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19/11/2016

Les Tarzanides du grenier n° 233

  

Bon ! … Du moment que le Conseil d’État vient d’autoriser l’installation d’une crèche de Noël dans tel ou tel lieu public du pays de Clovis, nous pouvons rappeler que nos BD traditionnelles, y compris celles indépendantes de l’Église, ne manquaient jamais de signaler la proximité du jour de NOËL. Généralement en éditant un numéro spécial, celui-ci présentant un nombre de pages supérieur à celui auquel étaient annuellement habitués ses jeunes lecteurs. TINTIN, SPIROU, FRIPOUNET, pour l’exemple, étaient coutumiers du fait.

 

Cependant, des politiciens hostiles aux religions, et éditant des journaux pouvaient, eux-aussi signaler le retour de Noël. Les cas de l’ancien hebdomadaire VAILLANT et du quotidien L’HUMANITÉ du parti communiste étaient typiques de tous ces gens qui, sans religion, profitaient néanmoins du fait religieux pour inciter leur clientèle à dépenser un peu plus de fric.

 

VAILLANT, longtemps édité pendant la journée du dimanche afin de concurrencer les illustrés dominicaux venus du monde confessionnel (BAYARD, BERNADETTE, etc.) ne manquait jamais de mettre en vente un numéro spécial pour Noël. Ci-après la couverture du VAILLANT numéro spécial Noël de 1958.

 

BD-Vaillant-numéro-710.jpg

 

 

Sur ce sujet vous auriez pu questionner Thovarich, votre voisin de l’époque :

 

- Alors, on fête la fête des religieux, camarade ?

- Pas du tout ! Remarque plutôt que sur notre dessin d’ambiance, il n’y a ni une crèche, ni le Jésus du Chanoine Kir, ni aucun des personnages sanctifiés par les Papes. Nous ne présentons que des sujets autrefois païens mais qui ont perdu leur rôle religieux pour ne se réduire qu’à des sujets folkloriques : un sapin illuminé, un bonhomme sous une cape rouge, un fantôme, tout ça bel et bien appartenant aujourd’hui à la laïcité.

 

Comme c’était vrai camarade ! Seulement de la part des « sans dieu » il n’y avait là- dedans rien de vraiment dégagé des sujets d’illustrations utilisés par les éditeurs proches des milieux judéo-chrétiens. Prenons le cas du Journal de MICKEY, celui du 24 décembre de l’année 1939. C’est ça : 1939. Tout le monde sait que les studios WALT DISNEY respectent au maximum les bons sentiments et les conventions morales exigés des églises. Jamais de sexualité ; jamais d’autres péchés que celui d’une grossière gourmandise. Et pourtant malgré les concessions faites au christianisme, on ne trouve ni crèche, ni crucifix ni même Saint Nicolas redonnant la vie à trois petits garçons mis à bouillir par une méchante charcutière. Donc cette illustration Walt Disney est tout autant laïque que celle figurant sur l’ancien journal des communistes. Ne pourrait on pas les intervertir d’un éditeur à l’autre sans que leur laïcité y perde.

 

BD-Mickey-24-12-1939.jpg

Mickey, année 1939, numéro 271

 

Bah ! Doc Jivaro vient simplement de s’amuser, remarquant que les dessinateurs et censeurs mobilisés par les vieux de la vieille rengaine marxiste se comportent comme les dessinateurs et censeurs chargés de faire rire la progéniture des grands trusts capitalistes.

  

 

Doc Jivaro et Mfcl

 

15/11/2016

Pire que démagogie : populisme


Ministres, syndicats,

journalistes de gauche

l'utilisent tous les jours

Martine-Aubry-populisme.jpg

 

12/11/2016

L’ogre de Barbarie

 

Le milliardaire américain épouvante jusqu’en France les familles musulmanes immigrées sans lesquelles nous demeurerions incapables d’alimenter nos petits enfants.

 

 

Donald-Trump.jpg

 

Bien sur que BAR ZING ne renonce pas à jouer la carte (biseautée ?) du Doc Jivaro et de ses Tarzanides du grenier. Mais en ce moment il prépare une nouvelle série BD qui devrait avoir pour titre :

 

TARZAN

et les

FEMMES

 

 Tarzan-N°-16-Sagédition.jpg

Dessin américain de John Lehti.

 

Cette image fut censurée dans la version française de 1949.

 

  

Doc Jivaro et Mfcl

05/11/2016

Tarzanides n° 233

 

Sûrement, vous ne connaissez pas.

Qu’est ce que je risque à parier ?

 

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En 1938, en juin 1938 était publié FRANCIS, 16 pages de récits paraissant « tous le jeudis ». Un sous titre rédigé en blanc sur fond noir rassurait les parents : « Journal des enfants bien élevés ».

 

FRANCIS, français : on restait en famille.

 

A ce moment là la bande dessinée s’était bien développée en France, principalement sous l’influence américaine. Le résultat divisait le public en deux camps : succès chez les uns, refus pour les autres. FRANCIS faisait connaître son opinion en se contentant d’entretenir la tradition : une écriture dominante et éducative pendant que de rares dessins n’occupaient qu’une place subalterne.

 

Cependant, à l’intérieur, pages 8 et 9, nous trouvons tout un travail artistique dû à Marijac (celui qui allait fonder le magazine COQ HARDI). Les images se succèdent mais ce n’est pas encore de la BD (pas de bulles et le texte n’est pas manuscrit mais fixé en caractères d’imprimerie en dehors des dessins).

 

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Les connaisseurs remarquent aussitôt que les mouvements de JIM roi des cow-boys sont imités de ceux que le débutant talentueux Burne Hogarth attribua à TARZAN.

 

FRANCIS s’arrêta à son numéro 27. Attention : certains marchands l’indiquent comme ne comportant que 14 pages. L’éditeur en était Albin Michel. Il semble que nombre de dessins des couvertures soient produits par Niezab mais en l’absence de toute signature.

 

La collection réputée rare n’est pourtant pas très recherchée.

 

 

Doc Jivaro et Mfcl

 

 

29/10/2016

Les Tarzanides du grenier n° 232

Tarzanides du Grenier 232 du 29-10-2016

 

- Ah ! Ah ! Ah ! Signor milione, tu exagères !

 

Lorsqu’à la fin du XIIIe siècle, Marco Polo, prisonnier des Génois, racontait avec verve ses souvenirs de vingt quatre années écoulées dans une Chine alors inconnue, ses compagnons de cachot se moquaient de lui : tous le prenaient pour un fanfaron ivre d’une trop vive imagination.

 

Après les romanciers, après les historiens, la BD s’empara du grand voyageur pour en faire un sujet de divertissement devant notre jeunesse. L’Éditeur Mouchot intensifiant sa production après le démarrage plein pot de son célèbre FANTAX (année 1946) fonda un journal titré MARCO POLO.

 

C’est un mensuel. Son premier numéro date de 1948, son dernier de 1949. Soit un total de douze numéros maintenant réputés difficiles à rassembler pour de nostalgiques collectionneurs. Les dessins rehaussés au lavis sont développés par Mairani relayé par Bertolot (info : Librairie Fantasmak, Paris 75010). Beaucoup d’images n’apparaissent que comme des contrefaçons manquées d’œuvres BD en provenance de l’Amérique du Nord (Flash Gordon, Prince Valiant). Mais rien de surprenant en cela puisque Mouchot et sa Société d’Éditions Rhodaniennes avaient fait le choix de changer le jeune vénitien en une sorte de super Tarzan capable, à lui seul, de repousser au-delà de la Grande Muraille les guerriers de Mongolie.

 

Pendant les cinq années suivantes l’Éditeur Mouchot est obligé de riposter à la censure qui dénonce en lui l’incorrigible corrupteur de notre enfance. Période pénible pendant laquelle il lui faut modifier les titres de ses journaux, voire même en supprimer tel ou tel personnage (FANTAX). Afin de ne pas trop faiblir face à la concurrence et économiser sur son budget en restreignant le travail de ses coéquipiers, il entreprend de rééditer quelques-unes de ses anciennes publications, parmi lesquelles Marco Polo.

 

En 1953, les douze fascicules mensuels sont partiellement réimprimés pour être à nouveau commercialisés mais sous la forme de deux brochures, chacune de soixante huit pages.

 

BD-Marco-Polo-1953.jpg

 

Ci-dessus, couverture du n° 1 de la seconde édition en décembre 1953. (L’image est reprise quelque peu modifiée de celle du n° 1 éditée en 1948). La brochure n° 2 sera placée en kiosque en février 1954.

 

Doc Jivaro et Mfcl

 

22/10/2016

Les Tarzanides du grenier n° 231

 

Dupuich … J. M. DUPUICH. Ce nom n’a pas laissé un tatouage marqué dans notre mémoire relative aux bandes dessinées. Nous lui devons pourtant un des titres les plus attractifs mis en vente par l’Éditeur Artima-Tourcoing : JIM OURAGAN.

 

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D’abord imprimé sur un format rectangulaire allongé, ses premiers exemplaires ne comptent que huit pages au numéro et ne comportent pas de date de parution. Tout au plus apprenons-nous qu’ils sont imprimés en France et vendus au prix unitaire de trois francs en Belgique. C’est l’atmosphère Western. Nous étions en 1948-1949 … JIM OURAGAN (accompagné de Youpi, bon gros chien chien) était publié tous les jeudis mais sans que ses aventures soient « à suivre » semaine après semaine. Sa huitième page mettait un point final à chaque épisode. Cette formule appelée « récit complet » obtenait un vif succès pendant la seconde moitié des années 1940.

 

Délaissé jusqu’en 1954, JIM OURAGAN réussit un retour en force grâce au talent archi-rodé d’un Eugène GIRE dont les anciens jeunes abonnés du journal VAILLANT gardent sûrement le souvenir d’une sympathique bande d’ahuris hébergés dans « La Pension Radicelle ».

 

Cette deuxième série JIM OURAGAN sans changer d’éditeur changeait de format, massiquotée 23 cm en hauteur, 17 à l’horizontale. Un format astucieux, pas du tout hasardé puisque de telles dimensions correspondaient approximativement à celles, réglementaires, de nos cahiers d’école. Elles nous permettaient de dissimuler la présence d’une bande dessinée entre des pages consacrées au calcul primaire nécessaire à l’obtention du Certificat d’Études.

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Glissé à l’intérieur de la scolarité, 
le numéro 15 de JIM OURAGAN en mars 1956.

 

Gire fut l’un des bédéistes inépuisables des années 50. Les connaisseurs apprécient de lui et pour Les Éditions Mondiales un « ZORRO et ses LEGIONNAIRES ». Il illustra aussi un Tarzanide à peau brune oublié d’un peu tout le monde mais pas de Doc Jivaro : BATOUK (Éditeur : Duclos).

 

Gire, disparu en novembre 1979, parlait quelques fois de ses travaux BD comme s’il ne s’agissait que de « gribouillages ». Cette manière faussement modeste de dévaluer son propre talent, n’était pas non plus étrangère à un Alain Saint Ogan. Celui-ci utilisa parfois le terme de « couillonnades ». Mais il reprenait ainsi, et pour le réduire à zéro, le jugement négatif qu’un Ludovic portait sur l’esprit de l’auteur de ZIG ET PUCE. Ludovic, c’était le bonhomme qui se chargeait de faire semblant de faire le ménage dans le logement de Saint Ogan.

 

Moi, étant mioche, lorsque je griffonnais de petits personnages, ma mère se contentait de dire : pousse tes papiers plus loin sur la table, tu me gènes pour repasser en vitesse la chemise de ton père.

 

 

Doc Jivaro et Mfcl