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26/10/2013

Les Tarzanides humoristiques

Fréquemment imité dans la BD lorsqu'elle se veut sérieuse, TARZAN fut, par contre, mille et mille fois caricaturé, brocardé, moqué par les romanciers et les journalistes, le monde politique ne lui ayant pas non plus épargné les railleries.


Son personnage eut aussi à subir les fléchettes des humoristes, rien que pour amuser les enfants tout en leur apprenant à cesser de croire que les exploits du héros pouvaient correspondre à une réalité.


La plus forte dérision appliquée au « fils des grands singes » et adressée à un jeune public reste, sûrement une œuvre BD scénarisée par Marijac (1908-1994) et dessinée par Jacovitti (1923-1997). Elle débuta dans le numéro 156 (mars 1949) de COQ HARDI pour se terminer dans le numéro 178 d’août 1949. Cela après avoir perdu un procès suite à une plainte déposée par les déteneurs légitimes du personnage « Roi de la Jungle ». D'où sortit un règlement à l'amiable : le mot Tar-zan, même coupé en deux par un trait de séparation, n'ayant pas suffi, on le réduisit à un court bégaiement : Zan-Zan).

 

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Deux années ensuite, et pour la société parisienne d'édition encore gérée par un Offenstald, le dessinateur MAT inventait un Têtar-Zan pour le retour en 1951 du vieil hebdo L'ÉPATANT.

 

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Têtar-Zan est un Tarzanide pour amuser les gamins, mais … qui ne m'amusa pas quand j'eus perdu mes dents de lait. (je lui préférai le Zan-Zan de Jacovitti). Ce Têtar-Zan loge dans une caverne, pendant une période préhistorique impossible à délimiter pour un paléontologue. Ce qui donne à supposer que Mat et son scénariste Lortac s'inspirèrent d'un précédent homme cavernicole, à savoir le comics HALLEY-OOP. Celui ci parut pour la première fois en France en 1937, et dans le grand journal JUNIOR, journal confectionné à l'aide de séries américaines (à l'exception de Pellos. L'inévitable Pellos).


Cette reliure numéro 1 de l'ÉPATANT 1951 compte 32 numéros, chacun doté de huit pages. Au 32e numéro l'ÉPATANT s'interrompit sans prévenir, abandonnant son contenu BD malgré sa suite annoncée pour « Jeudi prochain ».


Signalons qu'après Têtar-Zan, Mat récidiva avec un Spâ-râ-drâh. Les jeux de mots bas de gamme de Mat, vous feraient regretter d'avoir appris à lire.

 

Docteur Jivaro




16/02/2013

Les Tarzanides du grenier (n° 22)

 Conséquence d'une erreur de calcul

L'ASTEROIDE

2012 DA 14

RATE LA PLANETE DES SINGES

 

La TV nous avait avertis : 2012 DA 14 devait frôler la planète bleue. On précisa même, et sans rire, que la surface terrestre allait être effleurée à moins de 28 000 kilomètres. Au secours ! Fallait faire vos prières, misérables mammifères responsables de tous les maux devant votre dieu responsable de rien. 


28 000 Km de distance par rapport à un objet d'à peine 45 mètres dans sa plus grande dimension, comment oser dire qu'il va nous érafler sinon pour vendre de la paperasse médiatique ? 


Dès le début du siècle précédent, les auteurs de BD utilisèrent les inconnus du cosmos, les mystères de l'espace temps qu'ils peuplèrent d'objets et d'êtres inventés à coups de fantasmes pseudo scientifiques. Certaines fois complètement extravagants comme le périple de Buck Rogers, pour n'en citer qu'un. Et d'autres fois essayant de rendre vraisemblable une fiction en la soutenant à l'aide de données réelles, comme dans les romans misogynes signés de Jules Verne. 


Chez les bédéïstes, je me souviens avoir apprécié plusieurs récits d'anticipation publiés dans COQ HARDI, dont l'un ALERTE A LA TERRE se développa depuis septembre 1951 jusqu'à août 1952. Ce qui correspond du numéro 43 jusqu'au numéro 89, semaine après semaine. Son dessinateur ? MATHELOT. Son scénariste ? MARIJAC. 


MARIJAC, prolifique fondateur du divertissant, mieux encore : du salutaire magazine que je viens de citer et auquel adhérèrent comme « membres de la tribu » Jacques Chirac (Bison impétueux) et le pilote d'avions de chasse Closterman (Grand aigle).

 

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Ci-dessus, le n° 1 publié à Clermont-Ferrand.


 

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Deux journalistes, l'un loyal, l'autre véreux, s'affrontent à qui des deux rédigera le papier le plus sensationnel sur le phénomène extra terrestre. Le plus téméraire accède à la fusée construite destinée à détruire en plein vol le bolide venu du cosmos. 


L'époque de la « guerre froide » et les guerres civiles déclenchées par la polémique entre USA et URSS servent de toile de fond (discrètement) à ce scénario.

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Boum ! Boum et ouf ! L'astéroïde vient d'éclater. Il ne fera pas bouillir les océans. l'Espèce humaine vient d'échapper au jugement dernier. La dernière image réconcilie tout le monde. En avant pour les « lendemains qui chantent » comme on disait la veille de la Première Guerre Mondiale

 

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Les histoires de science fiction étaient devenues rares pendant les années 50 pour les journaux proposés à la jeunesse. La censure Catho-Coco (encore elle !) en décourageait les scénaristes. Ce fut le cas, par exemple, pour Maurice Limat et Jacques Souriau qui durent abandonner leur ALAIN METEOR au numéro 269, année 1951, de TARZAN.

 

Et le tarzanide WAMBA ?

Vous l'avez oublié quoique annoncé ?

 

Que nenni, que nenni !

Mais l'astéroïde qui vient de faire la une des médias m'a ramené en tête l'ancienne BD présente dans le défunt COQ HARDI.

 

WAMBA vous arrivera samedi 23 février.

Promis, pas juré !

 

Docteur Jivaro

 

24/11/2012

Les Tarzanides du grenier (n° 9)

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Coq Hardi n° 160, année 1949 

 

TAR-ZAN / ZAN-ZAN

 

 Feuilletant plusieurs albums de la collection COQ HARDI, j'ai arrêté mon regard sur l'une des vignettes dessinées par Jacovitti pour sa BD parodiant le personnage de TARZAN. 

 

Un TARZAN que Jacovitti casse d'abord en deux syllabes avant d'en réduire le titre à sa seule syllabe finale doublée. Pourquoi cette modification ? Peut être que Jacovitti et son employeur du moment – Marijac – s'évitèrent ainsi un procès de la part du propriétaire et des distributeurs du célèbre TARZAN. 

 

Revoyons l'image et parions qu'une pantomime pareille est impossible à éditer dans un journal d'aujourd'hui pour l'amusement des enfants. A moins d'en détourner le sens et la faire servir à une dénonciation carabinée de l'ancienne colonisation de l'Afrique noire par l'Europe des vilains pas beaux méchants hommes blancs. 

 

N'a-t-on pas parfois l'impression que nombre de démocrates BCBG regrettent de n'avoir pas à raconter avec émerveillement une histoire de l'Afrique du XIXe siècle colonisant l'Europe ?

   

Doktor Jivaro

 

07/02/2009

Jacques, Bison Impétueux

D'Jungl.jpg

 

Me semble que d'aucuns signalèrent lorsque Jacques Chirac accéda à la républicaine présidence, que celui-ci fut pendant son enfance un lecteur assidu de Coq Hardi, Journal BD des lendemains de la seconde guerre mondiale.

 

Je me suis dit : cherchons, vérifions.

 

Mission accomplie depuis une dizaine d'années ; sans avoir pourtant prévu que ce serait beaucoup plus tard, dans un blog, que je rapporterais ma trouvaille.

 

BISON IMPETUEUX, ça vous emballe, non ? C'est le surnom qui fut choisi par notre Jacques national pour appartenir à la glorieuse tribu des indiens coqs hardis.

Sa présence est d'autant remarquable qu'elle figure dans la toute première liste de jeunes adhérents publiée à l'occasion de la première parution hebdomadaire (n°14, année 1946) de l'illustré créé par Marijac.

 

On trouve, aussi mais dans le numéro 32 un impérial CONDOR INTREPIDE. Cet oiseau portait pour identité française le patronyme de … Bordel.

 

Encore un veinard !

 

Coq hardi publia librement des images imprégnées de violence, ainsi qu'il en faut pour répondre aux besoins de scénarios traitant de sujets historiques.

 

Malheureusement, la censure votée par la collaboration entre catholiques et communistes, en juillet 1949, allait tout appauvrir, tout affadir, imposant la médiocrité dans la production française des journaux destinés aux écoliers.

 

Les revues pour adultes furent aussi mutilées au nom de cette même loi.

Lyar

 

Centaure-1.jpg

Image originale dans Coq Hardi, 1946. L'épée frappe entre les reins.

 

Centaure-2.jpg

La même image republiée presque 10 ans après ; et dans le mensuel Cocorico, n° 1, année 1957. La lame de l'épée est redessinée en l'air. Conséquence : la main n'est plus adaptée au mouvement de l'arme.

 

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