14/01/2017
Les Tarzanides du Grenier n° 237
Les éditions Casterman et Moulinsart SA doivent faire des choux gras en rééditant le bon vieux Tintin au pays des SOVIETS (1929) mais dans une version prostituée à la colorisation. Donc dans une falsification avouée.
Vous n’allez pas me dire que vous n’accepteriez de vous rendre à une rétrospective des gravures de Dürer ou de celles de Rembrandt qu’à condition qu’elles aient été d’abord scannées et colorisées sous prétexte de les rajeunir ou de les rendre plus vivantes – pouah !
A propos de TINTIN au pays des SOVIETS, le fanzine RECTO VERSO numéro 3 de l’année 1983, (tellement rare qu’il en est aussi précieux qu’une des précieuses pierres du Graal), le fanzine RECTO VERSO, dis-je, publia en son temps une page critique bousculant quelque peu la mémoire d’Hergé après le trépas du Monsieur Belge. Voici cette page mais amputée d’une de ses vignettes dont le sujet ne concerne pas Tintin.
- Doc Jivaro ?
- Oui ?
- Si t’aimes pas l'arc en ciel n’en dégoûtes pas les gens.
- Soyez sérieux ! Doc Jivaro aime les couleurs en Art lorsqu’elles y sont utiles. Exemples : Le dernier tiers du film YVAN LE TERRIBLE ou encore dans ANTONIO DA MORTES film de 1969. Sans oublier qu’existe aussi un DICK TRACY de 1990 ayant bien joué des teintes fluorescentes. Mais qu’un quelconque quelqu’un vienne à trahir en le colorisant KING KONG, le seul vrai KING KONG, celui de 1933, j’envoie en riposte la Reine du Royaume d’Opar couper les deux breloques du quelconque quelqu’un.
Vous voilà tous avertis, cornegidouille !
Doc Jivaro et Mfcl
18:19 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Fanzine, Film, Grenier de la BD, Journaux, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tintin, hergé, casterman, dick tracy, yvan le terrible, king kong, recto verso, tarzanides du grenier, bd, bandes dessinées de collection, alfred jarry
10/12/2016
Les Tarzanides du grenier n° 235
Publié mensuellement et, semble t’il, seulement pendant huit numéros GUERRE ET MAQUIS n’offre rien de bien excitant ni par ses récits simplets, ni par sa graphie rudimentaire tracée à coups de pinceau épais. Deux auteurs : Polsis pour l’écriture, Alex pour le dessin.
Année de parution 1949
L’Europe vient d’être ravagée par le conflit Hitléro-Stalinien. La Suisse des banquiers ainsi que l’Espagne de Francisco Franco ont su s'en épargner.
- Paris brûle t’il ? aurait demandé, impatient comme le veut la tradition, le Fuhrer.
René Clément repose la question dans un de ses films où la quantité de comédiens célèbres n’améliore en rien un spectacle sans qualité artistique notable.
- Paris brûle t’il ?
- Non ! Paris ne brûle pas. Paris n’a jamais brûlé. Jamais sauf en 1871 lorsque les Communards tant et tant admirés par tout politicien de gauche incendièrent quelques-uns des bâtiments historiques les plus prestigieux.
Doc Jivaro ne conservent que les quatre premiers numéros de Guerre et Maquis
En les feuilletant à nouveau une remarque d’importance est à faire : En dépit d’uniformes allemands aucune croix gammée n’est visible. Ni sous forme d’un drapeau, ni sous forme d’un brassard. A croire que l’emblème Swastika sous mouvement lévogire n’existait pas pendant le troisième Reich ! Toutefois Guerre et Maquis ne fut pas la seule bande dessinée en France à ne pas montrer l'emblème hitlérien : deux autres séries et d’une longue durée chacune - Colonel X et René La Riposte - en furent pareillement exemptées. Était-ce d’un commun accord que nos éditeurs avaient renoncé à exhiber devant les enfants un symbole dont le souvenir pénible leur était encore très proche ?
En Amérique du Nord les maisons d'éditions ne se médusaient pas d’une telle retenue. Regardez une image extraite de TARZAN et les Vikings où l’aviateur espion nazi exhibe à la fois fièrement et malicieusement la croix gammée tatouée sur sa poitrine. Mais le plus inattendu chez ce vilain pas beau éhonté c’est son prénom : Jonathan.
Sans blague ? Sans blague.
Doc Jivaro
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07/12/2016
Trois jours que le papa de Gai-Luron est mort
16:40 Publié dans Actualité, Arts, Grenier de la BD, Journaux, Media, Politique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pervers pépère, fluide glacial, pilote, pif gadget, gotlib
03/12/2016
Les Tarzanides du grenier n° 234
Lacassin lui même, lorsqu’il rédigea en 1963 pour la revue trimestrielle BIZARRE un Spécial-Tarzan devenu référence pour tous les curieux du mythe inventé par E. R. Burroughs ... Lacassin lui même, dis je ne mentionna pas SAHIB TIGRE parmi les imitations et impostures inventées selon l’effigie du Roi de la Jungle. Et pour cause ! ce tarzanide infériorisé ne s’imprima en France que comme personnage secondaire dans les pages du bi-mensuel AKIM, le premier avril 1973.
AKIM, pratiquement tous les gosses l’accompagnaient dans ses aventures africaines. Mais SAHIB TIGRE ? … Sur les 756 numéros que compte AKIM, Sahib Tigre n’est présent que dans les numéros 328 à 343. Puis il disparaît, escamoté par la seule banalité de son scénario.
Couverture AKIM du Ier avril 1973. N° 328.
Ce serait gaspiller notre temps et mettre à l’épreuve votre patience que de nous attarder sur le cas misérable de Sahib Tigre … Suffisons-nous de rappeler que Sahib Tigre ne parcourt ni la savane et ni la jungle peuplées de Cafres ou de Zoulous. Non, non ! ses pérégrinations le conduisent sous les frondaisons humides de l’Inde colonisée par l’Angleterre après que Versailles ait abandonné le Marquis Dupleix en face des … Mais oublions, ici, cette période déplorée de notre histoire nationale. Regardons plutôt les deux pages ci-dessous : pages 94 et 95. Sur celle de gauche Sahib Tigre porte un cache-sexe barbouillé d’une tache noire. Sur celle de droite le cache-sexe suggère une peau de léopard. On comprend tout de suite qu’un tâcheron chargé de quelques retouches négligea son travail et que l’éditeur haussa les épaules, s’en fichant bien.
Les romans, les bandes dessinées et le cinéma nous ont habitués à de nombreux faux Tarzan, imitations ou doublures plus ou moins réussies. Cependant il fut un temps où dans les cirques, le public applaudissait des dompteurs de fauves qui adoptaient à leur tour la silhouette célèbre de TARZAN.
Image sortie du n° 40 (1954) du bimensuel PRAIRIE (Éditeur IMPERIA)
Beaucoup d’analyses ont été écrites et publiées à propos des Tarzanides dans la littérature et les films. Par contre, des analyses il n’en existe peut être pas concernant des Tarzanides de chair et d’os pareils à cet homme qui s’expose jouant au cerceau avec un tigre.
Doc Jivaro et Mfcl
18:12 Publié dans BD, BD anciennes, Fanzine, Grenier de la BD, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : akim, lacassin, impéria, tarzanides, bernadette ratier, mon journal, bd anciennes
12/11/2016
L’ogre de Barbarie
Le milliardaire américain épouvante jusqu’en France les familles musulmanes immigrées sans lesquelles nous demeurerions incapables d’alimenter nos petits enfants.
Bien sur que BAR ZING ne renonce pas à jouer la carte (biseautée ?) du Doc Jivaro et de ses Tarzanides du grenier. Mais en ce moment il prépare une nouvelle série BD qui devrait avoir pour titre :
TARZAN
et les
FEMMES
Dessin américain de John Lehti.
Cette image fut censurée dans la version française de 1949.
Doc Jivaro et Mfcl
17:54 Publié dans BD, BD anciennes, Grenier de la BD, Media, Moeurs, Politique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : john lehti, tarzan, donald trump, bar zing, doc jivaro, tarzanides du grenier, bd, bandes dessinées de collection
05/11/2016
Tarzanides n° 233
Sûrement, vous ne connaissez pas.
Qu’est ce que je risque à parier ?
En 1938, en juin 1938 était publié FRANCIS, 16 pages de récits paraissant « tous le jeudis ». Un sous titre rédigé en blanc sur fond noir rassurait les parents : « Journal des enfants bien élevés ».
FRANCIS, français : on restait en famille.
A ce moment là la bande dessinée s’était bien développée en France, principalement sous l’influence américaine. Le résultat divisait le public en deux camps : succès chez les uns, refus pour les autres. FRANCIS faisait connaître son opinion en se contentant d’entretenir la tradition : une écriture dominante et éducative pendant que de rares dessins n’occupaient qu’une place subalterne.
Cependant, à l’intérieur, pages 8 et 9, nous trouvons tout un travail artistique dû à Marijac (celui qui allait fonder le magazine COQ HARDI). Les images se succèdent mais ce n’est pas encore de la BD (pas de bulles et le texte n’est pas manuscrit mais fixé en caractères d’imprimerie en dehors des dessins).
Les connaisseurs remarquent aussitôt que les mouvements de JIM roi des cow-boys sont imités de ceux que le débutant talentueux Burne Hogarth attribua à TARZAN.
FRANCIS s’arrêta à son numéro 27. Attention : certains marchands l’indiquent comme ne comportant que 14 pages. L’éditeur en était Albin Michel. Il semble que nombre de dessins des couvertures soient produits par Niezab mais en l’absence de toute signature.
La collection réputée rare n’est pourtant pas très recherchée.
Doc Jivaro et Mfcl
16:49 Publié dans BD, BD anciennes, Fanzine, Grenier de la BD, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : albin michel, coq hardi, francis, marijac, niezab, bd, bandes dessinées de collection, burne hogarth