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07/11/2023

Tarzanide n° 572

TAPIS VOLANT 

pas Tapie voleur

 

Hier, j’évoquai le souvenir des mythiques « Tapis Volants ». Ceux-ci demeurent rares dans les scénarios de BD de mon enfance.

 

Tenez tout au début des années 1960 j’ai souvenir d’un KIKO - FOUFI présent dans l’hebdo – L’heb-dromadaire (Dixit Prévert) SPIROU : l’historiette humoristique d’un p’tit gamin transporté protégé sur un tapis planeur.

 

Kiko tapis volant.jpg

 

 

Ma future épouse et moi lisions ça pendant notre repas étudiant pas toujours journalier et que nous imaginions cuisiné rue Mabillon, métro Mabillon. La mode fiérote de lire des BD dans le monde étudiant n’était pas encore triomphante. Et je ne me souviens pas d’avoir ingurgité quelques savoureuses gastronomies. Ce dont je me rappelle, par contre, c’est que mieux valait ne pas entrer dans la salle en gardant une coiffe sur la tête. Le béret, le bonnet ou encore le chapeau étaient interdits : des cris et tout un raffut à coups de cuillères et de fourchettes heurtant les plateaux métalliques, vous obligeait à n’entrer que tête nue. Avec l’Abaya de l’entrisme musulman d’à présent, quelle réaction ? … Reste que je chopai un parasite gourmand, vorace bien connu : le ténia.

 

- Tu fais des nouilles ?

- Et elles se tortillent. Répondis-je à Monsieur le Médecin.

 

L’érotisme ? revoyez les textes signés Bataille Georges.

 

BD-Pacid-et-Muzo,-1948.jpg

 

Le seul « tapis volant » ayant marqué ma petite enfance fut celui dessiné par Arnal pour Placid et Muzo dans l’almanach Ouvrier et Paysan des staliniens en France de 1948. Placid c’est un nounours paresseux tandis que Muzo est un écureuil parfois confondu avec un renard. L’historiette des pages 161 à 166, dite « Coin des Enfants » est inventée dans une Perse de fantaisie.

 

A ce moment là, vos communistes formatés en URSS fonctionnaient comme les habituels journaux pour enfants édités par les catholiques : pour les garçons c’était VAILLANT, pour les filles c’était VAILLANTE. De leur côté, les misérables illustrés fabriqués par l’École Laïque (illustrés que nous ne lisions pas) pratiquaient pareillement la séparation stérile des sexes.

 

BD-Vaillant,-Publicité-1948.jpg

 

Mes parents ne m’abonnèrent pas à VAILLANT que je connus pourtant bien par l’intermédiaire de mon cousin d’un âge tout proche du mien. Ma série BD préférée dans ce journal, était Yves Le Loup créé par Bastard.

 

Doc Jivaro

 

23/09/2017

Les Tarzanides du grenier n° 269

 

 

« Malheureusement méconnu » affirme le BDM des z’ans z’ans 2009-2010. « Méconnu » c’est vrai. Mais, « malheureusement », est ce bien certain ?

 

Et le même BDM d’ajouter « bi-mensuel puis hebdomadaire ».

 

Non ! Mes amis, non ! Le petit journal BD VAILLANTE naquit d'abord avec une parution mensuelle.

 

De quinze en quinze : numéro 1 du 15 novembre 1946, numéro 2 du 15 décembre 1946 … etc.

 

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Vaillante n° 1 du 15 novembre 1946

 et Vaillante n° 3 du 15 janvier 1947

 

 

Doté d’un sous titre « Magazine des petites filles de France », ce sous titre est modifié sur le bandeau du numéro 3 pour devenir : Le Journal des fillettes. A croire que nos mouflettes avaient cessé d’être françaises …

 

Semaine dernière, Doc Jivaro s’étant empressé de trouver un emplacement digne du gros carton empli de TINTIN donnés par un ami, il tomba tout à fait par hasard sur onze des premiers exemplaires de VAILLANTE qu’il avait depuis longtemps oubliés posséder.

 

Si vous ne le savez pas, VAILLANTE fut la sœur cadette du fameux VAILLANT édité pendant 888 numéros « grands formats » par le Parti Communiste.

 

Dans les huit pages de VAILLANTE les filles rencontraient des dessinateurs BD déjà connus par leurs frangins pas forcément foulards rouges. Il y avait ARNAL, GIRE, BASTARD, BOURLES … en même temps qu’un HENRICRESPI dont les connaisseurs disent que trop modeste il laissa quelque peu ignorer son talent.

 

Signalons qu’à l’occasion de ce nouveau journal pour nos copines, GIRE métamorphosa en casimages BD le roman boîte à malices d’Alice de Lewis Carroll - roman dont les psychanalystes firent souvent leur gourmandise favorite sur canapé.

 

Encartée dans le numéro 3 de VAILLANTE du 15 janvier 1947, une page volante annonçait un « grand concours » mais réservé aux seules demoiselles celles-ci devant réaliser un joli napperon carré de 14 cm de côté. En somme, l’éducation classique voulue par l’Église était également appliquée par le Parti Communiste dans ses journaux. Bleu pour les garçons, rose pour les filles. Maman surveille t'à la maison le biberon du bébé pendant que Papa visse virilement les boulons dans l’usine. Étonnant non ? Étonnant surtout de la part de militants athées.

 

BD-Vaillante-1947,-concours.jpg

 

D’autant qu’à cette époque la camarade stalinienne Jeannette Vermeersch Thorez portait la culotte à braguette dans le couple. Et que cette Jeannette qui n’était pas celle de ma barboteuse … Et que cette Jeannette interdisait absolument l’utilisation de méthodes contraceptives aux filles du peuple.

Libération sexuelle de la femme ? Mon cul ! s’exclamaient alors les marxistes politisés made in URSS.

 

Le BDM (encore lui) indique 58 numéros VAILLANTE publiés.

 

Doc Jivaro