savez, ces histoires qui font rigoler toute la tablée à la fin d’un gros repas d’européens bien nés, quand la jeune fille dans sa robe blanche de « Communion Solennelle » a les oreilles rougies d’en attraper tant et tant au vol « des raides et des pas mûres »

 

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Sur la photo montage, ce qui attire notre curiosité ce n’est pas tant la goinfrerie attribuée à la gamine que l’affichage, en avant d’elle, de la couverture d’une brochure de bandes dessinées : PECOS BILL.

 

PECOS BILL, héros légendaire du Texas, eut ses heures de gloire auprès des garçons de mon âge. Mais, justement, ce genre de BD était destiné aux garçons. Pas aux filles. Les mœurs d’alors séparaient nettement deux écoles : pour Mademoiselle, la couture ; pour le jeune homme, la boîte de Meccano. D’où, à coup sûr, une petite fille lisant PECOS BILL devait être le résultat d’une erreur d’aiguillage. C’était une « garçon manqué ».

 

Doc Jivaro ne possède pas la collection complète des BD PECOS BILL. Aussi n’a t’il pas trouvé à portée de sa main la brochure dont il bavarde ici. Toutefois, une recherche auprès de nos faux amis que sont les commerçants dans Wikipédia, lui a permis d’obtenir des précisions . Il s’agit du numéro 13, portant pour sous titre : le Tam Tam du Woo-Doo. Ce fascicule, commercialisé 35 frs en 1955 se vend à présent entre huit et dix euros, l’achat étant relatif à l’état de conservation des pages.

 

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 Faisons mine d’en finir tout de suite : Susan MORGAN, la petite demoiselle condamnée à ne digérer que des cargaisons de bananes « à cause d’une tumeur à l’estomac », VIT-elle encore, vieillissant minute après minute comme vous et moi.

 

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Aux dernières nouvelles, voici ce que fut la VRAIE physionomie de la petite Susan.

 

 Doc Jivaro et Mfcl

 

08/07/2017

Les Tarzanides du grenier n° 259

 

 

Dépendant de l’ancienne Louisiane Française, l’État Oklahoma fut longtemps un territoire de refuge pour une multitude de tribus indiennes. Ce qui justifia que nombre d’entre elles fissent alliance avec la Confédération du Sud lorsqu’une « Guerre de Sécession » devint inévitable à cause de l’offensive militaire des industriels du Nord contre la civilisation des familles sudistes.

 

La bande dessinée KID OKLAHOMA s’inspira de cette folie civile américaine mais sans donner le mauvais rôle aux propriétaires de champs de coton du Sud. (L’esclavage était alors regardé comme une tradition humaine, et bien des noirs et des indiens exploitaient, eux-aussi, la « force de travail » d’esclaves importés de l’Afrique par tout un commerce organisé par les musulmans).

 

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Publié dès mars 1953, KID OKLAHOMA ne cessa d’exister qu’avec son numéro 34 de l’année 1954, sans doute victime d’un manque de jeunes lecteurs. Chacun des exemplaires bi-mensuels comportait 32 pages alternées deux par deux : deux en couleurs, deux en noir et blanc. La double page centrale, toujours hardiment colorée, pouvait être décorée d’un seul grand dessin, ce qui donnait de l’originalité à cette publication. Les images n’étant pas signées, nous n’apprîmes que plus tard les devoir au talent de Paparella (1916-2001?).

 

Le garçon de l’Oklahoma est un jeune indien éclaireur jeune de l’armée du Sud. Il est gradé caporal. Son supérieur militaire est le lieutenant Raphaël de Soto, lequel meurt en guerrier, laissant sa sœur Belle Starr sous une double protection, celle du kid et celle du génie mythique du Mississippi : MIKE FINK. La silhouette adolescente de KID est une réussite : il chevauche un cheval énorme qui semble être bâti pour un lent et pénible labourage ET non pas pour galoper à gagner je ne sais quel derby anglais. Mieux encore dans l’acrobatie : Kid Oklahoma chevauche debout, jambes droites, l’animal et non pas assis pépère sur son croupion.

 

Doc Jivaro n’a pas relu les épisodes mouvementés de cette BD parfois taxée de « fasciste ». Doc Jivaro ne peut donc pas, ici, affirmer que cette BD évoque le fameux général nordiste SHERMAN, celui dont les pillages et les massacres sont quelquefois interprétés comme la préfiguration des terribles « einszatzgruppen » nazis en Ukraine.

 

Depuis son numéro 29 de mai 1954, KID OKLAHOMA racontait sur une dizaine de pages BD le tout début des aventures d’un des héros fictifs du Texas : PECOS BILL.

 

Dans sa traduction française KID OKLAHOMA, d’origine BD italienne, était commercialisé par les Éditions Périodiques Illustrées, 12 rue du 4 Septembre.

 

Dans Paris, bien sûr.

 

Et quand Paris n’était pas pourri.

 

Doc Jivaro

 

08/06/2013

Les tarzanides du grenier (n° 35 bis)

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Selon la mythologie hébraïque – celle de la Bible – la femme et le serpent se font complices pour accabler l'homme, ce grand nigaud qu'il faut savoir mener par le bout du zizi.

 


 C'est sous l'influence des tarzanes et autres tarzellas – alors très en vogue – que Pellos invente DURGA RANI, une jeune fille athlétique, vierge de partout.  

On est alors en 1947 (une feuille de lancement n° 0 existerait dès 1946 ?) On est alors en 1947, Pellos travaille encore et toujours pour les éditeurs Offenstald, lesquels produisent simultanément à des titres diversifiés une LISETTE, brochure hebdomadaire imprimée d'images et de texte. Elle est adressée aux fillettes scolarisées, dans le royaume pas forcement enchanté des petites culottes tissées de coton blanc. 

« j'aimais beaucoup KIPLING » avouera avec émotion Pellos dans le numéro 31 des Cahiers de la Bande Dessinée. Donc, géographiquement, ce ne sera pas l'Afrique, ce sera l’Inde. Mais attention,pas l’Inde des Colonies Anglaises ni celle de notre compatriote DUPLEIX. Ce sera l’Inde d'avant ou, si vous préférez, de l'Inde en dehors de toute conquête européenne. Une Inde romancée n'ayant pas même conservée souvenir de l'épopée Alexandre Le Grand. 

L'histoire de DURGA RANI se déroule sur 126 planches. Les illustrations ne sont pas  enfermées dans des cases et les phylactères n'existent pas. Toute onomatopée est bannie. Les dessins servent à accompagner un long texte découpé par paliers. En résultat, il ne s'agit pas vraiment d'une BD. On peut parier que les gamines en admiraient les images avant de se décider à en lire le récit. 

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 Voyager en compagnie de la « Reine des Jungles » n'équivaut pas à une période de repos. Nulle part la sécurité ! On s’entre-tue, on assassine avec rage. Les animaux s'écrabouillent, se déchirent, se dévorent pendant que DURGA RANI, autoritaire et orgueilleuse, s’exhibe colérique dans ses vengeances. Tout ça créant un climat frénétique et voluptueux. De quoi inciter plus d'une gamine à quelque rêvasserie érotique conduisant à de premières masturbations. Mais heureusement pour la tranquillité des familles répressives, le lit des enfants d'avant l’adolescence ne parle pas. Silence et couche cousue.  

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Pellos n'oubliait que rarement de placer sa signature au bas de chacune de ses planches. Le moindre petit dessin méritait, lui aussi, d'être paraphé. Il profitait ainsi d'une tradition française rendant hommage au travail de l'artiste aussi modeste soit-il. Les italiens dans leurs journaux pour enfants ne disposaient pas fréquemment d'une pareille reconnaissance. Mes copains d'école et moi avons aimé KIT Le Petit Shérif ainsi que Pécos Bill sans jamais connaître ni le nom ni même le pseudonyme de leurs auteurs transalpins. 

Au dessus de la signature de Pellos on voit un petit signe graphique dont la forme est modifiée après quelque temps d'utilisation. Tantôt un cœur, tantôt un œil. Parfois un profil schématisé, celui d'un animal ou d'un humain, etc. Pellos disait que ces pictogrammes l'aidaient a repérer l'année de réalisation des dessins. Était ce vrai ?

 Les 126 pages de Durga Rani peuvent être divisées en quatre cahiers d'inégales épaisseurs, chacun marqué d'un pictogramme différent des trois autres.

  

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Un ovale pages 1 à 12 -  Un astérix de la page 13 à 59 et de la page 60 jusqu'à 107 : un coeur - Une étoile page 108 jusqu'à 126 la finale

 

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 Durga Rani danse en acrobate païenne.


Le rabbin, le curé, le mollah et le secrétaire du Parti des Travailleurs détestent ce style de danse. Quant aux femmes dites libérées, qu'elles soient frigides ou qu'elles soient lesbiennes, elles détestent surtout les hommes qui aiment ce genre de danseuse. 

 

Docteur Jivaro