30/03/2025
Tarzanide n° 634
Jugeons le juge à l’ouest du Pecos
Développés pendant le début du XXe siècle, le cinéma et la bande dessinée devinrent presque complémentaires notamment sur le continent américain, l’extension formidable de peuples venus de la vieille Europe. Des images imprimées immobiles sur papier devinrent mouvantes puis sonores sur de longues pellicules inflammables. Cependant à son origine la BD ne reçut pas toujours un accueil favorable : Les académiciens ainsi que les instituteurs « Hussards noirs » méprisaient souvent pour ne pas dire imprudemment cet art nouveau pourtant héritier de toutes les iconographies séculaires.
Hier soir, samedi 29 mars, je me suis tapé « Le cavalier du désert » film daté de 1940 et réussi par William Wyler. Malgré la présence d’un Gary Cooper, c’est le personnage qui fut autrefois réel : le juge Roy Bean, qui mène la danse, obsédé par le souvenir d’une danseuse dont les photos tapissent son saloon où l’on consomme de l’alcool frelaté. En réalité Roy Bean s’est attribué la fonction de juge, roublard qu’il est jusqu’à l’escroquerie et le meurtre. Et, cette situation ne vous rappelle pas un personnage entrevu dans une bande dessinée parue en 1959 en Belgique et en France ; bande dessinée comique avec le cow boy Lucky Luke.
Eh oui ! Vingt années passèrent entre le film et la bande dessinée et lorsque vous aurez apprécié le film vous saurez qu’il ne s’agit pas d’un scénario identique même si le juge est un vrai faussaire.
En 1971, un mensuel spécialisé dans les commentaires à propos d’œuvres cinématographiques commercialisa plusieurs avis relatifs aux influences échangées entre la BD et le cinoche. En voici la couverture illustrée par un dessin réussi par Alex Raymond pour son héros d’autant plus fameux qu’il est fictif : Flash Gordon.
Signalons que cette même revue mensuelle spécialisée dans les acteurs de cinéma se permit, jugeant le débutant Clint Eastwood, le commentaire suivant : Qu’est ce que ce gars là vient faire dans le cinéma ? Il n’a aucun avenir.
Et pour le film « Cavalier du désert » allez voir Paramount en replay. Vous y entendrez même le faux rugissement d’un des énièmes lions de la M.G.M., qui ne fut pas tué par Tarzan dans le rôle de Lex Barker.
Bar Zing
18:37 Publié dans Arts, Blog, Cinéma, Film, Grenier de la BD, Journaux, Media, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gary cooper, lucky luke, roy bean le juge, alex raymond, flash gordon, doris davenport, la paramount, cinéma 71
11/10/2014
Les Tarzanides du grenier n° 83
Qui ça ? Gary ? L'acteur Gary Cooper, le mal aimé du Sénateur Mac Carthy ? Pas du tout. . Mais GARRY.
GARRY avec deux R, s'il vous plaît. Un air américain, l'autre japonais.
Car GARRY, à son commencement, était une des bandes dessinées les plus sanguinaires traitant de la guerre entre les marin's et l'armée nippone. Les écoliers de ma génération s'y passionnèrent..
Avril 1952, Numéro 51
L’Éditeur IMPERIA reçut des avertissements de la censure.
Il parvint, néanmoins, à maintenir des couverture frappantes.
Rien que les titres du début vous noient dans l'ambiance terrible des lendemains de Pearl Harbor.
N° 1 = l'Enfer de Guadalcanal
N° 2 = Troglodytes de la Mort.
N° 3 = Fusillés à l'Aube.
On souffre, on torture, on crève à chaque page.
De quoi faire enrager nos instituteurs, lesquels s'efforçaient vainement de rendre attractif leur journal « Francs-Jeux » de 16 pages sagement conformes à leur militante « Ligue de l'Enseignement ».
De ce Francs-Jeux, un bien modeste commerçant ambulant faisait des cornets de papier qu'il emplissait de marrons grillés, l'hiver. T'en souviens-tu, Bernard ?
C'est lui, cet homme vieillissant, qui nous confiait avoir été camelot du Roy, pendant sa jeunesse. Et avoir serré la main à Maurras et lu des bouquins écrits par Léon Daudet, écrivain majeur.
Docteur Jivaro en bavardera plus en détail samedi prochain, du Sergent Garry
17:34 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Cinéma, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Moeurs, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, bandes dessinées anciennes, gary cooper, garry, editions impéria, léon daudet, charles maurras