29/10/2023
Tarzanide n° 570
Pas BUFFALO BILL : FRANÇOIS VEYRAC
V’oui ! Je devine ce que vous allez maugréer : Nous sommes au ras d’affronter une guerre civile en France à cause d’un mélange, d’une tambouille indigeste entre socialo-communistes et islamistes, mais lui, Bar Zing nous parle d’un François Veyrac.
Feuilletez donc un dictionnaire de noms propres français répondant à celui de Veyrac. Allez y : vérifiez : Les Veyrac pullulent. Même les Françoise Veyrac. Existe aussi une commune Veyrac située en Haute Vienne.
Toutefois le François Veyrac dont je vous bavarde ici, me vient d’une BD lue dans un journal pendant mon adolescence. Journal illustré appelé FAR WEST. C’était l’histoire dite véridique d’un des premiers colons français dans le monde des cowboys et des indiens. L'homme signalé mort en 1901 était né en 1814. Je n’y attachais aucune importance jusqu’à ce que j’appris, beaucoup plus tard, que ce récit en images était la réédition d’un original édité en 1949 … Pardon ! je veux dire en 1939 et créé par Marijac pour le magazine PIERROT.
Pendant mon enfance les journaux de BD n’étaient pas publiés dans de ridicules « Petits formats » : Ils mesuraient jusqu’à 40 X 30 cm. Pour être tenus à bout de bras et non pincés entre dix petits doigts malingres. Tenez : pendant la jeunesse de mon père fut même édité le plus grand journal de BD commercialisé en France. C’était JUNIOR d’un format de 55 X 39 cm.
La BD intitulée François Veyrac compte trente neuf planches. Aucune d’entre-elles ne possède une bulle. Ni phylactère ni nuage de fumée lorsque parle tel ou tel personnage. Marijac resta marqué par le nom Veyrac tout au long de sa longue carrière. Plusieurs de ses héros portent la même identité. Ainsi dans « Guerre à la terre » on retrouve un Veyrac ou encore, plus tard, un autre Veyrac dans des aventures de commandos français combattant des communistes acharnés à ruiner notre pays en Extrême-Orient.
Il existe une version (année 1947 ?) sur format italien éditée par Marijac et reprenant la première partie des aventures de François Veyrac, dans le Far-West ; mais sous une appellation modifiée : « La Caravane sans piste ». Aucune date de publication n’y figure : Il s’agit d’un supplément de l'hebdomadaire COQ HARDI, supplément n° 19. A ce moment là COQ HARDI devenait le journal illustré le plus apprécié par les écoliers.
- Et alors ?
- Et alors, ce matin encore, j'ai déplacé les deux aiguilles sur le circuit de de ma vieille horloge dont les engrenages se réaniment avec une clé. Le changement saisonnier d'horaire, vous savez bien.
Plusieurs années qu'on nous promet de nous débarrasser de cette intervention. Mais c'est comme l'horizon : Plus vous avancez vers lui, d'autant il recule devant vous.
Doc Jivaro
16:34 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Journaux, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : françois veyrac, marijac, coq hardi, pierrot, bd far west, doc jivaro, bandes dessinées de collection, tarzanide, bar zing
26/10/2023
Tarzanide n° 569
DRAGO, DRAGON
Il n’est pas rare, il est même fréquent que les médias nous disent que : « des kamikazes musulmans ont commis un attentat terroriste ».
Des « kamikazes », vraiment ?
Il n’y a pas de kamikaze musulman. Ce mot nous vient des avions-suicides japonais pendant le final de la guerre américano-nippone. Entendez : lorsque le Japon enrageait d’avoir a constater sa défaite prochaine il eut recours à un geste ultime de fanatisme : Lancer des avions avec leur pilote sur des cibles navales américaines. La carlingue était soudée pour empêcher le kamikaze de s’échapper en parachute avant l’impact et ça y était, une dernière petite tasse d’alcool saké, et tout était dit.
Mais dans le monde musulman, le missionnaire religieux chargé de tuer un ennemi était nommé HASHASHIN. Autrement dit : un consommateur de chanvre indien appelé hachisch dont il existe plusieurs orthographe. D’où est dérivé l’actuel mot : assassin. Des historiens s’accordent pour nommer la Perse des Chiites comme pays d’origine dès le XIe siècle.
La première fois que je lus deux mots évocateurs de ce fait historique c’était dans une bande dessinée américaine partiellement traduite en patois français. Et c’était dans le journal COQ HARDI, n° 82 du 16 octobre 1947.
- 1947 ? mais vous êtes vieux m’sieur !
- Plus vieux encore étant né en 1942.
La version française fournie par Marijac était loin d’être intégrale. L’original yankee, lui s’adressait à un lectorat adulte. Mais pas en France où il était limité à un public d’enfants. D’où des censures nombreuses. Il fallut attendre, en tout cas pour moi, que l’éditeur SERG réalise, en 1971, une traduction complète avec ce qu’il faut de jolies filles en tenue légère … comme on disait du temps de l'excellente Joséphine BAKER.
La couleur restait absente mais le nom du turc complice des nazis revanchards demeurait le même que dans la première apparition.
Le scénariste et le dessinateur de cette série titrée DRAGO se nomme Burnes Hogarth, un des noms les plus fameux de la bande dessinée : il venait de cesser d’illustrer les aventurlures de TARZAN et se cherchait un nouveau personnage.
Doc Jivaro
16:29 Publié dans Actualité, Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Histoire, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : drago, coq hardi, marijac, burnes hogarth, hashashin, kamikaze, doc jivaro, bandes dessinées de collection, tarzanide, bar zing
22/10/2023
Tarzanide n° 568
DON QUIROTE
Pie V … Qui ça ? Pie 5, voyons ! Le Pape de la Sainte Ligue Chrétienne auquel les catholiques sont redevables du Rosaire : La prière officielle à Marie, la fille-mère de Jésus-Christ, l’épouse du brave vieux Joseph, charpentier.
- Je vous salue Marie plein de grâces … etc, etc.
Mais ce Pie V est surtout historiquement connu pour avoir été le contemporain actif de La Sainte Ligue qui, en date du 7 octobre 1571 infligea une défaite retentissante à l’envahisseur musulman lors de la Bataille Navale de Lépante.
Fragment d'une peinture signée Véronèse
A l’époque trois artistes peintres les plus fameux de l’époque : Titien, Véronèse et Tintoret célébrèrent notre victoire.
C’est lors de cet affrontement guerrier qu’un espagnol nommé CERVANTES perdit l’usage de son bras gauche suite à une blessure mauvaise dans la main. Devenu écrivain il rédigea un roman parodique des temps déjà anciens de la Chevalerie : roman intitulé : DON QUICHOTTE de la Manche. Nos BD pour enfants, souvent méprisées par nos instituteurs qui ne les lisaient pas, ne manquèrent pas d’illustrer cette farce : ce fut ainsi que dans l’hebdomadaire ZORRO à partir de son numéro 268 de l’année 1951, DON QUICHOTTE fit son entrée dans le monde des Petits Mickeys. Le dessinateur en était JAC de son nom italien : JACOVITTI. Ce Jacovitti ne se consolait pas d’avoir pour prénom le même prénom que Mussolini : Bénito. Personne n’est parfait, voyez-vous !
Cette interprétation Bédé ne respecte pas l’énoncé du roman espagnol. Nous y voyons le pseudo chevalier égaré dans un entrelac de voies ferrées ou encore dominé par des gratte-ciel … Il a même des ennuis loufoques avec le propriétaire de la maisonnette de sa Dulcinée. Ce final évoque sans doute les problèmes de la reconstruction immobilière dans l’Italie de l’après-guerre, lorsque les intérêts de politiciens véreux et de maffieux exploitaient la forte demande de logements populaires.
Bien entendu CERVANTES inspira beaucoup d’illustrateurs classiques dans notre pays dit « Droits de l’Homme ». Ainsi citons-nous souvent Daumier ( 1808-1879) et Gustave Doré (1832-1883). Voici venu de chez l’Éditeur Flammarion l’une des couvertures de l’année 1959 et qui obtint bien du succès auprès des élèves des Beaux Arts pendant leurs premiers coups de pinceaux.
Sans oublier que dans la cour de récréation des écoliers DON QUICHOTTE était changé en un DON QUIROTE. Vous savez comme les enfants sont méchants.
Doc Jivaro
17:33 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Littérature, Media, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : zorro, don quichotte, cervantes, jac jacovitti, bénito, doc jivaro, bandes dessinées de collection, tarzanide, bar zing
14/10/2023
Ça me fait Scio !
La 121ème journée de Sodome
T’aujourd’hui, précisément, notre Musée du Louvre est fermé en urgence à cause d’une menace d’attentat.
Lorsque pendant l’année 1961 je débarquais à Paris mon premier soucis fut de trouver une petite chambre de quoi pas dormir dehors. Mon deuxième besoin fut d’aller visiter le Musée du Louvre, notamment le circuit consacré aux peintures. Deux d’entre elles fixèrent mon attention : L’esquisse d’un « Paradis » signé du Tintoret, l’autre LE Sardanapale de Delacroix où toutes les anatomies sont fausses pour que l’ART soit réussi. Mais le plus étonnant dans cette peinture inspirée par un poème de Byron ce n’est pas seulement l’interprétation « sadienne » du sujet mais qu’un tel aveu intime devienne accessible à tous les publics y compris celui des enfants.
De ce Delacroix dont la naissance fait parfois question, nous avons aussi reçu en héritage « Les Massacres de Scio » … Et je me risque à vous faire le pari que lorsque l’Islam aura gagné sa guerre contre l’Europe, un tel sujet disparaîtra des yeux du public.
Bien à vous et au revoir.
Doc Jivaro
18:16 Publié dans Arts, Blog, Histoire, Politique, Religion, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la mort de sardanapale, delacroix, musée du louvre, les massacres de scio, sade les 120 journées de sodome
12/10/2023
Tarzanide n° 567
PEAU DE LAPIN
Forcément que ni BAR ZING, ni DOC JIVARO n’ont la prétention de faire sourire les belligérants d’une guerre entre deux peuples cousins … Mais pour se souvenir des vertes prairies de son enfance il vient bavarder quelque peu de BUGS BUNNY personnage de dessins animés en même temps que de bandes dessinées.
Combien d’entre vous savent que lorsque les bandes dessines américaines eurent à nouveau le droit de publication en France après la Seconde Guerre Mondiale, BUGS BUNNY apparut sous un nom francisé : BABINET ? C’est rebaptisé ainsi qu’il nous amusait en première page de l’hebdo L’INTRÉPIDE. Nous dûmes attendre toute une année avant que dans le numéro 59 l’animal à longues oreilles réapparaisse sous sa véritable identité BUGS BUNNY ;
Dessiné comique cet animal nous semblait venir du zoo de Walt Disney comme Mickey et Donald. Mais en vérité il ne datait que de 1940 esquissé par la Société SCHLESINGER (à vos souhaits !) avant de connaître sa forme définitive grâce au crayon du célèbre TEX AVERY.
La question s’est parfois posée : Est ce un lapin ? Est ce un lièvre ? Comme ci BUNNY ne précisait pas à quelle espèce appartient ce BUGS comique.
C’est terminé pour ce jour.
Doc Jivaro
15:28 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tex avery, buck bunny, les exploits de babinet, bd l’intrépide, doc jivaro, bandes dessinées de collection, tarzanide, bar zing
08/10/2023
Tarzanide n° 566
Mathurin dit Popeye
Rendons nous à l’évidence : de plus en plus de gens portent un tatouage sur leur avant-bras. Parfois sur les deux avant-bras. Un vrai tatouage pas comme un décalcomanie de mon enfance que nous pouvions enlever de quelques coups d’une langue chargée de salive.
Le tatouage n’eut pas bonne réputation dans les bandes dessinées traditionnelles … Une exception pourtant : le personnage Popeye. Un matelot borgne portant sur son avant bras une ancre marine tatouée. Créé par Segar (cigare) afin de servir la publicité en faveur des épinards, Popeye prit rapidement son indépendance par le dessin animé muet autant que par la bande dessinée américaine.
En France, dès 1937, c’est l’hebdomadaire HOP-LA ! qui popularisa définitivement Popeye même si celui-ci connut une version francisée sous le nom de Mathurin produit par l’éditeur Jules Tallandier en 1935.
Survint le moment où Popeye capture une jeune et jolie sirène, moitié fille, moitié poisson, ce qui ne va pas sans attirer la jalousie de Odile Oil la fiancée maigrichonne et grincheuse de notre matelot.
Segar, de son vrai nom Elzie Crisler, ne s’embarrassait jamais de vraisemblance dans ses scénarios. Il ne s’embarrassait pas non plus de l’emplacement exact du tatouage de l’ancre marine sur l’avant-bras de son héros : tantôt sur le gauche, tantôt sur le droit, au hasard Balthazar ! … Mais je parie que vous ignorez que pendant l’Antiquité Grecque les sirènes étaient représentées sous l’aspect d’un oiseau à tête de femme. C’était de la volaille ailée qui chantait pour égarer les navigateurs. En voici la preuve dessinée sur une poterie du Ve siècle avant J.C. (Jules César).
Quant aux sirènes à tête de fille et queue de poisson elles ont souvent donné l’occasion de plaisanteries salaces. Tout le monde sait ça. Mais je m’abstiens de vous en conter quelques-unes non pas par décence mais parce que la paresse chez moi l’emporte sur le travail et que je vais me promener entre les broussailles de ce qui fut notre jardin. Un jardin poireaux-patates dans lequel nous ne réussîmes jamais à faire venir des asperges. Pourtant ma femme est douée pour le jardinage. Elle est aussi douée pour la logique des ordinateurs. C'est ma femme comprenez.
Doc Jivaro
16:05 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Histoire, Journaux, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : popeye, hop-la ! 1935, éditions jules tallandier, sirènes antiquité grecque, bandes dessinées de collection, tarzanide, bar zing, elzie crisler segar, segar