01/08/2020
Tarzanides n° 442
SHEENA
Puisque avant hier j'évoquais le célèbre bédéiste Will Eisner et sa créature SHEENA Reine des Jungles inventée en 1937, je me suis demandé si je gardais quelques journaux dans lesquels s'exhibe l'héroïne en petite tenue léopard. Je n'ai trouvé qu'une dizaine de YOUMBO dont un numéro 15 de vingt pages. SHEENA y figure en compagnie de la PANTHERE BLONDE, celle-ci n'étant qu'une vague simili italienne de l'américaine.
Si j'en crois Norbert Moutier, grand spécialiste en BD comme en films d’aventures, 51 numéros YOUMBO existent. Dans son fanzine MONSTER 2, numéro 24 le même Norbert Moutier rappelle que SHEENA fut aussi un personnage de cinéma, le rôle ayant été interprété par Irish Mac Calla, entre autres pulpeuses actrices, nombre d’entre-elles ne pouvant que procurer des rêveries érotiques épicées de S.M. chez les messieurs.
L'avant dernière page du numéro 15 de YOUMBO est imprimée d'une bédé signée par CALVO. Nous remarquons que l'auteur talentueux de Moustache et Trottinette ne disposait pas dans le tracé de personnages réalistes, d'une habileté égale à celle déployée dans son carnaval animalier.
J'ai appris récemment le décès de Norbert Moutier (janvier 2020). C'était pour moi une vif contentement de reprendre contact avec lui lors de mes séjours dans Paris. Il doit bien y avoir un paradis pour ceux et celles qui consacrent une grande partie de leur vie à l'Histoire de la Bande Dessinée.
Doc Jivaro
17:12 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Cinéma, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : norbert moutier, youmbo, sheena, la panthère blonde, calvo, will eisner, bandes dessinées de collection, bar zing, doc jivaro
15/06/2019
Les Tarzanides du grenier n° 356
Remember
Doc Jivaro ne prévoyait pas ... Doc Jivaro ne prévoyait pas que les commémorations récentes du «Débarquement Américano-Anglais» dès l'aube du 6 juin 1944, l'amèneraient indirectement à improviser un petit commentaire sur le cas de CALVO talentueux bédéiste français.
Ma mère était entrée dans le Monoprix ouvert sur le Boulevard Courtais de Montluçon, et je l'avais précédé peut être mis en appétit par l'envie de regarder des soldats de plomb sur un étalage. A droite, en entrant, un grand bac contenait tout un tas de petits livres pour enfants. Parmi les illustrations, l'une d'elle m'attrapa le regard : Elle montrait un grand loup bipède et comique. En réalité elle le montrait deux fois levant la patte car il y avait deux brochures. C'était LA BÊTE EST MORTE.
« Ne m'empêche pas de faire mes courses » avais dû dire ma mère en constatant que mes yeux restaient collés sur les dessins. Maman paya, c'était gratuit pour moi. «Tu les regarderas à la maison. Regarde plutôt devant toi en marchant ».
A ce moment là j'en étais à l'apprentissage de la lecture. Alors, forcément, de temps en temps, c'était mon père qui parcourait le récit qui lui paraissait assez ennuyeux à lire - et il n'avait pas tort !
CALVO bénéficiait déjà d'une belle réputation comme dessinateur d'animaux marrants. Maman l'entrevoyait dans Moustache et Trottinette lorsqu'elle feuilletait un de ces journaux desquels les bonshommes disaient avec quelque dédain : c'est pour les femmes !
- Ah ! Ça, ce doit être la tuerie dans Oradour-sur-Glane ! s'était exclamé mon père en cessant de lire pour détailler plus attentivement l'image. je me souviens bien qu'il fit une remarque : il n'y a pas eu de pendu !
Oradour-sur-Glane, du côté de Limoges, j'en entendais parler souvent autour de moi. Une de nos tantes, résistante, s'était déjà donné pour devoir de s'y rendre en pèlerinage chaque année. Mon père refusait de l'accompagner en expliquant vaguement qu'il n'aimait pas aller voir ces choses là comme si elles étaient du spectacle. Mais ce commentaire ne l'empêchait pas, chaque 15 août, de participer à une cérémonie qui se tenait et se tient encore dans la Carrière des Grises toute proche de Montluçon et en souvenir d'un groupe de fusillés par l'armée allemande.
Les deux originaux de LA BÊTE EST MORTE furent assemblés en un seul volume pour être réédités deux fois. Une première fois par FUTUROPOLIS en 1977, puis par Gallimard en 1995.
Sollicité par la Société Walt Disney, CALVO ne tomba pas dans le piège et refusa de perdre son originalité et son public français.
Doc Jivaro
19:28 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Histoire, Journaux, Media, Moeurs, Montluçon, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : calvo, la bête est morte, oradour-sur-glane, fururopolis, gallimard, bandes dessinées de collection, bar zing de montluçon, tarzanides, carrière des grises montluçon
01/09/2018
Tarzanides du grenier n° 313
L'Empire State Building, vous connaissez ? Ses bâtisseurs ajoutèrent, dit-on, une flèche à son sommet afin que sa hauteur surpasse celle de la Tour de l'ingénieux Eiffel. Mais combien d’étages ? demandez à KING KONG qui en escalada la façade, (la preuve visuelle nous en étant donnée par le film de 1933).
Doc Jivaro l’avoue : l’existence d’un journal illustré de huit grandes pages et portant en bandeau KING KONG pour titre, était sortie de ses souvenirs. Le hasard, seul, vient de remettre entre ses mains le numéro 10 de juin 1948 de cet hebdomadaire. Ainsi il ne lui reste plus qu’à en acquérir les douze autres pour profiter pleinement de la collection.
Hélas ! l'animal ne parvint pas à captiver les gamins. La cause en était-elle son scénario ? Trois dessinateurs dont deux particulièrement connus : Calvo puis Poïvet tracèrent la silhouette velue du gorille mais en le réduisant à une taille passe-partout absolument contraire à celle, gigantesque, de l’original.
Doc Jivaro s’est donné pour habitude de commenter uniquement les BD dont il connaît personnellement les qualités et, éventuellement, les défauts. Aussi ignore-t-il trop les treize numéros parus de King Kong, pour se risquer dans des propos infondés. Il se limite pour l’instant à supposer que l’une des causes du non succès fut peut-être le prix à l'unité : quinze francs. Au même moment ses concurrents de même format se vendaient douze ou treize francs … Toutes petites différences, penserez-vous. cependant, en 1948 deux francs, trois francs n’étaient pas peu de chose dans la poche des enfants populaires. L’homonymie entre le nom d’un film et le nom d’un journal nous rappelle les correspondances nombreuses entre le cinéma et la bande dessinée. D’ailleurs, en France, lorsque à l'attention des adultes fut publiée la première revue d’étude des bandes dessinées (GIFF-WIFF en 1962) le vice-président se trouva être Alain Resnais.
Doc Jivaro ne fera à aucun d’entre vous l’injure de rappeler qui était Alain Resnais.
Doc Jivaro
07:31 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Cinéma, Film, Grenier de la BD, Justice, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : king kong, calvo, poïvet, giff.wiff, alain resnais, empire state building, bd collections anciennes, tarzanides du grenier, doc jivaro
01/08/2018
Les Tarzanides du grenier n° 313
L'Empire State Building, vous connaissez ? Ses bâtisseurs ajoutèrent, dit-on, une flèche à son sommet afin que sa hauteur surpasse celle de la Tour de l'ingénieux Eiffel. Mais combien d’étages ? demandez à KING KONG qui en escalada la façade, (la preuve visuelle nous en étant donnée par le film de 1933).
Doc Jivaro l’avoue : l’existence d’un journal illustré de huit grandes pages et portant en bandeau KING KONG pour titre, était sortie de ses souvenirs. Le hasard, seul, vient de remettre entre ses mains le numéro 10 de juin 1948 de cet hebdomadaire. Ainsi il ne lui reste plus qu’à en acquérir les douze autres pour profiter pleinement de la collection.
Hélas ! l'animal ne parvint pas à captiver les gamins. La cause en était-elle son scénario ? Trois dessinateurs dont deux particulièrement connus : Calvo puis Poïvet tracèrent la silhouette velue du gorille mais en le réduisant à une taille passe-partout absolument contraire à celle, colossale, de l’original.
Doc Jivaro s’est donné pour habitude de commenter uniquement les BD dont il connaît personnellement les qualités et, éventuellement, les défauts. Aussi ignore-t-il trop les treize numéros parus de King Kong, pour se risquer dans des propos infondés. Il se limite pour l’instant à supposer que l’une des causes du non succès fut peut-être le prix à l'unité : quinze francs. Au même moment ses concurrents de même format se vendaient douze ou treize francs … Toutes petites différences, penserez-vous. cependant, en 1948 deux francs, trois francs n’étaient pas peu de chose dans la poche des enfants populaires. L’homonymie entre le nom d’un film et le nom d’un journal nous rappelle les correspondances nombreuses entre le cinéma et la bande dessinée. D’ailleurs, en France, lorsque à l'attention des adultes fut publiée la première revue d’étude des bandes dessinées (GIFF-WIFF en 1962) le vice-président se trouva être Alain Resnais.
Doc Jivaro ne fera à aucun d’entre vous l’injure de rappeler qui était Alain Resnais.
Doc Jivaro
07:00 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Cinéma, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : king kong, alain resnais, giff wiff, calvo, poïvet, empire sate building
20/10/2015
Dimanche : journée sans sang
INTERDIRE LA CHASSE ?
IMAGE (tronquée) CALVO
"La Bête est Morte"
Si vous en avez lu le texte (1944-45) rédigé par DANCETTE, vous en avez repéré et regretté les erreurs et les censures politiques.
15:34 Publié dans Actualité, animaux, Arts, BD, BD anciennes, Consommation, Dessin humoristique, Journaux, L'avis des bêtes, La vie des bêtes, Media, Moeurs, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : calvo, dancette, la bête est morte, gallimard, chasse interdite, pétition appel pour le dimanche sans chasse, association pour la protection des animaux sauvages
11/05/2013
Les Tarzanides du grenier (n° 33)
Lorsque l'enfant paraît … lorsque PANTHERE BLONDE paraît, je ne sais pas encore lire – ou alors au ralenti, d'un doigt soulignant les lignes, le nez reniflant l'odeur du papier imprimé comme pour s'assurer que l'encre en est bien sèche.
Ce n'est que deux ou trois années après que cette grande blonde court vêtue avec son allure de trapéziste du cirque PINDER, fait son entrée dans le village de mes bandes dessinées préférées. En ce temps là, « les petits mickeys » étaient très mal acceptés par l'instituteur, le curé et l'élu politique.
Heureusement pour moi, ma famille ne fut jamais hostile ni à Tarzan, ni à Zorro, ni même à Betty Rumba.
Cette couverture s'attira immédiatement les foudres des dirigeants communistes ainsi que celles des autorités religieuses.
Le titre en est : Un Étrange Explorateur.
Effectivement le regard du grand singe semble guetter le bon endroit de la jolie fille, pour y explorer le trésor à peine caché.
Semaine prochaine nous apprécierons à notre tour les charmes de cette PANTHERE BLONDE qu'il faut ranger dans la catégorie des TARZELLAS bien avant que dans celle des TARZANIDES.
Doctor Jivaro
18:13 Publié dans BD, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, bd anciennes, panthère blonde, tarzellas, tarzanides, illustrée pour enfants, calvo