17/04/2024
Tarzanide n° 588
POUDRE DE PERLIN-TINTIN
Et celui-ci, vous le connaissez celui-ci ? Une bouille de bébé baigneur désexué dont les gamines de l’ancien temps faisaient leur jouet favori. Leur souffre douleurs, quoi !
Oui :encore TINTIN.
La première aventurlure (la plus politique en tout cas) fut celle éditée en l’an 1926, en Belgique et dans un journal pour enfants catholiques : Le Petit Vingtième.
En France le magazine hebdomadaire CŒURS VAILLANTS, lui aussi propagé par les cloches des clochers de Rome, assurera la réédition à partir de son numéro 47 de l’année 1930, de ce même Tintin au Pays des Soviets.
Bar Zing ne conserve aucun numéro du « Petit Vingtième ». Aussi se rapporte t’il ici à la réédition que France Loisirs – Casterman fit paraître pendant l’année 1981.
Le dessin reste handicapé par beaucoup de maladresses que la netteté de la ligne ne cache qu’aux lecteurs inexpérimentés dans les arts graphiques. Hergé débutait … Mais notons surtout que TINTIN est infirme : Il n’a pour ainsi dire pas de bouche. En cela il imitait quelque peu une bonniche bretonne devenue fameuse depuis que l’illustrateur français Pinchon l’inventa en 1905.
Tintin Bécassine
Echangez les vêtements de Bécassine pour Tintin, et les vêtements de Tintin pour Bécassine, hop ! le tour est joué. En ces temps anciens les habits des filles et ceux des garçons se différenciaient les uns des autres. Ainsi mon père connut-il une époque où pour le punir d’avoir trop bousculé un autre gamin dans le bac à sable, l’instituteur le menaçait de l’envoyer en jupe chez les filles.
Rémi Georges, plus célèbre sous le pseudo de Hergé, fit interdiction à quiconque de reprendre, donc de continuer son personnage TINTIN. A tel point qu’un certain Tchang Tchong-Jen qui aida tant et tant Hergé a réussir la BD « Le Lotus Bleu », fut comme condamné à rester ignoré par des multitudes d’enfants lecteurs du journal TINTIN.
L’égoïsme n’est pourtant pas, que je sache, une valeur chrétienne.
Doc Jivaro
17:15 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Journaux, Media, Moeurs, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tintin, hergé, rémi georges, tchang tchong-jen, bd le lotus bleu, pinchon, bandes dessinées de collections, bécassine, le petit vingtième
10/03/2024
Tarzanide n° 584
FAIRE TINTIN
- Totor ! Totor ?
- …
- Ça ne répond pas. Il n’est donc pas t’ici Totor ?
Et pour cause : Ce totor n’existe pour ainsi dire que trop peu, donc oublié. Inventé éphémère qu'il fut en Belgique, il devait diriger en tant que boy scout une « Patrouille des hannetons » ; mais son créateur R.G. allait vite le remplacer par un TINTIN dont plus personne aujourd’hui ne conteste la réputation.
En France, après avoir été publié partiellement dès 1929-30 dans l’illustré catholique Cœurs Vaillants, TINTIN allait devenir en 1946, le titre d’un journal par l’effet des Éditions Le Lombard.
Et alors ? Et alors je suppose que vous avez parcouru les aventurlures de TINTIN et que vous y avez remarqué le répétitif des syllabes et des situations. Rien que le sobriquet TINTIN est déjà une répétition. Et que dire des deux policiers jumeaux moustachus Dupond et Dupont ? Hergé ne pouvait jamais s’interdire de suggérer un bégaiement. Constatez ça encore dans le petit chien-chien : Milou. Milou ? donc moitié de loup. Encore une réitération. Et je ne vous parle pas des gags pour ainsi dire toujours le même mais en récidive : la peau de banane sur laquelle dérape tel ou tel personnage. Hergé n’en change jamais.
Hadock condamné à faire le Charlot
Et en guise de finale la Castafiore : SA Castafiore. Observez bien : non seulement elle chante, vocalisant mais son chant résonne graphiquement dans toute une gamme en bas des images. Hergé ne cessa jamais de rabâcher, de ressasser.
On raconte que De Gaulle vieillissant s'amusait à dire qu’il ne se reconnaissait aucun rival mondial exception faite de TINTIN. Ce fut sûrement vrai pour les femmes : On ne connaît pas de maîtresse(s) à De Gaulle ; on ne connaît pas de fille(s) à TINTIN. La sexualité humaine, cette réalité omniprésente dans notre espèce, est absente chez TINTIN. Où alors c’est son absence totale qui prouve sa réalité en la cachant tout le temps. Mais quand donc les trois religions du monothéisme se réadapteront-elles à l’érotisme originel ?
A défaut d'une érection intime, l'érection du voisinage. Allo ? Docteur Freud ?
Moi en ma jeunesse, lisant TINTIN je m’attardais sur les aventurlures de Blacke et Mortimer ainsi que sur celle d’Alix l’adolescent presque encore fils du paganisme.
Doc Jivaro
16:30 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Moeurs, Sexualité, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tintin, hergé, coeur vaillant, alix, blacke et mortimer, éditions le lombard, bandes dessinée de collection
15/04/2021
INTERMÈDE
D’une façon ou d’une autre il nous faut partir définitivement de nuit ou de jour … Doc Jivaro s’oblige donc à faire du tri dans le fatras de toute sa bouquinerie accumulée. Entre Drieu La Rochelle et Léon Daudet pestant contre La Gueuse ; et sous une pile d’Émile Zola bradée en Livre de Poche, il est « tombé » sur deux revues de BD toutes deux consacrées à HERGÉ, l’une au moment de la mort du père de TINTIN en 1983 et l’autre datée de l’an 2000.
Si vous les possédez, gardez les. Pour l’instant elles n’ont pour ainsi dire aucune valeur commerciale. Celle titrée A SUIVRE, (hors série) peut s’acquérir entre 20 et 30 euros si bonne état de conservation.
Le collectionneur que je suis est toujours sensible à tout objet relatif à l’existence talentueuse du belge anciennement proche du mouvement REX et auquel, aujourd’hui, des militants de gauche reprochent d’être l’auteur d’un TINTIN AU CONGO, eux si fréquemment admirateurs du camarade Hamid Dada, célèbre coupeur de zizis africains.
Allez bonne fin de soirée à vous autres.
Doc Jivaro
18:03 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tintin, hergé, a suivre hors série 1983, géo tintin grand voyageur novembre 2000, bandes dessinée de collectiondoc jivaro, bar zing de montluçon
14/11/2020
Tarzanides n° 460
Péplum baba au rhum
Lorsqu’en 1963 l’hebdo TINTIN éditait « Les Légions Perdues » j’avais depuis au moins 7 ou 8 ans abandonné les bandes dessinées que les Beaux-Arts nous apprenaient à mépriser en … ne nous en parlant jamais. Côté cinéma d’animation c’était même mutisme. Donc TINTIN et MICKEY aux abonnés absents autant à Bourges qu’à Tours et pareil encore à Paris, rue Bonaparte : Alex Raymond ? Connais pas.
« Les Légions Perdues » titre BD réputé des ALIX. Un adolescent imaginé par le talent de Jacques Martin un Martin Jacques à ne pas confondre avec son homonyme célèbre animateur dominical de l’ancienne TV française, souvenez-vous : Y a t’il beaucoup de monde à l’arrêt de Montcuq ?
Le dessin d’ALIX appartient à la manière dite « Ligne claire » et ceux qui me connaissent savent que j’apprécie peu ce genre de graphisme qui, à mon avis, convient mieux pour le dessin technique précis que pour le dessin manifestant des pulsions artistiques. Mais ALIX dépendait de la volonté d’un certain Hergé, lequel assurait sa réputation en respectant strictement dans ses travaux le mot d’ordre familial : propreté des locaux et tous les boutons de la chemise doivent être dans les boutonnières. Les aventures d’ALIX ont beau se dérouler dans la Rome antique, donc païenne, celle des héritiers de César, toutes les statues publiques se vêtent d’un slip et les légionnaires portent un caleçon sous leur tunique courte. Toutefois, Jacques Martin dans un portfolio daté de 1983, échappa quelque peu à la pudibonderie à laquelle les éditeurs traditionnels pour la jeunesse, le soumettaient.
Preuve qu’il n’est jamais trop tard pour mieux faire.
N’empêche ! la cinquantaine d'albums ALIX est parmi les meilleures séries venues du journal TINTIN, autant par la pertinence des scénarios que par le sérieux de la documentation qui en sous tend les péripéties.
Doc Jivaro
18:09 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd alix, jacques martin, tintin, hergé, ligne claire, bandes dessinées de collection, tarzanide, bar zing, doc jivaro
21/03/2020
Tarzanides du grenier n° 414
Un de nos voisins mis en quarantaine à cause de son âge à protesté auprès de ma femme et moi comme si nous étions responsables des restrictions imposées par la lutte contre le coronavirus : " Ça ne va pas tout ça ! c'est pire qu'au temps de la Gestapo ! Au moins quand les boches étaient chez nous, les théâtres, les cinémas, les salles de sport, les cafés restaient ouverts."
Le gaillard aurait pu ajouter que même les maisons closes n'étaient pas closes. "Les jours pairs, disait mon père, c'était pour le soldaten, les jours impairs pour le travailleur français".
COEURS VAILLANTS, journal illustré catholique réussit un tour de force inégalé pendant toute la durée de l'occupation militaire allemande du pays de l'Abbé Pierre et du Docteur Petiot : Être édité sous différents formats d'abord à Paris puis à Lyon et pratiquement sans discontinuité. Sans doute était ce dû à nombre de compliments plus ou moins directs à l'adresse du Maréchal Pétain ?
Devant vos yeux émerveillés, le numéro 1 du 3 janvier 1943. Il ne compte que quatre pages, deux en couleurs, deux en noir sur blanc. En bas de première page la Bédé signée de Hergé : LE CRABE AUX PINCES D'OR, nous rappelle que CŒURS VAILLANTS fut le premier journal français à publier les aventurlures de cet adolescent en pantalon de golf mais n'ayant jamais joué au golf. En quatrième page, on apprécie le talent de Marijac avec son SACHEM SANS PLUMES qui est comme le coup d'envoi de ce qui deviendra le "leitmotiv" indien du journal fameux COQ HARDI.
Oui cet exemplaire n° 1 de 1943 est en fort mauvais état de conservation et les autres numéros que Doc Jivaro détient de la même année sont tout autant perclus de partout. Ils lui viennent d'un ecclésiastique de la famille de son épouse, ce prêtre ayant commencé comme abbé à Commentry, ville voisine de Montluçon, puis achevait son parcours sacerdotal à Montmarault, lieu également proche de la ville dont Marx Dormoy fut le maire.
Doc Jivaro
17:02 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Montluçon, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coeur vaillant, le crabe aux pinces d'or, marijac, hergé, jacques coeur, bandes dessinées de collection, bar zing de montluçon, tarzanides du grenier, doc jivaro
08/09/2017
Hier jeudi, les G.G. recevaient ZEP
10:10 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Journaux, Media, Sexualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : titeuf, tintin, philippe chappuis, zep, hergé, expo zizi sexuel, nob coloriste, cité des sciences 2007-2009