28/12/2013
Les Tarzanides du grenier n° 46
YAK « suite en guise de final »
Quoique obtenant grand succès auprès des enfants du début années 1950, YAK se limita seulement à 6 numéros personnalisés. Ensuite, il fusionna avec un autre titre – BRIK – formant en duo BRIK-YAK qui s'étira sur 73 parutions mensuelles.
Ce fut donc dans le numéro 19 de BRIK que se prolongèrent les exploits fabuleux de YAK.
Ici, YAK se débarrasse des « Hommes volants » mais se retrouve capturé par les survivants d'une Égypte antique a laquelle, soit dit en passant, Israël est redevable de la naissance de Moïse. YAK réussira t'il a échapper à une séduisante princesse nommée comme par hasard Neferti ? Vous le saurez au prochain numéro, alors ne le manquez pas, petits amis lecteurs.
Les aventures de YAK étaient dessinées par Cézard (1924-1977), lequel ne connut une vraie popularité qu'en changeant complètement de style. Il fabriqua Arthur le Petit Fantôme, d'un dessin humoristique plus laborieux que décontracté, et cela pour l'hebdomadaire VAILLANT, qui servait de relais pour le Parti Communiste auprès de nombre de gosses de l'école laïque.
Ce numéro 19 de BRIK-YAK, important puisque doté d'un format de transition, n'est pourtant pas le plus recherché par les collectionneurs, ceux-ci lui préférant le numéro 4 du seul YAK.
« Les dieux du stade » en est le titre retentissant. Publié en janvier 1950, ce titre fait écho à un film allemand d'époque et réalisé comme reportage grandiose des jeux olympiques qui se tinrent dans Berlin, année 1936. Une certaine Léni Riefensthal, alors fameuse par sa beauté autant que par ses étreintes galantes réelles ou inventées, signa ce chef d’œuvre cinématographique pour un troisième Reich qui promettait de durer mille ans.
Fragment du n° 507 de CINEMONDE (7 juillet 1938). En page 2 le commentaire assez bref est signé de Maurice BESSY.
Ne croyez pas que nous nous éloignons ainsi de nos amis les Tarzanides. Nous restons en plein dedans, plutôt. Car pendant les jeux olympiques de 1936, un jeune athlète américain gagna la rude épreuve du décathlon. Il se nommait GLENN MORRIS. Et c'est lui qui endossa pour Hollywood le rôle de TARZAN dans « Tarzan's revenge ». On attribua même à ce grand garçon blanc vainqueur, (sans doute applaudi par Hitler et Goering) – une liaison amoureuse avec … avec la fougueuse Leni Riefensthal précédemment citée.
Parcourant le numéro 49 de BRIK-YAK, les petits lecteurs ressentirent une frustration : YAK, leur YAK n'était plus présent. En réalité YAK, encore existant dans le numéro 48, avait cessé depuis longtemps de ressembler au puissant YAK de la première mouture. Il était devenu une homme normal. Il ne s'aventurait plus dans des pays fantastiques, et plus aucun monstre ne menaçait de le dévorer tout crûment. Il ne se heurtait désormais qu'à des adversaires communs, ceux du coin de la rue. C'en était bien décevant. Et, peut être pire encore dans sa déchéance, les jolies filles qui le faisaient jeter aux lions lorsqu'il dédaignait de les aimer, elles avaient toutes disparues, elles aussi.
Sur le devant de la large poitrine, une énigme ; quelque chose comme un « code barre » unique parmi les personnages de BD pour la jeunesse. N'est- ce pas que nous pensons aux chiffres romains ? Quoiqu'il en soit ces symboles n'existent pas dans le premier épisode ; ils n'apparaissent que pendant le deuxième numéro (5 novembre 1949). Et pourtant, nous les voyons sur le dessin colorié de la couverture du numéro 1 (5 octobre 1949). Ce qui semble indiquer que cette couverture du numéro 1 n'a été réalisée qu'après les planches dessinées pour le numéro 2.
En 2009, surprise ! Une réédition format d'origine des exploits de YAK est entreprise par les « éditions du bleu et noir », la gérance étant assurée par Jean Antoine Santiago*. Chaque exemplaire, 10 euros. Initiative courageuse lorsqu'on sait que ce genre de produit n'est guère accessible que dans de rares librairies spécialisées.
Docteur Jivaro
*editionsdubleuetnoir.e-monsite.com
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21/12/2013
Les Tarzanides du grenier n° 45
L'ensemble de cette image est influencé par les travaux de Hogarth, lequel succéda à Foster dont il amplifia le style pour couronner d'une réputation mondiale TARZAN.
Dans ce dessin qu'ici nous trouvons isolé de la BD à laquelle il appartient, les motifs en sont tous influencés par Hogarth. La grosse branche tordue, noueuse et saccadée dans son parcours ; le personnage acrobate lancé en plongée (doté d'un bras gauche surdimensionné) et formant comme la pupille d'un œil géant délimité tout autour par l'abondance des feuillages … etc, etc. Mais surtout, une erreur fréquente dans les illustrations populaires : la liane est suspendue à la cime des arbres alors qu'en réalité toute liane possède sa racine dans le sol. Elle monte, ne descend pas.
YAK n'est pour ainsi dire jamais mentionné parmi les Tarzanides. Cependant, beaucoup des péripéties auxquels il survit offrent des ressemblances avec celles du héros de Burrough. Même si Yak ne se présente pas quasi dénudé, n'ayant pour seul vesture qu'un pagne de pudeur auquel s'accroche un couteau-poignard, symbole d'une indépendance que l'adolescence gagne au détriment du père. Dans le domaine d'une royauté débutante, on hérite peu, on usurpe beaucoup.
Couverture numéro 1 de Yak, 1949.
Aujourd'hui, chez nos enfants gavés de surhommes et d’animaux fantastiques (au fond ce sont les mêmes), l'existence révolue des dinosaures est devenue comme contemporaine. Il n'en fut pas de même pour nous qui naquîmes pendant l'affrontement armé entre américains et japonais (d'où résulta la seconde guerre mondiale). Les « Lézards terribles » étaient alors rares, de peu d'importance dans les scénarios de la bédé. Ce qui explique que cette couverture de grand format numéro 1 de YAK – 1949 – impressionna fortement les petits écoliers de la quatrième république. Scandalisant en même temps – eh, oui ! - nos vieux instituteurs dont l'enfance ne fut souvent amusée que par « Zoé Plouf, femme à poigne » ou encore « Le bain de pieds de Monsieur MILIBAR » - Faites bien dodo les petits n'enfants !
Docteur Jivaro
Semaine prochaine, nous rappellerons les mutations dévalorisantes qui frappèrent YAK, celui-ci mutilé par l'infecte censure 1949.
18:14 Publié dans Arts, BD, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bandes dessinées, bd, yak, burrough, cezard, hogarth, tarzan, tarzanides, milibar, zoé
14/12/2013
Les Tarzanides du grenier n° 44
C'est au départ de son numéro 1 (année 1972) que SAGEDITION permit aux enfants vieillis que nous sommes, de connaître en entier plusieurs des épisodes de TARZAN longtemps demeurés incomplets en France.
Bimensuel n° 1 Fragment d'un dessin signé Russ Manning.
Extraite du numéro 101 (année 1948) de l’hebdomadaire TARZAN, l'image ci-après peut servir à exercer notre sens de l'observation. Tel un jeu des 7 erreurs. Toutefois, en réalité il ne s'agit pas d'erreurs ; s'agissant essentiellement du double effet d'une censure.
Dessinée par Dann Barry puis mutilée afin d'être imprimée chez Georges LANG pour le numéro 101 de Tarzan, année 1948.
Comparons la partie droite de cette image « à la française » avec cette même partie telle qu'elle apparut en 1947 dans des journaux américains.
Vignette américaine non censurée et finalement recadrée dans le numéro 9 du bimensuel Tarzan, année 1973.
Un poignard dont le manche déborde est enfoncé dans la gorge du Docteur Warrick. Cette arme est absente dans l'interprétation française. Mais en la supprimant, on a créé du vide derrière elle. Le personnage au loin s'en est retrouvé manchot du bras côté cœur. La réédition à tout simplement négligée de corriger l'anomalie.
Comme vous le voyez, la REINE TIRA est une bien jolie jeune femme. Raison supplémentaire pour que les dites « bonnes mœurs » lui fassent endurer l'outrage que la pudeur inflige à l'anatomie humaine.
Dans les années à venir, si notre belle Tira ose ramener ses miches, on vous l'enveloppera toute entière dans un niqab
Docteur Jivaro
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07/12/2013
Les Tarzanides du grenier n° 43
C'est la bonne grosse surprise du jour.
Haut les mains ! Semble s'exclamer le gamin placé à droite devant nos yeux. Mais l'autre – un adulte – ne peut se les lever les mains. Il paraît manchot sous l'effet d'un dessin médiocre, et non pas se garder les bras cachés derrière son buste.
Perturbée d'une maladresse cette petite image suggère involontairement une scène différente de celle qu'elle prétend présenter. Le revolver (une forme indécise en guise de revolver) ...le revolver et son emplacement évoquent quelque geste obscène.
L'auteur de cette bévue graphique qu'il n'a pas signée, n'a t'il pas été trahi par un penchant pédophile qu'il croyait bien nous cacher ? On peut supposer que devant ce résultat pour le moins ambigu, un Groddeck (1866-1934) se serait adonné à toute une interprétation inspirée des premiers résultats de Freud.
Toujours est-il qu'en 1956 la Bédé AIGLE D'OR (35 numéros) mis en vente pour une clientèle enfantine, échappa, ici, à une censure pourtant vigilante jusqu'à la maniaquerie. C'était le temps où même le petit cul béni TINTIN se voyait rappelé à l'ordre catholique pour peut qu'il en négligeât l'obéissance. Et j'espère pour vous que vous avez remarqué que la braguette des pantalons de ce puceau à poil ras, se réduit à un maigre trait vertical pareil à celui indiquant quelque discrète foufounette. TINTIN émasculé est une réalité.
Notez encore dans cette image extraite de AIGLE D'OR numéro 2 l'emploi de plusieurs effets de matière : des points, des hachures, etc, etc. C'était un truc servant souvent à "enrichir" un dessin afin de masquer chez lui une banale présence linéaire. Ah ! Les transparents tramés imprimés par LETRASET !
Dans ce même numéro 2 AIGLE D’OR, on retrouve des mouvements de personnages imités de ceux que Foster et Hogarth créèrent pour l'omniprésent Tarzan.
Tarzanides qu'il n'est pas utile de collectionner
Ci-dessous, le visage peu avenant de l'infirmière n'indique pas qu'elle vient de satisfaire à regret à la pipe réclamée par Mortimer convalescent. Elle répond simplement au règlement interne de l'ancien journal Tintin : filles et femmes ne devaient jamais être montrées séduisantes, et l'on sait l'inexistence de la gente féminine dans les navrantures du personnage que nous ne devons pas envier à messieurs les belges.
A moins de n'employer le fils d'Hergé que comme objet d'une spéculation financière. Ce qu'il est devenu effectivement.
Docteur Jivaro
18:32 Publié dans Arts, BD, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, bandes dessinées anciennes, hergé, tintin, mortimer, aigle d'or, groddeck
23/11/2013
BD du grenier du 23-11-2013
KING
KING mais pas GONG.
Couverture du numéro 28 (Anne née 1951) de la BD américaine « Le Roi de la Police Montée » en son interprétation pour les indigènes français. Éditeur S.A.G.E. dans une de ses séries mensuelles « Grand Nord ». De cette collection me manquent les neuf premiers numéros, ainsi que les 11 derniers. Les dessins signés Jim Gary sont parmi les plus recherchés du genre, d'autant que Fred Hartman, créateur du grand cow-boy rouquin RED RYDER, participa à l'élaboration de l'imagerie.
Remarquez qu'ici la censure socialo-catholique a encore frappé, généralisée qu'elle fut jusqu'au milieu des années 1960. Le revolver a été escamoté, gouaché à la sortie du poing de KING. L'index tendu remplace, suggère le canon de l'arme disparue. Ainsi faisait-on pendant les jeux de l'enfance où l'on criait « Pan ! Pan ! t'es mort ! » en direction du petit copain.
King, « montee » de la police canadienne possède une aptitude rare. Rare et enviable. Il est capable de parler sans ouvrir sa bouche. Et sans être ventriloque (tout ventriloque remue discrètement des lèvres). Il ne s'agit pas non plus chez lui d'un don de surhomme ; il ne s'agit que d'une mésalliance entre le dessin et le texte.
Bouche cousue,
parole en l'air
Autre caractéristique de ce héros : il est certainement le plus malmené de tous. Blessé, brûlé, jambe cassée ou épaule déboîtée, avec des pansements ou des béquilles, KING ne survit souvent que grâce à l'aide improvisée de jolies filles. Parfois même, celle d'une voleuse ou d'une meurtrière. Bel homme, sa peau ne vaut pourtant que le prix que lui accorde l'aventurière en voie de repentance.
Du masochisme là-dedans. Pas pour se retrouver giflé, fouetté, mordu, souillé … Mais pour devenir l'objet d'attentions maternelles. Le simulacre pratiqué par l'enfant qui fait semblant : d'être malade et qui joue à faire croire qu'il est victime. Pour s'attirer protection et caresses de la part d'une personne dont il vérifie ainsi la fidélité, avec un égoïsme d'animal chez qui les sensations de l'estomac ont plus d'importance que les idées de la cervelle. Tout l'érotisme selon l'enfance : feindre de souffrir pour recevoir en guise de soins la proximité d'un épiderme féminin souhaité plus sexy que celui d'une vraie mère.
Ayant connu le succès sur les deux bords de l'Atlantique, KING inspira des imitateurs. Parmi eux un produit français dérivé d'un roman populaire italien : THUNDER JACK, illustré par Ferri-Ferra ou Ferri-Gallieno et qui terminera en signant Fergal. La S.E.R fondée par Chottard-Fantax en assura la distribution auprès d'un jeune public.
Image de gauche extraite de Thunder Jack, numéro spécial de 68 pages dont il occupe 48 pages. Le héros ne s'ennuie jamais.
Image de droite dessinée par R. Oret, mars 1956 dans Rancho Spécial. Une des rares images à avoir échappées à la censure.
Aujourd'hui, KING a cessé d'exister. Sauf dans la mémoire de vieux grognards dont il distraya par ses exploits fictifs certaines années d'école bien éloignées d'être sérieuses.
Docteur Jivaro
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02/11/2013
Les Tarzanides du grenier n° 41
Catalogue "Bande dessinée et figuration narrative", année 1967. Musée des Arts décoratifs, Paris.
À coup sûr, l'une des images parmi les plus célèbres de toute l'Histoire de la Bande Dessinée. Peut-être même la plus obsédante. Celle qui focalise l'attention individuelle, tout un égocentrisme d'enfance qui perdure mais dissimulé jusque sous l'âge adulte.
Burne Hogarth – encore lui ! - la traça, la data du 19 mars 1950. Des journaux pour grandes personnes la publièrent. Cependant, en France, le magazine hebdomadaire TARZAN (de 1946 jusqu'en 1953) refusa de la faire admirer à sa jeune clientèle. Aussi manque t'elle dans le numéro 208 où elle aurait dû paraître.
L'interdit frappant ce dessin s'expliqua d'abord par le refus d'exhiber des scènes de violence dans les livres pour enfants. Mais aujourd'hui et depuis une vingtaine d'années, la critique à l'encontre de ce même dessin se manifeste par souci de lutter contre le racisme. Un racisme paraissant n'être dénoncé qu'à sens unique : l'européen d'origine est raciste, l'africain et l'asiatique ne le sont pas. Et si vous avez la peau plutôt claire, mettez-vous bien ça dans la tête, vous vous épargnerez ainsi des malentendus au jour le jour pendant votre survie citadine.
Tarzan a t'il attaqué en premier ? C'est plutôt lui qui vient d'être assailli par une tribu d'êtres humains à l'épiderme sombre. Il réagit vigoureusement. Au lieu d'avoir la trouille et de s'enfuir en faisant caca dans son slip moucheté en faux cuir de panthère. Son réflexe brutal est donc fasciste, nous le démasquons tout de suite. D'autant que … Tenez, regardez la forme de sa chevelure. C'est une flamme ! la flamme symbolique du Ku Klux Klan. La flamme des cérémonies fastueuses et nocturnes dans l'ancien Nuremberg. On voit par là que Tarzan a vraiment une tête qui fait penser à celle des statues sculptées par Arnold Breker et qui gardaient l'entrée de la chancellerie du IIIe Reich. C'est l'évidence, voyons. Et patati et patata.
Non, non cette autre image n'est pas en provenance du monstrueux abominable TINTIN au CONGO. Je viens de l'extraire de la première page du SPIROU n° 485 de l'année 1947.
Étant gosse je trouvais normal qu'une personne débutant un langage inhabituel pour elle, le parlât de travers. Premiers pas, première chute. Bien sûr, j'en riais un peu ; mais qui donc ne rit pas de la glissade involontaire d'autrui sur une pelure de banane pourvu qu'il n'y ait pas blessure ? Notre nature fait que le rire nous vient souvent moins d'être en bonne santé que d'être témoin d'un petit malheur qui ne nous frappe pas.
Si vous en croyez les « chiennes de garde » il paraît que rire d'un dentier porte atteinte à la dignité des vieillards. Moi, c'est l'absence de soutien-gorge chez la chienne de ma voisine, qui me fait rire de certaines femmes.
Docteur Jivaro
17:25 Publié dans Arts, BD, Fanzine, Grenier de la BD, Media, Moeurs, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bandes dessinées anciennes, bd, tarzan, tintin, hogarth, censure, racisme