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11/10/2020

Tarzanides n° 454

 

 

Ça n'va plus bouillir !

 

 

Imprimé en 1954 à Clermont-Ferrand mais édité sous la responsabilité du parisien Jean Chapelle, ce numéro UN de ZAPPY ne nous a pas laissé de souvenir.

 

 

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Couverture non signée probablement due à Oulié.

 

 

Et d'abord pourquoi « Zappy » ? probablement à cause de la célébrité populaire d'un Zappy Max, amuseur, bavard, sur Radio Luxembourg. Ceux et celles de mon âge connurent ÇA VA BOUILLIR, non ? Cette émission radio-phonique qui allait donner une bande dessinée en 1959 dans le journal PILOTE.

 

Cependant ZAPPY, 132 pages pour 65 frs anciens, ne contient que de courts récits en images qui ne sont que des rééditions de quelques-uns des bédéistes ayant commencé leur carrière à partir de la seconde moitié de la décennie 1940 : Melliès, Roubinet, Bastard … Et, ici, c'est Bastard qui se taille la part du lion : sur les six BD de style « réaliste » quatre sont signées Bastard. Tous les vrais amateurs de bandes dessinées anciennes connaissent ce gaillard qui débuta peut-être comme bûcheron avant de devenir créateur de l'une des séries les mieux réussies dans l'ancien journal dominical VAILLANT : Yves le Loup.

 

Les collectionneurs avancent que 17 numéros ZAPPY furent publiés. Doc Jivaro avait complètement oublié qu'il n'en possède que deux qui font quatre avec les deux noyaux dont la nature l'a dotés.

 

Doc Jivaro

 

01/07/2017

Les Tarzanides du grenier n° 258

  

Les héros BD inventés par le capitalisme des Etats-Unis influencèrent les dessinateurs plus ou moins encartés communistes travaillant pour l’hebdomadaire VAILLANT, en France de l’après 1945.

 

Parmi eux, Bastard, René Bastard (1900-1975) s’inspira principalement de PRINCE VAILLANT mais en limitant généralement les exploits de son YVES LE LOUP aux seuls halliers et rocailles humidifiés par les brumes marines de Bretagne.

 

La planche de bandes dessinées suivante pourrait avoir été prélevée dans l’un des exploits de TARZAN où le héros de E.R. Burroughs voyage périlleusement jusqu’au centre de la terre. … Pellucidar, vois-tu, jouvencelle, toi sortie des forêts de Brocéliande ?

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Observons que cette séquence BD est absolument démunie de bulles ou de fumetti … Les dialogues demeurent inclus dans le récit conformément à la littérature d’un roman traditionnel. Mais en raison de ce choix, nous pourrions croire que cette histoire provient d’un journal édité en France pendant les quatre années où domina un « régime fasciste » incarné par le maréchal Pétain promenant ses chaussures et sa canne dans le grand parc de Vichy.

 

N’en est rien pourtant.

 

VAILLANT, logé au 5 boulevard Montmartre, dépendait entièrement des collaborateurs de l’Union Soviétique. Cependant, sa décision de refuser les bulles dans l’imagerie de la bande dessinée resta longtemps conforme à la censure édictée par les « collabos du nazisme ». En réalité, les bataillons communistes de l’après-guerre 1940-45 répartissaient la BD en deux catégories bien distinctes l’une de l’autre : l’une sérieuse, l’autre humoristique. La sérieuse excluait l’emploi de bulles jugées trop américaines. Par contre celle amusante donc pas sérieuse pouvait recourir à l’emploi de bulles. Ainsi chez les communistes, utiliser des bulles désignaient une histoire à ne pas prendre au sérieux. Exemples : les deux n’animaux Placid et Muzo ou encore, mais avec plus de drôleries, la Pension Radicelle.

 

La planche BD Yves Le Loup est imprimée sur la page 14 du n° 481 du 1er août 1954. A l’intérieur de ce même journal la propagande communiste se manifeste (page 15) en dépit de la loi française interdisant toute agitation politique dans les journaux destinés à l’enfance.

 

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Scannez ici

 

Quoi de plus beau pour un adolescent de 1954 que de rester pionnier puceau de l’URSS ?

 

 

Doc Jivaro

 

28/02/2015

Les Tarzanides du grenier n° 101

 

Tout à fait par un hasard qui ne profite qu'aux riches, la main du Docteur Jivaro s'est posée sur le numéro 1 de ZAPPY, un illustré de 132 petites pages et daté de l'année 1954.

 

- Où l'as-tu trouvé ?

 

- Là où je ne le cherchais pas. Chez un bouquiniste tout en vrac, sur le côté à l'arrière de l'église Saül-Paul, un dimanche d'hiver en février.

 

ZAPPY ne fut édité qu'avec 16 numéros mensuels. Son numéro 1 contient quatre récits des premiers travaux signés de BASTARD. Bastard gagna une bonne réputation populaire avec son YVES LE LOUP publié dans VAILLANT, hebdomadaire contrôlé par un groupe communiste stalinien mais publié en langue française de petite bourgeoisie jusqu'au numéro 888, dernier numéro paru sur grand format traditionnel.

 

Zappy-1.jpg

 

La couverture de ZAPPY n'est pas signée mais les anciens jeunes lecteurs de Zorro-Magazine reconnaîtront le style de OULIE, dessinateur-maison pour Jean Chapelle du 22 rue Bergère – Paris XIXe. Cette couverture s’étale sur une double page ; ce qui constituait une présentation graphique assez fréquente dans les formats de poche de la BD pour enfants des années 50. Ainsi PIPO, ainsi HOPPY, ainsi … etc, etc. Ce genre de couverture contient une astuce visuelle : le gamin voit d'abord l'indien tendant l'arc et visant ...mais visant quelle cible ? Le gamin pivote la couverture sur elle même, et trouve la réponse au dos du bouquin.

 

Zappy-2.jpg

 

Pourquoi le titre ZAPPY ? peut-être sous l'influence du grand succès d'une émission radiophonique des années 50 : « Ça va bouillir ! », dont l'animateur était Zappy Max né Max Doucet. Cette émission mérita une version bande dessinée dès le premier numéro du célèbre hebdomadaire PILOTE (1959).

 

Doc JIVARO