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26/03/2023

Tarzanide n° 548

CAMILLA

 

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Cette semaine écoulée nos médias nous parlaient d’un Charles 3e du titre, Roi nouveau de l’angle de terre. Encore du théâtre de Shakespeare ! Vous êtes-vous dit. Mais non, mais non puisque pour moi comme pour beaucoup d’amateurs adultes de bandes dessinées CAMILLA est avant tout le prénom d’une héroïne de BD r’américaine.

 

 

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Ci-dessus, ce n’est pas CAMILLA mais l’actrice Irish Mc Calla dans le rôle de SHEENA

 

Jolie fille imprimée sur papier dès 1942, et imaginée par Bob Lubbers, ce personnage féminin me resta ignoré pendant toute ma scolarité et au-delà. Aussi, beaucoup plus tard, à la fin des années 70, ne fus-je même pas heureusement étonné de trouver cette CAMILLA dans le mensuel CHARLIE alors dirigé par Wolinski. Celui-ci comme moi était un ancien lecteur du COQ HARDI de Marijac.

 

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- Wolinski ? Vous parlez de ce gauchiste assassiné par des potes musulmans alors qu’il craignait d’être bousculé dans le métro par des électeurs de Jean-Marie Le Pen ?

 

Quant à Bob Lubber, je connus bien ses dessins puisqu’ils illustraient les aventurlures de Lord Greystoke sur les pages d’un grand magazine hebdomadaire édité par l’italien Del Duca partout en Europe. Partout en Europe sauf en URSS.

 

Vous savez sans doute qu’une anecdote coquine propagée par les tabloïds à souvent fait ricaner les amateurs au sujet de la petite culotte de la Camilla de Charles III … Mais notre Camilla à nous reste celle de nos bandes dessinées où elle apparaît comme une jeune et élégante citadine sur talons aiguilles. Cependant il existe aussi une Camilla sous l’aspect d’une fille des forêts sauvages. Elle se range alors en rivale des célébrités du genre : Tarzella, Loana, et autre Liana, etc. etc. Toutes nous ayant exposées leurs charmes dénudés dans de nombreux films des années 50 et 60 du siècle précédent. Toutefois, dans leur fanzine MONSTER-BIS consacré aux « filles de la jungle », il semble que l’existence de notre CAMILLA ait été ignorée par Joël Cabanes et Norbert Moutier.

 

Est-il nécessaire de rappeler que ces jolies filles éclairées par une caméra dans les salles obscures servirent bien aux adolescents à satisfaire leurs premiers émois ?

 

Ce qui pouvait leur attirer un avertissement venu du curé : Faites attention, vous allez devenir sourds.

 

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Doc Jivaro

 

05/03/2023

Tarzanide n° 546

Hier en matinée … c’est ça, oui : hier samedi, CNews reparlait d’une petite demoiselle née en 1844 pendant le retour en force de l’Église Catholique auprès des dirigeants politiques de Droite. Cette gamine quelque peu analphabète affirmait avoir vu … avoir quoi, avoir vu qui : La Sainte Vierge. C’est à dire la maman éternellement pucelle du seul fils du dieu des Juifs : Jésus Christ. La gamine passa d’abord pour une petite fofolle voulant se rendre intéressante et l’écrivain Emile Zola la taxa idiote. Mais il est vrai qu’au même moment un autre écrivain, Léon Daudet, taxait de « fécal » le même Emilio Zola.

 

Bref ! Le Vatican hésita longtemps avant de reconnaître la gamine Bernadette Soubirous comme une bienheureuse parmi les saints catholiques.

 

- Quel nom dites-vous ? Sous-biroute ?

- Celle la on me l’a déjà dite, j’avais douze ou treize ans, dans la cour de récréation.

 

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En 1914, La Bonne Presse, célèbre Maison d’Édition catholique, mettait en vente un petit hebdomadaire destiné aux petites demoiselles de la bien-pensance religieuse et ayant pour titre BERNADETTE. Une manière parmi tant d’autres d’assurer parmi les classes populaires une publicité en faveur du site de LOURDES et de ses miracles inexpliqués par la science impie.

 

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Les meilleures intentions du monde n’échappent pas à l’ambiguïté : Regardez l’image de la couverture du n° 243 de Juillet 1951. Que voit-on ? Une jeune femme et trois messieurs. Le jeune femme leur dit de la suivre. Les derniers clients de la Rue Saint Denis parisienne comprendront tout de suite. D’autant qu’à l’intérieur du même numéro de BERNADETTE la double page centrale est illustrée à partir d’un titre évocateur d’une pratique obscène bien connue mais pas toujours bien pratiquée par les dames publiques.

 

En son enfance, mon épouse, fut abonnée par deux de ses tantes provinciales, à l’illustré BERNADETTE. Ce qui m’inquiéta, me dit elle encore, c’est que cette lecture était pieusement recommandée pour les demoiselles de l’âge de 7 ans jusqu’à 15 ans. Heureusement pour moi l’abonnement s’arrêta bien avant mon adolescence. Je l’échappai belle !

 

Aucun dessinateur de réputation ne fit carrière dans les pages de l’illustré BERNADETTE.

 

Doc Jivaro

 

19/02/2023

Tarzanide n° 545

S’envoyer en l’air, tomber plus bas

 

La came, la drogue … Dans les BD de la décennie 1950, le ravitaillement manquait. Alors nous en parlions peu, même pas du tout. Malgré que l’HERGÉ ait publié son 10e album : COKE EN STOCK avec pour héros Riquet à la Houpe – Oh ! Pardon il faut écrire : TINTIN. Alors oui le cannabis et la cocaïne pouvait roder quelque part sous le préau les jours de pluie quand les instituteurs accourcissaient le temps de la récréation sans pouvoir griller toute la cigarette Gauloise.

 

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Pourtant arriva le n° 7 du mensuel RANCHO de l’année 1955 édité par Pierre Mouchot. Il venait de créer BLACK BOY, fils de Fantax. Dans l’image ci-dessus, Babs, la fiancée du fils de Lord Neigbourg, découvre que son jeune cavalier se shoote. Mais les scénarios relatifs à la consommation des drogues restaient très rares dans les bandes dessinées de ma jeunesse. En voici un deuxième exemple dans le Buffalo Bill de 1951 dessiné par René Giffey, cette fois sur le cas d’un jeune indien ambitionnant de devenir un grand guerrier.

 

 

 

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Il se pourrait que les images signées de René Giffey aient été inspirées dans les récits historiques relatés par Catlin ou encore Bodmer qui partagèrent réellement l’existence des tribus amérindiennes pendant leur dernier siècle de gloire.

 

Ah ! Je n’ai pas besoin de vous préciser que Coke en Stock ne dénonce pas le trafic de substances hallucinogènes mais dénonce la traite des esclaves noirs dans les environs des Émirats Arabes. Une réalité historique dont la politicienne de gauche OBONO préfère ne pas parler tout en souhaitant que vous en ignoriez l’existence. Il y a comme ça des mémères venues de familles africaines dont on se demande si le racisme anti-européen suinte, suppure malgré elles, à mots couverts.

 

Doc Jivaro

 

11/10/2022

Tarzanide n° 538

 

ENCORE LUI !

 

De façon inattendue, les Évènements gauchistes de Mai 68 en France apportèrent des rééditions nombreuses relatives aux aventurlures de TARZAN, personnage mythique créé par une liberté de la Presse capitaliste américaine. Autant dans les bandes dessinées que les romans et le cinéma le héros détesté par les socialo-communistes et par les religieux catholiques, fit sa réapparition après une dizaine d’années de censure.

 

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J’appris à connaître l’ancienne librairie « L’œil Écoute » du Quartier Latin pendant l’année 1975 et je m’y payais, entre autres, trois quatre numéros de TARZAN, ÉDITION CENISIO venue de Milan. La collection complète ne compte que 15 numéros. Le numéro 11 contient une BD publiée de mars 1931 à septembre de la même année, l’ensemble signé par REX MAXON. La page numérotée 33 et celle non numérotée en troisième de couverture nous informe de la biographie de ce dessinateur moins connu du grand public que le sont  FOSTERS et HOGARTH. Moins connu, certes ! mais dont je parie qu’il réalisa une quantité de dessins TARZAN supérieure à celle de ses deux concurrents réunis.

 

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Vous ne lisez pas l’italien ? Moi de même. Je ne pris jamais langue avec Sophia Loren et, donc, pas non plus avec le parler maternel de Mussolini.

 

Doc Jivaro

 

03/10/2022

Tarzanide n° 537

J’aime POPEYE moins les épinards

 

Tiens miracle ! J’ai mis la main sur un pot de moutarde plein sur l’une des étagères du grand centre commercial situé entre Montluçon et Domérat. Montluçon des Fours a Chaux refroidis et Domérat des tonneaux à vin vides. Tout fini par finir mon bon monsieur.

 

En France on n’en trouvait plus de la moutarde et même à Dijon ce con-di-ment ne vous montait plus au nez.

 

Dans l’épopée des bandes dessinées l’alimentation poussée jusqu’à la gourmandise occupe une place importante. La gourmandise pour les enfants, l’ivrognerie pour les adultes. Mon père dans l’hebdo comique L’ÉPATANT connu un chien nommé CARAFON qui abusait du gros rouge qui tache la blanche nappe dominicale de Tante Marie.

 

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Cependant la moutarde n’eut pas un personnage BD capable de lui assurer une publicité pour aider à sa consommation familiale. Tel ne fut pas le cas des épinards verdâtres qui bénéficiaient d’un matelot borgne : POPEYE, celui-ci assurant des muscles de fer à quiconque s'alimentait du légume feuillu.

 

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Extrait de HOP-LA !, n° 88 du 13-08-1939

 

 

Enfin de retour chez nous, la moutarde !

 

- Oui : ça gaze !

 

Comme aurait dit mon grand-père rescapé de 14-18.

 

Doc Jivaro

 

 

27/09/2022

Tarzanide n° 536

 

ALERT’A LA TERRE

 

Une fois encore l’imagination de nos BD annonçait une réalité future. Pendant le mois de juin 1952 sur la première page du COQ HARDI n° 81 (nouvelle série) les images signées Matthelot racontaient une fiction.

 

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Un astronef se projette en direction d’une comète, celle-ci menaçant d’entrer en collision contre la planète des bipèdes lesquels inventèrent les dieux et les déesses avant la logique des nombres. D’où le titre « Alerte à la terre ». La mission de cette fusée évoluée à partir de l’arsenal de Herbert Von Braun, consiste à détruire, par explosion, un danger venue de l’espace temps. La NASA d’aujourd’hui vient de rendre réel ce qui n'était encore que de l'imaginaire :  dévier la trajectoire d’un astéroïde.

 

Des astéroïdes géants frappèrent notre planète dans son passé et les spécialistes pensent même que la  disparition soudaine des dinosaures géants fut causée par une catastrophe tellurique. Nombre de romans de science-fiction recourent à l’existence supposée d'engins volants intersidéraux appelés soucoupes volantes à cause de témoignages d'ailleurs controversés les décrivant sous des formes circulaires. Un des romanciers les plus connus du genre se faisait appeler Jimmy Guieu pendant mon adolescence. Pour assurer sa popularité il n'hésita pas à écrire que l’explosion formidable qui frappa la Sibérie en 1908 était due à la destruction d'un bolide conduit par des extra-terrestres. Le romancier poussa même jusqu'à donner à croire que les soviétiques détenaient la preuve de l'existence de "petits hommes verts" venus secrètement d'une autre planète.

 

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Éditions Fleuve Noir, année 1954

 

Un soir d’août que nous rentrions, chez nous, à pieds, depuis la gare ferroviaire montluçonnaise, je m’écriais d’une voix enfantine :

 

- P’pa ! Regarde, regarde : des étoiles filantes !

- Je vais te décevoir, fiston ! Ce ne sont que des pierres surchauffées qui tombent en poussière.

- Laisse le donc croire à des merveilles, dit ma mère. Moi quand j’étais gamine je croyais bien que c’était les morts qui allumaient des feux follets pour voir clair la nuit dans le cimetière de Parsac.

 

Doc Jivaro