06/04/2021
Tarzanide n° 492
Pas vraiment fripon le Fripounet
De l’album numéro 13, FRIPOUNET ET MARISETTE, année 1953, il ne me reste que le premier plat de sa couverture cartonnée.
J’étais alors en vacances du mois d’août dans le bourg creusois de Chenérailles : deux semaines guère plus. J’aimais bien apprendre à marteler le fer chaud suivant les conseils de mon oncle forgeron d’art, ce qui n’empêchait pas que me manquait tout mon bataclan de dessinateur-peinturlureur ainsi que mes paquets de journaux illustrés laissés à la garde de mes père et mère.
- Emmène le lui en acheter un chez la Louise qui tient la librairie dans la grand ’rue, avait fini par dire mon oncle Marcel, pour que je cesse de faire la comédie en disant que mes bandes dessinées me manquaient.
Tous les messieurs de la famille Rougeon se prénommaient Marcel. Même celui qui demeurait le seul maréchal-ferrant de la région et qui, désormais, avait plutôt tendance à passer plus de son temps dans le bistro d’en face qu’à l’arrière d’un des derniers chevaux laboureurs à ferrer.
- Vous pouvez lui laisser lire ça en toute sécurité. C’est les curés qui vendent FRIPOUNET ET MARISETTE.
La libraire et ma grand-mère maternelle bavardèrent sans plus s’occuper de moi qui jetais un œil de côté sur l’étalage des livres. J’en repérais un dont l’illustration marqua ma mémoire. Je crois me souvenir d’une jolie femme galbée de partout dans une robe fendue jusqu’aux hanches. Ce n’était pas la Marisette de Fripounet. Me semble bien l’avoir retrouvée sur le web, ici, voyez donc.
Je sortis avec l’album de BD sous le bras, me promettant de m’en débarrasser dès que possible puisqu’il n’exposait pas mes personnages habituels.
FRIPOUNET ET MARISETTE était un produit de l’Abbé Pihan dont je vous ai déjà parlé. Cet homme enrobé d'une soutane travaillait à faire interdire beaucoup des titres BD préférés par notre jeunesse : Tarzan, Fantax, Flash Gordon, Mandrake, etc. etc. Même Donald. Oui : DONALD ! En fait ce religieux ne tolérait aucun des journaux pour enfants à part ceux recommandés par l’Office Catholique.
Doc Jivaro
18:24 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Livre, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : fripounet et marisette, georges roques, abbé pihan, tarzanides du grenier, bandes dessinées de collection, doc jivaro, bar zing de montluçon
04/05/2019
Les Tarzanides du grenier n° 349
DU BEAU LINGE
Pour les historiens comme pour le lecteur anonyme curieux de situations corsées, l'histoire d'Héloïse et Abélard est un morceau de choix si j'ose dire. Tout y passe : la sexualité, le cocuage, la mutilation vengeresse cruelle, l'ensemble étant baigné dans l'imaginaire mystique.
La collection "La vie amoureuse" éditée chez BRODARD ET TAUPIN (1957), s'adressait évidemment à un public d'adultes, même si le texte rédige par Paul Reboux ne comporte aucun terme obscène.
Toutefois comment expliquer que les noms Héloïse et Abélard se retrouvent dans un illustré destiné à l'enfance rurale et placé sous le contrôle toujours sourcilleux de religieux catholiques ? Doc Jivaro n'en sait rien. Aussi se suffit-il d'extraire le titre bandeau de l'hebdomadaire Fripounet et Marisette numéro 52 de l'année 1952, et de vous en faire lire le résumé des épisodes précédents.
- Dis maman ...
- Oui, Maurice. Mouche ton nez et lave toi les mains : on va passer à table.
- Bien Maman. Mais dis moi : c'était qui Abélard ?
Baptisé chrétien Doc Jivaro ne fut pourtant pas invité à la cérémonie bénite qui annonça la nuit de noces de deux tourtereaux.
MFCL
17:25 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Histoire, Journaux, Littérature, Media, Moeurs, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : fripounet et marisette, héloïse et abélard, paul rebousn, brodard et taupin, collection la vie amroureuse, bandes dessinées de collection