26/10/2019
Tarzanides du grenier n° 384
Puisque dans le pays de Landru et du Marquis de Sade la loi du 16 juillet 1949 interdit de présenter des images violentes aux petits enfants, parions que vous pensez que la paisible illustration d'en-dessous signée du tapissier Picard Le Doux est destinée aux gamins du prolétariat. Il n'en est pourtant rien : elle était publiée en couverture de l'almanach Ouvrier-Paysan année 1947 par le Parti Communiste. A ce moment là Yves Montand et Simone Signoret s'exhibaient tout fiérots d'être deux "idiots utiles" manifestant en faveur de Joseph Staline. L'illustration laborieuse et paisible du maçon s'adressait paradoxalement à un électorat que le polonais Maurice Thorez incitait aux guerres civiles.
Par contre, en haut de notre article, l'image d'une brutalité adulte montrant TARZAN poignardant un lion était proposée aux écoliers de ma génération.
(Ils) Les maniaques insisteront sur l'emplacement à hauteur de braguette de la truelle du travailleur de base ayant pour mission, selon la faucille et le marteau de reconstruire la France dont nombre de villes côtières avaient été bombardées par nos alliés américains et anglais.
Doc Jivaro
18:05 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Education, Enseignement, Grenier de la BD, Histoire, Journaux, Media, Moeurs, Politique, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarzan, picard le doux, maurice thorez, staline, yves montand, simone signoret, almanach ouvrier-paysan, bandes dessinées de collection, tarzanide du grenier, doc jivaro, bar zing de montluçon
21/10/2019
Tarzanides du grenier n° 383
Ce lundi, Doc Jivaro se met à table, disons qu'il passe aux aveux. Ne sachant quel sujet caricaturer, il se rabat sur l'évènement culturel qui vient de s'ouvrir en France : l'Expo LEONARDO DA VINCI dans le Louvre, hier encore Palais de nos Rois.
La Joconde. Toujours pas surnommée "Gorge profonde"
Vous savez que le poète Apollinaire eut quelques embarras avec la police française quand La Joconde s'absenta sans permission en dehors du Louvre. Mais savez vous que la bande dessinée employa plusieurs fois le vol éventuel de cette peinture comme objet de ses scénarios ? Ci-dessous c'est le frère jumeau de MANDRAKE Magicien, qui subtilise l'archi-célèbre œuvre d'Art. Ce récit imagé fait spectacle dans le DONALD hebdomadaire numéro 141 du 4 décembre 1949 édité sous la responsabilité de Paul Winkler fondateur de Opéra Mundi.
Dans nos musées nationaux ou municipaux les gardiens anciens, parfois recrutés parmi des blessés de guerre, n'étaient pas armés. Toutefois dans cet extrait nous voyageons aux USA ...
Forcément, MANDRAKE de la mandragore mettra hors de nuire son frère jumeau dont les agissements délictueux suggèrent l'existence d'un "double obscur" méconnu dans le prestidigitateur justicier créé par Lee Falk en 1934.
Inutile de chercher MANDRAKE dans les BD d'à présent : il a disparu. En fait c'est son serviteur noir LOTHAR qui a disparu en premier, victime d'une censure en provenance de l'anti-racisme à sens unique.
Doc Jivaro
16:51 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Histoire, Journaux, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : mandrake, la joconde, bécassine, lothar, paul winkler, lee falk, bandes dessinées de collection, doc jivaro, bar zing de montluçon
19/10/2019
Tarzanides du grenier n° 382
Bien sur que Bar Zing alias Doc Jivaro savait que ce DVD existe depuis 2004 ; mais le respect en présence des romans signés E.R. Burroughs l'empêcha d'acheter le produit industriel Walt Disney. Par contre, Il se le laissa volontiers offrir par un voisin de table lors d'un repas tête de veau à Bizeneuille, treize kilomètres de Montluçon en direction de Vichy.
Walt Disney excella toujours à infantiliser l'enfance en refusant à celle-ci tout instinct de sexualité. Voyez le petit bonhomme Tarzan qui cache déjà son petit zizi dans une jungle naturellement obscène de plumes et de poils. Bref ! la cause est tout de suite entendue : c'est l'enfance d'un héros, surtout pas celle d'un Éros.
L'excellent dessinateur Harold Foster lorsqu'il nous transmit en bandes dessinées les aventurlures de l'enfance de Tarzan ne se conforma pas à l'hypocrisie bigote : il arrondissait le jeune fessier de John Greystoke, à croire qu'il en était à répondre à l'antique attirance que les grecs du temps de Socrate ... etc, etc.
Si vous n'êtes pas à l'arrêt sur le quai d'une gare SNCF à cause d'une grève qui violente le Service Public, je vous souhaite un bon samedi. Tiens, j'y pense : à Montluçon côté rive droite de la rivière Le Cher nous avons une impasse de la Grève. Mais celle-ci n'a rien de politique en rappelant les bords jadis caillouteux de notre cours d'eau familier. Remarquez que nous avions aussi une rue du Pet-en-l'Air. Une rue aujourd'hui remplacée par la rue du Furet. Comme quoi nous avons échappé à une rue de la Civette, si vous sentez ce que je sous-entends !
Doc Jivaro
18:02 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Cinéma, Grenier de la BD, Sexualité, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarzan enfant, e.r. burroughs, harold foster, censure, bandes dessinées de collection, doc jivaro, bar zing de montluçon, walt disney
08/10/2019
Tarzanides du grenier n° 380
La décennie d'avant Godzilla
Nos cousins les gérontes gardiens de BD anciennes sont toujours impatients, toujours heureux de vous parler du COQ HARDI créé par Marijac, qu'ils couronnent d'éloges méritées.
Il fut publié quatre (4) séries du titre COQ HARDI, la première et la deuxième s'affirmant comme les mieux réputées. En fait la troisième série de 1 à 18 numéros bi-mensuels, et la quatrième série portant le sous-titre "Je serai" sont parfois abandonnées en marge comme négligeable.
Coq Hardi,1954, Paris
Forcément Doc Jivaro détient le numéro 1 de la troisième série dans un coffre-fort piégé ... S'il fait figurer le numéro 2 de 1954 c'est pour que vous compariez l'illustration de couverture avec une autre illustration parue en 1945, toutes les deux étant de la main de Marijac. Vous constatez plusieurs modifications qui répondent à la différence des formats mais aussi à la surveillance exercée par le code de censure voté en 1949. Celui-là interdisait sans les préciser nommément toutes références, tous sous-entendus au monde infernal dénoncé comme imprégné du péché de luxure. Les titres de journaux destinés aux enfants, titres tels que Satan, Satanas, Satar ou encore Satanax (surhomme façonné par Liquois et Jean D' Alvignac) étaient fortement déconseillés par le bouche à oreille religieux. C'est pourquoi les Mts Satanas de l'édition 1945 sont changés en des "Monts Maudits" pendant les années 1950.
Année 1945, Clermont-Ferrand
Et ce n'est pas à Doc Jivaro de rappeler à votre mémoire que le diable imaginé par les Judéo-chrétiens et les Musulmans n'est que la caricature tardive de l'antique Dieu Pan hyper sexué.
Doc Jivaro
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05/10/2019
Tarzanides du grenier n° 379
Semaine écoulée, Tout un ramdam à propos de la vente record d'une peinture d'art représentant le Parlement Anglais sous l'aspect d'une assemblée de singes gueules béantes ... C'est signé Banksy.
Des singes substitués aux hommes ? pas de quoi étonner le lecteur des romans rédigés par E.R. Burroughs, non plus que surprendre les amateurs de bandes dessinées.
Dans la collection des Éditions Mondiales de l'année 1948 deux numéros, 48 et 49 existent ayant Tarzan pour acteur principal. Nous y assistons comme à la résurrection du monarque Charles VIII d'Angleterre dont le visage se métamorphose en un faciès de gorille. Il s'agit d'un savant humain expérimentateur en biologie et qui a la prétention de reconstituer autour de lui tout un royaume de courtisans pareil à celui du XVIe siècle anglican. Bien entendu toute la population ressemble à un monde simiesque.
Les dessins signés de Rex Maxon à ses débuts sont assez médiocres, et le critique français Lacassin écrivant dans le numéro spécial de BIZARRE, année 1963 reprochait à ce même Rex Maxon des "gambades insipides". Et, sois dit pour ceux qui l'ignoreraient encore, Lacassin décédé en 2008 était le grand spécialiste français du TARZAN de E.R. Burroughs.
Doc Jivaro lorsqu'il ne flatte pas le cul des vaches dans Montmarault, visite l'église Saint Etienne du bourg. C'est pourquoi, récemment, il a retrouvé en dedans et au-dessus de l'entrée-sortie du bâtiment religieux une peinture absolument invisible dans la pénombre qui vous colle sur les yeux. C'est un Saint Michel terrassant le dragon-démon, une copie réussie de l'original créé par l'atelier de Raphaël Sanzio pendant la première moitié du XVIe siècle.
Il fallut toute la sensibilité de la fonction photo de mon smartphone pour obtenir cette image en regard plafonnant.
Doc Jivaro
17:23 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Journaux, Media, Moeurs, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : tarzan, e.r. burroughs, banksy, rex maxon, francis lacassin, Éditeur pauvert, revue bizarre, bandes dessinées de collection, raphaël sanzio
01/10/2019
Tarzanides du grenier n° 378
Non, non ! ne voyons pas là-dedans un rodéo sauvage d'acrobaties entre motos à travers le Bois de Boulogne ou sur le périphérique parisien un samedi soir après le turbin.
Nous connûmes deux titres RANCHO, tous deux édités par Pierre Mouchot responsable de la SER, 6 place Carnot à Lyon. L'un était mensuel, l'autre bi-trimestriel avant de devenir à son tour mensuel. Ici nous ne bavarderons qu'à propos du deuxième généralement mentionné comme RANCHO-Spécial et qui compta jusqu'à trente trois numéros jusqu'en décembre 1961. Il contient les aventurlures de Black- Boy, fils de FANTAX. Son équipement vestimentaire le fit parfois taxer "fasciste" : culotte de cheval, gros gilet noir, paire de bottes. Cigarette au bec, le gaillard cogne dur. Ce qui fait que nous le plaçons dans la lignée des héritiers d'Alain La Foudre.
Le visage de cet athlète n'est pas sans ressemblance avec le portrait de Lino Ventura, l'acteur-catcheur dont les épaules rembourrées occupent toute la surface de l'écran dans "Le gorille vous salut bien", 1958. Mais le détail a remarquer c'est la lettre B deux fois visible avec l'astuce de trois boucles la doublant. La voici bien la preuve que c'était l'époque des jupons amidonnés sous la robe Vichy de Mademoiselle Brigitte Bardot.
Dans les cinq premiers numéros, les aventurlures de Black-Boy sont copiées sur celles vécues dix ans auparavant par son père. Pour le fils encore une façon de "tuer le père" en s'appropriant les exploits de papa.
Les BD de ma jeunesse étaient fréquemment plus violentes donc parfois plus adultes que celles d’à présent dont les illustrations de couverture nous démoralisent par leur banalité.
Tel père, 1948 ...
... Tel fils, 1956
Doc Jivaro vous en fait le pari : exposez en vitrine les images des couvertures des bandes dessinées anciennes, celles de mon enfance, et vous prendrez le risque de voir la police débouler chez vous, alertée par un de vos voisins protecteur de l'innocente ignorance des enfants.
Doc Jivaro vous salue bien.
17:16 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Film, Grenier de la BD, Moeurs, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rancho 1956, black- boy, fantax, lino ventura, brigitte bardot, rodéo sauvage, le gorille vous salue bien, pierre mouchot, chott