12/08/2025
Tarzanides du grenier n° 653
PIM, PAM ET POUM
Adam et Eve, raconte t’on, ne travaillaient pas. Être sans cesse en repos est une des conditions pour vivre en paradis. Encore faut-il être immortel, donc disposé d’un corps démuni totalement de sexualité. Arrêtons ici.
Parmi les bandes dessinées de mes jeunes années, j’en trouvai une où les personnages, en particulier les enfants, semblaient vivre sur le mode paradisiaque. Le titre en était PIM PAM POUM. Je venais d’en faire la découverte dans l’album DONALD n° 6 groupant les numéros hebdomadaires de 131 à 156.
Laissons de côté PIM qui est la tante de POUM et PAM (comme elle est victime de farces pendables elle ne peut raisonnablement pas être la maman des deux garnements). Je parie que tous les écoliers qui ont aimé cette bande dessinée remarquèrent que Pam et Poum ne sont pas astreints à un enseignement scolaire. L’école ? Connais pas !
A gauche de votre nez, en 1933, en France, une des toutes premières couvertures PIM, PAM, POUM. Ce recueil rendu possible par Opéra Mundi ne contient que 16 pages chacune d’un fort grammage. Ces dessins viennent de H.H. KNERR. Puis à droite de votre appendice nasal, le même trio édité chez LUG pendant l’année 1968. Cette fois, le graphisme est signé Winner.
Un peu plus d’une trentaine d’années séparent ces deux imprimés. Trente ans, c’est peu pour mes 85 ans. Toutefois lorsqu’on est à l’âge où tombent nos premières dents de lait, trente ans c’est immense ...
Ils ne savent pas quoi faire alors ils font des bêtises, j’ai entendu ça fréquemment autour de moi. Autour de vous aussi étant enfant ?
Reste que ce n’est pas dans le domaine des farces pendables que Pam et Poum battent des records : c’est dans le domaine de la fessée. Des fessées. A tel point que même l’enfant Buster Brown toujours corrigé par sa jolie maman dont l’élégance devait inspirer plus d’un maso à l’époque, reste que Buster Brown n’égale jamais la quantité de corrections reçues par Pam et Poum. Parfois même, vous verrez ça dans des rééditions exactes, ils sont frappés fesses nues.
La BD Pim Pam Poum eut un succès phénoménal mérité. A tel point que Pam et Poum débordèrent leurs propres images pour franchir les portes blindées de Walt Disney : La preuve ci-dessous dans un dessin où le canard Donald est fort mécontent d’être bosselé par les deux chenapans.
Bar Zing
16:42 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pim pam poum 1933, donald, hh knerr et winner, buster brown, richard felton outcault, bandes dessinées de collections
05/01/2019
Tarzanides du grenier n° 333
En 1961, comme je franchissais la rue de Dunkerque dans Paris, pour aller me régaler de frites payées un franc dans leur cornet, je ne pensais pas du tout à la Société Parisienne d’Éditions abritée au 43… C’était Elle, pourtant, qui éditait les Aventures de MIKI.
Je n’ignorais pas ce titre mais je m’étais toujours désintéressé des mésaventures de ce petit blondinet culotté d’une salopette d’apprenti garagiste. Son oncle Harry, invisible de tout le monde sauf de son neveu, ne m’amusait pas non plus. L’alignement monotone des images me faisait même refermer l’album à peine l’avais-je ouvert. C’est dire que j’ignore comment le numéro 1 de ce MIKI année 1950 se trouve dans une pile de vieux journaux rongés par la fourmilière du temps. Cependant, en page 47 de ce MIKI, deux encadrés attirent ma curiosité, tous deux invitant à se divertir en compagnie d’une LILI l’Espiègle.
Cette gamine fictive n’était pas inconnue pour mon enfance : une voisine que je présentais comme étant « ma sœur de lait » pendant qu’elle-même me désignait comme son frère secret échappé d’une maison de correction, lisait cette BD produite par la S.P.E., celle-ci gérée par une célèbre famille Offenstadt.
LILI l’Espiègle est sûrement la mominette la plus vieille parue dans l’histoire de la BD européenne. Née en 1909 sur l’une des pages de l’hebdomadaire FILLETTE, elle est devant les autres filles pareille à ce que le garçon Buster Brown est devant les autres garçons : incorrigible, définitivement, malgré des quantités de fessées éducatives.
Mais je crois bien que nous remettons à plus tard nos commentaires sur le cas de cette jolie et bourgeoise blondinette de Passy, dont l’auteur, semblable à Ronsard, nous précise qu’elle a les lèvres décloses.
Que voici bien un spectacle de BD absolument interdit aux enfants d’aujourd’hui.
Doc Jivaro
18:00 Publié dans Arts, Barzinguettes, BD, BD anciennes, Blog, Education, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Moeurs, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarzanides du grenier, bandes dessinées anciennes, lili l’espiègle, société parisienne d’Éditions, aventures de miki, buster brown, fillette, correction corporelle, jo valle, doc jivaro, bar zing, famille offenstaldt
11/08/2018
Tarzanides du grenier n° 311
Effectivement ! Sardana Pal a raison : Bar Zing vient de négliger de dessiner les ailes de l’avion Ryanair. Mais, bah ! imaginons que le fuselage qui subsiste servira à tester le tunnel géant « vide d’air » entre Limoges et Paris, et n’en parlons plus.
Lorsqu’âgé d’une douzaine d’années j’aperçus dans je ne sais plus quel livre d’Histoire de l’Art une photo imprimée en noir et blanc représentant « La mort de Sardanapale » par Delacroix, je me mis en tête que Sardanapale était la jeune femme nue et poignardée visible au beau milieu de la peinture.
Souvenir, souvenir.
Berthon de son côté, vient de rappeler l’existence passée de Buster Brown ….
L’occasion de présenter une des toutes premières planches BD relatives à cet infernal enfant né de bourgeois new-yorkais. La planche originale BD date de 1902, c.a.d. qu’elle date des débuts des « sunday pages » que les journaux américains publiaient pour divertir les parents pendant leur journée dominicale.
bien entendu ici, il s’agit d’une traduction française éditée par la Librairie Hachette, « La pieuvre verte » ayant eu en fin du XIXe siècle l’idée excellente de signer un contrat lui donnant la quasi-exclusivité de la vente de ses livres dans les gares des Chemins de Fer Français de l’Est.
Allez ! cela dit, bon week-end à tous, et à lundi.
Doc Jivaro
18:04 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : buster brown, sunday pages, delacroix, la mort de sardanapale, ryanair, bd collections anciennes
28/01/2017
Les Tarzanides du grenier n° 239
Né en 1973-74, le Festival International de la Bande Dessinée se renouvelle dans Angoulême en cette fin de semaine.
Juste l’occasion de rappeler que l’un des thèmes favoris de la Bande Dessinée à ses débuts en Amérique, dans les années 1900, était … la fessée.
Ici, le petit bourgeois polisson BUSTER BROWN reçoit une correction méritée que lui applique sa jolie et élégante maman. On est en 1903 pour le copyright du New York Herald.
Le talentueux Felton Outcault (1863-1928) créa tout un ensemble d’histoires humoristiques relatives à la fessée mais sans préciser si l'enfant imaginé turbulent fut orienté érotiquement comme le fut Jean-Jacques Rousseau en conséquence des raclées reçues de la part de sa gouvernante.
Ryal
17:35 Publié dans Actualité, BD, BD anciennes, Dessin humoristique, Grenier de la BD, Journaux, Media, Moeurs, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : festival d'angoulême 2017, buster brown, felton outcault, fessée, jean-jacques rousseau