29/07/2024
Puisque l'esprit français est esprit de dérision :
17:34 Publié dans Actualité, Arts, Blog, Dessin humoristique, Histoire, Macron, Moeurs, Musique, People, Société, Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : aya nakamura, pont des arts, garde républicaine, j.o. 2024, thomas jolly
21/07/2024
Tarzanide n° 603
UNE FOIS ENCORE,
SAUVONS LA PLANÈTE !
Je vais vous étonner, vous n’allez pas me croire : pendant mes lectures BD d’écolier 1949 j’ignorais l’existence de FLASH GORDON. Par contre je connus très tôt les aventurlures d’un Guy L'éclair. C’était ainsi : les séries américaines étaient traduites en patois français.
Si je m’en souviens bien j'étais malade d’une coqueluche carabinée … L’une de mes tantes prénommée Marthe venait visiter chaque semaine ma grand-mère paternelle rue Championnet.
- Alors comme-ça, Christian a attrapé la coqueluche ? Je lui apporte de la lecture et des images.
C’était l’album DONALD de la troisième année, celui des numéros 131 à 156. Gloire à ma tante Marthe ! Et c’est ainsi que je fis la connaissance de Guy L'éclair.
- Et sa température ça va mieux ?
Marthe et mon père, à peu près du même âge, se blaguaient l'un l'autre. Marthe travaillait alors dans le Dispensaire situé quai Rouget de L'Ile, sur la rive droite du Cher traversant Montluçon. Papa ne manquait pas de demander des nouvelles d'une dame : « Et la Grande Marcelle, ça va toujours ? ». Nos montluçonnais traditionnels apprécieront.
Ma température diminuait tout comme était diminuée l’attraction terrestre de Newton grâce à l’action d’un gravitateur dans les exploits de Guy L'éclair emportant la jolie Camille (Dale) dans les espaces célestes. Puisque les filles nombreuses de cette BD possédaient les reliefs des vedettes d’Hollywoodland.
Extrait de Donald, n° 148, 22 janvier 1950
Ce n’est que plus tard, beaucoup plus tard que j’appris que les images BD présentes dans DONALD 1949-1950 ne venaient pas du créateur de Guy L'éclair mais d’un de ses suppléants attitrés : Mac Raboy. Et du même coup j’appris l’identité réelle du héros créé par Alex Raymond : FLASH GORDON.
Une première réédition française de ce FLASH GORDON fut fournie par l’Éditeur SERG en 1973. En voici la couverture.
Vous m’avez compris j’espère : En ce moment votre télévision vous adresse une publicité relative à Hachette par laquelle elle vous incite à acheter le n° 1 de la série Flash Gordon - Collector rééditant les aventurlures de ce fameux personnage de bandes dessinées. Et prière de ne pas le confondre avec Flesh Gordon, petit film érotico-parodique, année 1974.
BAR ZING
16:25 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Journaux, Media, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : flash gordon, guy l'éclair, éditions hachette, marc raboy, tarzanide du grenier, bandes dessinées de collection, bar zing, montluçon, donald album n° 6, editions serg, claude moliterni
16/07/2024
Tarzanide n° 602
BEAUX MASQUES
Toute une suite d’images exposant les phases d’un combat « à mort » entre deux ennemis … Un tel étalage de violences n’était pas rare dans quelques-unes des BD de ma scolarité d’avant l’épreuve du C.E.P. notamment dans les séries de provenance américaine. Avec en plus certaines présences féminines qui ne ressemblaient pas à la mémère de l’épicerie du coin : des « vamps » c.à.d. des vampires car on oublie trop qu’à l’origine par le cinéma, être vampire c’est d’abord être une fille.
AVENTURES
Hebdomadaire n° 11, 5e année, Mars 1950
La Loi de censure française du 16 juillet 1949 utilisa forcément ce genre d’imagerie américaine pour être votée à l’unanimité et pour la grande satisfaction des instituteurs, à l’encontre de nos journaux préférés. Je vous assure ici même que nos anciens maîtres d'école comme celle de l’École Voltaire de Montluçon demeuraient dans une totale ignorance des titres des publications illustrées de mon enfance. Aussi essayaient-ils vainement de nous faire acheter leur journal « Francs-Jeux », machin ennuyeux pratiquant la séparation entre garçons et filles conformément à la tradition religieuse des églises.
Nos héros masqués furent les premières victimes de cette Loi de 1949 : Tous disparurent. Il y eut même un éditeur français contre lequel s’acharnèrent tout particulièrement les censeurs : celui-ci se nommait Pierre Mouchot. Et les deux personnages principaux qu’il avait créés : L’un FANTAX, l’autre BIG BILL étant masqués, il dut renoncer à les éditer.
Une dizaine d’années s’écoula, mettons jusqu’en 1959. C’est alors que se produisit un évènement inattendu qui allait relancer l’intérêt du public populaire pour des champions dont le visage est caché sous un masque. Sur les toitures, autour des cheminées refroidies par l’installation du chauffage central remplaçant les poëles à charbon, on attachait des antennes de télévision nouvellement accessible. Et alors, chaque vendredi soir, après les informations gouvernementales, une potiche de service à côté d’un bouquet de fleurs nous annonçait le programme suivant : match de catch. Ce soir L’Ange Blanc contre le Bourreau de Bethune (ou tout autre phénomène de foire). Gros succès : l’Ange Blanc, justicier toujours vainqueur, était masqué.
Du coup, l’éditeur de BD Pierre MOUCHOT à dû se dire : tiens, tiens ! Les enfants regardent en famille, maintenant, un champion masqué à la Télé ! C’est le moment de relancer mon personnage FANTAX parmi les revues de bandes dessinées !
FANTAX, n° 1, Mars 1959
Nous n’exagérerons pas en témoignant que de tous les éditeurs français de BD Pierre MOUCHOT fut le plus harcelé par la censure Loi 1949. Il semblerait même qu’il eut un adversaire particulièrement hostile : L’Abbé Pihan. Cet Abbé Pihan décédé en 1996 après s'être allié aux musulmans du MRAP, fut obligé de constater le triomphe dans la Bande Dessinée de tout ce qu’il avait combattu avec acharnement.
Pour ceux et celles qui souhaitent une information complète sur les créations signées de Pierre Mouchot, Bar Zing conseille la lecture de :
ENCYCLOPEDIE des Bandes Dessinées de PETIT FORMAT Tome 3
par Gérard THOMASSIAN, décembre 1996
BAR ZING
16:39 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Cinéma, Fanzine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : :fantôme du bengale, fantax, pierre mouchot, l’ange blanc, tarzanide du grenier, bandes dessinées de collection, bar zing, montluçon
04/07/2024
Tarzanide n° 601
ET FANTINE ENGENDRA COSETTE
Certains jours, le matin de certains jours je prolonge la lecture d’un ouvrage que m’a offert récemment Georges Costecalde. Ouvrage sérieux, documenté. J’en suis à la visite officielle – brève mais officielle – que l’Empereur Napoléon III, en 1864, fit dans Montluçon alors en voie d’industrialisation.
Je suis de ceux qui n’ont toujours pas compris pourquoi Hugo le Victor s’efforça de disqualifier l’héritier politique de Bonaparte en le caricaturant comme « Petit ». Etait-ce donc se comporter en nabot que d’organiser la salubrité publique dans un Paris resté d’’insalubrité moyenâgeuse ? … Mais le romancier Hugo, autant imaginatif que superstitieux, fonctionnait selon un imaginaire noir et blanc, jour et nuit, les contrastes se valorisant les uns les autres … La jolie Esméralda et le bossu laideron Quasimodo, en opposition complémentaire romantique, c’est à dire irréelle. Il y eut aussi « L’Homme qui Rit » un enfant défiguré mais comme devenu « Beau Masque ». Hugo le Victor fonctionnait ainsi : l’adolescent voyou gavroche se montrant généreux mieux encore qu’un garçon bourgeois éduqué par des religieux. Mais le record de ce genre d’absurdité est détenu par le bagnard Jean Valjean qui, par son comportement sous une fausse identité, enseigne à tout le monde autour de lui comment se bien comporter dans les échanges civiles d’une société.
Certains historiens évoquent ce que furent les funérailles de Hugo le Victor : deux trois nuits d’une débauche collective populaire, toutes les sortes de putasseries publiques pendant que certains hommes et certaines femmes se déguisaient en personnages imités de ceux et celles imaginés par Hugo : une telle jouait à être La Thénardier, un autre se grimait en Javert. Il y eut même des gueuses troussées qui rigolaient en minaudant comme la chaste et embourgeoisée Cosette.
Pages 6 et 7 du n° 9, année 1946 du magazine TARZAN des Editions mondiales.
Les vignettes sont signées René Giffey
Tiens ! et parlons-en de cette hypocrite Cosette ! Une petite gamine abandonnée, mal torchée, dans la gargote des Thénardier ! Et qui circule à quatre pattes sous des tables d’une étable d’alcooliques, les « rouliers » à grosse(s) braguette(s), tous obscènes dans leurs gestes et leurs propos … Une gamine dans cette ambiance et qui se comporte en grandissant comme une bien sage jeune-fille pour devenir une épouse "paupières baissées, cuisses serrées" fidèle, à son mari, le bécassou Marius : vous y croyez-vous ? Moi non.
Le seul personnage féminin vraiment crédible apparu dans Les Misérables c’est Fantine. Celle que tout le monde oublie après avoir lu Les Aventurlures abracadabrantes d’un Jean Valjean hugolien fantasmé. Fantine la prostituée populaire qui vend réellement des morceaux de son corps pour survivre et pour que vive sa fille dont le père n’est pas identifiable parmi tant de clients.
Bon ! J’arrête. J’arrête avant d’être arrêté.
Et je remercie Georges Costecalde puisqu’avec lui me voici moins orphelin de l’un des ancêtres de mon pays : Charles Eugène Cadier baron de Veauce.
Bar Zing
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27/06/2024
Tarzanide n° 600
L'INTREPIDE - IL TINTORRETO
Années 80, années 90 de 1900, bien sûr. Il m’arrivait certains dimanche, tôt matin, d’aller zieuter, renifler dans le Marché aux Puces de la Porte de Montreuil aux abords d’un Paris pas encore pourri quoique du côté de Bagnolet déjà …
- C’est rare ! s’exclama une bonne femme pour m’inciter à lui acheter tout un paquet de lettres manuscrites. Quelques-unes écrites à l’encre violette, celle des écoliers, et toutes adressées à … à Brigitte Bardot ! D’où la mémé vendeuse à la sauvette tenait-elle ces missives ? Certaines phrases étaient comme délavées par la pluie ou … par des larmes.
Sur le sol, une sorte de sac à charbon vide était étalé en guise de présentoir pour des objets aussi divers que l’on pouvait croire destinés à la casse. Parmi eux, un lot d’illustrés dont je connaissais bien le titre : L’INTRÉPIDE. Celui du second format et dans lequel furent hébergées plusieurs des séries expulsées du magazine TARZAN lorsque celui-ci se trouva interdit de publication à cause de la Loi année 1949.
J’achetais.
De retour dans le domicile conjugal, je feuilletais l’ensemble daté du quatrième trimestre 1953. Soudain les pages 20 et 21 du n° 206 de l’année 1953 retinrent mon attention ; en particulier la page 21 pour sa dernière grand image que voici :
Plusieurs des personnages dessinées par l’un des frères Cossio dans cette image, me rappelèrent immédiatement quelques-unes des figures présentes dans les peintures formidables signées par l’un des géants de la Peinture Vénitienne : Jacopo Robusti surnommé « Il TINTORETTO ».
Constatez ça par les indications numérotées ci-après.
Le n° 1 et le n° 2 ne sont que les copies simplifiées de deux personnages présents dans une peinture signée par LE TINTORET et intitulée « Le Miracle de l’Esclave ». Quant au n° 3 il a été puisé dans un autre chef d’œuvre appelé « Présentation de la Vierge Marie enfant au temple ».
En cherchant bien dans l’image BD non signé par Cossio et pour peu que vous connaissiez les chefs d’œuvres réussis par Jacopo Robusti, vous repérerez d’autres silhouettes empruntées à la pantomime grandiose imaginée par cet ancien élève du TITIANO.
Les relations entre l’histoire de la bande dessinée et celle de l’iconographie picturale classique, n’ont motivé jusqu’à présent que des signalements parcellaires. Et nous autres vieux collectionneurs nous assistons à la disparition des bandes dessinées après que beaucoup de leurs auteurs aient imaginé à tort que la pornographie libérée par les années 80 allait prolonger l’existence des journaux illustrés pendant le XXIe siècle.
Parcourez du regard l’étalage d’un kiosque d’aujourd’hui : n’y a pratiquement plus de titres de BD.
Bar Zing
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23/06/2024
Tarzanide n° 598
HOMME SINGE, PAS VALET
Bon ! Vous venez de lire sous l’image et vous avez compris : TAR-ZAN (Peau-nue) ne plie jamais ses genoux devant un autre homme. Prince, roi, empereur, milliardaire ou simple smicard il s’en moque bien. Même les hiérarchies religieuses ne l’impressionnent pas. Il ne se prosterne même pas devant telle ou telle divinité. Et lorsqu’il se met à quatre pattes c’est pour renifler les effluves celles d’un ami qu’il recherche, ou celles d’un tyran qu’il jure de détruire.
Évidemment ce ne sont là que les aventurlures d’un personnage désormais mythique dont la place auprès d’un Gilgamesh, Hercule ou d’un Adam ne se discute même plus.
Dans les multiples éditions en langue française, romans ou bandes dessinées, voire spectacles cinématographiques, les exemples par lesquels TARZAN apporte la preuve qu’il ne courbe son échine en présence d’aucune hiérarchie humaine ou divine, abondent.
Deux images signées Rex Maxon
La belle et forcément cruelle NÉMONE règne sur une cité somptueuse dominée par un dôme en or.
Tiens ! Tiens ! N’a t’on pas entendu parlé d’un grand prophète s’envolant au ciel depuis un dôme en or ? Merveille !
Le refus absolu par lequel TARZAN entend se faire respecter, voire se faire admirer lui aurait sûrement attiré les pires ennuis, jambes brisées, colonne vertébrale cassée et mise à mort, s’il n’avait profité sans y penser d’un privilège réservé aux fous : l’idiot comme le fou bénéficient souvent d’une faveur de la part des lois d’une cité : avoir le droit de dire quatre vérités désagréables à tel ou tel un monarque. César lui-même devait tolérer les ricanements du crétin ; les rois espagnols entretenaient leurs déments. Aujourd’hui encore nos tribunaux pardonnent globalement à tel ou tel individu jugé maboul.
Ainsi TARZAN fut-il épargné en présence de la jolie et capricieuse (encore une !) ZORA, princesse du royaume des lilliputiens.
Images signées Bob Lubber
(Images quelque peu censurées. Loi de 1949)
Malgré tout et personne n’étant parfait, il fut un moment exceptionnel pendant lequel l’invincible Lord Greystoke allias TARZAN plia un genoux devant une jolie fille. Reine de la Cité des Lions. Cet instant inouï dessiné par Hogarth en date du 23 may 1937, se produisit peu de semaines après que Harold Foster ait cédé sa place pour l’illustration des exploits imaginaires du personnage créé par Edgard Rice Burroughs en 1909.
Cette reine qui eut le privilège de voir TARZAN agenouillé devant Elle, se prénommait NAKONIA. Et savez-vous ? Les syllabes de ce prénom me rappellent l’enseigne d’un restaurant proche de Montluçon : des Bégonias, des Hortensias, des Magnolias ou je ne sais plus quoi, la où on me servit du poulet sec comme une assiette hors service. Une salle dans lequel je me trouvai par hasard en compagnie d’un groupe d’anciens salariés de chez Dunlop.
Bar Zing
16:37 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Moeurs, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarzan, rex maxon, edgard rice burroughs, harold foster, bandes dessinées de collections, bar zing, doc jivaro, tarzanide du grenier, bob lubber