14/01/2024
Tarzanide n° 580
ENCORE LUI !
Autant en parler aujourd’hui avant de disparaître à notre tour : pendant l’année 1952 l’hebdomadaire illustré TARZAN disparaissait de l’étalage des marchands de journaux. C’était en France et c’était le 02 mai 1952. Cette date fut un traumatisme (comme on dit à présent) pour nombre d’écoliers de ma génération.
La TV n’existait pas encore parmi nous ; les portables et autres smartphones encore moins. A part les journaux distribués par les NMPP et la radio, l’information se faufilait entre les des divertissements du genre « La Famille Duraton » rescapée d’avant guerre et les chansonnettes de l’increvable Line Renaud francisant une rengaine américaine : « Le P’etit Chien dans la vitrine » Ouaf ! Ouaf !
Donc, le magazine TARZAN cessait sa parution, victime qu’il était d’une double offensive, j’insiste : communiste et catholique. Comme devait le dénoncer beaucoup plus tard l’Officiel BDM (2009-2010), le célèbre personnage fictif créé par E. Rice Burroughs, était alors « victime d’une incroyable campagne de dénigrement ».
Tarzan n° 293, page 3 du 3 mai 1952
Le numéro 293 du 3 mai 1952 fut annoncé comme le dernier. Il ne comptait plus que 4 pages au lieu des 12 habituelles. Sa vente au prix de 25 frs anciens avant dévaluation était accompagnée du numéro 131 de l’hebdomadaire L’INTRÉPIDE, lequel s’éditait dans un format deux fois plus petit mais doté de 32 pages « Tout en couleur ».
Tarzan n° 293, page de couverture, page 2 et 4 du 3 mai 1952
Format réel : ≃ 37 X 29 cm.
L'Intrépide 3 mai 1952, première et dernière de couverture
Format réel : ≃ 18,5 X 27 cm chaque page
Rappelons qu’à ce moment là L’INTRÉPIDE proposait une version bande dessinée du film-culte signé de Christian Jaque : « FANFAN LA TULIPE ». Film interprété par la sexy Gina Lollobrigida. Ouais ! Celle-ci accompagnée du souriant et bondissant Gérard Philippe.
- Maman, t’as vu : Elle est jolie la Lollobrigida.
- Va te coucher, c’est l’heure. Demain il y a école.
Rappelez-vous : pas facile d’accéder à l’adolescence.
Doc Jivaro et MFCL
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12/10/2023
Tarzanide n° 567
PEAU DE LAPIN
Forcément que ni BAR ZING, ni DOC JIVARO n’ont la prétention de faire sourire les belligérants d’une guerre entre deux peuples cousins … Mais pour se souvenir des vertes prairies de son enfance il vient bavarder quelque peu de BUGS BUNNY personnage de dessins animés en même temps que de bandes dessinées.
Combien d’entre vous savent que lorsque les bandes dessines américaines eurent à nouveau le droit de publication en France après la Seconde Guerre Mondiale, BUGS BUNNY apparut sous un nom francisé : BABINET ? C’est rebaptisé ainsi qu’il nous amusait en première page de l’hebdo L’INTRÉPIDE. Nous dûmes attendre toute une année avant que dans le numéro 59 l’animal à longues oreilles réapparaisse sous sa véritable identité BUGS BUNNY ;
Dessiné comique cet animal nous semblait venir du zoo de Walt Disney comme Mickey et Donald. Mais en vérité il ne datait que de 1940 esquissé par la Société SCHLESINGER (à vos souhaits !) avant de connaître sa forme définitive grâce au crayon du célèbre TEX AVERY.
La question s’est parfois posée : Est ce un lapin ? Est ce un lièvre ? Comme ci BUNNY ne précisait pas à quelle espèce appartient ce BUGS comique.
C’est terminé pour ce jour.
Doc Jivaro
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09/08/2021
Tarzanide n° 509
« L’occasion fait le larron » qu’il dit le proverbe. J’allais pour me reposer une fois encore lorsqu’un petit format de poche BD oublié de ma mémoire entra comme par effraction dans mes yeux. BAMBINO il s’appelle, daté de l’année 1957.
Le numéro UN (Le Diable, seul sait d’où m’est venu cet exemplaire). Et comme 1957 est aussi l’année pendant laquelle la jeune chanteuse DALIDA méritait ses premiers succès, je me dis que ce fut peut-être sa chanson BAMBINO qui incita à créer un titre bédé du même nom afin de récolter quelques échos pécuniaires de cette mode musicale. En effet dans les fêtes foraines du moment, dont celle du quartier montluçonnais des Fours à Chaux, le stand des voitures tamponneuses retentissait de la voix amplifiée de cette chanteuse : Bambino ! Bambino !
Je ne connais pas la collection BAMBINO dont je viens d’apprendre qu’elle contient 62 numéros de parution. Le spécimen que je possède tout à fait par hasard a été imprimé dans un des ateliers Del Duca, l’ogre fameux de la littérature populaire du lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Je note dans ce numéro 1 de Bambino la présence d’un HANDJAR que je connus dès 1952 dans l’hebdomadaire L’INTRÉPIDE. Cependant dans cet ancien illustré, le corsaire HANDJAR est surnommé « Le Justicier » et non pas dépendant d’un « pavillon noir ». HANDJAR est accompagné d’un athlète noir qui ne fait aucun cadeau aux adversaires de son ami blanc.
A l’instant de mettre sous presse (comme on disait dans les ateliers d’autrefois) j’apprends qu’un individu d’origine africaine vient de se dénoncer comme assassin d’un prêtre chrétien. L’individu fort connu des services de police, serait le même immigré qui commença d’incendier la cathédrale de Nantes, sans doute pour apporter sa force de travail chez nous. Les z’humanitaires venus de la veine de Badinter racontent que ce type n’est qu’un pauvre type « malade mental » auquel il faut bien pardonner. Dites moi : vous trouvez pas bizarre que les prétendus dérangés du ciboulot attaquent uniquement les religieux chrétiens mais pas les religieux musulmans ? Et comment se fait-il qu’un innocent « malade mental » entre toujours chez son voisin avec un couteau plutôt qu’avec un bouquet de fleurs, Docteur ?
Bar Zing
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30/04/2016
Les Tarzanides du grenier n° 210
Un objet fugace publicitaire, annonçant aux enfants en l’âge de lire que tel ou tel nouveau journal de divertissement leur était proposé en dehors de l’école.
Feuille volante imprimée recto verso, dite feuille de lancement. 1948.
Inattendue, la distribution se faisait par un colporteur mal vu de nos instituteurs. A quelle heure ? Généralement onze heures trente, lorsque les gamins s’enfuyaient retrouver leur niche familiale. Socialement parlant, il y avait aussi une minorité d’entre eux qui restait coincée dans une cantine municipale. C’était rue Mondétour … Je me trompe ? j’y fus emmené une ou deux fois, quand maman se reposait au sanatorium Marie Mercier. Je me ra-pelle la pleine louche d’une plâtrée de petits pois trop gros qu’il fallait bouffer en vitesse sans mâcher avant que ça refroidisse – classique, non ?
L’INTREPIDE, un hebdomadaire dont l’originalité consistait en la mise en bandes dessinées de films.
N° 1 première année. 1948
En pleine page quadrichromie, un TUMAK d’après une production américaine relayée par les films français Marceaux. C’était Victor Mature … On le reconnaît quelque peu avec sa paire de lèvres assez épaisses dessinée par Poïvet, celui-ci alternant d’autre part avec Lucien Nortier (Les Pionniers de l’Espérance pour l’hebdo VAILLANT). A l’intérieur de l’Intrépide nous appréciâmes aussi ROCAMBOLE d’après le film de J. de Baroncelli. Les images BD copiées sur photos nous impressionnaient réussies par Cazanave. Il y avait aussi un ZORRO, rapporté par les films Koster ; encore un personnage venu des américains et dessiné par Bob Dan dont le nom véritable était Dansler.
- Et en plus ?
- En plus, ce fut plus tard : l’Aigle des Mers, film de la Warner, joué par un Errol Flynn dont on a souvent souligné qu’il jouait à ses débuts selon le jeu de Douglas Fairbanks.
- Et encore ?
- Et encore, toujours côté cinéma, une « Tempête sur le Bengale » transmise en BD par Souriau. En attendant un « Secret de Monté-Cristo », film de Claude Dolabert, talentueusement imagé par Cazanave, lequel de Cazanave réalisait un possible chef d’œuvre de BD en compagnie de Marijac lorsque tous les deux exhibaient leur ... ? Leur nécrophage Vampire des Caraïbes dans Coq Hardi.
Toutefois, par la suite de sa publication, L'INTREPIDE abandonna les transcriptions en BD de films à succès.
Abandonna mais pas totalement. A preuve : en 1952, dans le numéro 130, Le Rallic entreprenait une version BD du Fanfan la Tulipe de Christian-Jacque dans lequel Gérard Philippe reprenait la gestuelle acrobatique et souriante de Hérol Flynn, lequel avait prolongé celle de ... (relire au-dessus).
Ah ! J’allais oublier. L’INTREPIDE ne naquit pas en 1948, contrairement à ce que pourrait laisser supposer cette brève rubrique. Car le titre de ce journal pour les jeunes garçons date de l’entame du vingtième siècle : 1905.
Doc Jivaro (MFCL)
08:15 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cazanave, bd l’intrépide, del duca, fanfan le tulipe, l’aigle des mers, zorro