14/01/2018
Les Tarzanides du grenier n° 282
T’hier, samedi en tout début d’après-midi la chaîne TV “ Toute l'Histoire ” a raconté en la résumant la prise de pouvoir par les communistes en Chine année 1949.
On sait que le Parti Communiste en France apporta son aide stalinienne au camarade Mao Tsé Toung. On sait encore que le même parti stalinien des « Sans Dieu » aida l’Église catholique a obtenir le vote d’une loi du 16 juillet 1949 et qui interdisait toute propagande dans les journaux français destinés à la jeunesse de notre pays.
A peine cette loi était-elle votée que l'hebdomadaire communiste VAILLANT affectait de la croire inopérante contre le militantisme en provenance d’URSS, et publiait une BD intitulée FILS DE CHINE bourrée d’ambiance « des soviets partout ! ».
Images extraites du n° 303 de l'année 1951 pour l'illustré VAILLANT
Généralement groupée sur six dessins par page cette BD résultait du talent de Paul Gillon lequel œuvrait à partir de modèles photographiés.
Le journal VAILLANT entretenait semaine après semaine toute un rédactionnel de genre amitié France-URSS. On y militait pour la paix dans le monde en compagnie de la Hongrie soviétique et de la soviétique Pologne et l’on y travaillait contre la bombe atomique.
Contre la bombe atomique made in USA.
Pas contre celle de l'URSS.
Lorsque j'étais gamin d’autres gamins se disaient « foulards rouges ». C’était en même temps des copains. Mais j'avais aussi des amis louveteaux dont l’un était le fils d’un des boulangers de Montluçon.
Preuve que j’avais des relations diverses, moi.
Doc Jivaro – mfcl *
* Doc Jivaro a dû reporter sa page Tarzanides du samedi à dimanche
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23/09/2017
Les Tarzanides du grenier n° 269
« Malheureusement méconnu » affirme le BDM des z’ans z’ans 2009-2010. « Méconnu » c’est vrai. Mais, « malheureusement », est ce bien certain ?
Et le même BDM d’ajouter « bi-mensuel puis hebdomadaire ».
Non ! Mes amis, non ! Le petit journal BD VAILLANTE naquit d'abord avec une parution mensuelle.
De quinze en quinze : numéro 1 du 15 novembre 1946, numéro 2 du 15 décembre 1946 … etc.
Vaillante n° 1 du 15 novembre 1946
et Vaillante n° 3 du 15 janvier 1947
Doté d’un sous titre « Magazine des petites filles de France », ce sous titre est modifié sur le bandeau du numéro 3 pour devenir : Le Journal des fillettes. A croire que nos mouflettes avaient cessé d’être françaises …
Semaine dernière, Doc Jivaro s’étant empressé de trouver un emplacement digne du gros carton empli de TINTIN donnés par un ami, il tomba tout à fait par hasard sur onze des premiers exemplaires de VAILLANTE qu’il avait depuis longtemps oubliés posséder.
Si vous ne le savez pas, VAILLANTE fut la sœur cadette du fameux VAILLANT édité pendant 888 numéros « grands formats » par le Parti Communiste.
Dans les huit pages de VAILLANTE les filles rencontraient des dessinateurs BD déjà connus par leurs frangins pas forcément foulards rouges. Il y avait ARNAL, GIRE, BASTARD, BOURLES … en même temps qu’un HENRICRESPI dont les connaisseurs disent que trop modeste il laissa quelque peu ignorer son talent.
Signalons qu’à l’occasion de ce nouveau journal pour nos copines, GIRE métamorphosa en casimages BD le roman boîte à malices d’Alice de Lewis Carroll - roman dont les psychanalystes firent souvent leur gourmandise favorite sur canapé.
Encartée dans le numéro 3 de VAILLANTE du 15 janvier 1947, une page volante annonçait un « grand concours » mais réservé aux seules demoiselles celles-ci devant réaliser un joli napperon carré de 14 cm de côté. En somme, l’éducation classique voulue par l’Église était également appliquée par le Parti Communiste dans ses journaux. Bleu pour les garçons, rose pour les filles. Maman surveille t'à la maison le biberon du bébé pendant que Papa visse virilement les boulons dans l’usine. Étonnant non ? Étonnant surtout de la part de militants athées.
D’autant qu’à cette époque la camarade stalinienne Jeannette Vermeersch Thorez portait la culotte à braguette dans le couple. Et que cette Jeannette qui n’était pas celle de ma barboteuse … Et que cette Jeannette interdisait absolument l’utilisation de méthodes contraceptives aux filles du peuple.
Libération sexuelle de la femme ? Mon cul ! s’exclamaient alors les marxistes politisés made in URSS.
Le BDM (encore lui) indique 58 numéros VAILLANTE publiés.
Doc Jivaro
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01/07/2017
Les Tarzanides du grenier n° 258
Les héros BD inventés par le capitalisme des Etats-Unis influencèrent les dessinateurs plus ou moins encartés communistes travaillant pour l’hebdomadaire VAILLANT, en France de l’après 1945.
Parmi eux, Bastard, René Bastard (1900-1975) s’inspira principalement de PRINCE VAILLANT mais en limitant généralement les exploits de son YVES LE LOUP aux seuls halliers et rocailles humidifiés par les brumes marines de Bretagne.
La planche de bandes dessinées suivante pourrait avoir été prélevée dans l’un des exploits de TARZAN où le héros de E.R. Burroughs voyage périlleusement jusqu’au centre de la terre. … Pellucidar, vois-tu, jouvencelle, toi sortie des forêts de Brocéliande ?
Observons que cette séquence BD est absolument démunie de bulles ou de fumetti … Les dialogues demeurent inclus dans le récit conformément à la littérature d’un roman traditionnel. Mais en raison de ce choix, nous pourrions croire que cette histoire provient d’un journal édité en France pendant les quatre années où domina un « régime fasciste » incarné par le maréchal Pétain promenant ses chaussures et sa canne dans le grand parc de Vichy.
N’en est rien pourtant.
VAILLANT, logé au 5 boulevard Montmartre, dépendait entièrement des collaborateurs de l’Union Soviétique. Cependant, sa décision de refuser les bulles dans l’imagerie de la bande dessinée resta longtemps conforme à la censure édictée par les « collabos du nazisme ». En réalité, les bataillons communistes de l’après-guerre 1940-45 répartissaient la BD en deux catégories bien distinctes l’une de l’autre : l’une sérieuse, l’autre humoristique. La sérieuse excluait l’emploi de bulles jugées trop américaines. Par contre celle amusante donc pas sérieuse pouvait recourir à l’emploi de bulles. Ainsi chez les communistes, utiliser des bulles désignaient une histoire à ne pas prendre au sérieux. Exemples : les deux n’animaux Placid et Muzo ou encore, mais avec plus de drôleries, la Pension Radicelle.
La planche BD Yves Le Loup est imprimée sur la page 14 du n° 481 du 1er août 1954. A l’intérieur de ce même journal la propagande communiste se manifeste (page 15) en dépit de la loi française interdisant toute agitation politique dans les journaux destinés à l’enfance.
Scannez ici
Quoi de plus beau pour un adolescent de 1954 que de rester pionnier puceau de l’URSS ?
Doc Jivaro
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27/06/2015
Les Tarzanides du Grenier n° 115
Doc JIVARO se préparait pour un article Bédé relatif à RAHAN, lorsqu’il apprit la publication soudaine d’un nouveau numéro 1 de PIF, le clébard préféré des anciens lèche-cul du Politburo Soviétique.
« Nouveau numéro 1 », effectivement, puisque le premier des premiers numéros fut publié en mars 1969. Un deuxième numéro 1 fut ensuite mis en vente et sa numérotation cessa en 2009. Et voici que pour cette dernière semaine de juin 2015 un troisième numéro 1 de PIF s’expose chez nos marchands de journaux pourtant de moins en moins fournis en bandes dessinées.
Nous devons à ARNAL (1909-1982) la truffe rondouillarde de PIF. Mais quelque temps avant, le même Arnal avait inventé Placid et Muzo, l’un ours, l’autre renard, pour illustrer avec des gags bien pépères la page de présentation de VAILLANT, hebdomadaire né en 1945.
Comme PIF, VAILLANT était placé sous la stricte surveillance des camarades marxistes. Ce qui explique que nous n’étions pas étonnés de retrouver Placid et Muzo sur quelques-unes des pages de l’Almanach du Parti Communiste de l’année 1948.
Si vous ne connaissez pas VAILLANT « le journal le plus captivant » et que l’éventualité d’avoir à en acheter les 888 numéros authentiques rebute votre porte-monnaie, procurez-vous « Histoire du Journal et des Éditions VAILLANT », récapitulatif imprimé en 1978 pour le compte de Jacques GLÉNÂT. Henri Filippini en fut l’auteur qui ne se gêna pas de rappeler les conflits internes qui opposaient les artistes dessinateurs et le patronat communiste du quotidien l’Humanité.
Rahan est un Tarzanide créé par LECUREUX et CHERET et cela malgré l’hostilité politique que le parti de Staline manifesta contre l’impérissable personnage de E.R. Burroughs. Car TARZAN est immortel comme le sont tous les héros fictifs qui naissent d’une idée et non pas du ventre d’une femme.
Non, non ! il ne s’agit pas de Rahan. Cependant, il s’agit d’un dessin de Cherèt. Cherèt s’essayant à réussir une attitude caractéristique donnée à Tarzan par Hogarth.
Est-il nécessaire de rappeler que le bel aspect physique de RAHAN n’offre pas de ressemblance avec la physionomie de nos ancêtres lointains, véritables « fils des âges farouches », eux, et qui s’abritaient dans des cavernes, garnissant les parois de peintures animalières dont la signification nous reste méconnue.
A ce propos, question : comment expliquer que dans l’art pariétal d’Altamira les cerfs, les aurochs et autres quatre pattes sont seuls représentés, tout arbre ou tout élément minéral étant absent ? et c'est pareil pour la gente à bec et à plumes, comme si nos hommes de la préhistoire n'avaient jamais vu d'oiseaux.
Docteur Jivaro
16:37 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Littérature, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gadget, placid et muzo, arnal, almanach ouvrier paysan, bd, bédé ancienne, hogarth, tarzan, cherèt, vaillant, illustrés pour enfants
28/02/2015
Les Tarzanides du grenier n° 101
Tout à fait par un hasard qui ne profite qu'aux riches, la main du Docteur Jivaro s'est posée sur le numéro 1 de ZAPPY, un illustré de 132 petites pages et daté de l'année 1954.
- Où l'as-tu trouvé ?
- Là où je ne le cherchais pas. Chez un bouquiniste tout en vrac, sur le côté à l'arrière de l'église Saül-Paul, un dimanche d'hiver en février.
ZAPPY ne fut édité qu'avec 16 numéros mensuels. Son numéro 1 contient quatre récits des premiers travaux signés de BASTARD. Bastard gagna une bonne réputation populaire avec son YVES LE LOUP publié dans VAILLANT, hebdomadaire contrôlé par un groupe communiste stalinien mais publié en langue française de petite bourgeoisie jusqu'au numéro 888, dernier numéro paru sur grand format traditionnel.
La couverture de ZAPPY n'est pas signée mais les anciens jeunes lecteurs de Zorro-Magazine reconnaîtront le style de OULIE, dessinateur-maison pour Jean Chapelle du 22 rue Bergère – Paris XIXe. Cette couverture s’étale sur une double page ; ce qui constituait une présentation graphique assez fréquente dans les formats de poche de la BD pour enfants des années 50. Ainsi PIPO, ainsi HOPPY, ainsi … etc, etc. Ce genre de couverture contient une astuce visuelle : le gamin voit d'abord l'indien tendant l'arc et visant ...mais visant quelle cible ? Le gamin pivote la couverture sur elle même, et trouve la réponse au dos du bouquin.
Pourquoi le titre ZAPPY ? peut-être sous l'influence du grand succès d'une émission radiophonique des années 50 : « Ça va bouillir ! », dont l'animateur était Zappy Max né Max Doucet. Cette émission mérita une version bande dessinée dès le premier numéro du célèbre hebdomadaire PILOTE (1959).
Doc JIVARO
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28/06/2014
Les Tarzanides du grenier n° 71
- Tu ne possèdes pas le n° 1 du FULGOR d'Artima puisque tu te résignas à ne présenter que la couverture du n° 31 dans ton article du 31/05/2014. Et tu as joué quelque peu au fumiste, utilisant les similitudes entre les dessins de Hogarth et ceux de ce n° 31, pour faire entrer coûte que coûte dans ton répertoire de Tarzanides un cosaque complètement étranger à l'orphelin de Lady Alice.
Que voici bien une provocation lancée contre le brave Docteur Jivaro ! ... Le numéro 1 de FULGOR, je ne l'avais pas retrouvé immédiatement car le désordre règne dans les souterrains de mon palais fortifié. Mais de ce manque, Docteur Jivaro se corrige sur l'instant.
C'est une BD brouillée d'une main maladroite par Bild.
Complètement oublié de nos jours, Bild demeura presque inconnu lorsqu'il sévissait entre Bob Leguay et Robert Hugues. Imprudemment il tenta de remplacer Bob Leguay dans la phase terminale de TIM L'AUDACE, toujours pour Artima qui allait décliner dans Aredit.
A l'intérieur de ce FULGOR, les jeunes lecteurs de 1955 rencontrèrent « MARC du Réseau Marianne ». Seize planches dues au crayon d'un vieux de la vieille : Liquois. L'inoxydable, l'increvable, l'Auguste Liquois. Un des rescapés du journal d'influence nazie LE TEMERAIRE et qui mangea sans réticence aux râteliers les plus rivaux : COQ HARDI, VAILLANT, TARZAN, etc, etc. Nous lui devons néanmoins un étonnant KROMAGOUL.
Après dieu fait homme chez les chrétiens, il y eut l'homme fait singe chez E. R. Burroughs. Puis vint Liquois avec un singe fait homme : KROMAGOUL. Encore un tarzanide ! Mais velu. Donc un tarzanide à poil – Enfin !
En deux images, la preuve qu'un gorille peut se comporter en Tarzan.
Alors, à bientôt, en compagnie de KROMAGOUL « le singe qui parle ».
Docteur Jivaro
14:53 Publié dans Arts, BD, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Media, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fulgor, artima, b ob leguay, robert hugues, aredit, auguste liquois, tarzanide, tarzan, le téméraire, vaillant, coq hardi, kromagoul, e.r. burroughs, hogarth, liquois