19/03/2023
Tarzanide n° 547
ENCORE EUX, TOUJOURS EUX
Chez nous, jeunes ou vieux, tout un chacun connaît PIM PAM et POUM, je préfère le croire.
D’origine allemande (Max und Moritz) ils s’américanisèrent (aïe !) par les dessins de Rudolph Dirks dans l’un des journaux dont le propriétaire était Citizen Kane. Comprenez : HEARST William, né en 1863.
Mon père connut dès le 7 avril 1935 les personnages BD Pim Pam et Poum. C’était en cinquième page de l’hebdomadaire Mickey, un dimanche matin. Et pour moi ce fut dans l’album numéro six de DONALD, année 1949.
« Je sais que tu aimes beaucoup les images, alors je t’offre ce gros livre illustré » m’avait dit Marthe Tourneau, notre cousine dont le fils déjeunait chaque jeudi chez ma grand-mère paternelle avant de jouer jusqu’en soirée avec moi. Toutefois …
Toutefois, quoi ? Pim Pam et Poum furent édités sous plusieurs titres en version française dont le moins connu d’entre eux est probablement CAP’TAIN LOUF.
C’est Pierre Mouchot, l’adulte terrible de la bande dessinée destinée à la jeunesse du pays de Landru et Casque d’Or, qui se risquait à produire cette nième interprétation des KATZENJAMMER . La parution était trimestrielle mais ne dura, semble t’il, que pendant huit numéros, année 1948. Ces huit numéros furent reliés en un album. Ci-dessous vous trouvez le scan de la couverture cartonnée dont les dimensions réelles sont : 17,5 X 26 cm.
L’exemplaire que je possède est fort endommagé. Quelques-unes des pages intérieures ont été coloriées maladroitement en bleu et rouge par je ne sais quel gamin ou gamine.
J’avoue que ce sont Pim et Pam et Poum qui m’inspirèrent une de mes bandes dessinées dont le titre oscilla entre : « Les Soeurs Jumelles d'eux » ou encore « Les d’Oeufs n’Horphelines » et dont j’ai déjà fourni un exemple dans mon blog en date du 05 mai 2012. Libre à vous de vous y reporter ou pas.
Bonne fin de dimanche à tous.
Doc Jivaro
16:50 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Film, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : , chott, pierre mouchot, bd cap'tain louf 1948, pim pam et poum, bandes dessinées de collection 1948, rudolph dirks
05/03/2023
Tarzanide n° 546
Hier en matinée … c’est ça, oui : hier samedi, CNews reparlait d’une petite demoiselle née en 1844 pendant le retour en force de l’Église Catholique auprès des dirigeants politiques de Droite. Cette gamine quelque peu analphabète affirmait avoir vu … avoir quoi, avoir vu qui : La Sainte Vierge. C’est à dire la maman éternellement pucelle du seul fils du dieu des Juifs : Jésus Christ. La gamine passa d’abord pour une petite fofolle voulant se rendre intéressante et l’écrivain Emile Zola la taxa idiote. Mais il est vrai qu’au même moment un autre écrivain, Léon Daudet, taxait de « fécal » le même Emilio Zola.
Bref ! Le Vatican hésita longtemps avant de reconnaître la gamine Bernadette Soubirous comme une bienheureuse parmi les saints catholiques.
- Quel nom dites-vous ? Sous-biroute ?
- Celle la on me l’a déjà dite, j’avais douze ou treize ans, dans la cour de récréation.
En 1914, La Bonne Presse, célèbre Maison d’Édition catholique, mettait en vente un petit hebdomadaire destiné aux petites demoiselles de la bien-pensance religieuse et ayant pour titre BERNADETTE. Une manière parmi tant d’autres d’assurer parmi les classes populaires une publicité en faveur du site de LOURDES et de ses miracles inexpliqués par la science impie.
Les meilleures intentions du monde n’échappent pas à l’ambiguïté : Regardez l’image de la couverture du n° 243 de Juillet 1951. Que voit-on ? Une jeune femme et trois messieurs. Le jeune femme leur dit de la suivre. Les derniers clients de la Rue Saint Denis parisienne comprendront tout de suite. D’autant qu’à l’intérieur du même numéro de BERNADETTE la double page centrale est illustrée à partir d’un titre évocateur d’une pratique obscène bien connue mais pas toujours bien pratiquée par les dames publiques.
En son enfance, mon épouse, fut abonnée par deux de ses tantes provinciales, à l’illustré BERNADETTE. Ce qui m’inquiéta, me dit elle encore, c’est que cette lecture était pieusement recommandée pour les demoiselles de l’âge de 7 ans jusqu’à 15 ans. Heureusement pour moi l’abonnement s’arrêta bien avant mon adolescence. Je l’échappai belle !
Aucun dessinateur de réputation ne fit carrière dans les pages de l’illustré BERNADETTE.
Doc Jivaro
16:14 Publié dans Arts, BD anciennes, Blog, Journaux, Media, Moeurs, Religion, Société | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bernadette, maison de la bonne presse, histoires illustrées, bandes dessinées de collection, manon iessel, léon daudet
03/03/2023
Censurons pour protéger nos enfants
16:24 Publié dans Actualité, Blog, Dessin humoristique, Journaux, Justice, Media, Moeurs, People, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tik tok, avertissement pour mineurs, censure, le web, palmade, pédophilie
19/02/2023
Tarzanide n° 545
S’envoyer en l’air, tomber plus bas
La came, la drogue … Dans les BD de la décennie 1950, le ravitaillement manquait. Alors nous en parlions peu, même pas du tout. Malgré que l’HERGÉ ait publié son 10e album : COKE EN STOCK avec pour héros Riquet à la Houpe – Oh ! Pardon il faut écrire : TINTIN. Alors oui le cannabis et la cocaïne pouvait roder quelque part sous le préau les jours de pluie quand les instituteurs accourcissaient le temps de la récréation sans pouvoir griller toute la cigarette Gauloise.
Pourtant arriva le n° 7 du mensuel RANCHO de l’année 1955 édité par Pierre Mouchot. Il venait de créer BLACK BOY, fils de Fantax. Dans l’image ci-dessus, Babs, la fiancée du fils de Lord Neigbourg, découvre que son jeune cavalier se shoote. Mais les scénarios relatifs à la consommation des drogues restaient très rares dans les bandes dessinées de ma jeunesse. En voici un deuxième exemple dans le Buffalo Bill de 1951 dessiné par René Giffey, cette fois sur le cas d’un jeune indien ambitionnant de devenir un grand guerrier.
Il se pourrait que les images signées de René Giffey aient été inspirées dans les récits historiques relatés par Catlin ou encore Bodmer qui partagèrent réellement l’existence des tribus amérindiennes pendant leur dernier siècle de gloire.
Ah ! Je n’ai pas besoin de vous préciser que Coke en Stock ne dénonce pas le trafic de substances hallucinogènes mais dénonce la traite des esclaves noirs dans les environs des Émirats Arabes. Une réalité historique dont la politicienne de gauche OBONO préfère ne pas parler tout en souhaitant que vous en ignoriez l’existence. Il y a comme ça des mémères venues de familles africaines dont on se demande si le racisme anti-européen suinte, suppure malgré elles, à mots couverts.
Doc Jivaro
17:04 Publié dans Actualité, BD, BD anciennes, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cannabis, coke en stock, rené giffey, pierre mouchot, rancho mensuel, bandes dessinées de collection, tarzanide du grenier, doc jivaro
13/02/2023
Tarzanide n° 544
Parait que les collectionneurs de BD classiques le recherche encore ce petit bouquin daté de 1969 et publié par MARABOUT. Qu’ils le recherchent même pour s’en acheter un deuxième, un troisième, etc. exemplaire(s) … Pour ma part je me le payais l’année de sa parution, chez Gibert Jeune, Boulevard Saint Michel.
Outre la technique appropriée aux bandes dessinées, Gillain et Franquin nous y content quelques anecdotes survenues à eux pendant leur carrière et notamment lorsque la loi de censure de l’année 1949 fut votée en France. Savez vous que LE Marsupilami faillit être interdit de publication auprès de nos enfants ? Il est vrai que le petit monstre à longue longue queue est toujours plus malin que le bébête Pif Le Chien.
Certes, la censure votée en 1949 visait d’abord à limiter la quantité de BD étrangères, notamment américaines, dans le pays de de Gaulle et Maurice Thorez. Mais très vite les catholiques d’un côté et les communistes de l’autre l’utilisèrent pour handicaper leurs concurrents français dans le domaine des journaux illustrés destinés à la jeunesse. Ils l’employèrent pareillement pour interdire à l’affichage public l’ensemble des titres relatifs aux écrits et photos concernant l’érotisme. Ainsi, à l’époque, le célèbre PARIS-HOLLYWOOD.
Interdit à l’affichage public.
Il faut dire qu’en 1953, par exemple, les staliniens de CGT pas encore remis de la mort du Petit Père des Peuples, préféraient feuilleter des journaux appelant à la lutte des classes c’est à dire à la guerre civile entre français.
Recommandé à l’affichage public.
Ces même cocos avaient momentanément fait alliance avec les catholiques afin de se payer la peau d’un des personnages les plus illustres du roman puis de la bande dessinée : TARZAN. Ils y réussirent en France mais ne purent faire échouer la résurrection du héros au moment des évènements de Mai 68 : Sur le Boulevard Saint Michel il y eut un groupe qui, pendant un moment, se promena joyeusement brandissant une grande affiche exhibant l'image d’un des films relatifs au mythe créé par Edgard Rice Burroughs.
Quant au marsupilami il est toujours présent dans les pays où le patronat vorace dévore vivant le prolétaire laborieux. C'est pourquoi il n'existe pas officiellement en Corée du Nord.
Doc Jivaro
18:04 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Journaux, Media, Moeurs, Sexualité, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris hollywood, france ursss, bd marabout, bandes dessinées anciennes, marsupilami, franquin, gillain, philippe vandooren, editions marabout
30/12/2022
Ça va barder mais ...
... Cet homme n’est pas dangereux
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Ne souhaitant pas finir l’année 2022 avec une tête de ballon rond par l’effet de Mbappé et de défunt le roi Pelé j’ai déserté Cnews et BFM TV qui ne bavardaient que de coups de pied. Je me suis retrouvé sur Planète. On y parlait de publicités américaines rivalisant entre elles. Notamment Coca Cola et Pepsi Cola. Allez savoir pourquoi ça m’a remis la carrière d’Eddie Constantine en tête.
« Cigarettes, whisky et petites pépées. »
Oui, j’écris « ées » pour ces dames qui préféraient le Mambo.
Je ne savais pas avant de lire MONSTER BIS sans date ni numéro de parution mais sur une présentation d’Alain Jarry que l’acteur Eddie Constantine avait prêté sa physionomie pour une série de bandes dessinées italiennes destinée à un public d’adultes. Vérifier ci-dessous.
Je ne possède aucun exemplaire de ce SADIK italien. Je me suffis de la collection complète de Nounouche la Petite Ourse dessinée par André Durst.
Doc Jivaro
16:29 Publié dans Arts, Blog, Consommation, Film, Journaux, Media, Moeurs, People | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : eddie constantine, whisky, monster bis, sadik, alain jarry, cnews, bfm tv, norbert moutier, nounouche la petite ourse, andré durst