12/05/2024
Tarzanide n° 592
A la mode d'hier
Hier, samedi donc, en après-midi, les virages dits « cotes de Chatelard ». Des descentes depuis Doyet en creusant vers Montluçon. A distance devant nous, inattendue, une file de voitures à l’arrêt.
- Il y en a un qu’a raté le tournant !
- Un ou une ?
Plusieurs minutes s’écoulent … Trois ou quatre automobilistes redeviennent piétons pour s’improviser gendarmes en civil. Bien. Nous passons.
Et peu après, sur la pente sinueuse, un véhicule de pompiers nous croise.
Nous revenions d’un repas dans Montmarault, à l’Hostellerie de France. Bonne table.
- Mais pourquoi dans ce bled ?
- Ce « bled » comme tu dis, nous le connaissons, ma femme et moi, depuis les années 70 de 1900. Notre mariage s’effectua en deux épisodes comme beaucoup de français à l’époque : le mariage civil en mairie suivi du mariage religieux. Dans Montmarault justement où le curé de cette paroisse, était proche parent de la demoiselle qui occupait déjà la moitié de mon lit. C’est alors qu’un second repas en famille se tint dans cet Hôtel de France.
Visage disparu avant disparition de l'individu
- Dites donc : ça n’a rien à voir avec la bande dessinée tout ça !
- Détrompez vous vite : qui dit curé dit presbytère. Or dans le grenier des presbytères tous les brocanteurs savent ça on trouve des quantités d’objets. Ou plutôt : on trouvait car l’église depuis les années 60 s’est débarrassée à la va-vite de ce qui a fait souvent les bonnes affaires de ces mêmes brocanteurs.
De mon côté je reçus par le curé parent de mon épouse, nombre de journaux illustrés anciens … La Bonne Presse, vous devriez savoir.
Il y a un intrus : trouvez le
Et avez-vous connu l'illustré La Miche de Pain réservé aux petites filles particulièrement sages ? Bien sages, trop sages ? Moi oui. Toujours par la grâce de la famille de mon épouse. Je vous en parlerai un jour de cette publication complètement oubliée.
Reste que dans Montmarault on nous a appris : Il n’y a plus de curé.
Rassurez-vous pauvres gens : par votre « démocrassie » d’à présent le minaret va remplacer le clocher et l’iman va vous réapprendre à rhabiller votre fille.
Bar Zing
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05/05/2024
Tarzanide n° 590
EN SOUVENIR ...
Débutée en 1947 dans le n° 81 de l’hebdo COQ HARDI de Marijac, et s’achevant dans le n° 11 de la nouvelle série le 8 février 1951 la série BD du COLONEL X fut illustrée d’abord par Poïvet suivi de Mathelot. Ce Colonel x, officier français anonyme affronte l’envahisseur nazi et accomplit des exploits parfois inspirés par des faits réels dus à nos maquisards.
Une seconde période succéda à partir du 3 avril 1952 avec pour titre « COLONEL X EN EXTRÊME ORIENT »
Cette fois le dessinateur en était Noël Gloesner, remarquable dans l’expression des visages comme dans l’animation des groupes combattants.
Toutefois les envahisseurs allemands ont disparu, remplacés par de nouveaux ennemis.
- Attention, sergent ! Des nha-qué !!
ou encore : « des viets ! ».
Ah ! ça y est : vous comprenez pourquoi j’ai choisi pour aujourd’hui 5 mai l’épisode d'un des anciens COQ HARDI : « En Extrême Orient ». Car il s’agissait plus vraisemblablement, historiquement même, de l’Indochine. Eh oui : le mois de mai 1954, pour nous, c'est la défaite sous la mitraille communiste et stalinienne de Hô Chi Minh accumulée tout autour de Diên Biên Phu.
Ce qui ne manqua pas de réjouir trois des valets de l’URSS : Thorez, Duclos et Waldeck Rochet.
Doc Jivaro
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28/04/2024
Tarzanide n° 589
PIF LE C ...
- Peuh ! Ça c’est pour les gamins ! C’est pour toi, tiens !
Mon père venait d’éloigner de lui une toute petite BD présente dans le bas de l’une des pages du quotidien communiste stalinien « L’HUMANITÉ ». C’était Pif le Chien. Présenté sous l’aspect d’un « comic strip ». Henri Fillipini donne l’année 1952 comme naissance de ce clebs dont les gags souvent médiocres n’auraient jamais dus être destinés à un lectorat d’adultes même prolétaires. J’approchais alors de mes dix ans et j’allais constaté que, bientôt, dans l’illustré VAILLANT le succès de ce PIF le C … allait faire disparaître PLACID et MUZO dont l’auteur était le même : ARNAL.
Date du 7-10-1959
Le Plan Marshall des américains, plan capable d’éviter à l’Europe de l’Ouest d’être soumise à une dictature communiste débordante de l’URSS, favorisa l’apparition de bandes dessinées exportées des États-Unis jusque dans des journaux d’informations politiques. Ainsi, dans Montluçon, LE CENTRE RÉPUBLICAIN socialiste publia-t-il les aventures imaginaires d’un détective yankee : RIP KIRBY dont les images venaient du crayon d’Alex Raymond.
A midi, lorsque hurlait la sirène des Usines Saint Jacques, mon père s’échappait d’un des bureaux pour s’en revenir, en famille, pendant deux heures. A ce moment là il manquait rarement d’aller saluer ses vieux parents rue Championnet. C’était aussi pour lui l’occasion de lire dans le bas d'une des pages du CENTRE REPUBLICAIN la suite des aventurlures de ce RIP KIRBY débarqué d’Outre-Atlantique.
Date inconnue
La rue Championnet parallèle à la voie ferrée direction Limoges est coupée en deux par le ruisseau des Étourneaux en pente depuis l’Etang de Sault. Longtemps, longtemps mais vainement les habitants demandèrent à la mairie l’installation d’une passerelle … En fin de compte si j’ose dire deux murets furent bâtis chacun sur une rive. De telle sorte qu’en résultat je ne peux plus aller piéger les têtards dans le creux de ma main.
Mais vous allez me dire qu’il n’y a plus de grenouilles entre les roseaux du ruisseau des Étourneaux de mon enfance.
Comme quoi j'ai cessé toute ma jeunesse et me voici endossant mes 28 ans dans le désordre.
Doc Jivaro
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17/04/2024
Tarzanide n° 588
POUDRE DE PERLIN-TINTIN
Et celui-ci, vous le connaissez celui-ci ? Une bouille de bébé baigneur désexué dont les gamines de l’ancien temps faisaient leur jouet favori. Leur souffre douleurs, quoi !
Oui :encore TINTIN.
La première aventurlure (la plus politique en tout cas) fut celle éditée en l’an 1926, en Belgique et dans un journal pour enfants catholiques : Le Petit Vingtième.
En France le magazine hebdomadaire CŒURS VAILLANTS, lui aussi propagé par les cloches des clochers de Rome, assurera la réédition à partir de son numéro 47 de l’année 1930, de ce même Tintin au Pays des Soviets.
Bar Zing ne conserve aucun numéro du « Petit Vingtième ». Aussi se rapporte t’il ici à la réédition que France Loisirs – Casterman fit paraître pendant l’année 1981.
Le dessin reste handicapé par beaucoup de maladresses que la netteté de la ligne ne cache qu’aux lecteurs inexpérimentés dans les arts graphiques. Hergé débutait … Mais notons surtout que TINTIN est infirme : Il n’a pour ainsi dire pas de bouche. En cela il imitait quelque peu une bonniche bretonne devenue fameuse depuis que l’illustrateur français Pinchon l’inventa en 1905.
Tintin Bécassine
Echangez les vêtements de Bécassine pour Tintin, et les vêtements de Tintin pour Bécassine, hop ! le tour est joué. En ces temps anciens les habits des filles et ceux des garçons se différenciaient les uns des autres. Ainsi mon père connut-il une époque où pour le punir d’avoir trop bousculé un autre gamin dans le bac à sable, l’instituteur le menaçait de l’envoyer en jupe chez les filles.
Rémi Georges, plus célèbre sous le pseudo de Hergé, fit interdiction à quiconque de reprendre, donc de continuer son personnage TINTIN. A tel point qu’un certain Tchang Tchong-Jen qui aida tant et tant Hergé a réussir la BD « Le Lotus Bleu », fut comme condamné à rester ignoré par des multitudes d’enfants lecteurs du journal TINTIN.
L’égoïsme n’est pourtant pas, que je sache, une valeur chrétienne.
Doc Jivaro
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15/04/2024
En duo avec une X Stormy Daniels
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17/03/2024
Tarzanide n° 585
SMET LE JOHNNY
Si vous eûtes l’âge de l’acheter et que vous le manquâtes, tant pis pour vous.
C’était en 1970 … Avril 1970. Le numéro 1 du titre JOHNNY était publié sans s’être annoncé.
- Pour passer inaperçu ?
- Ne plaisantez pas là-dessus. Mais moi je ne le ratais pas dans le kiosque à journaux de la Gare du Nord parisienne entre Le Figaro et L’huma-dimanche.
A ce moment là la mode des journaux de bandes dessinées était aux petits formats. Vous savez : les « pockets ». Alors par contraste vous le repériez au premier coup d’œil ce JOHNNY avec ses belles dimensions approximativemment 40 X 28 cm qui vous alertaient les rétines.
J’achetai.
Les séries BD présentées étaient presque toutes des anciennes, des traditionnelles disons. En première page, le Johnny Hazard signé de Frank Robbins.
- Johnny Hazard ! S’était exclamé l’ancien Préfet de Paris en apercevant l’illustration que j’avais affichée contre le mur de mon atelier. On aurait dit que cet officiel était content de revoir, sans s’y attendre, un ami disparu.
Il y avait aussi Brick Bradford, Raoul et Gaston, Alley Oop, sans oublier le Fantôme du Bengale, etc., etc. ... Et, tiens ! Tiens ! La Petite Annie. Une gamine sans cesse enlevée par de méchants vilains bandits qui ne cherchent même pas à savoir si elle porte un slip de coton blanc de marque « Petit Bateau » sous sa petite jupe.
Ce journal de BD compte 24 pages. TOSAN et SCHWARZ en furent les deux promoteurs qui s’assurèrent le soutient d’un certain JOHNNY HALLIDAY, lequel venait de tenir le rôle de HUD Le Spécialiste dans un film-western spaghetti. (Ce qui explique le titre choisi pour ce journal BD hebdomadaire). Malheureusement, le succès ne vint pas et il n’y eut que 7 numéros édités.
L’ancien sergent Smet mieux connu sous le nom de Halliday décédé en 2017 n’appartient pas à mes chanteurs populaires favoris. Je lui préfère Brel, Brassens et Aznavour. Même si je dois bien avoir parmi mon fatras quatre ou cinq petits 45 tours d’époque dont l’un nous fait entendre Johnny en duo avec Rita Cadillac, une blonde platinée à la mode américaine d’autrefois.
Bye ! Bye !
Doc Jivaro
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