14/10/2017
Les Tarzanides du grenier n° 272
Parions sans Paris-pourri, parions simplement que vous ne connaissez pas l’une des BD parmi les toutes premières engendrées par l’auvergnat Marijac.
1936-1937. Le dessin de 36, l’édition de 37. Avec l’imprimeur localisé en Belgique. Quant au titre, son humour fut sûrement choisi pour rappeler l’existence alors contemporaine de AL CAPONE. Vous savez bien : ce gangster « rital » exploitant les politiciens et les commerçants dans Chicago, profitant de la période américaine dite « de prohibition ».
« JULES BARIGOULE contre AL COQUIN » dont Doc Jivaro sélectionne, ici, une bande de trois vignettes qu’il isole de la huitième page.
Oui, vous repérez bien la situation : le héros rondouillard entre dans une des anciennes pissotières publiques, toutes disponibles de jour comme de nuit. Il entre debout mais n’en sort qu’en rampant. Rigolo ? Pas ragoutant en tout cas. Quant on a connu les effluves et la saleté de ces urinoirs dont la paroi circulaire n’était jamais propre sous l’effet d’un trop mince ruissellement d’eau … et devrais-je rappeler la présence de croûtons de pain rassis qui s’y trempaient, paraissant abandonnés alors qu’ils patientaient jusqu’au retour des propriétaires. Damnation !
Tous ces lieux malodorants re-baptisés « tasses » par les poètes de l’Arc en Ciel, furent détruits fin années 70, début années 80. Le Jules Barigoule de Marijac eut bien du mérite d’y trouver un refuge – même éphémère. En tout cas, ce genre de gag est resté impossible à recommencer dans les journaux destinés à la jeunesse du pays de Rabelais.
Doc Jivaro vient-il d’oublier qu’il devait bavarder à propos de PIM, PAM, POUM ? Pas du tout et ce n’est que partie remise. Ce sera sur le cas d’une gamine toujours présentée comme espionnant les frasques de deux garnements incorrigibles. Cette gamine, c’est Léna, qui en sait plus long que ce qu’elle en dit.
Doc Jivaro
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07/10/2017
Les Tarzanides du grenier n° 271
Doc Jivaro avait préparé un petit article à propos de ce numéro 82 du Collectionneur de Bandes Dessinées, presque entièrement consacré aux Katzenjammer kids.
Un contretemps (fâcheux comme il se doit) l’oblige à en reporter la publication.
De ce retard excusons le.
* Bob, connut-il PIM PAM POUM ?
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30/09/2017
Les Tarzanides du grenier n° 270
Pour une majorité de gosses d’à présent, le nom de CLOSTERMANN n’est même pas un mot connu. Pour nous, les vieux seniors c’ est tout l’opposé : CLOSTERMANN pilote de chasse RAF, nous nous en souvenons par son livre Le Grand Cirque publié chez Flammarion en 1948.
Mais aussi par deux versions éditées en bandes dessinées, l’une dans TINTIN, l’autre dans COQ HARDI. (Sauf qu’en réalité celle de COQ HARDI nous arriva bien avant celle de TINTIN). Celle du journal de Hergé date des années 1952/53 et fut publiée depuis le numéro 165 jusqu’au n° 186. Voici celle du n° 171 de janvier 1952. On lit qu’elle est signée de Auger. Raoul Auger.
L'interprétation livrée dès 1949 par COQ HARDI est exemplaire par le dynamisme d’une mise en page capable de frapper le regard des parents autant que celui des enfants.Même que Maman trouva ces avions fort indisciplinés qui débordent des images, cassant le périmètre des carrés et des rectangles. A croire que l’artiste Christian Mathelot avait voulu suggérer autant les dangers des combats aériens que le bruit des moteurs et des explosions.
L’ensemble réussi par Mathelot fut réédité sur un format carré, en album cartonné, année 1950, toujours chez Flammarion. Quant à Clostermann, héros français de la Seconde Guerre Mondiale, il fit à Marijac l’honneur de s’inscrire sous le nom indien de « Grand Aigle Volant » dans la tribu des Coqs Hardis.
Doc Jivaro
17:59 Publié dans BD, BD anciennes, Grenier de la BD, Histoire, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bandes dessinées de collection, marijac, clostermann, tribu des coqs hardis, tintin clostermann, seconde guerre mondiale, pilotes de chasse raf, christian mathelot, le grand cirque
23/09/2017
Les Tarzanides du grenier n° 269
« Malheureusement méconnu » affirme le BDM des z’ans z’ans 2009-2010. « Méconnu » c’est vrai. Mais, « malheureusement », est ce bien certain ?
Et le même BDM d’ajouter « bi-mensuel puis hebdomadaire ».
Non ! Mes amis, non ! Le petit journal BD VAILLANTE naquit d'abord avec une parution mensuelle.
De quinze en quinze : numéro 1 du 15 novembre 1946, numéro 2 du 15 décembre 1946 … etc.
Vaillante n° 1 du 15 novembre 1946
et Vaillante n° 3 du 15 janvier 1947
Doté d’un sous titre « Magazine des petites filles de France », ce sous titre est modifié sur le bandeau du numéro 3 pour devenir : Le Journal des fillettes. A croire que nos mouflettes avaient cessé d’être françaises …
Semaine dernière, Doc Jivaro s’étant empressé de trouver un emplacement digne du gros carton empli de TINTIN donnés par un ami, il tomba tout à fait par hasard sur onze des premiers exemplaires de VAILLANTE qu’il avait depuis longtemps oubliés posséder.
Si vous ne le savez pas, VAILLANTE fut la sœur cadette du fameux VAILLANT édité pendant 888 numéros « grands formats » par le Parti Communiste.
Dans les huit pages de VAILLANTE les filles rencontraient des dessinateurs BD déjà connus par leurs frangins pas forcément foulards rouges. Il y avait ARNAL, GIRE, BASTARD, BOURLES … en même temps qu’un HENRICRESPI dont les connaisseurs disent que trop modeste il laissa quelque peu ignorer son talent.
Signalons qu’à l’occasion de ce nouveau journal pour nos copines, GIRE métamorphosa en casimages BD le roman boîte à malices d’Alice de Lewis Carroll - roman dont les psychanalystes firent souvent leur gourmandise favorite sur canapé.
Encartée dans le numéro 3 de VAILLANTE du 15 janvier 1947, une page volante annonçait un « grand concours » mais réservé aux seules demoiselles celles-ci devant réaliser un joli napperon carré de 14 cm de côté. En somme, l’éducation classique voulue par l’Église était également appliquée par le Parti Communiste dans ses journaux. Bleu pour les garçons, rose pour les filles. Maman surveille t'à la maison le biberon du bébé pendant que Papa visse virilement les boulons dans l’usine. Étonnant non ? Étonnant surtout de la part de militants athées.
D’autant qu’à cette époque la camarade stalinienne Jeannette Vermeersch Thorez portait la culotte à braguette dans le couple. Et que cette Jeannette qui n’était pas celle de ma barboteuse … Et que cette Jeannette interdisait absolument l’utilisation de méthodes contraceptives aux filles du peuple.
Libération sexuelle de la femme ? Mon cul ! s’exclamaient alors les marxistes politisés made in URSS.
Le BDM (encore lui) indique 58 numéros VAILLANTE publiés.
Doc Jivaro
16:26 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vaillant, vaillante, gire, jeannette thorez, bandes dessinées de collection, madeleine bellet, henri créspi, imprimerie de sceaux
16/09/2017
Les Tarzanides du grenier n° 268
D’avoir été peu connu en France lorsqu’il y vivait, il termina totalement oublié après sa mort. Qui ça ? … MASCOTTE !
- BISCOTTE !
Celle là, facile, mon petit copain d’école ne pouvait pas la rater.
MASCOTTE, personnage de BD pendant les années 1949, 1950 et 51, était programmé par les « Éditions Populaires Modernes ». Hebdomadaire de 12 pages chaque, on le trouva d’abord sous un format italien bientôt remplacé par un format français ; leur différence ne provenant pas de leurs dimensions (≈ 21 cm X 15 cm) mais de leur mode d’imprimerie : le texte parallèle à la longueur dans le format dit italien.
MASCOTTE c’est les aventurlures d’un adolescent d’Écosse aux Indes durant la grande période coloniale anglaise. Mais par la suite, les paysages changent : le Sahara des dromadaires fait oublier les lacets de cuir de la secte des Thugs. L’autre changement est d’ordre vestimentaire : Mascotte renonce à la petite jupe écossaise (le kilt) pour s’habiller tantôt d’un pantalon long, tantôt d’un short.
Les collectionneurs s’entendent, semble-il, pour compter 93 numéros parus. Doc Jivaro n’a jamais souhaité les acquérir ; et son avoir pour le titre frôle la pénurie : 5 exemplaires.
Mascotte appartient à la catégorie de jeunes gens créés par des italiens comme ci ces derniers avaient voulu entretenir jusqu’à nos jours, discrètement, très discrètement le souvenir des « amours latines ». Pendant la décennie des années 50, KIT le petit shérif et NAT le mousse furent chez nous les mieux connus. Cependant, SCIUSCIA, jeune garçon débrouillard exerçant auprès des messieurs l’humble métier de cireur de c ... de chaussures, reste le plus célèbre du genre.
Ah j’allais oublier de signaler que le blondinet MASCOTTE est accompagné d’un solide gaillard, écossais, lui aussi en kilt et répondant au prénom couru de MAC.
Mais qu’est ce qu’un écossais peut bien cacher sous son kilt ? Sans doute ce que ma sœur ne trouva jamais dans la culotte hermétique du zouave du Pont d’Alma.
Doc Jivaro
18:00 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Fanzine, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : mascotte, kit le petit schérif, sciuscia, nat le petit mousse, Éditions populaires modernes, bd, bandes dessinées de collection, kilt
09/09/2017
Les Tarzanides du grenier n° 267
C’est dans Clermont-Ferrand, ville où le pape Urbain II prêcha la première croisade contre les guerriers musulmans envahisseurs de l’Afrique et de l’Europe, QUE Marijac donna naissance à son mirifique journal de Bandes Dessinées : COQ HARDI.
Ce numéro 1 daté du 20 novembre 1944, ne comporte que … 4 pages !
Sa réalisation fut compliquée, périlleuse même. C’est auprès des maquisards qu’il fallait solliciter une « attribution de papier » dont l’obtention dépendait alors du bon vouloir d’un commissaire militant communiste au F.N. (Le Front National de l’époque était une organisation armée stalinienne).
Doc Jivaro ne possède pas l’exemplaire n° 1 devenu rarissime de COQ HARDI. Ce manque l’amène à effectuer le scanné d’une réimpression publiée en 1981 par les Éditions de Châteaudun et dont Futuropolis assura la diffusion.
Le fridolin doryphore allemand se précipite tout heureux vers un journal oublié dans le paysage. SIGNAL fut le titre d’une brochure riche en photos d’engins de guerre et louant la bravoure des soldats du troisième Reich. Nombre d’invendus ayant survécus à la débâcle de la Wehrmacht, plusieurs bouquinistes parisiens en proposaient l’achat à partir des années 70, sans qu’on put interpréter leur geste comme un retour de la propagande hitlérienne. L’image de droite, quant à elle, offre l'occasion de vérifier comment Marijac pouvait signer DUM’S en rappel de son identité véritable : DUMAS.
Dans un intermède BD daté du 07-02-2009, Doc Jivaro se souvenait de Bison Impétueux, c’est à dire de la jeunesse de Jacques Chirac autour du totem du Sachem sans plumes de COQ HARDI. Mais l’image de référence visuelle manquait. Voici l’oubli réparé.
Coq Hardi n° 14 de 1946.
Doc Jivaro
17:14 Publié dans Aux bonnes heures des dames, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Media, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : coq hardi, marijac, jacques chirac, urbain, clermont-ferrand, jacques dumas, dum’s, journal signal, editions châteaudun