16/06/2024
Tarzanide n° 597
HARDI DONALD !
HARDI PAUL WINKLER !
Vous ne me croirez peut-être pas mais Françoise Hardy et sa voix qualifiée de mélancolique n'intéressèrent pas ma vingtaine d’années disparue. En fait le monde « yéyé » des débuts de « Salut les Copains », j’en restais totalement éloigné. La jeune fille qui devait devenir ma femme, également, elle s’en fichait.
Cependant le patronyme HARDY, lui, évoquant aussi une qualité : la hardiesse du français hardi me rappelle encore l’existence ancienne d’un journal illustré hebdomadaire publié pendant l’année 1937. Eh oui : encore un truc vieillot ! … A lire il ne comptait que huit pages et, seules, deux d’entre-elles étaient imprimées en quadrichromie.
Hardi !, n° 21 (14 novembre 1937) Hardi ! N° 22 (21 novembre 1937)
Il n’y eut que 22 numéros et s’ils sont recherchés par les collectionneurs c’est en raison du personnage MALABAR en première page dessiné par René Giffey, talentueux et abondant. Oui, oui : je sais : pour les gamins d’à présent Malabar évoque un chewing-gum ; cette foutue gomme à mâcher dont mon instituteur prétendait me protéger : « Ça va te causer de l’aérophagie ! ». Mais pendant la jeunesse de mon père, le mot Malabar correspondait à un homme costaud, redoutable devant lequel mieux valait s'éloigner.
Une fois disparu pour céder sa place à L’EPATANT, l’existence passée du journal HARDI devait être rappelée au moment de la création de l’hebdomadaire Donald en 1947, un dimanche 23 mars.
Personnellement j’ai toujours choisi Donald plutôt que Mickey. On sait que Donald a bien du souci avec l’éducation de ses trois petits neveux : Loulou, Fifi et Riri. Tenez : dans ma classe de l’Ecole Voltaire, en préparation du CEP, trois enfants de mon âge jouaient à se surnommer Fifi, Loulou et Riri. Il arriva que l’un des trois fut un concurrent pour moi dans la manière de dessiner des petits guignols.
Reste que, déjà ! Nous nous sentions avertis de ce que « Tous les garçons et les filles ... savent bien ce que aimer veut dire » comme plus tard le chantonnerait Françoise Hardy. Cependant nous, nous avions notre refrain en bordures humides du ruisseau des Etourneaux :
Un, deux, trois
Marie couche toi
Quatre, cinq, six
Écarte les cuisses
...
Mais je vous évite la suite !
Bar Zing
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11/06/2024
Tarzanide n° 595
COQ HARDI, enfin ! !
Ca y est ! La commémoration relative au D. DAY 1944 s’est achevée. Et notez bien : a peine à t’on rappelé que le Président américain Roosevelt s’était d’abord abstenu de faire connaître à Charles de Gaulle la date du débarquement OVERLORD sur les côtes françaises …
Toutefois pendant l’occupation nazie de quatre années de la France, la situation des journaux illustrés pour enfants qu’elle était elle ? Les séries américaines ayant disparues, les bandes dessinées françaises proprement dites durent renoncer à utiliser les « bulles » ou « phylactères ». lorsque parlaient les personnages. Autant dire que presque tous les titres d’avant-guerre cessèrent leur parution à l’exception d’un ROBINSON dans les pages duquel PELLOS se tailla la part du lion. Tandis qu’apparaissait un inattendu LE TEMERAIRE d’inspiration fasciste.
ROBINSON, 25 JUIN 1944 LE TEMERAIRE, n° 38, 1er AOÛT 1944
Et alors, et après ? Retournons par imagination d’enfance jusqu’au mois de novembre 1944. Toujours en France, bien sur, où nous y rencontrons le numéro 1 de COQ HARDI créé par MARIJAC en novembre toujours de l’année 1944.
COQ HARDI semble avoir été le premier magazine destiné aux enfants français à avoir signalé l’importance historique du « Grand Charles » lequel par la suite fut tant et tant dénigré par la Presse de gauche et qui …
- Dites donc, Bar Zing : stop ! stop ! Ne pensez vous pas qu’aujourd’hui mardi 11 juin 2024 mieux vaudrait nous parler de la déculottée subie par Macron ?
Doc Jivaro
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02/06/2024
Tarzanide n° 594
Montluçon’Air
Samedi et dimanche 01-02 Juin 2024
- Demain c’est dimanche. Ta mère et moi nous t’emmènerons jusqu’au Champ de Courses où tu verras des avions s’envoler et atterrir.
Papa avait parlé. Je n’avais que six ou sept ans, j’aimais bien voir de vieux coucous à hélice passer au-dessus de notre jardin en descendant pour se poser dans les herbes du Champ de Courses aménagé à proximité de chez nous. Mais pourquoi mon père et mon grand-père appelaient-ils « Champ de Courses », le terrain d’aviation montluçonnais ? … Tout bonnement parce qu’au début du XXe siècle on y faisait galoper des chevaux. Tagada ! Tagada ! V’là les Daltons.
Lorsque j’étais responsable d’Ateliers Artistiques et Culturels de la Ville de Paris je m’étonnais que mes adhérents les uns adolescents, les autres adultes ignorent l’importance que l’aviation avait tenue dans les journaux illustrés pendant l’entre-deux guerres 14-18 et 39-45.
PIERROT, 1938 JEUNESSE MAGAZINE, 1937
Dans de tels hebdomadaires, et en particulier dans JEUNESSE MAGAZINE, les pages consacrées à l’aéronautique sont nombreuses sous divers aspects : reportages, plans détaillés pour réaliser des maquettes, biographie de pilotes tels Clément Ader, Herman Göring, ou encore des rubriques relatives à l'Aéropostale ; mais aussi des dessins humoristiques ou des bandes dessinées ayant trait à quelques aventurlures aériennes ; notamment Monsieur Petipon imaginé par Pellos.
Autre exemple :
Taille réelle : 26,5 X 37, 5 cm ≅
BD de Dutertre éditée dans L'AS, 1938
Dire que mon enfance connut bien le terrain de Villars avec ses bistros, ses restaurants populaires et ses logements en bois, tout ça aujourd’hui disparu, serait peu dire. Car cet espace d’aviation nous semblait entièrement libre d’accès. Nous y allions, souvent le jeudi, jouer des parties de foot-ball sans vrai règlement et en donnant des coups de pieds dans un ballon rarement bien gonflé. C’était les lendemains de la guerre, n'oubliez pas. Aussi n'était il pas rare d'assister au décollage d’un planeur à grandes ailes tiré par un avion à moteur. Même qu'une fois, le long câble se décrocha du ciel et tomba avec un bruit sourd en travers de notre jeu. Stupeur. C’est alors que nous aperçûmes au loin, venant des hangars, une silhouette qui grandissait en gesticulant, courant vers nous.
- Gaffe ! Il vient nous engueuler ! Fichons le camp. Le ballon ! n’oubliez pas le ballon ! Qui qu’a le ballon ?
A proximité de ce terrain d’aviation et du côté conduisant parmi les vignes-vignobles de Domérat, existait un chemin de terre et de cailloux ou de je ne sais plus quoi, que les montluçonnais surnommaient : Le sentier des amoureux. Dans la journée, c'était déserté. Seulement au soir, après la fermeture des Usines Saint Jacques et de la Chemiserie Rousseau, quelques couples s’aventuraient à pas lents, tenant par le guidon leur bicyclette. Entre les buissons, les broussailles, vous savez bien … C’est même dans cette proximité campagnarde qu’une gamine prénommée Danielle, du même âge que moi, me montra en s’amusant sa …
Sa quoi ?
Doc Jivaro
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19/05/2024
Tarzanide n° 593
POW WOW
Même si cette expression verbale donne à penser à de l’anglais-américanisé, la réalité en fait une grande fête indienne (Doit-on forcément dire amérindienne ?) en souvenir de la défaite des tribus « Peaux Rouges » finalement envahies par des populations immigrées de race blanche chrétiennes et venues d’Europe. L’État du Montana passe toujours pour être le plus fervent à pratiquer cette festivité mémorial : tambours et danses, coiffures emplumées et vêtements traditionnels, chants et récits nostalgiques de l’époque où d’immenses troupeaux de bisons voyageaient dans de vastes prairies.
Pour ma part, le petit écolier que je fus après la Seconde Guerre Mondiale, n’eut connaissance de l’épopée Far-West que dans les interprétations destinées à la jeunesse et sur lesquelles surnageaient des patronymes de chefs indiens disparus : Sitting Bull, Grazy Horse, Red Cloud, Yellow Hand (Hélas oui, pas ici écrit en langage indien !). Mais vous vous en doutez déjà : c’était l’hebdomadaire BéDé COQ HARDI qui me fournissait le plus régulièrement des informations sur le monde perdu des Amérindiens. En cela Marijac, le créateur de ce journal, se trouvait fort bien aidé par un ancien et authentique cow-boy français répondant au nom d'artiste : Joë Hamman.
Notre JOË HAMMAN va t'il défier John Wayne ?
Mais mieux encore de la part de Marijac : la création d’un club pour les jeunes et moins jeunes lecteurs de son journal BD : la tribu des Coqs-Hardis dont le premier appel publié me paraît avoir été celui du 26 décembre 1946 dans le n° 40 du déjà cité COQ HARDI.
Sitting Bull, médecin'man réfugié au Canada sous la protection de la Reine Victoria, aurait été l’inventeur d’une danse la « ghost dance » destinée à revigorer les derniers guerriers de la cause indienne. Une danse à ne pas confondre avec le POW WOW.
Mais souvenons-nous aussi comment nous autres enfants étions jadis peu éduqués par nos parents en ce qui concerne les vraies relations entre l’homme et la femme. Ainsi dans COQ HARDI le grand chef Sitting Bull (….) était condamné au célibat alors qu’il me semble bien qu’il pratiqua la polygamie jusqu’à épouser trois squaws pour le réchauffer sous sa tente. Ben mon gaillard !
Mais les amérindiens d'aujourd'hui auraient préférés, sans doute, que je vous parlasse de … Lakota Tȟatȟáŋka Íyotake ou Tatanka Youtonga.
Doc Jivaro
16:21 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Histoire, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sitting bull, coq hardi, joë hamman, ghost dance, marijac, amérindien, far west, bandes dessinées de collections, bar zing, doc jivaro, tarzanide du grenier, montmarault
12/05/2024
Tarzanide n° 592
A la mode d'hier
Hier, samedi donc, en après-midi, les virages dits « cotes de Chatelard ». Des descentes depuis Doyet en creusant vers Montluçon. A distance devant nous, inattendue, une file de voitures à l’arrêt.
- Il y en a un qu’a raté le tournant !
- Un ou une ?
Plusieurs minutes s’écoulent … Trois ou quatre automobilistes redeviennent piétons pour s’improviser gendarmes en civil. Bien. Nous passons.
Et peu après, sur la pente sinueuse, un véhicule de pompiers nous croise.
Nous revenions d’un repas dans Montmarault, à l’Hostellerie de France. Bonne table.
- Mais pourquoi dans ce bled ?
- Ce « bled » comme tu dis, nous le connaissons, ma femme et moi, depuis les années 70 de 1900. Notre mariage s’effectua en deux épisodes comme beaucoup de français à l’époque : le mariage civil en mairie suivi du mariage religieux. Dans Montmarault justement où le curé de cette paroisse, était proche parent de la demoiselle qui occupait déjà la moitié de mon lit. C’est alors qu’un second repas en famille se tint dans cet Hôtel de France.
Visage disparu avant disparition de l'individu
- Dites donc : ça n’a rien à voir avec la bande dessinée tout ça !
- Détrompez vous vite : qui dit curé dit presbytère. Or dans le grenier des presbytères tous les brocanteurs savent ça on trouve des quantités d’objets. Ou plutôt : on trouvait car l’église depuis les années 60 s’est débarrassée à la va-vite de ce qui a fait souvent les bonnes affaires de ces mêmes brocanteurs.
De mon côté je reçus par le curé parent de mon épouse, nombre de journaux illustrés anciens … La Bonne Presse, vous devriez savoir.
Il y a un intrus : trouvez le
Et avez-vous connu l'illustré La Miche de Pain réservé aux petites filles particulièrement sages ? Bien sages, trop sages ? Moi oui. Toujours par la grâce de la famille de mon épouse. Je vous en parlerai un jour de cette publication complètement oubliée.
Reste que dans Montmarault on nous a appris : Il n’y a plus de curé.
Rassurez-vous pauvres gens : par votre « démocrassie » d’à présent le minaret va remplacer le clocher et l’iman va vous réapprendre à rhabiller votre fille.
Bar Zing
16:34 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Faits-divers, Grenier de la BD, Journaux, Media, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : montmarault, hôtel de france de montmarault, la bonne presse, bd bernadette, bd fripounet et marisette, bd bayard, bandes dessinées de collections, bar zing, doc jivaro, tarzanide du grenier
08/05/2024
Tarzanide n° 591
MACRON : L’envieux du stade ?
Les Jeux Olympiques 2024 dans Paris-Pourri se rapproche … Alors, « on » commence à nettoyer : Ne faut surtout pas que les télévisions du monde aient conscience des multitudes d’immigrés clandestins africains présents sur la terre française ! … Reste que la flamme officielle de ces jeux nous arrive par bateau et que la cérémonie d’ouverture devra se réussir sur un fleuve : la Seine. Au moins cela devrait permettre de rappeler que Paris ne fut pas célèbre comme une capitale mais comme une enclave portuaire. Sa devise : « Fluctua nec mergitur ». Ohé ! Matelots !
Reste que les aspects grandioses des jeux olympiques d’aujourd’hui proviennent de ceux de Berlin 1936. Oui : quand le nazisme triomphait. A ce moment là, historique, une femme étonnante, aussi belle que sportive, apporta la preuve de son génie artistique : employant une quarantaine de caméras elle mémorisa en un film baptisé OLYMPIA les performances des athlètes de 1936 dans Berlin toutes races confondues.
Cette femme se nommait Léni Riefensthal. Née en 1902 puis DCD en 2003, non sans avoir réussit un dernier reportage fameux relatant les mœurs d’une tribu noire : les Nuba. Cet ouvrage était encore disponible en 1985 dans la médiathèque parisienne Tolbiac. L’est-il encore aujourd’hui ?
Le film allemand Olympia fut plutôt connu en France sous l’appellation : « Les Dieux Du Stade » (Vérifier ça sur la couverture ci-dessus datée 1938).
Pour ce qui est de la bande dessinée, plus tard, en l’an 1950 les Éditions « Aventures et Voyages » sises à Lyon sous la direction de Bernadette Ratier publièrent le n° 4 de YAK … Ce numéro s’intitule LES DIEUX DU STADE. Il compte 12 pages imprimées alternativement bleu et noir. Son dessinateur en était Cézard. Celui-ci allait également publier dans l’hebdomadaire communiste pour enfants : VAILLANT. Il participa aussi à KIWI, mensuel illustre de poche dans lequel des textes venus de votre serviteur furent publiés.
En conséquence des films réussis par Leni Riefensthal, certains journaux démocrates laissèrent entendre que cette jolie femme avait des relations intimes avec Adolf Hitler. C’était un mensonge pour berner le populo. Der Führer ne fit jamais preuve de performances sexuelles. Et tant pis pour l’Eva Braun. Mais celle-ci savait bien que son Adolf ne réussissait pas à faire couiner le sommier du lit comme le faisait Mussolini.
Doc Jivaro
16:52 Publié dans Actualité, Arts, BD, BD anciennes, Blog, Cinéma, Grenier de la BD, Histoire, Macron, Media, Moeurs, Politique, Société, Sport, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris jeux olympiques 2024, berlin les dieux du stade 1936 leni riefensthal, bande dessinée yak, cinémonde 7 juillet 1938, olympia cinéma berlin 1936, bandes dessinées de collections, bar zing, doc jivaro, tarzanide du grenier