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12/09/2020

Tarzanides n° 448

 

 

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Lorsque l'anglais Darwin énonça des liens de parentés entre le singe et l'homme, d'aucun s parmi ses contemporains préférèrent s'en moquer. Toutefois le plus grand nombre des civilisés s'en offusqua bruyamment. Les traditions religieuses refusaient tout héritage entre l'humain et l'animal. Mais voyez-vous, aujourd'hui, c'est un phénomène plutôt bien accepté chez nous que d'avoir pour ancêtre l'animalité, la génétique excluant le « chaînon manquant » qui longtemps servit d'argument à ceux qui veulent exclure toute animalité à quatre pattes dans le bipède pieds nus auquel ils attribuent une valeur métaphysique en le qualifiant « être humain ».

 

Le romancier E.R. Burroughs ne s’embarrassa d'aucune subtilité spirituelle lorsqu'il écrivit son roman TARZAN OF THE APES en 1914, inventant ainsi un homme fier d'être assimilé à un grand singe. Qui mieux est : un homme blanc. Plus fort encore si possible : un aristocrate : Lord John Greystoke.

 

Personnellement, je me fiche bien d'être comparé à un singe dans une conversation un peu vive et je ne vais pas porter plainte parce qu'un caricaturiste me fait grimper ou descendre d'un arbre mais je doute qu'une femme libérée accepte que je dise d'elle qu'elle est guenon lorsqu'elle singe l'homme dans ce qu'il a de moins brillant. Qu'en pense la monsieur Muriel Robin ? … AÏE !… J'ai retrouvé dans le numéro 227 de l'hebdomadaire TARZAN, année 1951, l'image que je vous présente ci-dessous.

 

 

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Comme quoi un homme comparé à un singe peut parfois régner sur des hommes.

 

Attention les yeux !

 

Doc Jivaro

 

04/06/2016

Les Tarzanides du grenier n° 215

 

Des personnages aperçus à contre-jour ou encore au travers d’un rideau rendant flou chaque profil, nous en bavardons en les englobant parfois sous l’appellation « ombres chinoises ». Une appellation pourtant mieux adaptée à la poésie visuelle consistant à projeter sur une surface plane éclairée (et par le jeu de nos mains et de nos bras) des ombres évoquant des formes animales : oiseaux, chiens, girafes, etc. Un jeu que nous abandonnâmes, croyant sans doute devenir plus vite des adultes par cet abandon.

 

Les bédéistes, dans l’animation paradoxalement statique des images qu’ils créent, utilisent de temps en temps des contours d’êtres et d’objets qu’ils emplissent d’encre noire de Chine sur papier blanc. Quelques-uns en font grand usage ; quelques autres en dédaignent l’emploi. Hergé les utilisa peu ; Saint Ogan s’en fit un mode narratif assez plaisant.

 

En 1929, E.R. Burrougs commercialisa un accord pour que SON Tarzan, déjà devenu héros de romans et héros de films muets, devienne, en plus,l’un des héros d’un genre graphique nouveau : la bande dessinée. Deux artistes, Rex Maxon et Burnes Hogarth, œuvrèrent alors pendant une même période mais chacun selon son style. Hogarth se spécialisa dans la grande page du dimanche (Sunday Page), pendant que Maxon se réservait les trips des six jours restants. Mais alors que Maxon utilisait fréquemment des effets « ombres chinoises », tel n’était pas le cas de Hogarth. Autant l’un en faisait un emploi judicieux pour exprimer de façon synthétique la violence et le mystère, autant l’autre préférait détailler les musculatures pour rendre comme palpable l’action. Maxon se sentait à ses aises dans l’atmosphère nocturne, Hogarth préférait l’éclairage systématique des reliefs d’une anatomie humaine.

 

 

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Deux vignettes pour un exemple du travail de Maxon.

Brochure n° 43 du 4e trimestre 1947. Éditions Mondiales. 

 

 

Par son choix de contrastes noirs sur blancs, Maxon rappelait la première apparition de Tarzan sur la couverture de l’Éditeur américain MAC CLURG. Effectivement sur cette première couverture rapidement célèbre, Tarzan impose sa présence sous l’aspect d’une silhouette sombre. Le monde était alors en 1914 de l’ère chrétienne.

 

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Aujourd’hui, en 2016, nous tenons bien la preuve que la bravoure de Tarzan a survécu aux deux guerres mondiales. Survivra-t’elle à la troisième préparée par les conséquences des deux précédentes ?

 

Ryal