Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/12/2023

Tarzanide n° 572

 

En rose et noir

 

 

Ah ! Vous n’allez pas me croire … Ah ! La publicité que je préfère en ce moment sur notre TV c’est, « La Petite Robe Noire ». Son rythme, mais surtout sa coloration carminée/noire me ramène en mémoire bien des récits imagés de la seconde moitié des années 1940.

 

Coq Hardi,BD Blondin et Cirage,Marijac,BD Zozo,BD Franchie,bandes dessinées de collection,Tarzanides du grenier,Bar Zing,Doc Jivaro,

AH !

 

La coloration des BD en bichromie, particulièrement celle rouge et noire semble avoir connue ses premiers succès en Belgique dès avant la Seconde Guerre Mondiale. Tenez exemple : Les aventurlures d’un petit singe ZOZO dessiné par Franchi dès 1935 pour les éditions Touret. Un sacré petit bouchon de Liège.

 

Coq Hardi,BD Blondin et Cirage,Marijac,BD Zozo,BD Franchie,bandes dessinées de collection,Tarzanides du grenier,Bar Zing,Doc Jivaro,

Editions Touret, Belgique, 1935

 

Mais pour ce qui est du pays de De Gaulle et du Chanoine Kir, il fallut atteindre la décennie 1950 pour que se généralise dans nos bandes dessinées l’emploi des teintes rouges et sombres, parfois bleuâtres, dont le prix de revient restait inférieur à celui de la quadrichromie qui n’allumait alors, souvent, que quatre pages dans nos illustrés d’une moyenne de douze pages.

 

Ci-dessous trois titres en guise de rappel.

 

coq hardi,bd blondin et cirage,marijac,bd zozo,bd franchie,bandes dessinées de collection,tarzanides du grenier,bar zing,doc jivaro

Spirou Blondin et Cirage, 1951 - Pipo, 1955 - Au Galop !, Éd. Rouff, 1954

(Proportions non respectées des formats)

 

Le cas le plus remarqué fut celui de COQ HARDI – Ah ! Son créateur Marijac éprouva de fortes difficultés financières au début des années 50. Il lui fallut alors choisir pour bien assurer la continuité de son journal hebdomadaire : soit diminuer le nombre de pages, soit augmenter le prix de vente de chaque numéro. Il opta pour une réduction des couleurs, se suffisant d’une bichromie : carmin alterné de noir.

 

Coq Hardi,BD Blondin et Cirage,Marijac,BD Zozo,BD Franchie,bandes dessinées de collection,Tarzanides du grenier,Bar Zing,Doc Jivaro,

 

Les jeunes lecteurs furent étonnés, voire déçus. Du coup, Marijac se résolut à revenir à l’impression quadri tout en augmentant de 2 frs le prix de vente de chacun des numéros qui suivirent à partir du 234 de septembre 1950 (20 frs au lieu de 18 frs.)

 

Ah ! Que voila bien des problèmes archi-petits pour la jeunesse d’aujourd’hui gavée de multitudes produits « tout en couleur » et qui assiste à la disparition de la bande dessinée contrairement à une autre jeunesse, la mienne, celle du passé, qui se régala de la victoire de tous les « p’tits Mickey BD » finalement vainqueurs contre leurs deux adversaires originels : le prêtre catholique et l’instituteur de la laïque. - AH !

 

Doc Jivaro

 

15/11/2023

Tarzanide n° 573

MOLOCAR et TOWRIT

 

La guerre de riposte qu’Israël dirige contre le Hamas (pas le haras, imbéciles que vous êtes !) nous cache le réveil d’un des plus dangereux volcans. C’est en Islande qu’il menace.

 

Je suppose que certains vulcanologues éveillèrent leur curiosité pendant leur adolescence en lisant l’histoire de la ville païenne Pompéi disparue sous la fournaise de l’Etna … Mais pour ma part c’est en regardant toute l’imagerie d’une BD américaine rééditée en français dans une traduction due à Vic Chevet chez Hachette, que ma curiosité fut amorcée pour les phénomènes telluriques.

 

C’était en 1947, j’étais à l’approche de mes cinq ans. Des cousins épiciers d’origine belge venaient de me faire cadeau de l’album n° 9 de la collection de TARZAN. Le titre de l’épisode TARZAN LE SAUVEUR, avait déclenché bien du mécontentement chez nos chrétiens catholiques : « Vous vous rendez compte ? Comme si cela ne suffisait pas que cet homme demi-nu dialogue avec des singes, il faut qu’en plus on le prétende sauveur alors que le seul vrai sauveur est notre Jésus-Christ ? ».

 

Vous vous en doutez : Sortant de ma barboteuse, je ne me préoccupais pas de ces subtilités. Je demandais simplement à mon grand-père paternel de me lire le texte en dessous des illustrations.

 

Sa soupe du soir allait encore refroidir.

 

- Tu crois que je n’ai que cela à faire ?

 

BD-Tarzan-Sauveur,-1947.jpg

 

Vous pensez bien que l’image ci-dessus se fixa dans mon ancienne jeune mémoire. Elle se trouve encore page 23 des 48 pages illustrées imprimées chez George Lang.

 

Dans le récit BD l’explosion déflagration ne se produit pas en Islande mais sur une île imaginaire où s’affrontent sans cesse le peuple de la mer et le peuple du feu jusqu’à ce qu’un cataclysme raz-de-marée les oblige à conclure une paix commune afin de survivre.

 

Oui : dans nos écoles anciennes il n’y avait pas le tsunami : il y avait le raz-de-marée.

 

Bien-tôt, bienvite il n’y aura plus de France : vous aurez le résultat de votre imbécile esprit de tolérance généralisée.

 

Doc Jivaro

 

05/11/2023

Tarzanide n° 571

 

La passe ! Fais moi la passe !

 

Brièvement, j’ai rappelé l’existence passée de JUNIOR, format géant de BD. Un hebdomadaire de huit pages dont quatre en couleur et que La SPE fit paraître d’avril 1936 pour s’achever pendant l’année 1942.

 

Par l’intermédiaire de cet illustré les jeunes gens de l’époque ne pouvaient plus ignorer l’existence mythique de TAR-ZAN (Peau Nue) dont le succès devenait déjà phénoménal par le roman et par le cinéma. Succès qui obligea la dictature URSS à en interdire la divulgation dans toute la Russie. Eh, ouais, ainsi.

 

Les historiens de la BD s’accordent à désigner Harold Foster (1892-1982) né au Canada, l’artiste qui donna à TARZAN la silhouette définitive par laquelle nous le célébrons.

 

junior,coquelicot bd,hogarth,forest,tarzan,prince vaillant,doc jivaro,bandes dessinées de collection,tarzanide,bar zing

 

Mais tout à une fin : En l’an 1936, Foster qui vient de créer PRINCE VAIL(L)ANT se trouve surchargé de travail, compte tenu de toute la documentation historique médiévale à laquelle il recourt. Aussi décide t’il d’abandonner l’illustration destinée à TARZAN. L’éditeur doit alors en toute urgence, trouver un remplaçant. Les candidats sont nombreux : un seul emportera la palme. Il se nomme Burne Hogarth. Il copie, il imite le style graphique de Foster. Exactement ce que l’éditeur attendait.

 

En France, ce relai entre deux talents sera présent dans deux numéros de l’hebdomadaire JUNIOR. L’un n° 70, l’autre n° 71. En quel jour je vous prie ? Le jeudi, voyons ! Le jour de repos des écoliers. Et vous avez peut être les dates ? Oui le 29 juillet 1937 puis le 5 août. Le changement de signature passa quasiment inaperçu : HOGARTH, suivant l’habitude de Forest, écrivit son nom en lettres majuscules dans le bas droit de la dernière image.

 

Junior,Coquelicot BD,Hogarth,Forest,Tarzan,prince Vaillant,Doc Jivaro,bandes dessinées de collection,tarzanide,Bar Zing,

 

Pour ce qui est de l’hebdo JUNIOR la guerre causa sa disparition. Toutefois, en 1947, il réapparut pour une durée de seulement 27 numéros, en remplacement d’un COQUELICOT tout bêtement paru lorsque le Maréchal P … prétendait faire disparaître la République. Mais cette seconde publication de JUNIOR se faisait dans un format réduit de moitié. Hélas ! 33 fois hélas.

 

Doc Jivaro

 

01/11/2023

Halloween ?

ALLO, OUI ?

 

Presque chaque jour vous croisez des gamins dans votre rue qui est aussi la leur, et aucun ne daigne vous dire bonjour. Puis, crack le jour de la Toussaint ils viennent à plusieurs sonner et résonner à votre porte.

 

- Donne moi des bonbons ou je te jette un mauvais sort.

 

Une façon comme une autre de se préparer à vous menacer : « Donne moi ton porte-monnaie ou je te tue.

 

C’est pendant les années 70 de 1900 que les commerçants prétendirent nous habituer à fêter Halloween … qui n’existait pas chez nous. Ni même dans nos bandes dessinées.

 

Wolinski avec son CHARLIE Mensuel nous fit connaître quelques blagues relatives à ce jour des morts et des fantômes en provenance des mœurs américano-anglaises.

 

halloween,wolinski,hara-kiri,éditions du square,charlie hebdo,coq hardi,jacques chirac,popeye,dick tracy,peanuts,bandes dessinées de collection,doc jivaro,bar zing

Charlie, année 1974

 

Me semble me souvenir que je bavardais avec Wolinski au début des années 60, lorsque je donnais à lire mes premières bandes dessinées aux Éditions du Square en vue de publier dans HARA-KIRI. J’en ai retenu que pendant leur jeunesse Wolinski et Jacques Chirac s'enthousiasmaient de l’illustré COQ HARDI.

 

Wolinski racontait avoir publié gratuitement des dessins pour le journal L’HUMANITÉ. Oui : celui des cocos. C’est que le camarade Wolinski prétendait combattre le capitalisme alors que pour faire exister son journal CHARLIE il recourait massivement à des produits BD venus du capitalisme : Popeye, Lil Abner, Dick Tracy, Peanuts, etc., etc. Cette pratique s'appelle : cracher dans la soupe.

 

Il y cracha longtemps avant de se faire détruire par ceux mêmes qu’il croyait devoir protéger de je ne sais quel racisme à sens unique (7 janvier 2015).

 

Wolinski se comportait comme tous les gauchistes contemporains : profiter des jouissance du capitalisme tout en le calomniant, gnangnan !

 

Doc Jivaro

 

29/10/2023

Tarzanide n° 570

 

Pas BUFFALO BILL : FRANÇOIS VEYRAC

 

V’oui ! Je devine ce que vous allez maugréer : Nous sommes au ras d’affronter une guerre civile en France à cause d’un mélange, d’une tambouille indigeste entre socialo-communistes et islamistes, mais lui, Bar Zing nous parle d’un François Veyrac.

 

Feuilletez donc un dictionnaire de noms propres français répondant à celui de Veyrac. Allez y : vérifiez : Les Veyrac pullulent. Même les Françoise Veyrac. Existe aussi une commune Veyrac située en Haute Vienne.

 

BD-François-Veyrac-2.jpg

 

Toutefois le François Veyrac dont je vous bavarde ici, me vient d’une BD lue dans un journal pendant mon adolescence. Journal illustré appelé FAR WEST. C’était l’histoire dite véridique d’un des premiers colons français dans le monde des cowboys et des indiens. L'homme signalé mort en 1901 était né en 1814. Je n’y attachais aucune importance jusqu’à ce que j’appris, beaucoup plus tard, que ce récit en images était la réédition d’un original édité en 1949 … Pardon ! je veux dire en 1939 et créé par Marijac pour le magazine PIERROT.

 

Pendant mon enfance les journaux de BD n’étaient pas publiés dans de ridicules « Petits formats » : Ils mesuraient jusqu’à 40 X 30 cm. Pour être tenus à bout de bras et non pincés entre dix petits doigts malingres. Tenez : pendant la jeunesse de mon père fut même édité le plus grand journal de BD commercialisé en France. C’était JUNIOR d’un format de 55 X 39 cm.

 

La BD intitulée François Veyrac compte trente neuf planches. Aucune d’entre-elles ne possède une bulle. Ni phylactère ni nuage de fumée lorsque parle tel ou tel personnage. Marijac resta marqué par le nom Veyrac tout au long de sa longue carrière. Plusieurs de ses héros portent la même identité. Ainsi dans « Guerre à la terre » on retrouve un Veyrac ou encore, plus tard, un autre Veyrac dans des aventures de commandos français combattant des communistes acharnés à ruiner notre pays en Extrême-Orient.

 

BD-La-Caravane,.jpg

 

Il existe une version (année 1947 ?) sur format italien éditée par Marijac et reprenant la première partie des aventures de François Veyrac, dans le Far-West ; mais sous une appellation modifiée : « La Caravane sans piste ». Aucune date de publication n’y figure : Il s’agit d’un supplément de l'hebdomadaire COQ HARDI, supplément n° 19. A ce moment là COQ HARDI devenait le journal illustré le plus apprécié par les écoliers.

 

- Et alors ? 

- Et alors, ce matin encore, j'ai déplacé les deux aiguilles sur le circuit de de ma vieille horloge dont les engrenages se réaniment avec une clé. Le changement saisonnier d'horaire, vous savez bien.

 

Plusieurs années qu'on nous promet de nous débarrasser de cette intervention. Mais c'est comme l'horizon : Plus vous avancez vers lui, d'autant il recule devant vous.

 

Doc Jivaro

 

26/10/2023

Tarzanide n° 569

DRAGO, DRAGON

 

Il n’est pas rare, il est même fréquent que les médias nous disent que : « des kamikazes musulmans ont commis un attentat terroriste ».

 

Des « kamikazes », vraiment ?

 

Il n’y a pas de kamikaze musulman. Ce mot nous vient des avions-suicides japonais pendant le final de la guerre américano-nippone. Entendez : lorsque le Japon enrageait d’avoir a constater sa défaite prochaine il eut recours à un geste ultime de fanatisme : Lancer des avions avec leur pilote sur des cibles navales américaines. La carlingue était soudée pour empêcher le kamikaze de s’échapper en parachute avant l’impact et ça y était, une dernière petite tasse d’alcool saké, et tout était dit.

 

Mais dans le monde musulman, le missionnaire religieux chargé de tuer un ennemi était nommé HASHASHIN. Autrement dit : un consommateur de chanvre indien appelé hachisch dont il existe plusieurs orthographe. D’où est dérivé l’actuel mot : assassin. Des historiens s’accordent pour nommer la Perse des Chiites comme pays d’origine dès le XIe siècle.

 

La première fois que je lus deux mots évocateurs de ce fait historique c’était dans une bande dessinée américaine partiellement traduite en patois français. Et c’était dans le journal COQ HARDI, n° 82 du 16 octobre 1947.

 

BD-Drago,-Hass-Assein,-1947.jpg

 

- 1947 ? mais vous êtes vieux m’sieur !

- Plus vieux encore étant né en 1942.

 

La version française fournie par Marijac était loin d’être intégrale. L’original yankee, lui s’adressait à un lectorat adulte. Mais pas en France où il était limité à un public d’enfants. D’où des censures nombreuses. Il fallut attendre, en tout cas pour moi, que l’éditeur SERG réalise, en 1971, une traduction complète avec ce qu’il faut de jolies filles en tenue légère … comme on disait du temps de l'excellente Joséphine BAKER.

 

La couleur restait absente mais le nom du turc complice des nazis revanchards demeurait le même que dans la première apparition.

 

BD-Drago-Hass-Assein,-1971.jpg

 

Le scénariste et le dessinateur de cette série titrée DRAGO se nomme Burnes Hogarth, un des noms les plus fameux de la bande dessinée : il venait de cesser d’illustrer les aventurlures de TARZAN et se cherchait un nouveau personnage.

 

Doc Jivaro