28/09/2024
Au jour d’aujourd’hui
BB
9 fois 10 ans
Lorsqu’une Martine Carol assura sa popularité avec le film « Caroline Chérie » (1951 l’an) une de mes voisines mariée donna le prénom Martine à sa première fille née. Puis survint l’inattendue BARDOT prénommée BRIGITTE … Du coup mes cousins à proximité du bar Le Va-et-Vient montluçonnais firent baptiser Brigitte la deuxième de leurs demoiselles.
Survint alors le film culte signé de Vadim : ET DIEU CRÉA LA FLEGME. Pardon : CRÉA LA FEMME. Lorsque ce spectacle s’afficha dans le cinéma Le Palace, Boulevard de Courtais, mon copain Bernard et moi imaginâmes que cette oeuvre était interdite aux moins de 16 ans. Il fallait donc quelque peu ruser : nous nous vêtirent chacun de deux pull-overs sous notre épais loden alors à la mode pas commode. Histoire de nous grossir à défaut de grandir.
Il y avait une belle longue file d’attente devant le cinoche : c’était dimanche. Mais, aïe ! La dame qui tenait la caisse était une voisine de l’âge de ma mère avec laquelle elle bavardait parfois entre les trois commerces qui tenaient ce bout de quartier : le boulanger Détharet, le boucher Martinat et l’épicerie-bistrot de la mère Laforêt. Je restais avec l’idée que Dieu créant la femme était un spectacle prohibé pour les moins de 16 ans. Et j’imaginais que la guichetière allait me faire une réflexion du genre : « Tiens ! Christian je ne savais pas que tu avais déjà l’âge ». Cependant, ouf ! elle nous remit les deux tickets d’entrée pendant que nous échangions avec elle un bonjour.
- Si on se retrouve assis sur un strapontin, on se tire.
- Parce que tu crois qu’ils nous rendraient le fric ?
La longue pellicule s’acheva : Curd Jürgens bloquait une balle de revolver et Brigitte : Juliette, une bonne baffe.
Vous n’allez pas me croire mais mon adolescence n’évoquait pas « Cette Sacrée Gamine » avant de m’endormir : je préférais alors Sophia Loren.
- Pas la Lolobrigida ?
- Non, papa : pas la Lolobrigida.
Bravo à vous Madame BRIGITTE BARDOT d’avoir choisi de quitter le cinéma où vous fûtes une championne mondiale, pour vous adonner à une autre réussite celle d’une française.
Bar Zing
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23/09/2024
« Libé » et à propos de l'épouse Pélicot
13:19 Publié dans Actualité, Blog, Dessin humoristique, Journaux, Justice, Sexualité, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : viols pélicot, mazan pélicot, domination s.m., libération
22/09/2024
Tarzanide n° 614
QUEEN of the JUNGLE
- Il ne tient plus en place !
Mes parents et moi rendions visite dans une petite épicerie de quartier, celle-ci tenue par un couple que je trouvais âgé : les Dubreucq. C’était alors presque incroyable pour moi qu’avec ma petite enfance montluçonnaise, je puisse être cousiné avec deux familles d’origine belge.
- Il ne tient plus en place je te dis, répéta mon père en s’adressant à maman. Donne lui 50 frs qu’il aille s’acheter un journal de guignols comme ça il se tiendra tranquille.
C’était vrai : depuis au moins deux heures que les adultes discutaient entre-eux ça m’avait donné comme des fourmis dans les jambes. Tout à proximité du commerce de ce couple de cousins, une boutique de Presse était ouverte : sa façade existe encore sur le trottoir de droite en direction de l’hôpital. Une bonne femme ne connaissant pas ma binette me surveilla de ses deux yeux en coin. Je feuilletai plusieurs petits bouquins jusqu’à en choisir un dont le titre : Youmbo ne m’était pas familier. Je venais de le sélectionner à cause d’un personnage féminin ressemblant à LA PANTHÈRE BLONDE : mais en se nommant SHEENA. Un poignard bien en main elle me paraissait plus violente encore, frappant, égorgeant, bref : elle était déjà « gore » avant que le mot se généralise dans le bac à sable des écoles.
Si je garde un bon nombre de fascicules « Panthère Blonde », en revanche je reste fort pauvre en « Sheena ». Aussi m’arriva t’il d’acheter le numéro 1 spécial, année 1985, lors d’un de mes déjà anciens allers-retours Montluçon-Paris. Cet exemplaire contient des images imprimées en 3 D et dont l’effet d’optique est obtenu à travers des lunettes bleu-rouge dites anaglyphes. Mais plutôt que des reliefs il s’agit surtout d’une simple illusion de plans superposés.
Sheena fut inventée par l’américain Will Eisner pendant l’année 1937 et quelques commentateurs écrivirent que SHEENA était inspirée par l’héroïne TARZELLA préalablement créée par un bédéiste trop souvent dénigré : Rex Maxon.
2e trimestre 1946, réédition tardive française
Chez nous tout un chacun sait que des personnages de BD peuvent devenir aussi des personnages de cinéma, lesquels demeurent moins nombreux que ceux de la BD. Mais dans le cas des héroïnes victorieuses dans des jungles fictives, il se peut que le nombre de films surpasse celui des titres dans les bandes dessinées. Prochainement et en nous inspirant du numéro 24 de la collection MONSTER – Bis du regretté Norbert Moutier, nous reparlerons de plusieurs de ces girls plus ou moins dénudées dans l'ombre des forêts où la férocité des hommes ne dérange pas les heures de digestion du grand boa.
Bar Zing
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15/09/2024
Tarzanide n° 613
L’Abbé-Canne
Je l’ai déjà dit, re-redit : beaucoup, beaucoup trop de vieux papiers de la cave au grenier chez nous.
Mais il y a une consolation : les informations que vous ne possédez sans doute pas. Par exemple en ce qui concerne L’Abbé Pierre. En ce moment on vous fait savoir que ce grand bienfaiteur public appliquait rigoureusement et en cachette le précepte mondialement connu : charité bien ordonnée commence par soi-même.
Aussi l’Abbé Pierre, homme pieux, était-il grand fornicateur de femmes jeunes ou moins jeunes. Un secret trop longtemps gardé par ceux-celles assidus à l’une des trois religions monothéistes.
On estime à présent que cet Abbé Pierre étant mort on peut soulever indiscrètement le devant de sa soutane.
Hélas, trois fois hélas : l’Abbé Pierre n’est pas mort. La preuve : l’hebdomadaire RADAR vient de retrouver sa trace ainsi que le prouve le document authentique ci-dessous.
Ça vous en bouche un trou, non ?
Mais précisons la date du journal RADAR : c’est déjà un vieux de la vieille : 16 janvier 1955. Il est même pire que vieux : il est défunt.
Paix à l’âme de chaque victime de celui que l’on présente actuellement comme un fornicateur. Ce qui n’empêche pas nombre d’aspects socialement positifs de son existence religieuse.
Quant à moi je garde en mémoire quelques comportements de cet abbé qui me déplurent l’un rue Losserand (14e arr.), l’autre à proximité du Métro parisien National.
Bar Zing
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08/09/2024
Tarzanide n° 612
TONNERRE JACK
L’après-midi s’obscurcissait … vous pouvez croire que les gros nuages sombres devenaient trop lourds à supporter pour le ciel. On percevait aussi comme un rampement orageux au loin.
Ma grand-mère qui gardait un accent campagnard m’appela dans la rue caillouteuse qui conduisait jusqu'au lavoir municipal de Chenérailles en Creuse. « Rentre ! Rentre ! Tu entends bien que ça va tonner ».
Je me rapprochais. « Tu te rappelles quand tu étais petit je te disais que ce bruit venait du diable qui roulait ses tonneaux au-dessus de nos têtes ».
Le diable était donc un paysan vendangeur ?
Les foudres, les tonnerres de Zeus pouvaient alors tenir dans un personnage de BD baptisé THUNDER Jack. Je venais de le connaître dans un petit mensuel qui répondait au titre : P’TIT-GARS, n° 3 année 1952 (j’ai vérifié).
Disons le tout de suite : ce Thunder Jack ne bénéficia jamais d’une grande réputation auprès des écoliers de mon âge. Peut-être cet échec était-il dû à son éditeur Pierre Mouchot puisque l’identité de ce héros ne figura qu’une seule fois comme titre d’un journal de BD. Aussi resta-t’il confiné modestement dans des revues dépendantes de la SER (Société Éditions Rhodaniennes).
Ses aventurlures furent principalement éditées dans RANCHO Spécial et Humo RANCHO. Et comme on le vérifie sur les illustrations, Thunder Jack porte l’uniforme rouge de la célèbre police montée canadienne. En cela il semble avoir voulu rivaliser avec KING, série américaine BD qui le précéda.
I
Jacques Tonnerre, pardon : Thunder Jack disparut en France en même temps que disparurent les Éditions Rhodaniennes. Quant à Pierre Mouchot grand bagarreur de la BD française en lutte contre les censures imposées par la Loi 1949, il quitta notre monde à 55 ans, le 19 avril 1967.
Résistant contre l’occupation nazie en Ardèche, il résista aussi contre tous ceux et toutes celles qui croyaient pouvoir avilir la BD pendant la décennie des années 50 en France.
Bar Zing
16:15 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : thunder jack, pierre mouchot, chott, éditions rhodaniennes, rancho spécial, fantax, black boy, tarzanide du grenier, bandes dessinées de collection, bar zing, montluçon
01/09/2024
Tarzanide n° 611
FRIVOLET ?
Pas frivole du tout. Ennuyeux
Un hebdomadaire oublié édité chaque jeudi, d’octobre 1946 à mai 1947. Il y eut 26 numéros de huit grandes pages alors conformes à presque tous les formats des publications BD hebdomadaires.
Mais difficile de croire que cet illustré ennuyeux pouvait prétendre répondre à la curiosité aventurière des « Petits Français » de l’après Seconde Guerre mondiale. En réalité sa maquette correspondait à l’idéologie des collaborateurs du régime nazi visant à abolir ce qu’ils méprisaient le plus dans les bandes dessinées américaines : Les paroles des personnages imprimées dans une bulle dotée d’un bec dirigé vers la bouche de celui qui parle.
N° 15, Huitième page, aucune bulle, aucun pyilactère, aucun ffuméti
26 numéros FRIVOLET avons-nous dit. Ce fut ensuite et d’une façon tout à fait inattendue qu’un autre journal illustré adopta comme sous-titre le mot Frivolet. Il s’agissait alors de MON JOURNAL fondé par Bernadette RATIER une résistante authentique ayant appartenu au groupe COMBAT.
Et dans MON JOURNAL, les jeunes lecteurs de Frivolet pouvaient suivre la suite des aventurlures de Frivolet et de Jean-François Baba, par Chesnais.
Celle-ci (la suite) continua jusqu’au n° 49 de MON JOURNAL.
A son tour, le 22 avril 1948, le titre MON JOURNAL devait cesser de paraître avec son dernier numéro, le 86.
La carrière d’éditrice de Bernadette Ratier (1899-1992) fut remarquable. Nombreux étant les titres de BD percutants produits par Elle et ses principaux collaborateurs pendant la IVe République française.
Bar Zing
15:52 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Journaux, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd frivolet, bernadette ratier, mon journal, résistance combat, j. chesnais, tarzanide du grenier, bandes dessinées de collection, bar zing, montluçon