28/09/2019
Tarzanides n° 377
En guise de complément à notre commentaire rattaché au BATMAN de Bob Kane paru le lundi 23 dernier, apportons quelques précisions.
Le 19 septembre 1946 le numéro 1 de la deuxième série de l'hebdomadaire TARZAN était édité. C'est dans cet illustré que BATMAN triompha pour la première fois en France. Et cela malgré une erreur grossière attribuant cette bédé américaine à notre compatriote Brantonne. En effet, celui-ci ne réalisa que le lettrage de la traduction en français, réalisant en même temps des modifications de mises en page pour adapter les "trips" au format de l'édition française.
Infatigable retoucheur, Brantonne s'obligea également à quelques censures voulues par l'éditeur. Un exemple ci-après : une tache d'encre noire cache les sous-vêtements-lingerie de la jeune femme. Cette pratique appelée caviardage peut servir non seulement à dissimuler la partie d'un texte mais aussi à masquer quelques impudeurs graphiques.
(Il ne s'agit pas du jupon noir de la demoiselle sur une balançoire)
Une deuxième publication de BATMAN se vit aussi dans l'hebdomadaire L'ASTUCIEUX à partir du 14 mai 1947. Mais cette fois, surprise ! le titre en est LES AILES ROUGES. On s'attendrait alors que Robin le pupille de Batman, se surnomma Le Rouge Gorge. Cependant c'est dans l'autre titre, le titre La Chauve-Souris que l'adolescent Robin à pour surnom Rouge Gorge. Bizarre, bizarre.
Bien entendu tous les personnages secondaires des aventurlures de BATMAN applaudis par les enfants d'aujourd'hui n'existaient pas quand je jouais aux billes dans la cour de récréation de l’école Voltaire.
Ainsi, l'érotique CAT WOMAN que les amateurs sado-masos apprécient dans le film LE DÉFI (1992) demeura t'elle invisible pour les yeux de ma chaste jeunesse. Ce qui m'épargna d'avoir mon sang juvénile glacé par le rugissement terrible de cette Cat Woman : MIAOU !
Doc Jivaro
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26/09/2019
Notre page nécrologique
Doc Jivaro vous a assez fréquemment parlé de l'ancien journal Bédé COQ HARDI et il lui arriva aussi de citer deux ou trois fois le nom de Jacques Chirac a proximité de celui de Marijac fondateur du dit journal COQ HARDI.
Aujourd'hui le décès du Président de la République Française des années 1995 à 2007 nous amène à rappeler que pendant sa jeunesse le "Grand Jacques", né en 1932, s'inscrivit en 1946 parmi les nouveaux guerriers de la tribu des Coqs Hardis. A cette occasion son choix se porta sur un pseudonyme explosif BISON IMPÉTUEUX.
C'était le numéro 14 de l'année 1946 et c'était avec ce même numéro que l'illustré de Marijac devenait un hebdomadaire du jeudi après n'avoir été qu'un bi-mensuel du 1 et du 15 de chaque mois.
Personne ne contestera que le surnom BISON IMPÉTUEUX était bien choisi par celui qui toute sa vie conduisit des batailles politiques.
Doc Jivaro
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23/09/2019
N° 376 des Tarzanides
Affectons d'oublier les dangers du MEDIATOR et de l'IMMIGRATION, ce jour, pour rappeler que l'homme Chauve-souris de la Bédé mondiale, donc BATMAN vient de fêter ses 80 années d'existence terrestre.
Mais dans Paris-Pourri, les "fans" du milliardaire Bruce Wayne furent déçus : le fameux Bat-Signal du justicier de Gotham City n'apparut pas sur la façade des Galeries Lafayette des Champs Elysées, contrairement à ce qui était annoncé.
Ci-dessus, deux des vignettes du tout premier surgissement de Batman dans un des magazines BD en France, le 19 septembre 1946.
Doc Jivaro ne devrait pas manquer samedi prochain de parler plus en détail de ce phénomène ailé et noctambule auquel donnèrent naissance deux américains de 1939 travailleurs de base : Bob Kane et Bill Fanger.
A bientôt, donc.
Doc Jivaro
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14/09/2019
Tarzanides n° 374
Sur le tard Pellucidar
TARZAN et PELLUCIDAR, douzième volume des aventurlures du ape-man inventé par l'américain E.R. Burrough ...
Prenons y garde : la conjonction de coordination "et" ne doit pas égarer le lecteur. Si TARZAN et GLORIA indique bien la présence d'une jolie femme, par contre TARZAN et PELLUCIDAR ne correspond pas ni à une personne ni à un animal. Pellucidar est un monde totalement inconnu de quiconque ne lit pas les romans de Burrough. Monde archi-secret, peuplé d'animaux préhistoriques et de toute une tératologie de spécimens ambitieux fondateurs de royaumes rivaux. Un monde situé au centre de la planète terre, donc sous nos chaussures.
Maintenant observons l'illustration de la couverture. Si vous n'avez fait qu'entrevoir les dessins signés de Burnes Hogarth sans doute croirez vous que l'image provient de celui-ci. Détrompez-vous de suite : c'est Philippe DRUILLET qui en est le responsable, imitant le style de Hogarth pour répondre à la demande de Jean-Claude Lattès alors directeur des Editions Premières. Oui : DRUILLET en 1972 et alors qu'il était au sommet de sa réputation d'auteur de BD qui dépendent plus du fantastique que de l'anticipation.
Le texte de PELLUCIDAR inspira une bande dessinée américaine dont les lecteurs du TARZAN hebdomadaire français de 1948 ne connurent qu'une version amoindrie, celle des Éditions Mondiales, depuis le numéro 81 jusqu'au 94, année 1948. Deux autres rééditions existent, l'une de 1969 chez Del Duca (n° 38 à 39), l'autre bimensuelle de 1972 et produite par Sagedition (n° 1 à 4) mais affectée de mises en page détruisant l'alignement des trips originaux crayonnés par Hogarth puis encrés par John Lehti.
Taille réelle : 28 X 37, 5 cm
Est-il superflu d'apprendre que Doc Jivaro eut entre ses dix doigts de petit gamin de 1948 le numéro 84 du TARZAN hebdomadaire des Éditions Mondiales ? Et que le même Doc Jivaro ne dut qu'à son courage d'échapper aux griffes ainsi qu'à la gueule d'un féroce Tharag.
Doc Jivaro
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07/09/2019
Tarzanides n° 373
Faute de grives, on mange des merles.
RUGHA s'inscrit sans gloire pour allonger l'interminable liste des Tarzanides jamais répertoriés. Comme d'innombrables autres c'est un adolescent "fils de la jungle" mais d'une jungle asiatique, pas africaine.
Ses navrantures furent publiées sous le titre de couverture : CYCLONE dont voici le numéro 1 daté de 1984. Il y eut 23 numéros bimensuels de 1984 à 1987. Les Éditions AREDIT succédaient alors à la fameuse collection ARTIMA-Tourcoing mais sans en regagner le grand public .
Chaque petit format de poche comptait 68 pages dont 66 simplement imprimées noir sur blanc. Doc Jivaro n'éprouve même pas le besoin de rechercher sans sa mémoire le nom du dessinateur.
Attention : ce CYCLONE trop faiblard ne peut pas être confondu avec son prédécesseur TONI CYCLONE, Pilote de Chasse dans la série Artima Tourcoing, série qui était dessinée par l'inépuisable mais souvent monotone Mélliès (Roger Mélliès né 1901, décédé 1969).
Bon ! Ce sera tout pour votre samedi.
Doc Jivaro
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31/08/2019
Tarzanides n° 372
Samedi et dimanche, deux jours pour terminer la semaine et deux jours pour que triomphe la grande braderie dans Lille. Mais sans que nous nous y rendions mon épouse et moi. Car j'en ai fait comme le serment : tant que Madame la Maire n'y sera pas bradée, nous n'irons pas.
Pour les collectionneurs de vieux journaux, les braderies peuvent être l'occasion de trouvailles bien intéressantes. C'est pourquoi en 1985, l'après-midi d'un dimanche du mois d'août à Châteaudun, j'achetais pour cinquante francs un recueil de contes réécrits à partir de textes de la Comtesse de Ségur.
Imprimés en Belgique et édités par Gordinne en 1935 les récits de ce recueil demeuraient inaccessibles à mon petit âge. Vous saviez lire vous à l'approche de vos cinq ans ? Alors je me régalais des illustrations vivement colorées et je recourais à ma mère pour la compréhension des histoires.
- Maman ! Maman, lis-moi Blondine dans la forêt des lilas !
- Je vais finir par le connaître par cœur ce livre ! Et d'abord ce n'est pas moi qui te l'ai acheté. D'où vient-il ?
Un garçon plus âgé que moi, René, qui logeait comme nous dans une ancienne ferme réaménagée en logements de rez-de-chaussée, me l'avait donné, le livre. C'était ce jeune voisin, qui de temps en temps, me conduisait à l’École Maternelle de la rue Voltaire.
Le récit est truffé de symboles : la lenteur d'une tortue pour signifier un temps interminable, une rose de volupté et un perroquet enjôleur pour évoquer une jeune fille abusée par de méchantes gens, et aussi le père et la mère de Blondine qui meurent victimes de la désobéissance de leur fille, celle ci ne les retrouvant que sous l'aspect fabuleux d'un cerf et d'une biche parlant le langage humain
Chaque soir, en me couchant je nageais sous les draps dans un lit d'adulte trop grand autour de mon nombril. J'imaginais que l'une des belles dames en tenue d'apparat m'enfermait dans une cage dont les barreaux étaient les barreaux en cuivre du trop grand lit dans lequel je finissais par me noyer de sommeil. Ici, c'est avouer que ce qui m'impressionnait beaucoup c'était les grandes et jolies femmes, toutes sévères, menteuses, chacune d'entre elles semblant n'avoir été créée que pour mépriser les hommes.
J'aime à imaginer qu'un psychanalyste du genre de Groddeck (1866-1934) pourrait faire ses choux gras en décryptant les "clés" dont est parsemée l'aventurlure de l'adolescente Blondine.
DER STRUWWELPETER
( 1845 - 1876 )
Doc Jivaro
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